Catégorie : actualités

  • Les choix énergétiques des Pays-Bas imprégnés de périlleuses certitudes

    Les choix énergétiques des Pays-Bas imprégnés de périlleuses certitudes

    Co2_eur                                    Jacqueline Cramer, le Ministre de l’Environnement des Pays-Bas, semble être "l’homme fort" de la politique énergétique de son pays. La Hollande ce n’est pas très grand mais c’est la source la plus polluante en CO2 de l’Europe du Nord, comme le montrent les images du satellite ENVISAT.

                                        Alors me direz-vous, il y a urgence à prendre des mesures radicales! Et bien voilà les décisions de cette Ministre éclairée:

    • Les  Pays-Bas vont développer les centrales électriques au charbon couplées aux techniques de CCS (Capture et séquestration de Carbone). En effet, le charbon est largement disponible dans les ports néerlandais.
    • les énergies renouvelables de type éolien terrestre et offshore vont être favorisées pour atteindre 20% de la consommation énergétique hollandaise en 2020 contre 2 à 3% en 2007.
    • les centrales électronucléaires vont être arrêtées à l’exception d’une seule, celle de Borssele qui doit produire jusqu’en 2033.

                       Traduisez facilement cette approche de la politique énergétique néerlandaise par: rien ne va changer! En effet, la technologie CCS n’est pas au point, des essais de faisabilité et d’évaluation au dixième de grand sont programmés pour la décennie à venir, on peut espérer les premières réalisations industrielles dans 10 ou 15 ans avec des coûts incertains. Les délais pour construire des éoliennes offshore sont à quatre à cinq ans au minimum pour les premières, porter le parc éolien à 20% des besoins énergétiques hollandais prendrait des décennies.

                        Les non décisions énergétiques des Pays-Bas ne sont pas la clé de la politique énergétique européenne, mais ce qui est inquiétant est qu’elles s’ajoutent à l’inertie allemande dont la politique énergétique est complètement figée à brûler du charbon et du lignite pour pallier les défaillances éoliennes.

                        Les premiers black-out européens à venir, permettront, en urgence, de revoir ces non décisions. Seul un traumatisme collectif européen permettra aux citoyens de se poser enfin les vraies questions de disponibilité, de coûts, de fiabilité des ressources énergétiques du réseau électrique collectif.

  • Quelle horreur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Quelle horreur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    Images_4 L’horreur vient de frapper à la porte d’EDF et de tous les producteurs d’électricité.
    Elle porte le doux nom de " Chaudière micro-cogénération à usage domestique

    "…
    Comme son nom l’indique, elle produit chaleur ET électricité, et cette s…e pousse le vice jusqu’à produire le plus d’électricité pendant les périodes de pointe.
    En effet, les pics de froid, entrainant aussi les pics de consommation électrique.
    Vous vous rendez compte ?
    Si tout le monde se permettait ces fantaisies, Edf, ou les autres seraient submergés de courant au moment où ils peuvent le vendre le plus cher !

    Enfin, il fallait bien s’y résoudre, à son arrivée.
    Nos CHERS électriciens n’ont pas pu repousser éternellement son arrivée et les empêcher de Kilowatter en rond…
    A peine un peu plus d’une quinzaine d’année.
    Vous vous rendez compte, en plus, si tout le monde était, à la fois client ET fournisseurs des compagnies  électriques ?
    Le monde à l’envers !

  • Stupidité récurrente…

    Stupidité récurrente…

    Images_3 Il n’y a pas à dire, le libéral de service est un décervelé complet.
    En effet, j’avais déjà attiré l’attention sur les "économies" en tout genre qu’on avait fait dans les années passées : économies d’investissements, de prospections, d’entretien, maintenant on atteint le stade de la formation.
    On avait déjà vu le cas pour les médecins et les infirmières.
    Des numérus-clausus idiots et trop longtemps maintenus.
    Pour l’énergie atomique, c’est pareil.
    Nicolas-l’écourté voulait relancer le nucléaire, et avec lui pas mal de personnes dans le monde.

    Il risque d’en être rien, par manque de main d’oeuvre. On a "économisé" sur la formation d’ingénieurs et de techniciens.
    On ne pourra, sans doute, même pas construire toutes les centrales qu’on veut construire, faute de main-d’oeuvre, sans compter que tous  ceux que l’on formera, n’auront, dans un premier temps, aucune expérience de terrain et la rupture fera qu’il n’y aura pas de transmission de savoir.
    Bon, il faudra s’y résigner, et demander à Amadinedjab de nous prêter quelques spécialistes.
    Et, de plus, horreur suprême, on va être obligé d’augmenter les salaires.
    Vous comprenez, ce dernier point est très délicat. Cela va contre la religion de nos gouvernants (religion dite "du tiroir caisse sans sortie") , et la constitution reconnait la liberté de culte. 

