Catégorie : actualités

  • Manger, Manger…

    Manger, Manger…

    Famine_irlande Le gouvernement argentin est à la peine contre ses paysans, petits et gros, le gouvernement britannique lui est contre les nécrocarburants.
    L’histoire est un éternel recommencement et relativise beaucoup de choses.
    En réalité, nous assistons là à un rebondissement et un nouvel exemple de lutte des classes, comparables à ceux rapportés par Braudel au 16, 17, 18°siècles.
    Les gouvernements ont désormais à gérer, non plus l’abondance, mais une moins grande abondance, et la hausse des prix de l’alimentation.
    Avec une population urbaine à 75 %, comme dans les pays développés, ils se retrouvent dans la situation stalinienne des années 1920 où les agriculteurs se font nettement tirer l’oreille pour fournir, au moins à prix acceptable.
    Pour les agriculteurs argentins, gros et petits, c’est clair, ils ne veulent pas de mesures de régulation qui taxent leurs exportations pour limiter la hausse à l’intérieur du pays.

    Quand au gouvernement britannique, il se retrouve sur le marché de l’alimentation comme sur le marché du gaz.
    Après s’être gargarisé du libéralisme économique, il se retrouve réduit à ce qu’il est : une ile surpeuplée, incapable depuis deux siècles de subvenir à ses besoins et avec le sacro-saint marché défaillant.
    Pour le gaz, c’était simple aussi, la Grande-Bretagne était excédentaire et jouait aux sous sur les marchés.
    Aujourd’hui, elle n’a aucun marché à long terme sur le gaz, le paie au prix fort, et sait très bien que si les pays intermédiaire ont besoin du gaz qui lui est destiné, elle n’en disposera pas QUELQUE FUT LE PRIX.
    C’est, bel et bien, une conjoncture de famine qui se met en place.
    Pour un certain nombre de pays, c’est différent. Pour les USA, produire des biocarburants renchérira les prix à l’intérieur, certes.
    Mais les excédents sont tels que seules les exportation se réduiront.
    Les pays de l’ex URSS se sont concentrés sur les productions végétales et ne cultivent même pas toutes leur terre.
    La France a du mal à exporter ses céréales, trop chères.
    On a donc un clivage qui se crée entre  ceux qui en ont, et ceux qui n’en ont pas.
    Mais, comme aux siècles passés, comme au pire temps de la réforme agraire en URSS, il ne fait aucun doute que les gouvernements materont les révoltes d’agriculteurs, désireux de tirer partie de la situation.
    Pour la Russie, ça déjà été fait. Question d’habitude sans doute, et de ne pas avoir perdu la main.
    On revient sur le concept justement de Braudel : "Le temps long", hors des aléas qui peuvent durer une génération ou deux.
    Retour à la réalité, et la réalité, c’est que l’économie des services, c’est du pipeau.

  • 40 % …

    40 % …

    Images_4 L’Espagne a battu un record. 40 % de l’énergie consommée a été, pendant une brève période, produite par de l’éolien. La moyenne de ce week-end a été de 28 %.
    Le pays ne compte pas s’en tenir là, il espère tripler sa capacité de production d’ici 2020.
    Cette augmentation devrait effectivement surtout se faire sur de l’éolien off-shore, plus stable.
    La production éolienne a pendant cette courte période, dépasser celle des centrales hydrauliques.

    Quand à l’intermittence de l’éolien, c’est un faux problème.
    Sur une surface suffisamment grande, des éoliennes couplées au réseau sont capables de l’alimenter.
    C’est surtout un problème d’investissement dans le réseau, de configuration de celui-ci, en même temps qu’un problème de consommation.
    Rien d’insurmontable.
    La question restant, finalement, dans l’importance de la consommation.

  • La RC 4.

    La RC 4.

