Catégorie : actualités

  • Même combat: Etats-Unis et France à la recherche d’une inflation perdue

    Même combat: Etats-Unis et France à la recherche d’une inflation perdue

     L'inflation après la crise, est à l'économie ce que le bicarbonate de sodium est aux lendemains de bringue. Mais naturellement, après des excès de spéculations en tous genres et éclatement des diverses bulles, les acteurs économiques qui marris dénouent en masse leurs engagements hautement risqués, entraînent les économies vers la situation inverse: la déflation. Le Japon par exemple paie encore les excès financiers et immobiliers de la fin du siècle précédent. Dans ce contexte les entreprises qui voient leurs prix et leurs chiffres d'affaires baisser doivent impérativement réduire leurs coûts en licenciant et en délocalisant des activités dans les zones à main d'oeuvre à bas coûts. Elles peuvent alors baisser leurs prix et leurs dettes, et entretenir ainsi le mouvement vers le bas. La déflation japonaise de la décennie passée est une des causes majeures de l'embellie industrielle chinoise qui a profité des larges transferts de know-how des industriels nippons à la recherche de coûts plus bas. Solidarité asiatique.

    Inflation-hors-energie-aliment

     Ce scénario nippon semble vouloir se reproduire aux Etats-Unis. La lenteur de mise en route du plan de relance d'Obama, ses imperfections inéluctables, son application à des projets parfois bidons, incitent les acteurs économiques américains à limiter leurs risques en empruntant moins, en évitant d'embaucher quitte à importer plus en provenance des zones à bas prix. C'est ainsi que l'on voit l'en cours des crédits à la consommation décroître (-157 milliards de dollars depuis le maximum de Juillet 2008, LIRE), le chômage perdurer, les importations mensuelles de produits croître beaucoup plus vite (+36 milliards hors pétrole et services depuis Mai 2009) que les exportations (+22 milliards) et impacter ainsi le PIB américain à la baisse (LIRE). Les industries les plus dynamiques et les plus aidées sont en train d'investir, mais les pleins effets de ces décisions attendront 2012 ou 2013. Un exemple: l'industrie automobile américaine avec les futures productions de VW, de Nissan ou de Toyota destinées à s'affranchir des variations des monnaies, devrait en particulier connaître une future croissance.

    Cette déflation des risques des acteurs économiques qui s'est traduite par une stabilisation de la masse monétaire (LIRE) entraîne tout naturellement une stabilisation des prix (FIG.I). Au mois de Septembre la variation sur 12 mois des prix américains hors alimentation et énergie à 0,8% atteint un plus bas de près de 50 ans. Ce score très faible est atteint malgré une croissance de 3,4% des prix des frais médicaux traditionnellement soutenus aux US (+4% par an en moyenne sur 10 ans).

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      L'ensemble de ces symptômes américains sont également relevés dans le tableau clinique de la France aggravé par une monnaie, l'euro, qui affiche une sale tendance à s'apprécier par rapport au dollar, ce qui le rapproche du Yen japonais. Pour illustrer cette concordance il est intéressant de superposer à la FIG. précédente l'évolution des prix hors énergie et alimentation de la France depuis 2008 (FIG.II, courbe bleue). On ne peut qu'être surpris par cette quasi concordance des variations de prix de part et d'autre de l'Atlantique, avec des inflations sous-jacentes à la baisse et qui ressortent pour l'instant à 0,8% sur 12 mois.

    La question rouge à laquelle bien peux savent répondre est alors la suivante: ce plongeon des prix va-t-il se poursuivre et allons nous connaître une longue purge à la japonaise ou bien allons nous voir les économies rebondir et derrière suivre les prix pour atteindre à nouveau un niveau bienfaisant d'inflation?

    Ce qui ressort pour l'instant de lectures diverses, c'est l'inefficacité du plan de relance américain. (LIRE par exemple le papier de Deepak Lal publié sur le site de l'Institut Turgot).

    Consulter les chiffres de l'inflation américaine du mois de Septembre.

