Catégorie : actualités

  • ENI ouvrirait les portes de la Lybie au russe Gazprom

    ENI ouvrirait les portes de la Lybie au russe Gazprom

         Westlibya_2                                                                           D‘après le Financial Times, ENI serait sur le point de partager ses intérêts dans le gaz d’un pays d’Afrique du Nord, probablement la Libye, avec son partenaire russe Gazprom. L’Italie va participer au doublement du gazoduc, le "Greenstream pipeline" qui relie les gisements libyens de Bahr Essalam et de Wafa à la Sicile et qui transporte 8 millions de m3 de gaz libyen par an.

                                Cet accord suscite bien des interrogations sur la stratégie russe de prise de parts de marché dans les fournitures de gaz à l’Europe, l’italien ENI jouant le Cheval de Troie.

    Le 3 Avril 2008.

  • Le gaz de Papouasie Nouvelle Guinée intéresse Exxon-Mobil

    Le gaz de Papouasie Nouvelle Guinée intéresse Exxon-Mobil

                                  La Papouasie Nouvelle Guinée, voisine de l’Indonésie, possède d’importantes réserves de gaz et de pétrole. Exxon-Mobil serait en passe de conclure un accord avec le Gouvernement local sur l’exploitation d’un gisement de gaz naturel.Papouanewguinea

                          Le projet de 10 à 11 milliards de dollars, porte sur l’exploitation d’un gisement de plusieurs champs au Sud et à l’Ouest de l’île, capable de produire annuellement 6,3 millions de tonnes de gaz naturel qui serait liquéfié localement. Les productions pourraient démarrer dès 2014. Exxon possède une part de 41,6% dans ce projet. Les discussions avec le gouvernement local portent sur l’ampleur des taxes à appliquer aux productions.

                           La Nouvelle Guinée étant parfaitement positionnée au Sud-ouest de la Ceinture Pacifique, on comprend l’intérêt d’Exxon pour un tel projet, dans le cadre de sa volonté de se développer dans le gaz naturel liquéfié.

                      Le 3 Avril 2008.

  • Le raffinage américain peu motivé, fait monter les cours du pétrole WTI

    Le raffinage américain peu motivé, fait monter les cours du pétrole WTI

    Le raffinage américain, mécontent de marges de raffinage insuffisantes, maintient ses productions au plus bas (Fig.) nous indique le point hebdomadaire de l’InformationRaffin5 Energy Administration.

                         Cette faible utilisation de pétrole brut, associée à des importations hebdomadaires élevées à 10.3 millions de barils par jour, a conduit à un accroissement des stocks de 7,3 millions de barils à 319 millions de barils à fin Mars. Les stocks de brut américains sont en croissance régulière de 37 millions de barils depuis le début de l’année (Fig.). Stocksus1

               Alors, les cours du pétrole WTI devraient baisser, me direz-vous!

        Que nenni! Il existe en parallèle d’autres paramètres, ce sont les stocks de produits raffinés qui, eux, bien sûr, baissent (Fig.) parce que le raffinage marche mal et parce que la consommation d’essence est en train de remonter avec le Printemps et celle de fuel n’a pas encore baissé.Stocksessence1 Le cours du brut est alors tiré vers le haut par les prix des produits raffinés. Ce qui est arrivé hier avec une remontée de près de 4$ à 104$/baril.

    Le 3 Avril 2008

  • Crise de l’eau.

    Crise de l’eau.

    Images_5 Les zétazunis vont entrer dans une crise de l’eau.
    Réductions des disponibilités, certes, mais aussi besoins en hausse et sous-investissement chronique en sont les causes.
    Le système économique est coutumier du genre. Pour donner 15 % de rendements aux actionnaires, et les compagnies des eaux sont abonnés à ce comportement, la solution est simple, c’est investir au minimum.
    Dans un premier temps l’augmentation tendancielle de la consommation d’eau rentabilise, dans un deuxième temps crée le problème.
    Quel sont les causes du problème ? D’abord un changement des habitudes de vie, générations après générations.