    Images_3 La France, et son président, Nicolas-sans-mémoire, fidèle caniche de Deubeuliou va envoyer des troupes en Afghanistan.
    En temps que président,  son ignorance de l’histoire est abyssale.
    La France a déjà connu la situation qui prévaut en Afghanistan, c’était celle qui a conduit au désastre et à la destruction en Indochine de la garnison de Cao Bang sur la route coloniale numéro 4.
    Les Viet-minh, comme les talibans aujourd’hui, incapables de livrer bataille et peu désireux de le faire livraient des attaques courtes mais incessantes, pour couper les voies de communications, l’approvisionnement en munitions, mais surtout en carburant des véhicules.
    Une fois les véhicules neutralisés, en effet, le combat change de sens.

    L’Otan, déployé en Afghanistan voit désormais clairement la tactique ingénieuse des talibans.
    La bataille est soigneusement évitée, mais l’accrochage recherché et les convois de ravitaillement détruits, apparemment avec méthode et d’une manière significative.
    "Les corps expéditionnaires en Irak et en Afghanistan sont dépendant du flux logistique qui leur fournit munitions, armes et carburant. Ces « voies sacrées » traversent le Pakistan et le sud chiite irakien. Ce sont là les talons d’Achille de ces armées éloignées de leurs bases et entourées de population hostiles.
    Le cauchemar des états majors, hier comme aujourd’hui, reste l’anabase, la retraite désordonnée en territoire ennemi.William Lind a rappelé hier ce risque, non négligeable.   "
    La guerre de l’énergie que livre les talibans ne cherche pas à détruire l’ennemi (pour l’instant), elle cherche à lui vider ses réservoirs et à lui enlever ses montures.
    S’ils parviennent à gagner cette bataille de l’énergie, il n’y a aucun doute que la guerre (qu’ils ont déjà gagné) pourrait finir bien plus vite que prévue.

  • Les combats autour de Bassora enflamment les cours du brut

    Les combats autour de Bassora enflamment les cours du brut

    Icewt_wti_month_11                             Le marché du pétrole fait de la géopolitique. Il y a six mois les indicateurs se tenaient entre le Golfe du mexique et Cushing, Oklahoma où se trouve le marché physique du WTI. Maintenant ce sont les évènements de géopolitique qui déterminent les orientations du marché, avec les fonds alternatifs comme amplificateurs . L’Asie consomme beaucoup avec un hiver froid, des centrales nucléaires à l’arrêt au Japon, une pénurie de produits raffinés en Chine. Le Moyen-Orient en pleine embellie économique, consomme à tout va pour dessaler de l’eau et produire de l’électricité. En pendant ce temps là, les forces régulières Irakiennes poursuivent les milices Chiites dans les faubourgs de Bassora et font brûler les pipelines. L’essentiel des deux millions de barils par jour de pétrole exportés par l’Irak viennent de cette zone. Le marché considère qu’un manque d’un à 1.5 millions de barils par jour créerait un fort désordre sur les approvisionnements. L’information d’un oléoduc en feu ce matin 27/03/2008 à fait grimper les cours du WTI au-delà de 107$/baril. Il faudra attendre l’ouverture de la Bourse à New York pour voir les cours des pétrolières réagir.

  • Sables bitumineux de l’Athabasca, le partenaire de Total veut vendre ses parts

    Sables bitumineux de l’Athabasca, le partenaire de Total veut vendre ses parts

    Enerplus                           Le canadien Enerplus Resources Found qui détient dans l’Athabasca, 15% des parts dans le Projet  d’exploitation des sable bitumineux Joslyn, piloté par Total, se pose des questions sur sa volonté de conserver cette participation. En effet il détient par ailleurs d’autres intérêts dans les sables bitumineux avec "un meilleur contrôle sur les délais et les dépenses en capitaux." Enerplus a choisi un conseiller financier pour l’aider dans ce désinvestissement.

                            L’aventure de Total dans les sables de l’Alberta à l’aboutissement bien lointain, n’est pas d’une grande limpidité.

