Catégorie : actualités

  • L’agonie du secteur aérien US.

    L’agonie du secteur aérien US.

    Images_3 "La guerre des tarifs est devenue telle qu‘aucun bénéfice n’est plus possible. Leurs marges sont si faibles qu’elles rognent sur tout, sécurité incluse. Tout le secteur est au point de rupture  ".
    Des petites compagnies se sont mises en faillites, mais :
    " la plupart des grandes sont aussi menacées ".
    La pagaille règne sur les aéroports américains.
    En effet, une frénésie de révisions se fait jour chez les compagnies, le gouvernement ayant "découvert" l’incurie la plus totale, la porosité complète entre autorités chargées des contrôles et compagnies : "une indulgence excessive outrepassant largement la collaboration   ".
    Les lobbys avaient bien fait leur travail, mais maintenant, il faut réparer.

    La "concurrence libre et non faussée" existait dans ce secteur, qui ne souffrait guère de l’existence de moyens de transports alternatifs.
    On voit où cela a mené le secteur : nul part.
    Maintenant, les premières ondes de choc du pic pétrolier se font sentir, coulant toutes les compagnies.
    Pour elles, le pétrole bon marché était un paradigme éternel, ne souffrant pas débat.
    L’incurie de l’administration US pour les travaux d’infrastructures fait de cette crise une crise globale.
    On a rejoint ici le système socialiste.
    Je me souviens d’une caricature du journal russe "krokodil", du début des années 1960, la légende disait :
    "Dans votre rapport financier vous indiquez avoir fait un bénéfice, où est il ?",
    La réponse était :
    "Camarade, il a été utilisé pour imprimer et relier le rapport".
    Mais, il n’y a pas de "Krokodil" en occident…

  • Plus de schnaps dans votre maybach !

    Plus de schnaps dans votre maybach !

    Images_2 L’Allemagne s’éloigne de plus en plus des nécro-carburants, sous prétexte que beaucoup de moteurs ne sont pas conçus pour ça, en réalité, pour d’autres motifs.
    Ces autres motifs sont d’autant plus respectables qu’ils sont graves :
    – concurrence avec l’alimentaire,
    – spoliation territoriale des peuples autochtones,
    – gains inexistants en matière de pollution et de CO2.

    L’éthanol de seconde génération, lui est plus prometteur. Quand on se promène dans une forêt, on peut sentir souvent des odeurs d’alcool. C’est le bois tombé à terre qui a entrepris une réaction conduisant à la production d’éthanol. Cette réaction peut se reproduire, et mieux, permet d’utiliser les déchets, une biomasse inutilisée, tout en réduisant les émissions de méthane, gaz à très fort effet de serre.
    De plus, il apparait que l’état des forêts peut nettement s’améliorer par leur exploitation raisonnée.
    La France du 19°siècle avait de nombreux paysages désertiques et ruinés par le surpâturage.
    Dans de nombreux endroits auparavant ravagés existent désormais de superbes forêts.
    Donc, on mérite un peu plus d’exploitation raisonné.
    L’Allemagne  n’infléchit pas ses objectifs, mais il y a tellement à faire, et à faire facilement pour réduire les consommations,  qu’ effectivement,  on peut se donner le temps d’attendre pour les éthanols, tout en continuant la recherche.

  • Le monde des bisounours…

    Le monde des bisounours…

    Images Un superbe exemple du monde des bisounours : "cent million de pauvres en plus dans le monde". Nous dit le JDD, sans doute de peur de choquer ses lecteurs, sans doute de la meilleure bourgeoisie.
    L’augmentation du nombre de pauvres (les personnes qui doivent consacrer 100 % de leur revenu à leurs dépenses de survie), se chiffrent sans doute en plusieurs centaines de millions de personnes, et plus vraisemblablement en plusieurs milliards.
    Quand au nombre donné, il confond sans doute "pauvres" et "malnutris sévères".
    Le prix du riz a quintuplé en 5 ans. Certains pays sont rentrés en situation pré-révolutionnaire évidente, comme l’Egypte où le clivage est désormais celui d’un clivage de classe : bourgeoisie, représenté tant par le pouvoir que par les frères islamique/ contre classe ouvrière.

    La question de l’influence du pic oil sur la production alimentaire était déjà cruciale, mais on pensait avoir quelques années avant de se la poser.
    La production de bio-éthanol, la spéculation, la libéralisation des marchés la pose immédiatement.
    Pas seulement dans les pays pauvres. Les vols commis par les retraités en Italie ont augmentés de 40 %.
    Ce sont des vols de survie. De l’alimentation, des pâtes…
    Mais le plus grand responsable en est la libéralisation et le marché, qui là, a trouvé son nouveau jouet.