    La première qui a eu l’eau courante s’en servait peu.
    La suivante se considérait comme sale si elle ne se douchait pas tous les jours.
    la troisième veut une piscine.
    Les productions agricoles et industrielles sont gourmandes.
    Les réseaux s’étendent, et l’extension crée des fuites de plus en plus nombreuses.
    L’assèchement et le drainage de zones humides a fait perdre le bénéfice qu’elles apportaient, celui de la régularisation des débits.
    En réalité, cette crise n’en est pas une. les siècles précédents aussi ont connus des périodes irrégulières, et pourtant ils étaient extrêmement sobres en la matière.
    C’est une crise de la consommation importante de l’eau. Elle nécessite une production abondante et bon marché.
    Rien d’étonnant, donc qu’elle touche d’abord ce qui fut le pays le plus évolué.
    La réponse est fiscale.

  • Que s’est il passé à Bassorah ?

    Que s’est il passé à Bassorah ?

    Images On s’est battu à Bassorah.
    L’armée du Mahdi contre l’armée Irakienne appuyée par les américains, pour la possession de cette zone, vitale dans le commerce du pétrole.
    En effet, dans un contexte d’approvisionnement tendu, les exportations irakiennes pèsent désormais lourd sur les prix.
    En réalité, en dehors des péripéties, on peut constater un phénomène classique.
    Une armée s’use et perd en qualité (l’armée US), une autre s’organise, se professionnalise et se renforce de son expérience et de la connaissance de son ennemi de jour en jour.

    Ses effectifs font que, malgré ses pertes, elle n’est pas réellement atteinte.
    Cela lui permet de monter des attaques par vagues, avec des vagues différentes, pendant qu’en face, les effectifs ne sont pas remplacés.
    Pire encore du point de vue étazunien.
    Les iraniens profitent largement de cette expérience de combat.
    On voit donc le grand classique d’une occupation.
    Le gouvernement sous contrôle étranger envoie ses troupes ratisser. Elles échouent, le gouvernement est affaibli, les rebelles renforcés, militairement et politiquement, sans compter toutes les unités qui n’attendent que de le rejoindre.
    Bassorah a été un lourd échec. Le prix du brut a flambé quelques jours.Et le bourbier s’est étendu et approfondi.

  • Fort impact de l’énergie dans l’indice des prix à la production industrielle de la zone euro

    Fort impact de l’énergie dans l’indice des prix à la production industrielle de la zone euro

                        D‘après Eurostat, l’indice du mois de Février dernier, des prix à la production industrielle, hors construction, de la Zone Euro était sur douze mois en croissance de 5,3%. C’est beaucoup pour un Banquier Central. Le même indice hors construction et énergie augmentait de 3,6%. Prixindustrie Le pompon parmi les grands pays, revenait à la Belgique avec 9,9%, suivie des Pays-Bas avec 8,8%  et l’Espagne avec 6.6%.

                                                 Il est intéressant de comparer sur une longue période les indices de la France et de l’Allemagne (Fig.). Les indices des prix industriels hors construction et énergie sont quasiment superposés après huit ans de variations: Allemagne 112,8 et France 112,9. Ce sont ces variations qui vont intéresser la BCE. Elle va déceler 0,1 ou 0,2 point de trop de variation et déclencher ou maintenir une politique de taux administrés restrictive qui, en étouffant les banques par une inversion de la courbe des taux, va réduire les crédits, ralentir l’économie, accroître le nombre de chômeurs, maîtriser les salaires, faire baisser la consommation. En termes pudiquement convenus cela s’appelle "faire baisser les pressions inflationnistes". Mais le remède de cheval n’est-il pas pire que le mal?

                          Une telle question n’est pas dénuée d’intérêt lorsqu’on compare les courbes de la France et de l’Allemagne avec l’énergie (Fig.) apparaît alors un phénomène vieux de trois ans pour la France et d’au moins quatre ans pour l’Allemagne: c’est la primauté des prix de l’énergie sur la valeur des indices. L’énergie majore l’indice français de 4,4 points et l’indice allemand de 9,8 points. Pour les indices de la Zone Euro la majoration due à l’énergie, de 116,2 à 123,5 est de 7,3 points.

