Catégorie : actualités

  • Siemens: la Division Energie victime de son succès dans les projets clés en main

    Siemens: la Division Energie victime de son succès dans les projets clés en main

    Siemens                           Wolfgand Dehen, le patron de la Division Energie de Siemens, dans une conférence de presse d’aujourd’hui 17 Mars 2008, vient d’expliquer les difficultés que rencontrent ses équipes pour mener à bien les projets clés en main dans les délais et les coûts préalablement estimés. Il affirme qu’après avoir audité 62 projets qui représentent plus de 80% de son activité "clé en mains" les deux tiers devaient faire l’objet de provisions. Le total de ces dépassements non progammés atteignaient 600 millions d’euros. D’après Dehen ces dérapages proviennent du trop grand nombre de projets qui ont été pris en commande, ce qui a entraîné une pénurie de ressources qualifiées (40% des effectifs d’ingénierie ont moins de trois ans d’expérience) et une création de goulots d’étranglements dans les approvisionnements. Les prix des matières premières telles que le Cuivre, le Nickel, l’acier inoxydable, le béton ont participé au non respect des devis initiaux en sachant qu’un délai typique d’un projet est de cinq ans.

                     Dehen a présenté les actions correctrices qui étaient lancées et parmi elles l’objectif de limiter le nombre de projets clés en main dans le futur avec une règle de répartition de l’activité de sa division du type: 1/3 de founitures de services, 1/3 de fournitures d’équipements et 1/3 de projets clés en main. Les 600 millions de provisions ne concerneraient que des projets déjà bien avancés et qui seront terminés en 2008 et 2009. Siemens Energie devrait donc retrouver sa pleine rentabilité en 2010.

                      L’action Siemens à 65 euros plonge de 15 euros par rapport à la cloture de Vendredi. Pour un plongeon, c’est un beau plongeon de la part d’un groupe allemand, duquel nul n’attend de telles mauvaises surprises. Par sympathie avec son concurrent allemand, Alstom perd 8% à la Bourse de Paris, mouvement d’une grande imbécillité, puisque Alstom va avoir en face de lui, dans les réponses aux appels d’offres, un concurrent moins agressif sur les prix. Il est à pronostiquer que les prix des centrales électriques vont connaître un mouvement haussier dans les mois à venir.

  • RWE: pour une fusion des réseaux électriques HT en Europe

    RWE: pour une fusion des réseaux électriques HT en Europe

    Breakingnews                         Pour favoriser la concurrence, la Commission Européenne veut couper les liens qui existent dans les grandes Sociétés d’Electricité europénnes intégrées, entre génération et distribution d’électricité. Cette volonté heurte le "business model" de ces groupes qui vendent en gros et au détail leur production électrique, en la distribuant jusqu’au petit consommateur local. Les grands Groupes allemands semblent avoir sauté le pas sous la pression de la Commission. E-On a déjà proposé la création d’un réseau Haute Tension allemand, et voila RWE le deuxième allemand qui, d’après Der Spiegel du 15 Mars 2008, aurait proposé à la Commission de créer un grand réseau Haute Tension France-Allemagne-Benelux, en copropriété entre tous les opérateurs historiques.

                                     Il faut reconnaître que cette proposition a beaucoup de sens, puisqu’elle répondrait à la fois aux exigences de Bruxelles et serait l’amorce d’un grand réseau HT unifié en Europe. Elle va donc beaucoup plus loin que ne l’exigeait la Commission qui va se retrouver piégée, parce qu’elle ne pourra pas dire non et sera obligée de faire remonter le sujet au niveau du Conseil. Dans un tel schéma l’élaboration d’une politique énergétique commune entre France, Allemagne et Bénélux semble indispensable. Voila un beau sujet pour la Présidence française du deuxième semestre 2008.

  • L’agriculture post-soviétique.

    L’agriculture post-soviétique.

    Images_4 A l’époque soviétique, l’agriculture faisait figure d’homme malade et de boulet du régime.
    L’URSS avait inventé un nouveau métier, tractoriste, et une décoration pour ceux d’élites.
    Mais il est à craindre, que l’agriculture, malgré les intentions gouvernementales soit encore plus malade qu’à l’époque, et pire, que ses crises de sous-production se ressentent désormais dans le monde entier.
    Staline disait qu’il ne pouvait tolérer une agriculture incapable d’approvisionner le pays une année sur trois.
    On en est encore là, et même, on en est là, toutes les années.