    Le 16 Octobre 2010

  • Le rythme de la croissance industrielle en France illustre la perte de dynamisme  de notre pays

    Le rythme de la croissance industrielle en France illustre la perte de dynamisme de notre pays

     Dans un article de G. Kaplan, paru sur Causeur.fr, de façon cocasse intitulé "Désindustrialisation? Un bobard" il est montré de façon irréfutable que la France connaît une industrialisation soutenue. En effet en 2009 la valeur ajoutée chainée publiée par l'INSEE était "570% plus élevée qu'en 1949". Mais, me direz-vous, ce blog n'est pas un haut lieu d'analyse de l'économie et il est normal que ses papiers sur le sujet soient assez schématiques afin que le lecteur lambda s'y retrouve. Alors essayons d'aller un peu plus loin dans l'analyse. Dans les faits entre 1949 et 2009 la croissance industrielle de la France a connu une loi de progression sensiblement linéaire, ce qui signifie que la croissance annuelle est allée globalement en régressant durant ces 60 années. Une analyse un peu plus fine (FIG.) permet de distinguer deux grandes périodes: l'une correspondant sensiblement aux trente glorieuses entre 1949 et 1979 où la croissance industrielle obéit à une loi exponentielle avec une progression moyenne annuelle de 5,7%. L'autre période que je nommerai plutôt "les trente foireuses" qui ont connu le triomphe du socialisme et de ses trente cinq heures, le principe de précaution, symbole si peu gaulliste s'il en est, les excès financiers en tous genres, la mondialisation loupée des échanges et l'endettement stupide des finances publiques de notre pays.

    Valeur-ajoutée-industrie-INSEE

      La loi de variation de la croissance industrielle durant cette deuxième phase qui mériterait une analyse détaillée de toutes les stupides décisions prises par nos énarques et autres polytechniciens (Minitel, Plan Calcul, Industrie de l'Aluminium, Eolien, Génie Génétique, etc.), est alors beaucoup plus complexe puisqu'elle se termine par une décroissance de la production industrielle de plus de 12% sur la période 2008-2009.

     Un examen de la "reprise" industrielle comparée entre l'Allemagne et la France à fin Août oblige à être profondément pessimiste pour 2010 et les années à venir (FIG.II). Avec en 2010 un indice 92 base 2005, il faut attendre pour cette année une valeur ajoutée dans l'industrie autour des 226-228 milliards d'euros, bien au-dessous des 250 milliards de 2007. N'en déplaise à G.K.et ses analyses rustiques, la croissance industrielle est mal en point dans notre pays…et c'est bien dommage. Les déconvenues récentes dans le nucléaire et le TGV montent que même les activités prestigieuses sont menacées.

    Prod-industrielle-Allem-France

    VOIR l'article de G.Kaplan cité dans le texte.

    Valeurs EUROSTAT du mois d'Août.

    Le 13 Octobre 2010

     

     

  • Alcoa actualise une fois de plus à la hausse le marché mondial de l’aluminium

    Alcoa actualise une fois de plus à la hausse le marché mondial de l’aluminium

     Après avoir revu ses prévisions à mi-année (LIRE), Alcoa le N° 1 de l'Aluminium américain revient à la charge en estimant la croissance du marché mondial de l'Aluminium en 2010 autour des 13%. Cette croissance est tirée par l'utilisation d'aluminium dans l'industrie des poids lourds (+40% en 2010) qui permet d'accroître la charge transportée pour une charge max à l'essieu donnée. Elle est aussi tirée vers le haut par l'industrie automobile chinoise dont la demande d'aluminium devrait croître de 15 à 20% selon Alcoa. Géographiquement ce sont la Chine, le Brésil, l'Inde et la Russie (les BRICs) qui supportent le marché. Le plus faiblard semblant être le marché européen.

    Alcoa-laminés

    Mais cette tendance mondiale qui tire pour Alcoa les productions d'alumine en croissance de 4% sur le trimestre, ne profite pas aux productions d'aluminium de première coulée qui sont en baisse de 2000 tonnes. Par contre, ce sont les ventes de produits laminés en croissance de près de 7% sur le trimestre qui illustrent le mieux cette reprise du marché (FIG.). Globalement, à 448 mille tonnes, ces ventes repassent au-dessus de 50% des productions d'aluminium primaire de la Société (FIG., courbe en pointillés).