  • Les électriciens allemands E-On et RWE: l’Allemagne ne peut pas faire l’impasse sur le nucléaire!

    Les électriciens allemands E-On et RWE: l’Allemagne ne peut pas faire l’impasse sur le nucléaire!

    Co2_eur                    Enfin me direz-vous! Les patrons des grands Groupes producteurs d’électricité allemands dont le silence pourrait un jour leur être reproché, prennent la parole et sonnent l’alarme qui annonce les black-out. Après avoir fait semblant de jouer les énergies alternatives, ils semblent vouloir dire  ouvertement ce que leur expérience d’industriels leur indique. Wulf Bernotat, le patron d’E-On rappelant les prévisions officielles de l’Agence de l’énergie allemande qui prévoit un manque de puissance de 12 à 21 Gigawatts, a déclaré au Welt am Sunntag " La conclusion s’impose: nous avons encore besoin d’énergie nucléaire et nous avons besoins de centrales thermiques à flamme modernes, alimentées au gaz ou au charbon, émettant de façon significative, moins de CO2." Jurgen Grossman le patron de RWE, estime de son côté que les coupures pourraient arriver dès cet été et chiffre le risque de manque de puissance allemand à 30 GW en 2015.

                               Ils ont déclaré d’autre part tous les deux être intéressés à la reprise de la part que détient l’Etat Britannique dans British Energy et qu’ils étaient aptes à construire de nouvelles centrales électronucléaires en Grande Bretagne.

                          

                             La politique énergétique européenne subit de plein fouet ces incertitudes allemandes, liées aux résultats des élections générales de 2009. Une nouvelle élection nette de la chancelière Merkel pourrait permettre de décanter la situation, par contre l’élection du candidat de l’opposition prolongerait cette situation qui verrait les électriciens allemands construire des éoliennes chez eux et des centrales électronucléaires…en dehors d’Allemagne.

  • La Chine veut construire 97 nouveaux aéroports d’ici à 2020

    La Chine veut construire 97 nouveaux aéroports d’ici à 2020

    Chinamap1                   Le deuxième aéroport International de Pékin dont la construction va démarrer avant 2010 sera l’un des 97 nouveaux aéroports qui vont être construits d’ici à 2020 en Chine. C’est du moins l’annonce de la General Administration of Civil Aviation chinoise rapportée par China Daily qui donne cette information. L’objectif de ce plan est de porter le nombre d’aéroports chinois de 147 à fin 2006 à 192 en 2010 et 244 en 2020. A cette date 82% de la population chinoise sera à moins de 100 km d’un aéroport, contre 61% à ce jour.

                   L’Administration prévoit que le nombre de passagers va croître de 11,4% par an d’ici à 2020 et le frêt va augmenter annuellement de 14%. Les cinq grands hubs seront Pékin pour le Nord-Est, Shangai Pudong pour l’Est, Guangdong pour le Sud, Kunming pour le Sud-Ouest et Urumqui pour le Nord-Ouest.

                    La consommation de kérosène ne va pas baisser en Chine.

    Source: China Daily (en anglais)

  • L’énergie de la semaine du 25/03/2008, en vrac.

    L’énergie de la semaine du 25/03/2008, en vrac.

    Breakingnews                              Une rubrique de type bric à brac pour rapporter ce qui est insuffisant pour faire une chronique mais tout de même trop important pour ne pas l’oublier dans un monde énergétique qui va à toute vitesse.

    Charbon:

                        Les cours sont presque au plus haut en Europe (120 euros la tonne) en raison de la forte demande Asiatique, des difficultés de production en Australie et en Afrique du Sud et des cours élevés d’acheminement maritime. Alors les mineurs de la Côte Est des Etats-Unis vendent de plus en plus de charbon à l’export au point de créer un risque de pénurie locale. D’après FBR les exportations US de charbon devraient être multipliées par trois en 2008/2009 par rapport à 2006/2007. La Bourse est à l’achat sur les actions des minières US.

    Chine:

                        La pénurie en carburants se poursuit dans les villes et les queues de véhicules s’allongent devant les pompes. Les prix chinois des produits raffinés sont trop bas par rapport aux cours internationaux du pétrole brut. Les raffineurs chinois limitent les volumes produits localement. Une évaluation des cours du Yuan permettrait d’éviter ces distorsions de cours et limiterait l’inflation chinoise.