    Le lopin, le jardin de 5000 M2 auquel a droit tout citoyen, existe toujours.
    Il permet d’assurer en gros l’essentiel des besoins, on dit 50 %, elle est concentré sur 10 000 000 hectares.
    Apparemment, son existence et son poids paralyserait le développement de l’agriculture industrielle.
    Si l’approvisionnement en matière végétal n’est pas en cause, l’approvisionnement en viande dépend désormais de l’extérieur. Mais la consommation a beaucoup chuté, signe de crise évidente. Les russes sont devenus végétaliens, par pauvreté.
    Le réseau d’irrigation n’a pas été entretenu ces dernières années, et cette absence a causé la chute de production du grenier de blé ukrainien, entrainant en 2007, la flambée des prix au niveau mondial.
    Alors, toute idéologie mise de coté quel est son vrai problème ? Tout d’abord, un problème d’investissement, on l’a vu en système d’irrigation, mais aussi en machines. Le parc est vieux et peu remplacé. Les grandes fermes (kolkozes et sovkozes) de l’ére soviétique existent toujours, mais sous un régime juridique à peine modifié.
    Les conditions naturelles font que l’agriculture est une activité risquée, que l’élevage est très contraignant (7 mois de mise en étable), ce qui a conduit à sa chute après 1991.
    Pour résumer, les contraintes naturelles, fortes, impliquent une activité agricole risquée, aléatoire dont on ne peut rendre responsable les régimes.
    L’élevage est en grande régression, mais le libéralisme ambiant n’en est sans doute pas la cause.
    C’est, vu les conditions, une activité trop contraignante.
    Le monde risque donc de vivre désormais sous le signe d’une économie agricole russifiée. Elle alternera les périodes de bonnes récoltes, et celles de mauvaises, déstabilisant le monde à chaque fois.
    Les russes, gens pragmatiques, détruisaient les trop bonnes récoltes (souvent inexportables à cause des carences de transports), en les distillant.
    Rien, finalement de bien nouveau depuis le 18° siècle et ce qui avait été signalé par Malthus,  qui avait déjà dressé le constat des maux de l’agriculture russe.

  • Gaz de vaches… Ou vache de gaz ?

    Gaz de vaches… Ou vache de gaz ?

    Images_3 Bientôt, on ne demandera pas combien produit une vache, en litres de lait, on demandera combien elle produit de M3 de gaz.
    Le gouvernement fédéral et l’état du Vermont (USA) subventionnent la production de biogaz à partir du fumier. Celui ci est stocké dans des silos souterrains à 38°, où il produit du méthane.
    "Le magazine (power) a notamment souligné les immenses avantages du programme pour l’environnement, notamment l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, la diminution des mauvaises odeurs dues au fumier et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’article citait également les avantages qu’en tiraient les agriculteurs concernés, à savoir un revenu régulier qui compense les fluctuations du prix du lait.  "

    En réalité, cela ne pose aucun problème technique, mais politique.
    En effet, ce qui était bien vu dans les classes politiques occidentales, c’était les énergies, pétrole ou gaz, car finalement, elles demandaient fort peu de main d’oeuvre, et étaient, à l’inverse des mineurs de charbon, très peu remuantes et on pouvait les satisfaire à bon compte, même si elles étaient très bien payées.
    En effet, produire, par exemple en France 100 ou 150 millions de TEP (tonnes équivalents pétrole) en renouvelable, c’est possible, mais on revient à la donne de 1950, on se remet à dépendre d’une classe sociale importante (des dizaines de milliers de personnes) qu’un parti, comme le parti communiste, peut encadrer, et qu’un parti politique encadrera, un jour.
    De plus, cette classe sociale bénéficiera d’un avantage fantastique, celui de la pérennité des emplois.
    L’horreur économique pour la classe dirigeante.

  • Jatropha, une fois.

    Jatropha, une fois.

    Images_2 Thenergo va construire une unité de cogénération utilisant du jatropha…En Belgique.
    Le jatropha, plante huileuse qui pousse dans les régions semi aride ne concurrence que l’élevage extensif, générateur et père du désert.
    On peut donc en attendre un bénéfice pour les populations locales et surtout un bénéfice pour les populations vivant en bordure de ces zones, peu et mal exploitées jusqu’à maintenant.
    Reste, qu’investir 11 millions d’euros est respectable, mais investir si loin des zones de productions, est-ce raisonnable ?