    LIRE le rapport d'Alcoa et un compte rendu par Bloomberg de la conférence associée.

    Le 8 Octobre 2010

  • Au mois d’Août l’industrie manufacturière allemande poursuivait sa progression.

    Au mois d’Août l’industrie manufacturière allemande poursuivait sa progression.

     Les entrées de commandes à l'industrie manufacturière allemande du mois d'Août, une fois corrigées des importantes variations saisonnières et des jours ouvrables, apparaissent (à l'indice 111) en progression suivant ainsi la tendance de reprise amorcée depuis le printemps 2009, il y a donc plus d'un an. Depuis le plus bas de Février 2009, elles ont quasiment rattrapé les 3/4 de leur retard par rapport aux niveaux de 2007-2008 d'avant crise (FIG., courbe rouge).

    Allemagne-commandes-facturations

     En retard de deux mois environ et de façon amortie par les fluctuations des carnets de commandes qui se gonflent en période faste et s'étiolent en périodes de vaches maigres, les facturations (à l'indice 103, base 100 en 2005) suivent le rythme des entrées de commandes (FIG., courbe noire).

     Remarque: la relation entre entrées de commandes et facturations décalées de deux mois obéit à une loi en forme de sigmoïde au point d'inflexion passant par le point (100,100) base 2005 (FIG.II). Elle illustre l'effet d'amortissement des variations des carnets de commandes. Pour une entrée de commande de 111 au mois d'Août il est possible d'anticiper une facturation autour des 108 en Octobre. L'industrie manufacturière allemande (hors énergie et construction) reconstitue ses carnets de commandes.

    Allemagne-commandes-facturations-b 

    CONSULTER les données détaillées allemandes de COMMANDES et de FACTURATIONS.

    Le 6 Octobre 2010

  • La World Steel Association revoit à la hausse ses prévisions d’utilisation d’acier dans le monde en 2010

    La World Steel Association revoit à la hausse ses prévisions d’utilisation d’acier dans le monde en 2010

     L'utilisation mondiale d'acier dépendante de l'activité dans le bâtiment, les infrastructures et le transport est incontestablement un indicateur extensif de l'activité économique. Alors que l'utilisation apparente (hors variation de stocks) avait chuté de 6,6 % en 2009, la World Steel Association revoit à la hausse ses prévisions pour 2010. Elle avait prévu au mois de Juin une croissance annuelle de 8,4%, elle actualise son chiffre à 13,1% à 1272 millions de tonnes.

     Cette demande pour 2010 est tirée par la reprise des consommations apparentes au Brésil (+35%), aux États-Unis (+33%), en ex-URSS (+26%) et en Europe (+19%). Par contre la WSA ne prévoit pour la Chine qu'une croissance annuelle de 6,7% pour un score à +9,2% à fin Août. Elle intègre donc une moindre croissance d'utilisation d'acier en Chine pour la fin de l'année. De même la croissance indienne ne serait que de 8,2% en 2010 et de 5,9% au Moyen-Orient-Afrique du Nord (Mena).

     Pour 2011 la WSA ne prévoit pour l'instant qu'une croissance mondiale de l'utilisation apparente d'acier de 5,3%, arguant d'un ralentissement de la croissance en Chine (3,5%) qui représenterait alors 45% des consommations mondiales.

    Acier-monde-chine 

    Remarque: il est très difficile de recoller ces chiffres avec ceux des diverses tables, plus ou moins bien actualisées, publiées par cette association, ce qui les fragilise.

    LIRE le Short Range Outlook d'où sont extraits ces chiffres.

    Le 5 Octobre 2010

  • Les ventes de 4X4 un indicateur de la persistance d’un certain optimisme américain

    Les ventes de 4X4 un indicateur de la persistance d’un certain optimisme américain

     La proportion des ventes de 4X4 et autres "small trucks" aux États-Unis était passée durant la décennie 1995 à 2005 de 40% à 60% des ventes unitaires globales de véhicules, phénomène attribuable à l'urbanisation mondaine de ce genre de véhicules développés et stylisés par les constructeurs américains et japonais. Depuis 2005, avec la montée des cours des carburants et l'arrivée des crises financières et économiques, la proportion des ventes de ces véhicules lourds, chers et grands consommateurs de carburants, a eu tendance à décroître vers les 50%. Pour un observateur européen lambda, perfusé par les primes à la casse, ce recul des ventes de 4X4 semble être une sorte d'évidence écologique. Mais une analyse plus fine sur les trois dernières années montre que la détermination du choix de type d'achat entre voiture ou 4X4 par les citoyens américains est beaucoup plus complexe (FIG.).

