Catégorie : actualités

  • Ma poubelle (nucléaire) au Canada

    Ma poubelle (nucléaire) au Canada

    Images C’est la chanson qu’ils vont pouvoir chanter aux Zétazunis.
    Déjà massivement excédentaire en production d’électricité, déjà massivement excédentaire dans son commerce avec le voisin du sud, le Canada, qui ne sait quoi inventer pour faire plaisir à son voisin sudiste va encore produire plus d’électricité via un développement et une explosion de son nombre de centrales nucléaires.
    Bien fourni en gisement d’uranium (MC Clean lake, 690 Tonnes, Mc Arthur River 7193 Tonnes, avec celle prévue de Cigar lake pour 7000 tonnes et Midwest), le Canada veut encore les développer (l’autonomie du Nunavut, par exemple a été voté à cette intention là), même si certaines tournent à la galéjade et ne seront visiblement jamais exploitées.

    Bien sûr, l’insolvabilité prochaine, quasi certaine du voisin du sud, n’est jamais prise en compte.
    La liste des projets est longue :
    – l’Alberta qui vise à créer une centrale (deux tranches) dans un premier temps pour exploiter ses sables bitumineux, bien entendu, si ces centrales donnaient satisfaction, on en verrait une ribambelle d’autres,
    – la modernisation de tous les autres CANDU (CANadian Deuterium Uranium), en Ontario, Québec, Nouveau Brunswick,
    – bien sûr, un certain nombre de "réacteurs frais" sont dans les cartons.
    Visiblement, le Canada veut devenir le pays le plus nucléarisé du monde, ce qui nous débarrassera, sans doute, en France de notre secteur à nous, totalement dépendant des importations d’une production mondiale en déclin.

  • Promis, c’est pour dans un siècle.

    Promis, c’est pour dans un siècle.

    Images C’est à dire jamais. La fusion est repoussée aux calendes grecques, dans un siècle.
    Le gouvernement qui arrêtera ça dans 10, 20, 30 ans ou plus aura beau jeu de clamer l’irresponsabilité du gouvernement qui l’aura lancé, sa gabégie, son caractère dépensier.
    De plus, il est clair qu’un siècle, devant nous, nous ne l’avons pas.
    Les ressources pétrolières, gazières, charbonnières et nucléaires ne tiendront pas un siècle.
    C’est un pari démesuré pour savant fou.
    La seule chose qu’ ITER va réussir à fusionner, ce sont des milliards d’euros.

    Quand on pense aux épreuves supportés par les peuples aux 20° siècle, mais aussi à chaque siècle précédent, on imagine la stabilité politique -impossible-, qu’il faudra pour mener à bien ce projet, et bien sûr, le fait que l’enveloppe sera largement dépassée, que la plupart des pays laisseront tomber, les uns après les autres…
    Reste à voir ITER comme il faut le voir : un monument à la mégalomanie comparable aux pyramides d’Egypte.
    D’ailleurs, le même volume de matériau que Kéops sera déplacé…
    A ce niveau là, cela dépend plus de la psychiatrie que du projet industriel, ou alors c’est de la subvention déguisée à l’industrie nucléaire…Sans doute est-ce un mélange des deux.

  • Prix du riz.

    Prix du riz.

    Images_3 A l’heure actuelle, alimentation et énergie peuvent être considérés comme synonymes.
    Ce bref rappel explique pourquoi, j’en parle si souvent.
    Une agriculture industrielle, qui a tué le petit paysan, et une production certainement pas locale, mais souvent internationale, pour des productions baladeuses, qui voyagent souvent beaucoup plus que bon nombre d’habitants sur cette planète.
    La donnée est dramatiquement simple. 147 millions de tonnes de stock il y a 7 ans, 71 aujourd’hui.
    Ce n’est vraiment pas beaucoup, pour cette céréale qui nourrit la moitié de l’humanité.
    Des pays qui plafonnent les exportations, les interdisent, les taxes, ou qui ne les autorisent, comme

    l’Egypte, qu’à titre de clearing (échange) contre du blé.
    Le prix, lui, je n’en parlerais même pas. Demain, il aura déjà changé.
    En attendant, les émeutes se propagent dans le monde.
    Il est toujours plus rentable de nourrir le 4X4 du riche que le ventre du pauvre.
    La seule solution est la production intensive locale.
    La pomme de terre est l’aliment de choix de cette nouvelle révolution verte en gestation.
    Un pays l’a déjà mis en place, c’est Cuba, pendant la décennie 1990.
    Et vue le nombre de pays qui déjà ont rompu avec le marché sur ce créneau, il est évident qu’il y aura relocalisation.