    Lire le communiqué d’Enerplus (en anglais)

  • Secret Défense.

    Secret Défense.

    Images Stéphane Lhomme est en garde à vue.
    "de l’affaire du document "confidentiel défense" qui reconnaît que, contrairement à ce que prétendent EDF, Areva et les autorités françaises, le réacteur nucléaire EPR n’est pas conçu pour résister à un crash suicide réalisé avec un avion de ligne ".
    5 ans de prison et 75 000 euros d’amende pour avoir détenu un document dont tout le monde connait le contenu, désormais, et le soupçonnait avant.
    Hier, un internaute me disait que je mélangeais pas mal de chose.
    Je rappelle :
    – notre président, castré politiquement, veut relancer le nucléaire.

    – c’est son droit, il peut le proposer, le vendre, le maintenir ou en faire des papillotes, pourquoi pas.
    Mais, dans tous les cas, pour en construire, en exploiter, en démanteler, IL FAUT DE LA MAIN D’OEUVRE.
    C’est très difficile de faire sans.
    Et comme, "par économie" (j’avais fait le parallèle avec le personnel médical), on n’en a pas formé, cela sera difficile de faire les trois en même temps, et même d’en faire un à la fois.
    De même, on ne s’est pas trop posé le problème du combustible.
    Pour produire, quoique ce soit, il faut investir, en personnel et en matériel…
    Il faut bien constater, que, comme dans bien des problèmes, le gouvernement nie la vérité.
    Manque de personnel (et ça ne se forme pas en 15 jours, 2 ans, mais plutôt 10), manque de combustible, et mensonges pitoyable quand au degré de sécurité.
    SECRET DEFENSE PFFFFFFFFFFFFTTT !!!! Amour propre des hommes politiques qui ne veulent pas passer pour de fameux irresponsables, oui ! Qui feraient mieux de jouer au bridge (ou aux billes) !

  • Stalingrad.

    Stalingrad.

    Stalingradrus Hier, 25 mars est passé le film "Stalingrad" à la télévision.
    Stalingrad est un monument. Ou d’ignorance, ou de désinformation.
    Tourné 10 ans après la fin de l’URSS, c’est un monument d’antisoviétisme et d’approximation historique.
    Visiblement, le réalisateur a confondu "le docteur jivago" et la bataille de Stalingrad.
    On voit des soldats jetés sans armes contre des mitrailleuses et poussés par des commissaires politiques.
    En 1941/1942, les soldats soviétiques ne sont pas ceux de la première guerre mondiale, qui eux, ont menés des combats avec un fusil pour deux, voir pour 5, dont notamment la dernière offensive (Broussilov) en 1916.
    Pendant toute la guerre, ils ont disposés d’un matériel, notamment lourd, supérieur à celui des allemands, tant en nombre qu’en qualité.
    Le T 34, les "orgues de Staline", une artillerie abondante, les premières productions de kalachnikov que même les soldats allemands préféraient à leurs armes de dotations.
    Et a Stalingrad, les soldats soviétiques montaient en ligne avec 50 kilos d’équipement sur le dos.
    Si certaines troupes ont été équipés à la dernière minute, aucune troupe n’est monté en ligne sans arme.