       USA-4X4

      Sur ce graphique il est possible d'identifier clairement les deux phénomènes majeurs qui ont ébranlé l'économie américaine durant ces trois dernières années: l'envolée des cours du pétrole tout d'abord puis la crise économique. Ils se sont traduits par une chute des ventes des véhicules les plus consommateurs de carburants et les plus chers. Mais de part et d'autre de ces phénomènes bien identifiés, on a vu les ventes de "small trucks" repartir au-dessus des 50%. En particulier il est possible de noter la reprise des ventes de 4X4 aux États-Unis depuis le début de l'année, phénomène qui accompagne la montée en puissance des ventes globales de véhicules. Leur proportion est passée de 48% au mois de Janvier à 51,6% au mois de Septembre, symptôme de l'éternel optimisme américain.

     Il ressort de ces données que les conditions économiques pour un recul relatif des ventes de véhicules les plus polluants n'existent pas aujourd'hui aux États-Unis. Les cours de l'essence à la pompe qui sont depuis le début de l'année de l'ordre de 2.7 dollars/gallon, sont trop bas pour freiner la propension du consommateur à choisir les véhicules les plus lourds dans lesquels il sent son corps protégé et son ego caressé. Taxer les carburants américains serait la mesure énergétiquement soutenable la plus efficace pour retourner la situation … mais politiquement suicidaire. Il faudra donc attendre l'instauration d'une vraie pénurie mondiale en carburants, d'ici à quelques décennies, pour voir enfin décroître de façon significative le gaspillage énergétique du transport individuel américain. En attendant …il faudra pomper comme des Shadoks et c'est bien dommage.

    LIRE les statistiques de ventes de véhicules aux USA.

    Le 2 Octobre 2010

  • La dette publique brute de la France poursuit sa croissance quadratique et se rapproche de celle de l’Allemagne

    La dette publique brute de la France poursuit sa croissance quadratique et se rapproche de celle de l’Allemagne

     Ce n'est une surprise pour personne: la dette publique brute de la France, plans de relance et trous divers aidant, poursuit son évolution parabolique au deuxième trimestre 2010 et atteint un montant proche des 1592 milliards d'euros (FIG.). Depuis le début de l'année cette dette s'est accrue de 102 milliards dont 24 milliards pour la Sécurité Sociale. Durant la même période la dette brute allemande ne s'est accrue que de 30 milliards pour atteindre les 1721 milliards (courbe violette). Au rythme où vont les choses la dette brute de la France rejoindrait celle de l'Allemagne en 2011. Sacrebleu, voila un domaine où nous allons être enfin devant!

    Dette-publique-2010-T2 

    LIRE le papier de l'INSEE sur le sujet.

    Le 30 Septembre 2010

  • La querelle sino-japonaise pousse les batteries au lithium vers l’application hybride

    La querelle sino-japonaise pousse les batteries au lithium vers l’application hybride

     Sur fond de querelle sino-japonaise qui menace leurs approvisionnements en terres-rares, les industries japonaises des batteries et des moteurs électriques se préparent à des changements radicaux dans leurs choix technologiques. Contrairement à leur nom générique, les terres-rares ou lanthanides ne sont pas rares sur terre. Des gisements étaient exploités en abondance en Californie et en Australie jusqu'à ce que les productions chinoises à bas coûts entraînent la fermeture de ces exploitations et conduisent la Chine à obtenir un quasi monopole mondial de production des terres rares (97% !! soit 120 mille tonnes sur une production mondiale de 124 mille). Il existe également des gisements de terres-rares associés au minerai d'uranium au Kazakhstan qui ne sont pour l'instant que partiellement exploités et valorisés. Le rationnement annoncé en ressources chinoises va tout naturellement faire grimper les cours de ces métaux et va ainsi réactiver les exploitations non chinoises dans le monde. Le Japon dont les approvisionnements dépendent à  90% des exportations chinoises, aurait réussi à obtenir de la part de la Chine 38000 tonnes de lanthanides en 2009. Il travaille d'autre part très activement avec le Kazakhstan pour compléter ses approvisionnements. L'américain Molycorp envisage pour sa part de reprendre ses exploitations de la Moutain Pass en Californie, sous condition qu'il obtienne certaines aides du Congrès qui attendent décision. En Australie le Groupe Arafura va lever un milliard de dollars australiens pour relancer ses productions avec pour objectif d'atteindre une production de 22 mille tonnes d'oxydes en 2013.