  • Après l’effet General Electric, attendons l’effet Exxon Mobil

    Après l’effet General Electric, attendons l’effet Exxon Mobil

    Generalelectric_2                        General Electric, conglomérat hétéroclite, allant du cinéma aux moteurs d’avions en passant par les services financiers, est la deuxième capitalisation boursière américaine derrière le pétrolier Exxon Mobil. GE est le prototype de la gestion d’une firme à l’américaine: on renforce ou on acquiert ce qui gagne, on se défait du reste, en essayant de faire une plus value au passage. GE vient d’annoncer des résultats en baisse, plombés par la partie financière de son activité. Compte tenu de la conjoncture, ceci était prévisible, mais dans l’imaginaire américain un recul des résultats de GE était impensable. Alors Vendredi, GE a chuté de 12,8%, le Dow a perdu 2% et le Nasdaq 2,6%.

                     La question qui se pose maintenant est relative à la séquence des bonnes et mauvaises nouvelles qui vont arriver sur le Marché US à partir de la semaine prochaine. Les résultats des Banques vont être mauvais, mais attendus comme tels; ceux de la distribution (Wall-Mart) seront examinés à la loupe, sa partie financière risque d’être elle aussi en recul. Heureusement arriveront les pétrolières avec son leader incontesté Exxon Mobil  qui annoncera les chiffres du premier trimestre le premier Mai. Profitant d’un effet de base avantageux, le premier trimestre 2007 ayant été handicapé par les cours du brut au plus bas, ces résultats attendus très bons, devraient donner du baume au coeur de la Bourse américaine et aux cours des pétrolières.

                     Les cours des Sociétés pétrolières en Bourse sont toujours très en retard, ils n’ont pas intégré la valorisation continue du pétrole depuis le mois de Janvier 2007, ni celle du gaz naturel depuis Janvier 2008. La valorisation de l’action Total en dollars à New York exprimée en baril de pétrole illustre cette décote importante.Totalbaril

    Le 12 Avril 2008

  • Changements de comportements ?

    Changements de comportements ?

    Images Les ménages consomment beaucoup d’énergie et de fluides en général, selon la terminologie en vigueur dans l’industrie, sans regarder outre mesure, en privilégiant leur confort.
    Un cas flagrant est visible en région parisienne. La consommation d’eau globale a baissé de 10 %, se répartissant à 12 % dans les appartements et 3 % dans l’individuel.
    Ces 12 % sont le fruit des efforts des syndics pour éviter les sources de gaspillages, de la rationalisation, pas d’un changement de comportement.
    D’un côté, le progrès technique va dans le sens d’une économie, de l’autre le comportement n’est pas rationnel, et les ménages ne veulent pas s’embêter et vivent confortablement.
    Quoi de plus anodin qu’un appareil en veille ? Seulement arrêté, comme le magnétoscope et utilisé uniquement quand il y a besoin, c’est un écart colossal : 3 % consommé en pleine utilisation et 97 %, pour rien…

    "L’émergence" de nouveaux besoins s’appuie clairement sur ce laisser-aller.
    Bien sûr, vous n’allez plus remonter un réveil mécanique, c’est bien trop fatigant.
    Un radio réveil, c’est bien mieux…
    Pour réveiller les ménages, il faut un séïsme. La consommation d’eau est un exemple type. L’augmentation des prix ne la fait baisser que peu.
    Les variations de l’emploi, beaucoup.
    Mais, pour le CREDOC, le positionnement des pouvoirs publics est difficile. En effet, ils ont toujours privilégié la consommation, plus que la maitrise de la consommation.
    En un mot, on a fuit un système, celui du rationnement, qui était celui de la guerre, mais pas seulement. L’URSS avait une approche différente.
    Jusqu’à la norme, rien n’était cher, en dessus, c’était le coup de massue.
    Les "marchés de carbone", ne sont qu’une manière de ressortir la norme, et le hors norme soviétique, en l’adaptant d’oripeaux cache-sexe pour le rendre politiquement présentable.
    Il est clair aussi que le grand mot désormais sera la régulation.
    Dans un premier temps, effectivement, le gaspillage permettra d’effectuer des économies sans douleur. Après un certain point, cela signifiera abandon de confort. A ce moment là, le rationnement dur sera seul possible. Dur ET juste, pour qu’il soit accepté.