    Le projet est lui même très contestable :
    "La centrale sera construite à Merksplas en Belgique et atteindra un taux d’activité pouvant aller jusqu’à 8 000 heures par an tout en générant 6 MW de chaleur pour des partenaires industriels et 9 MW d’électricité pour un équivalent de 20 000 ménages. "
    Alors que l’intérêt le plus grand du jatropha est de produire une huile servant de carburant, et très proche du carburant diesel.
    Si, en effet, c’est le développement durable qui est recherché, c’est la production en Asie, à Madagascar qui fait partie de ce développement durable, pas en Europe.
    En effet, cette "chose", fait complètement l’impasse sur le transport.
    On ferait mieux d’utiliser en Europe, une ressource locale, et notamment tout ce qui peut produire du biogaz.

  • Les cours des Sociétés pétrolières insensibles aux cours du pétrole?

    Les cours des Sociétés pétrolières insensibles aux cours du pétrole?

                               Depuis le début de 2008 les cours du baril de pétrole à New york avaient commencé par céder du terrain venant des 98$ le baril pour passer au début du mois de février en dessous de 90$ le baril, mouvement anticipant la fin de l’hiver et la baisse des consommations de fuel et de propane aux USA, dans un mouvement général d’accroissement des productions de l’OPEP.Coursptrolires  Tout naturellement les cours des Sociétés pétrolières avaient suivi cette baisse (FIG.) avec une baisse en cinq semaines de 14$ pour Total (TOT) et de 10$ pour Exxon-Mobil (XOM). Depuis, les cours du pétrole devenu une valeur refuge contre la dévaluation du dollar, se sont envolés jusqu’à 110$/baril. Mais les cours des Sociétés pétrolières n’ont pas suivi le mouvement. Ce phénomène d’inertie fait que certains analystes, comme le très écouté Mark Flannery de Crédit Suisse, ont revu leurs recommandations à la hausse sur les valeurs pétrolières. Morgan Stanley a également revu à la hausse le cours moyen du pétrole pour 2008 de 85$ à 95$ le baril. Il semblerait moins risqué aujourd’hui de placer ses économies sur des valeurs pétrolières plutôt que sur le pétrole.

  • Le Gouvernement britannique met en vente ses parts dans British Energy

    Le Gouvernement britannique met en vente ses parts dans British Energy

    Britishenergy                   La volonté des gouvernements britanniques successifs de céder les 35,2% des parts détenues par le Royaume dans l’électricien British Energy est affirmée depuis des années. Mais les résultats financiers et opérationnels médiocres de ce Groupe n’ont pas permis, jusqu’à présent, de réaliser cette opération de désengagement. Bien que le fonctionnement des centrales nucléaires britanniques laisse encore à désirer, sur les 9 derniers mois de 2007 il a été produit 40 TWh d’électricité électronucléaire et plus de 15TWh ont été perdus par des incidents, il semblerait que le gouvernement britannique ait franchi le pas. D’après le Financial Times de Samedi 15 Mars, UBS a été mandaté pour mener à bien cette tâche et British Energy, de son côté, est conseillée par la banque Rothschild. Des contacts auraient été établis avec les grands électriciens Européens: E-On, RWE, EDF, Iberdrola et Centrica.

                    British Energy qui génère 15% environ des 400 TWh d’électricité britannique aurait le potentiel d’en produire 20% si ses centrales nucléaires étaient fiabilisées. De plus, c’est BE qui va se voir confier le futur programme électronucléaire britannique défini par le "Livre Blanc" qui prévoit un démarrage de construction de nouvelles centrales en 2013 pour être opérationnelles en 2018. L’intérêt stratégique de posséder 35% des parts est donc évident et va susciter un combat d’enchères, comme les autorités britanniques savent les organiser.

  • Changement d’époque.

    Changement d’époque.

    Images_4 Un changement d’époque, la zone euro est devenue, suite à l’affaiblissement du dollar américain et sans doute aussi de la grande récession, la première économie mondiale.
    Le pib 2007, de 13 843 milliards de dollars, est à mettre en relation avec le pib zone euro de 8 847 milliards de dollars.
    A 1.5688 dollar pour un euro, on atteint donc 13 880 milliards de dollars.
    Au niveau énergétique, l’Union européenne, bien plus économe est donc arrivée à dépasser les zétazunis, beaucoup plus dépensiers en la matière.