                          En huit ans l’indice des prix allemand a été majoré de 22,6 points dont 9,8 proviennent des prix énergétiques! Pour la France dont la politique énergétique est plus adaptée la majoration n’est que de 17,3 points dont 4,4 imputables à l’énergie.

                           Il ressort donc que la maîtrise des tensions inflationnistes dans la Zone Euro pourrait être plus facilement obtenue par une VRAIE POLITIQUE ENERGETIQUE COMMUNE plutôt que par une simple et inefficace politique des taux de la BCE. Le prix de l’énergie est le paramètre de premier ordre, c’est à lui qu’il faut s’attaquer, parce qu’il va durablement croître si l’on ne fait rien. Ce n’est plus un phénomène passager. Il faut par exemple, créer une instance européenne  puissante et dotée de moyens financiers pour diriger une politique de maîtrise des prix et des consommations de l’énergie. La Commission obnubilée par le CO2 et les éoliennes nous conduit dans le mur, elle n’a pas une vue assez globale des phénomènes.

                             Cette évidence permet d’anticiper que les actions de la BCE ne seront malheureusement pas couronnées de succès, puisqu’elles s’attaquent à des phénomènes passés au second ordre. Un Banquier, fût-il central, peut-il comprendre que son action est devenue inefficace?

    Le 2 Avril 2008

  • Emeutes en côte d’Ivoire.

    Emeutes en côte d’Ivoire.

    Images_2 La flambée énergétique se traduit par une flambée alimentaire.
    Il n’y a pas de jours sans que des troubles graves éclatent ici et là.
    Les fiefs politiques n’y échappent pas, et en côte d’Ivoire, le gouvernement vit des heures difficiles, surtout dans les zones qui le soutenaient.
    Emeutes dispersées à coups de tirs à balles réelles, mais émeutes renaissantes immédiatement.
    Car ventre affamé n’a pas d’oreilles.
    Demba Moussa Dembelé, lui, parle de faire des économies. En réduisant le gouvernement ivoirien.
    Riche idée, qui devrait être reprise par F. Fillon, qui devrait congédier les 2/3 des ministres, la totalité des sénateurs et la moitié des députés. Je suis sûr que tout le monde applaudirait.

    Il en appel à mettre à la porte FMI et Banque Mondiale.
    Il n’y a pas le choix : "Si les gouvernements africains ne changent pas de manière durable la façon dont ils gèrent leurs économies, les émeutes vont recommencer et même s’étendre à d’autres pays ".
    Le moyen terme s’exprime ainsi : "Devraient suivre des mesures pour encourager une consommation accrue des produits locaux, un soutien des Etats aux revenus les plus faibles et une protection des marchés nationaux.  ".
    A long terme : " il faut carrément s’orienter vers des politiques de souveraineté alimentaire, comme les associations de producteurs  ".
    Le contraire du marché tel qu’on l’enseigne actuellement.
    Mais il n’y a pas et plus le choix.

  • Grande Bretagne et Allemagne : même combat.

    Grande Bretagne et Allemagne : même combat.

    Images_3 Un seul producteur décide de restreindre ses exportations de riz, et celui-ci flambe en une journée de 30 %.
    Cet exportateur n’est pas très important, c’est le Viet-Nam, et il n’est pas non plus très fiable.
    Les récoltes sont irrégulières.
    On voit que les pays s’alignent sur leurs capacités. GB et Allemagne sont structurellement déficitaires au niveau alimentaire.
    Ils sont donc contre les "bio" carburants actuel.
    L’équation, est, je dirais simple.
    1 % de la nourriture distillée comme carburant, c’est à terme 100 millions de mort et 1 000 millions de pauvres supplémentaires.