  • Le vice et la vertu.

    Le vice et la vertu.

    Images Un article sorti dans enerzine, qui n’apporte pas grand chose de neuf, ni de révolutionnaire, mais permet une synthèse.
    La consommation énergétique a baissé dans l’industrie, mais a progressé dans les transports, le retard dans l’application et le durcissement des normes en est responsable, plus que l’expansion du parc.
    Et la consommation a surtout augmenté dans le résidentiel tertiaire.
    "La hausse de la consommation d’énergie dans l’habitat est (…) liée à un phénomène de hausse  des standards de confort individuels, qui induisent des comportements de consommation peu économes  ".

    On a, en effet, très peu canalisé les comportements. Et on les a même laissé filer.
    Il faut rappeler, encore et toujours la responsabilité du politique, la décision de 1986 de J. Chirac d’abandonner la politique d’économie d’énergie.
    On peut voir dans l’article des consommations variant de 1 à 4. Effectivement, ces consommations types sont critiquables.
    Mais certains écarts sont justes : éclairage : de 500 à 170  KWH… Froid : de 1600 à 636…Lavage de 1735 à 343…
    Cela correspond, grosso-modo à des ménages à la pointe, et à des ménages en retard, techniquement parlant.
    Bien sûr, la conclusion est claire : "il apparaît indispensable d’instaurer des "mécanismes de canalisation des comportements" de consommation énergétique  ".
    On imagine sans peine la dégringolade de la consommation à laquelle on peut assister, SI ON S’EN DONNE LA PEINE

  • L’Agence Internationale de l’Energie poursuit la correction de ses prévisions fantaisistes

    L’Agence Internationale de l’Energie poursuit la correction de ses prévisions fantaisistes

                                Il avait été souligné ici le caractère fantaisiste des prévisions de consommations mondiales de pétrole en 2008 pat l’AIE. Pour être même tout à fait sincère, l’hypothèse d’une manipulation des comportements des acteurs du Marché par des prévisions gonflées par l’Agence avait été avancée. Prvi1

                         Elle avait commencé en Juillet 2007, ses prévisions de consommation pour 2008 à un improbable 88,2 millions de barils par jour, à 2,2 millions de barils de plus que la prévision 2007. Le caractère fantaisiste de cette prévision en dehors des tendances longues de croissance (FIG.) qui sont annuellement de 1,3 millions de barils par jour, avait été souligné.Mondia1 Et bien pour le énième mois consécutif l’Agence parisienne vient de revoir à la baisse ses prévisions 2008, invoquant cette fois-ci les prévisions pessimistes du FMI pour l’économie mondiale. A 87,2 millions de barils par jour elle rejoint enfin la plage probable de consommation à prévoir pour 2008 (FIG.). Après correction des consommations de 2007 à la hausse, elle arrive à prévoir une croissance de consommation pour 2008 de 1,2 millions de barils par jour par rapport à 2007, ce qui semble tout à fait raisonnable.

    Le 11 Avril 2008

  • La crise alimentaire africaine.

    La crise alimentaire africaine.

    Tsunami La crise africaine est intéressante. Elle précéde et annonce la notre.
    Les très diminués intellectuellement parlant de l’OMC, du FMI et de la BANQUE MONDIALE (les experts qui se sont toujours trompés), leur avaient doctement expliqué et imposé leur évolution : ils importeraient la bonne nourriture d’ailleurs, et exporteraient leurs produits tropicaux.
    Bien entendu, le vivrier serait sacrifié.
    Les africains d’ailleurs préféraient le riz asiatique au leur, il était mieux raffiné.
    Ils se mirent au pain.
    Il y a eu le nécrocarburant, l’explosion des frais de transports, la conjoncture toujours déprimé de leurs propres produits. En bref, le deal du FMI, de L’OMC et de la BANQUE MONDIALE s’est avéré faux. Comme toujours.