  • L’OPEP annonce des productions du mois de Mars en baisse

    L’OPEP annonce des productions du mois de Mars en baisse

                                     D‘après Bloomberg, l’OPEP aurait revu ses volumes de production du mois de Février à la hausse de 130 mille barils par jour et annoncerait une baisse pour le mois de Mars, de 85 mille barils par jour, à 32,25 millions de barils, en raison des faibles productions du Nigeria.Opepp1  Ceci constituerait la première baisse mensuelle depuis le mois d’Août 2007. En fait on est dans l’épaisseur du trait.

    Nigeria: la production du Nigeria serait tombée au plus bas depuis Avril 2003, en raison de pertes de productions, estimées à 100 mille barils par jour, du champ de Bonga exploité par RD-Shell.

    Venezuela: baisse de 90 mille barils par jour en raison de la maintenance du gisement de Petrocenedo(ex. Sincor)

    Iraq: baisse de production de 65 mille barils par jour dans les gisements du Nord du pays.

    Iran: accroissement de 40 mille barils par jour grâce au gisement d’Azadegan.

    Angola: poursuite de la montée en production de 60 mille barils par jour, grâce au champ de Mondo.

                         Ces variations de volumes produits ne sont pas de nature à modifier le Marché qui devrait voir la demande se tasser, avec la fin de l’hiver dans l’hémisphère nord.

    Le 5 Avril 2008

  • Qui vient en premier ?

    Qui vient en premier ?

    Danse_macabre_2 Un article paru dans New Scientist pose le problème. Qu’arrivera t’il en premier ?
    " Mais c’est désormais une course entre deux seuils – qui viendra en premier lieu, le passage à des technologies durables, ou l’effondrement ?".
    Pour Luis Bettencourt du laboratoire national de Los Alamos :
    " un taux d’innovation toujours plus élevé est nécessaire pour maintenir la croissance des villes et prévenir la stagnation ou l’effondrement, et à long terme cela ne peut pas être soutenable. "
    Des habitants toujours plus nombreux, toujours moins frugaux, pompant les ressources naturelles en régression de toujours plus vastes régions.

    Le schéma est simple, et inchangé depuis toujours :
    – précipitations irrégulières,
    – donc constructions de canaux d’irrigations,
    – donc curage des canaux,
    – population plus nombreuse, plus de terres exploitées, plus de canaux,
    – donc bureaucratie pour l’entretien,
    – donc impôts,
    – donc administration fiscale…
    Jusqu’à ce que le système s’effondre sous son propre poids. Pour exemple, l’empire Khmer eut jusqu’à 25 millions d’habitants. C’était au 12° siècle. Au 19°, quand il devient un protectorat français, il était bien rétréci et ne comptait que 500 000 habitants.
    Le cycle, construction, effondrement, reconstruction, toutes les civilisations l’ont connues. Toujours le cout humain a été considérable.

  • Le Temps des Troubles.

    Le Temps des Troubles.

    Images_2 Il y a huit ans, on nous sortait des couillonnades et des cagasses sur "la nouvelle économie", toujours en croissance, toujours plus belle.
    Pour la "nouvelle économie" en gestation, les dirigeants occidentaux font figures d’inadaptés profonds, d’autistes graves et d’arriérés mentaux.
    La nouvelle économie est née en quelques mois.
    Son principal souci est la taxation des prix alimentaires.
    Pour ce faire, la plupart des pays ont pris des mesures radicales.
    Le retour au protectionnisme a été express et déterminé.
    On n’exportera plus rien, ou le minimum, ce qui est hors de prix. Le riz Basmati, par exemple.