    La production de ce genre de carburant est négligeable au niveau mondial, mais les effets sont déjà dévastateurs.
    Elle préfigure une grande famine, déjà inscrite dans les tablettes.
    Elle préfigure la mort de tout commerce, d’abord alimentaire, ensuite industriel, pour le repli sur les frontières nationales.
    Elle préfigure le retour violent du stalinisme.
    Explications.
    On s’ennuie beaucoup dans le monde fermé des campagnes russes.
    On y boit donc beaucoup. Pour boire beaucoup, il faut distiller aussi (du grain) énormément.
    Dans les années 1920 en Russie, on détruisait déjà de la sorte, énormément de récoltes.
    Tous les paysans distillaient en masse et l’alcool leur permettait d’acheter les autorités locales, tout aussi alcooliques.
    Pour être membre du parti communiste à l’époque, il fallait être parrainé.
    Souvent le motif du parrainage était : "il ne boit pas" ou "il ne boit pas trop". 4 ou 5 mots.
    Cet état de fait explique, pour une bonne part, la collectivisation brutale de l’agriculture au début des années 1930.
    Les dirigeants soviétiques ne supportaient plus de voir les récoltes détruites dans ce but.  (Ce n’est pas la seule explication, mais elle a pesé très lourd ).
    Allemagne et Grande Bretagne ont besoin du monde.
    L’ Allemagne y  vend ses machines, la Grande Bretagne du vent (son marché boursier).
    En cas de repli, surpeuplés, ils auront de gros problèmes.

  • Eolien Chinois.

    Eolien Chinois.

    Images_2 L’éolien chinois continue son envol, en même temps que décolle la production locale.
    10° il y a deux ans en termes d’installations, elle est passée au 5° rang cette année, n’étant dépassée que par les USA, l’Allemagne, l’Espagne et l’Inde.
    Mais, le plus important est que sa production est de plus en plus locale.
    Les imports ne constituent plus que 44 % du marché, et si le reste de la production est l’assemblage de pièces produites à l’étranger (à 70 %), dans deux ans, la proportion sera tout autre.
    De plus, les achats de firmes étrangères de ce secteur se multiplient, lui permettant d’acquérir savoir faire à moindre cout.

    Je me rappelle les mots d’un commissaire européen.
    Il faut parler d’une seule voie à la Chine.
    Si c’est pour lui dire que le libéralisme c’est bien, c’est complètement idiot.
    Pour la Chine, ça ne sert qu’à une chose, acquérir la technologie qu’elle ne maitrise pas encore.
    Après, on ne lui vend plus rien.
    Ensuite, elle tue votre industrie avec ses productions à bas cout en même temps que de qualité incertaine.

  • Gazprom veut devenir un acteur majeur du marché mondial du gaz naturel liquéfié

    Gazprom veut devenir un acteur majeur du marché mondial du gaz naturel liquéfié

    Shtokman                 Le Qatar est le leader mondial actuel du Gaz Naturel Liquéfié. Ce marché prend de plus en plus d’importance avec le développement des stations de gazéification dans le monde et le coût inférieur du GNL par rapport à ceux des produits pétroliers, pour une quantité d’énergie équivalente et la pression écologique. Aux USA par exemple, la production d’électricité à partir de gaz naturel s’est accrue de près de 10% en 2007. Ce marché mondial du GNL  va attirer tous les grands producteurs de gaz. Parmi ceux-ci, le russe Gazprom présidé par Alexei Miller, vient de déclarer à Moscou, ses ambitions pour y devenir un acteur majeur.

                     Pour atteindre un objectif de part de marché de 15 à 25%  d’ici à 2030 avec plus de 50 millions de tonnes de production annuelle, Gazprom dispose de ses gisements de l’île de Sakhaline qui vont lui permettre de livrer les marchés asiatiques voisins. Il espère sur une production annuelle de 9,6 millions de tonnes en exporter la moitié sous forme de GNL. L’autre atout est le gisement de Shtokman qui devrait à terme produire 30 à 40 millions de tonnes de GNL annuellement. Mais celà ne fait qu’une partie de l’objectif. Il faudra donc que les russes trouvent d’autres ressources s’ils veulent sérieusement concurrencer le Qatar et l’Iran qui se partagent les mêmes réserves de gaz des North Fields pour l’un et de South Pars pour l’autre.

    le 1 Avril 2008