    Photovoltaïque:

                       L’industrie US et mondiale est en plein boom mais la pénurie en Silicium, les évolutions technologiques et la limitation des capacités de production rendent certains investisseurs prudents. Certains pensent aux USA que la pénurie en Silicium va se résorber et tout le monde attend le vote des futures subventions 2009 par les Chambres. La date du 22 Avril, pour ce vote, a même été annoncée, mais un doute demeure. Ce vote entraînera une montée des cours des Sociétés US impliquées dans les énergies renouvelables de type solaire ou éolien.

    Irak:

              Les exportations de pétrole irakien en Février se sont élevées à 1.93 millions de barils par jour pour une production de 2,4 millions. L’Irak voudrait porter ses productions à 3 millions de barils par jour en 2009 avec l’aide des Groupes pétroliers internationaux. Le problème est posé par l’utilisation de la manne financière que représentent ces ventes de pétrole (5 millards de dollars en Février).

    Japon:

             Le producteur de saké japonais Gekkeikan Sake Co fait des recherches sur le bioethanol d’origine cellulosique avec l’aide de la Japan Science and Technology Agency et de diverses Universités de Kobe, Kyoto, etc. Il a déposé des brevets sur l’éclatement des fibres cellulosiques par l’eau supercritique au dessus de 374°C. Ce traitement rappelle de celui du canadien Iogen qui réalise une "steam explosion" des fibres sous haute pression.

    Nabucco:

              Kyle Wingfield du Wall Street Journal appelle ce projet de gazoduc européen censé déjouer les volontés égémoniques russes le "Maginot Pipeline". C’est vous dire la confiance qu’il attache à un tel projet avec une seule source le gaz de l’Azerbaïjan du gisement de Shah Deniz. Bien sûr il y aurait aussi le gaz iranien mais encore faudrait-il résoudre préalablement les problèmes géopolitiques avec les USA.

    Audi

    Audi a décidé de ne pas vendre en 2009 son véhicule hybride Q7 crossover aux Etats Unis. La raison : la faiblesse du dollar.

    Valero

    Valero25mars2008                            Le raffineur américain annonce que ces résultats du premier trimestre 2008 seront "significativement plus faibles que ceux de l’année précédente". Malgré ce "profit warning" certains investisseurs jouent la reprise des cours de l’essence à l’entrée de la "driving season" comme chaque année.

  • L’emballage et le contenu.

    L’emballage et le contenu.

    Images Nestlé fait les gros yeux aux biocarburants, car sa segmentation sur le marché de l’alimentation fait que la multinationale est particulièrement réceptive au pouvoir d’achat des ménages.
    La culture du supermarché en France fait oublier ce qu’est un riche et un pauvre, ou plutôt, quelqu’un qui est sorti de la pauvreté et quelqu’un qui y est encore.
    Le pauvre achète de la nourriture, le plus riche achète un emballage.
    Que ce soit en carton, en plastique ou autre, quand on a atteint un certain niveau de vie, on en est là.
    Nestlé n’est pas particulièrement un vendeur alimentaire, il commercialise surtout ce qui il y autour.

    Or ce qui est à la portée du pauvre voyage peu, est produit local le plus souvent et se vend en vrac.
    Chose pour laquelle il n’y a plus de place pour la multinationale.
    20 % pour le produit, 80 % pour le paquet, beaucoup de marchandises voyageuses, voilà pour Nestlé.
    Réduire les populations à l’état de famine propage sida, prostitution et fait regarder comme il est ce plus qui fait vendre : une marque de luxe inutile.
    En plus, quand la production s’ajuste à la demande, il n’y a guère besoin de marketing et de stratégie commerciale pour commercialiser.
    Hors, elles sont les raisons d’être de ces géants de l’agroalimentaire.
    Pas très loin est le temps où en France on consignait les emballages, surtout les bouteilles.
    Dans d’autres endroits, ceux-ci sont réduits à l’essentiel : un sac que l’on réutilise.
    Il ne faut pas mésestimer l’attaque que subit Nestlé, cela peut l’amener à réagir férocement.

  • Energie électronucléaire: Toshiba signe un accord avec le russe Atomenergoprom

    Energie électronucléaire: Toshiba signe un accord avec le russe Atomenergoprom

    Toshiba                          Atsutoshi Nishida et Vladimir Travin ont signé Jeudi dernier, 20/03/2007, à Moscou, un accord cadre de coopération entre le japonais Toshiba Corp. et le russe Atomenergoprom. Ils se sont engagés à coopèrer dans la conception et la construction de nouvelles centrales électronucléaires en Russie ainsi que dans le cycle du combustible nucléaire civil, y compris l’exploitation minière et l’enrichissement de l’Uranium.