    Au Tibet, en Afrique, d’abord dans les pays du tiers monde, mais aussi dans nos pays "riches", une période tendue, d’énergie chère et d’alimentation chère est là.
    Nos dirigeants, complètement déphasé s’occupent… de faciliter les importations… Alors qu’il est de plus en plus fréquent que les exportations des autres (nos imports à nous) soient interdites ou plafonnées.
    A tel point que la "riche" Allemagne vient de faire un enterrement express, rapide et déterminé aux nécro-carburants.
    Pour répartir la rareté, le libéralisme ne fonctionne pas.
    L’on peut certes produire une -petite- partie de biocarburants.
    Cela suppose deux choses :
    – Taxer les prix alimentaires,
    – faire de la possession d’une automobile, non pas un droit, mais le résultat d’une autorisation.
    Le monde que nous allons connaitre sera donc fort différent de celui que nous avons connu.
    La seule question simple est de savoir si se sera avant ou après des troubles graves.

  • Les compagnies aériennes…

    Les compagnies aériennes…

    Images … se ramassent à la pelle. Parole et chansons d’ Yves Descendant.
    Le prix du pétrole à plus de 100 dollars fait mourir les compagnies, les unes après les autres, les zétazunis, principal pays des compagnies aériennes, le plus vaste, au réseau le plus développés souffre le plus.
    Comme pour la famine : d’abord les petits. Puis quand ceux qui étaient juste au dessus deviendront petits (ou pauvres), ce sera leur tour, jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un milliard d’hommes sur terre. Pardon, erreur, quelques compagnies aériennes.
    La logique est la même.
    C’est la reconstitution des monopoles et la fin de la concurrence après une brève période de concurrence.

    L’accord de ciel ouvert va aggraver la situation quelques temps, le régime des faillites aussi, jusqu’à décantation.
    Le transport aérien sera très réduit, très couteux, réservé à une "jet-set" et aux militaires.
    Bien sûr, le mouvement de développement des aéroports sera bientôt abandonné. Les destinations les moins intéressantes, les plus fragiles sont arrêtées, et ne reprendront pas.
    Beaucoup seront rendus à d’autres utilisations, ou à des usages très locaux, avant de mourir définitivement.
    La concentration va s’opérer sur les zones les plus rentables, les liaisons de capitales éloignées à capitales éloignées.
    Peut être assisterons-nous à des scènes dignes de Pagnol et du ferriboite :
    "Quand est-ce qu’on décolle ? Quand on sera plein ! Ou quand la partie de boules, sur la piste sera finie !".
    Méfiez vous donc, si le pilote s’appelle Escartefigue.

  • Le classement FORBES 2007, Total et les Chinois.

    Le classement FORBES 2007, Total et les Chinois.

                            Le classement FORBES 2007 classe les Sociétés mondiales sur la base de quatre critères: le chiffre d’affaire, les profits, les fonds propres et la capitalisation boursière. Forbes2007

                            Ce classement favorise plutôt les entreprises qui possèdent des Actifs au soleil par rapport à celles qui possèdent un savoir faire. C’est pour cela que parmi les 20 premières entreprises mondiales on trouve 9 Sociétés dans la Banque ou les Assurances. Puis viennent les Pétrolières avec 6 représentantes fortes de leurs Ventes et de leurs Profits.  La construction automobile est représentée par Toyota, la distribution par Wal-Mart et les télécoms par AT&T. Compte tenu des problèmes bancaires du moment, le lecteur attentif peut prévoir qu’il y aura d’importants chamboulements dans le classement 2008.

                           Notre pétrolier national, Total, n’est classé qu’au quinzième rang bien qu’il soit mondialement sixième en Profitabilité et septième en Ventes. Il n’est qu’au 18ème rang en Capitalisation Boursière. Ceci ne traduit que la sous valorisation de l’action Total à la Bourse de Paris, marché trop étroit et aux analyses lapidaires.

                            Un investisseur avisé, fût-il Chinois, voulant investir sur le long terme, anticipant les coups de vent dans les actions de banques et d’assurance, après avoir éliminé BP et ses aventures russes ainsi que Shell  et se réserves déprimées, ne peut que se pencher sur l’option Total. L’entrée de sang nouveau au conseil d’administration de notre pétrolière ne pourrait qu’inciter la Direction de cette entreprise à se remettre en cause en engageant une politique de gains de productivité dans l’Aval et la Chimie.