    Finalement, leur surconsommation énergétique, bien décompté dans leur pib, n’est en fin de compte, plus d’aucune utilité, pire, elle démontre un retard et un archaïsme technique certain.
    De même, l’hypertrophie des dépenses militaires, n’apportent, en fin de compte, aucun avantage. 
    Mais le triomphe européen risque d’être de courte durée.
    L’affaiblissement visible de tous désormais des zétazunis masque un affaiblissement très rapide aussi des économies européennes.
    De fait, la crise, essentiellement de la classe dirigeante touche tous les pays, l’Europe bénéficie simplement, à l’heure actuelle d’avoir une économie plus économe en énergie, et de loin la plus moderne techniquement, avec celle du Japon. 

  • UE : entre pétard et (petite) lueur d’intelligence

    UE : entre pétard et (petite) lueur d’intelligence

    Images_3 A l’heure où le système financier mondial semble sur le point de s’effondrer, l’Union européenne appelle… à continuer ses efforts pour équilibrer les budgets.
    on ne peut expliquer ceci que par l’abus du H (ou de l’alcool, comme vous voudrez).
    Car un ralentissement, à fortiori un effondrement économique réduisent les recettes, souvent drastiquement, en même temps qu’il y aura du monde (beaucoup, énormément, à la folie) à nationaliser.
    En bref, pour le budget, cela va être le délire.

    Pour les énergies renouvelables, les mêmes (qui ont cuvé ou désintoxiqué entretemps), viennent de s’apercevoir du potentiel de biogaz…
    On peut être admiratif : l’UE vient de découvrir le tas de fumier (sans doute des gens de la ville) :
    "Le Parlement européen a appelé hier la Commission européenne et les Etats membres à exploiter le "potentiel énorme" du biogaz produit à partir de déchets agricoles en créant un environnement favorable au développement de cette source d’énergie  ".
    Surtout que toute la technologie (quasi enfantine), ne demande qu’une seule chose : des sous.
    "le potentiel de production de biogaz est de 827 peta-joules (PJ) dans l’UE rien qu’en utilisant du lisier, soit 14 fois plus que la production actuelle totale qui avoisine les 50 PJ (lisier animal, cultures énergétiques et déchets organiques compris)  " .
    De plus, quand on sait que le méthane est 100 fois plus responsable de l’effet de serre que le CO2, on voit tout le bénéfice qu’on peut en retirer.
    Pour résumer, il y a, à la fois intérêt économique, financier et humain à exploiter cette énergie.
    La seule condition est d’abandonner l’idéologie pouilleuse qui infecte l’union européenne pour investir massivement.
    Aurait on peur d’accéder à l’indépendance énergétique ?

  • Chine : ça craque partout.

    Chine : ça craque partout.

    Images_2 Les émeutes de Lhassa au Tibet dépassent largement les simples revendications tibétaines.
    Les Chinois, d’une manière générale, ont, cet hiver, froid, faim et souffrent de la hausse des prix.
    On y annonce plus de 8 % d’inflation mensuelle, et après analyse, et vue la surpondération de l’alimentation (60 % du budget des ménages), cette augmentation n’apparait pas aberrante. 
    L’hiver est froid, la production de charbon insuffisante, malgré les dénégations du quotidien du peuple, le carburant manque aussi et la production d’électricité est défaillante.
    Bref, c’est la totale.

    L’indexation du Yuan sur le dollar importe l’inflation, et cette inflation n’est pas due à une meilleure alimentation, comme l’on dit, mais à des problèmes d’approvisionnements, de surconsommation hivernale d’énergie qui révèlent l’insuffisante production de charbon, et les tensions sur les produits pétroliers.
    On peut y ajouter une cause typiquement chinoise : une orgie d’investissements industriels…
    L’empire chinois craque dans ses provinces périphériques et la très grande dépression nord américaine va toucher ses provinces maritimes.
    Ce craquement dans une province marginale rappelle étrangement celui de 1982 au Kazaksthan, en effet, l’armée rouge avait du y rétablir l’ordre à la mitrailleuse lourde.