    Le Nigéria est pétrolier, mais les prix flambent sur les marchés, car les prix des transports flambent aussi.
    Fait extraordinaire pour l’Afrique, mais le degré de misère est tel, que les enfants sont chassés, priés d’aller mendier, tel poucet.
    Le taux de fécondité est sans doute proche de l’implosion et de la chute libre.
    40 morts au Cameroun dans des émeutes ininterrompus.
    L’évolution  et l’intégration au marché mondial était finalement dépendant de deux éléments : des moyens de transports bon marché, et des produits alimentaires bon marché, fruit de la mécanisation de l’agriculture.
    On peut dire que l’un et l’autre sont malades sous la poussée du prix de l’énergie.
    Mais l’Afrique avait l’habitude de la pauvreté. Elle avait donc plus de résistance et d’entrainement vis-à-vis de ces problèmes.
    Pour les sociétés occidentales, même si l’alimentation est une part moins importante du budget des ménages, le taux de tolérance à une flambée sera moindre.
    Cette habitude devant l’adversité, cet "entrainement" n’existe pas. Les pauvres des pays riches sont obèses. Même l’habitude de jardiner avait disparu. Et les économies sont beaucoup plus monétarisées.
    La  fabrication de l’éthanol précipite la crise, mais elle était inévitable. Le système  économique ne reposait que sur les énergies fossiles, sans leur caractère bon marché, il est moribond.

  • Question alimentaire-Démographie-Carburants.

    Question alimentaire-Démographie-Carburants.

    Images L’agriculture actuelle est très intensive énergétiquement parlant. Elle dévore littéralement l’énergie. Mais là n’est pas le plus important. L’important dans la situation alimentaire actuelle, c’est que la capacité de production des usines de bioéthanol peut littéralement dévorer l’humanité.
    On incrimine le développement de la Chine et des autres dans le gonflement de la demande alimentaire. Ce serait bien si c’était vrai.
    L’immense majorité de la population chinoise a régressé économiquement parlant.
    La croissance démographique ?
    Elle est quasi morte.
    Les pays tombent, les uns après les autres dans le camp de ceux dont la population ne se renouvelle pas, avec un indice de fécondité inférieur à 2.
    Dans les pays africains, les ménages chassent leurs enfants… Le petit poucet…

    "En Amérique du Sud le poids lourd démographique qu’est le Brésil a un taux de fécondité de 1,88(2007) inférieur à celui de la France. En Asie, la Chine (taux de fécondité de 1,75 en 2007), la Thaïlande (1,64), le Vietnam (1,89), la Birmanie (1,95) ne font pas plus d’enfants que de nombreux pays Européens. C’est dans le monde musulman, avec l’éclatement du socle des sociétés patriarcales que l’effondrement est le plus rapide. L’Algérie (1,86), l’Iran (1,71), la Turquie (1,89), la Tunisie (1,73) ont aussi des taux très bas alors que la fécondité était dans ces pays de 7 ou 8 il y a 25 ans. Tout permet de penser que dans 5 ans la fécondité de ces pays rejoindra celles de l’Italie, de l’Espagne, de l’Allemagne, de la Russie ou du Japon (1,3 à 1,5)   ".
    La seule réponse, complètement stupide des lobotomisés qui nous gouverne est de pousser les négociations à l’OMC qui "fera baisser les prix".
    Je leur rappellerais le propos d’un responsable allemand du gaz. Il disait à une émission de la BBC qu’il n’y aurait pas de gaz pour les britanniques, quelque fut le prix qu’ils puissent payer, s’il y avait pénurie.
    Pour l’alimentaire, la réponse est la même, en pire.
    Si  dans un pays il y a pénurie, manque ou simplement flambée des prix, il sera très vite, dans les faits, "hors OMC", sans se poser de questions et transformera très vite ces accords internationaux en torche-cul.

  • Les résultats des pétrolières vont profiter d’un effet de base avantageux

    Les résultats des pétrolières vont profiter d’un effet de base avantageux

    Chevron_2                             Chevron est le premier à donner quelques indications sur les prix et les volumes de pétrole et de gaz produits durant les deux premiers mois de 2008. Les prix moyens de ventes des liquides (pétrole + condensats) de Chevron  à 84 $ le baril ont progressé de 65% par rapport à ceux réalisés durant le premier trimestre 2007, les prix moyens du gaz réalisés ont progressé de 10% aux USA et de 27% à l’international. Malgré une baisse des volumes de liquides produits de 6% leur chiffre d’affaire quotidien progresse de 55%. Avec une hausse des volumes de gaz produits de 10% le chiffre d’affaire quotidien du gaz progresse de 29%. L’ensemble gaz + liquide progresse de 49% à 170 millions de dollars par jour.

                                Ces chiffres montrent que les résultats des Sociétés pétrolières comparés à ceux du premier trimestre 2007 qui avait vu le pétrole au plus bas à 50$ le baril, vont profiter de cet effet de base très favorable. Les chiffres vont donc apparaître très brillants pour les uns et scandaleux pour les autres.

    Lire l’information de Chevron. (En anglais)

    Le 10 Avril 2008