    Le 4 Avril 2008

  • Bassorah, veine jugulaire du monde…

    Bassorah, veine jugulaire du monde…

    Images_2 Bassorah tourne au cauchemar pour la puissance occupante.
    Alors que celle-ci a du mal à s’imposer aux factions, malgré sa puissance, un assaut mal conçu, mal mené, malgré l’appui terrestre et aérien des états-unis, par un gouvernement faible, corrompu et incompétent a montré qui était le vrai patron dans la région.
    Il n’a fallu que deux jours pour arriver à un cessez-le-feu, négocié par l’Iran.
    Et visiblement l’armée du Mehdi est sorti renforcé des combats.
    Les clefs de la vallée du Tigre et de l’Euphrate ont été confiées, involontairement à l’Iran.

    2 000 000 de barils y passent chaque jour.
    Là aussi, un élément de vrai puissance échappe désormais à l’occupant.
    Pire, une logique "Dien Bien Phu" se met en place, ici, comme elle se met en place en Afghanistan.
    Dans les deux cas, l’arrière pensée de l’occupant est battue en brêche.
    Dans le cas Irakien, c’était de faire main basse sur les gisements pétroliers, dans le cas de l’Afghanistan, c’était de créer un couloir de sortie pour les richesses minérales d’Asie centrale.
    Dans les deux cas, c’est raté.
    Mais le cas irakien, est, à court terme, pire.
    En effet, une flambée de guerre sur le couloir de Bassorah, ou simplement du sud Irakien provoquera une flambée des prix, peut-être des coupures de production.
    Là, la crise énergétique deviendrait soudaine et immédiate, avec toutes les conséquences qu’on puisse imaginer.
    Z Brzezinski, qui fut conseiller à la sécurité nationale de la maison blanche, et stratège de haute volée, juge durement la façon dont fut mené la guerre.
    Le choix pour la puissance occupante est finalement clair. Chercher à conserver un peu d’influence, ou la perdre. Pour le sud Irakien, c’est déjà, en partie, perdu.

  • Récoltes russes.

    Récoltes russes.

    Faucheuse Dans le monde actuel, il y a ceux qui manipulent le vent, rien, en faisant les importants.
    Et ceux qui parlent peu, mais agissent beaucoup.
    Bâtir une puissance est une chose longue et ardue.
    Mais elle s’articule sur des choses vraies.
    Le gaz russe, le pétrole russe et maintenant les récoltes russes sont des choses vraies.
    L’agence Ria Novosti annonce 85 millions de tonnes de céréales en 2008 et, dans un monde où la faim devient une hantise, les trois éléments sont des éléments de vraie puissance.

    "La politique étrangère russe se concentre sur les intérêts de ses propres entreprises publiques, notamment de Gazprom qui a conclu des accords avec bon nombre de pays et compagnies étrangères pour un approvisionnement monopolistique  ".
    Rien de différend avec les autres pays.
    "les consommateurs n’ont pas confiance dans les fournisseurs qui coupent l’approvisionnement, augmentent leurs tarifs sans prévenir, exproprient leurs concurrents et laissent la production diminuer  ".
    Propos d’ignorant. Quand il n’y a plus de marge de manoeuvre, la fiabilité importe peu.
    De plus, avant d’être un problème, il faudrait que les réserves soient épuisées.
    De mémoire elles sont égales à 120 jours.
    En ce qui concerne l’agriculture, la Russie a en partie réussie une reconstitution, vers les productions végétales. Elle a de la marge de manoeuvre d’ailleurs, 20 % de ses terres ne sont pas exploitées.
    Et à tout seigneur tout honneur, s’il y a eu reconstitution, c’est bien grâce a l’interventionnisme du pouvoir politique.
    L’ Ukraine, bien mieux placé géographiquement n’a guère réussi, par contre.
    La Russie, en usant de ses  atouts naturels, reconstitue patiemment sa puissance.