    A la même époque, les chefs militaires, convaincus qu’ils n’ont plus rien à perdre, ont réduit à quia les commissaires politiques, et même mis sous leurs ordres les troupes du ministère de l’intérieur (NKVD, devenu plus tard KGB) qu’ils ont envoyés au plus fort des combats.
    A l’époque, d’ailleurs, ce ne sont pas des conscrits dont dispose les soviétiques pour Stalingrad, mais de troupes de choc.
    On sortira même "pablito" Rodmnitsev de son Goulag. C’est le héros de la bataille de Guadalajara, un spécialiste du combat urbain.
    Quel rapport avec l’énergie ?
    Parce que l’on a la même campagne de désinformation médiatique vis-à-vis de l’Iran.
    Et on remonte une mayonnaise pour justifier une attaque.
    Au même moment, d’autres mettent en garde, aux USA contre une défaite militaire en cas de guerre contre l’Iran, et  la destruction totale de l’armée en Irak.
    L’armée américaine en Irak, déjà, n’arrive pas à mater les sunnites (20 % de la population), risque de voir ses troupes coupées de ses voies de communication, venant du golfe et du koweit, par l’insurrection chiite qui ne manquerait pas de se déclencher, et par la perte du contrôle du golfe Persique.
    L’armée américaine, dépendant beaucoup de ses approvisionnements, notamment pétroliers, incapable de faire une guerre à l’économie, risquerait de revivre, réellement, une bataille de Stalingrad. 
    Hitler aussi avait cru que ce serait facile la conquête de l’URSS.

  • TNK-BP les ennuis se poursuivent sur fond d’espionnage industriel

    TNK-BP les ennuis se poursuivent sur fond d’espionnage industriel

    Tnkbpen1_2                   Le Mardi 25 Mars 2008, la Société BP a rapatrié de Russie 148 employés britanniques qui travaillaient au sein de la filiale TNK-BP nous informe Kommersant. D’après ce quotidien ce sont des techniciens qui avaient été détachés par BP dans la filiale russe. Ces employés avaient reçu des "réclamations" (claims) de la part des services fédéraux d’immigration russe au sujet de leur visa. BP a préféré "pacifiquement" les soustraire à ces démarches administratives en mettant fin à leur mission.

                           Le torchon brûle entre la Russie et le Gouvernement de sa Gracieuse Majesté sur fond d’espionnage industriel réel où imaginaire. Les cours de l’action BP n’accusent pas réellement le choc de tous ces déboires. Faut-il y voir l’indication du traditionnel flegme britannique?

  • Commandes industrielles en bonne progression au mois de Janvier

    Commandes industrielles en bonne progression au mois de Janvier

                                 L‘indicateur des entrées de commandes à l’industrie manufacturière publié par Eurostat indique, pour le mois de Janvier, des entrées de commandes satisfaisantes pour l’Allemagne en progression sur un an de 9,9%, pour la France en croissance de 8,6% et pour l’Italie qui avance de 7,5%. Seule l’Espagne marque une nette stagnation avec des entrées de commandes en hausse de 1,4% seulement. L’ensemble de la Zone Euro avec une valeur d’indice de 133,3 progresse de 7,3% en un an et d’un tiers en huit ans.Commandesjanvier

                          Cet indicateur avancé qui détermine pour une part, l’activité des deux premiers trimestres de la Zone Euro montre que l’activité manufacturière européenne est globalement bonne. Il confirme le sentiment des industriels et des prestataires de services français qui affirment, pour une grande part d’entre eux, ne pas ressentir la crise tant annoncée par nos économistes distingués.

  • A la recherche d’une diode électroluminescente plus blanche

    A la recherche d’une diode électroluminescente plus blanche

    Whiteled                          L’industrie des luminaires sait faire des panneaux de lumière blanche avec les diodes électroluminescentes (LED) de trois couleurs de base: bleu, vert et rouge. Mais ce procédé est peu utilisé puisqu’il nécessite trois réseaux d’alimentation séparés pour gérer l’intensité de chacune des composantes. C’est pour cela que les diodes "blanches" commercialisées sont des diodes bleues InGaN-GaN recouvertes d’un coating phosphorescent de type Ce3+-YAG qui émet une lumière jaunâtre. La lumière produite est du type"clair de lune" qui est pondérée comme étant à 72% représentative du spectre idéal. Le National Institute of Material Science japonais vient d’annoncer que ses équipes ont su rassembler, sur des prototypes, les trois couleurs dans une même diode. Le blanc obtenu serait à 91% représentatif du spectre idéal. Rien n’est dit sur une éventuelle future industrialisation.