                            C’est une façon pour Toshiba, d’avoir accès aux ressources d’Uranium du Kazakhstan exploitées par Atomenergoprom et pour le Russe une bonne voie pour moderniser ses connaissances technologiques. Rappelons que la fourniture du combustible, sa reprise et son retraitement font partie des prestations de services indispensables pour la vente des équipements électronucléaires. Le soucis des industriels Japonais d’accéder aux réserves kazakhes d’Uranium avait déjà fait l’objet d’accords directs l’année dernière de la part de Kansaï Electric Power et Sumitomo.

  • Le cours de Petrochina décroche. Numéro UN mondial éphémère?

    Le cours de Petrochina décroche. Numéro UN mondial éphémère?

    Petrochina                    Le cours de Petrochina, première capitalisation boursière mondiale, décroche de 6,5% ce matin 24/03/2008 à la Bourse de Hong-Kong. Depuis le 31/12/2007 le cours de cette pétrolière chinoise dont la taille opérationnelle est comprise entre celles de BP et de Total, a baissé de 35% sur le marché de Hong-Kong. A la fin de l’année dernière elle représentait la première capitalisation boursière mondiale avec 723 milliards de dollars, capitalisation assez théorique puisque la plus grande partie du capital est détenue par l’Etat chinois. Ce phénomène rareté est bien connu des Français qui savent que la capitalisation boursière d’EDF a, elle aussi, profité de cet effet de pénurie de papier. Petrochina devançait Exxon Mobil, traditionnel N°1 depuis la forte valorisation des cours du pétrole de ces dernières années, qui capitalisait 511 milliards de dollars à fin 2007. Exxon n’ayant perdu que 9% de sa valeur depuis la fin de 2007, les deux capitalisations boursières sont donc devenues très proches.

                        La valorisation de Petrochina peut s’appuyer sur le dynamisme de l’économie chinoise et sur la forte pénétration des entreprises énergétiques et de "commodities" chinoises en Afrique ou en Amérique du Sud. Mais il n’est pas dit que les puissances occidentales vont regarder les Chinois faire leurs emplettes sans, un jour, réagir vigoureusement. Un prochain Président américain, légèrement plus clairvoyant que l’actuel (hypothèse raisonnable), devrait infléchir cette aimable négligente bienveillance.

  • Le massacre des innocents.

    Le massacre des innocents.

    Famine_1847 Le biocarburant inquiète, et si certaines solutions ne mettent pas en danger l’approvisionnement humain (sont utilisés des mauvaises herbes productives sur sols pauvres inexploités) en nourriture, d’autres font carrément courir le risque de famine, mais pas seulement, aussi un retour express  à une société féodale, où la différence entre l’aristocrate et l’autre, c’est que l’un est convenablement nourri et peut même avoir de la viande, et l’autre est maigre sans difficultés.
    Le faible se "donnant" au plus puissant contre un minimum de protection et un peu de nourriture. 
    Pour le patron de Nestlé, l’équation est simple :
    "Si l’on veut couvrir 20% du besoin croissant en produits pétroliers avec des biocarburants, comme cela est prévu, il n’y aura plus rien à manger  ".

    Elle pêche à mon avis pour un motif. Elle n’est pas à mettre au futur.
    Cette année, près d’un milliard d’hommes ont été plongés dans la pauvreté, d’où ils étaient péniblement sortis.
    50 à 100 % d’augmentation des prix. Quand l’alimentation occupe de 80 % (Afrique) à 60 % des dépenses (Chine), on voit le ravage.
    Dans des économies et des cultures comme la Chine où l’économie est une qualité, une obligation et occupe 40 % du revenu, on peut encaisser (pas tous), une année de hausse.
    La deuxième année, on mangera les économies.
    La troisième on mourra.
    L’Afrique n’est pas dans la même équation.
    Continent vide jusqu’à maintenant, continent où la monnaie était marginale, il n’y a pas cette culture de la réserve.
    Au Nigéria, les parents ont chassés leurs enfants dans les villes, où ils mendient.
    Ce sera beaucoup plus rapide.
    Quand à nos hommes politiques actuels, ils feraient bien de méditer la phrase suivante :
    " Nous ne pouvons tolérer avoir deux années bonnes et une année de famine".
    Les libéraux ont eux, très bien tolérés et assistés à la famine d’Irlande en 1847.