    Accumulateur Toshiba de 60 Ah

    Toshiba-SCiB-60Ah

    Mais la meilleure des parades pour le Japon qui ne voudra pas dépendre pour ses approvisionnements de la Chine, sera de réduire ses consommations en lanthanides dans les moteurs, les batteries et le polissage des verres qui sont les trois applications consommatrices de terres rares.

    – Dans le polissage des verres il utilise dans les 900 tonnes par an d'oxyde de cérium, la pâte de polissage pourrait être éventuellement remplacée par de l'oxyde de zirconium comme le propose certaines expériences en cours chez Kokonoe Electric qui commercialise ces pâtes à polir.

    – Les moteurs à aimant permanent utilisant du néodyme et du dysprosium constituent un important débouché pour les terres rares avec une croissance potentielle importante des véhicules hybrides dont les volumes annuels devraient atteindre les 10 millions d'exemplaires avant 2020. Le NEDO avec l'aide de l'Université d'Hokkaido annonce qu'il sait définir un moteur de 50 kW à base de ferrites tout aussi performant et moins cher que les moteurs à aimant permanent aux lanthanides. Le secret repose sur des ferrites améliorées et un accroissement des électroaimants dans le moteur (LIRE les travaux déjà publiés sur le sujet).

    – Enfin, le plus gros consommateur de terres-rares au Japon constitue l'industrie des batteries du type Ni-MH qui utilisent des alliages très sophistiqués pour former des hydrures métalliques au sein de l'électrode négative lors de la recharge des accumulateurs. Pour s'affranchir de ces alliages la riposte est évidente: limiter ou abandonner la technologie Ni-MH au profit de la technologie Li-Ion pour les applications les plus consommatrices en batteries telles que les véhicules hybrides et autres deux roues plus ou moins électrifiés. Il apparaît alors évident que le succès de la technologie SCiB de Toshiba provient largement de ce désamour du Ni-MH. Cette technologie, grâce à une électrode négative à base de titanate acceptant des charges très rapides, est le substitut idéal à la technologie Ni-MH pour les applications hybrides.

    Toshiba avec d'énormes investissements joue, entre autres, la carte de la substitution des batteries Ni-MH. Il va lancer en production sa nouvelle usine  de Kashiwazaki dont la capacité de production est prévue dans une première étape pour atteindre les 500 mille accumulateurs par mois de capacité typique de 20 Ah. Toshiba qui travaille déjà avec Volkswagen et discute avec Mitsubishi Motors, vient d'annoncer qu'il allait travailler sur un véhicule hybride pour Fiat et sur les poids lourds du futur avec Scania du Groupe VW. Il annonce également le développement d'un accumulateur de 60 Ah (FIG.) pour le stockage d'énergie ou les futurs véhicules électriques de large autonomie annonce le Nikkei Electronics. Ce nouveau produit présenterait une énergie volumique autour des 250 Wh/litre et sur la base d'une densité de l'ordre de 2 pour les accumulateurs au Li-Ion, ceci conduirait à une énergie massique vers les 120 Wh/kg

    LIRE le rôle de Sumitomo dans les relations entre Japon et Kazakhstan.

    LIRE l'info sur le projet Arafura en Australie.

    Le 30 Septembre 2010

  • La stagnation du fret aérien illustre et annonce un long pallier dans le processus de reprise économique

    La stagnation du fret aérien illustre et annonce un long pallier dans le processus de reprise économique

     Depuis quatre mois le fret aérien mesuré par rapport à il y a deux ans, référence d'avant la crise économique, stagne vers les 10 à 12% au dessus de la référence pour l'Asie (FIG., courbe rouge) et vers 5 ou 6% au-dessous de la référence pour l'Europe (FIG., courbe violette).

    Fret-asie-europe
      Compte tenu du caractère prédictif de cet indicateur, il est possible de penser que l'activité économique mondiale durant l'automne à venir restera globalement stable ou faiblement croissante. Cela veut dire que la phase de rattrapage est définitivement terminée et laisse, après la crise, dans l'activité économique européenne et américaine une part irréversible définitivement perdue. Elle est partie en Asie.

     Puis le monde va aborder un nouveau cycle économique qui sera déterminé par l'innovation technologique, le respect des ressources énergétiques et l'emballage marketing axé sur le green business et la satisfaction ludique du plaisir personnel. De nouveaux modes de mobilité personnelle (EV), de nouveaux types d'éclairages sophistiqués (OLED), de plus en plus de gadgets télécommunicants seront les principaux vecteurs de progrès de l'économie. La poursuite de la croissance démographique et de l'urbanisation des populations supporteront l'activité des industries de construction, d'équipement et d'assainissement.

    LIRE le communiqué de l'IATA sur le transport aérien au mois d'Août.

    Le 29 Septembre 2010

  • Faut-il suivre Enel Green Power qui prépare son introduction en Bourse?

    Faut-il suivre Enel Green Power qui prépare son introduction en Bourse?

     Le green business serait l'avenir du monde. Beaucoup en sont convaincus sauf peut-être certains milieux boursiers. Rappelons au hasard que le danois Vestas un des champions des éoliennes dans le monde, a perdu un tiers de sa valeur depuis le début de l'année, que Q-Cells, leader allemand du photovoltaïque, a vu son cours dégringoler de près de 100 euros à fin 2007 à moins de 5 euros aujourd'hui, qu'un des grands du Silicium, le norvégien REC a vu son score boursier passer de 276 KRN à fin 2007 à moins de 20 KRN aujourd'hui. Formidables gamelles boursières auxquelles il faudrait rajouter celles du français THEOLIA ou de l'espagnol Iberdrola Renovables valorisé à 4,5 milliards d'euros à fin 2007 lors de son introduction en Bourse en fanfare et dont la valeur a été réduite de plus de moitié depuis.

    Enel Green Power
     Dans ce cadre très délabré des cours des industries du green business en Europe en voici un nouveau qui veut être introduit en Bourse: l'italien-espagnol Enel Green Power qui affiche de grandes ambitions dans les énergies renouvelables. Avec un CA de 2,1 milliards d'euros en 2009, EGP dispose d'une puissance de production installée de 5,7 GW (FIG.) dans laquelle Enel a eu la sagesse de faire rentrer les générations hydroélectriques (2,5 GW) et géothermiques (0,7GW) auxquelles il faut ajouter 2,3 GW de puissance éolienne et 0,2GW dans la biomasse et le solaire. Son objectif, grâce à des investissements de plus de 5 milliards d'euros d'ici à 2014, est d'accroître sa puissance installée de 3,5 GW (FIG.).

     La vente du bébé vert par Enel ne va pas être facile, surtout qu'il serait plombé par près de 3 milliards d'euros de dettes. Le management voudrait valoriser EDP autour des trois milliards d'euros. Mais dans un champ de restrictions budgétaires et de réduction des aides tarifaires à l'éolien et au photovoltaïque par les Etats, il sera peut-être nécessaire de revoir ces ambitions à la baisse. Un petit deux milliards d'euros serait peut-être plus raisonnable pour commencer, quitte à réduire ses ambitions de développement.

     Rappelons (LIRE) qu'Enel a décidé d'installer à Catane en Sicile une usine de modules photovoltaïques en couches minces à partir de la technologie "triple jonction" de Sharp qui ne présente aujourd'hui que de bien faibles rendements de conversion (10%). A moins de de progrès techniques décisifs, il sera difficile d'imposer cette solution dans les années à venir, face à des solutions concurrentes plus puissantes (Cd-Te ou CIGS).

    LIRE le communiqué d'ENEL sur le sujet.

    Le 27 Septembre 2010