Catégorie : actualités

  • USA : la courbe des prix qui inquiète la FED

    USA : la courbe des prix qui inquiète la FED

     L'inflation sous-jacente américaine n'est plus suffisante pour, au delà des gains de productivité des entreprises, rendre possible les indispensables augmentations de prix qui doivent payer les accroissements de coûts de matières premières et de salaires. La seule solution est de rogner sur les emplois ou de mondialiser les approvisionnements et de repousser le plein emploi local à plus tard. Voila un phénomène qui dure depuis six mois (FIG.) et qui inquiète la FED.

    Inflation-hors-energie-aliment 

    Le 22 Septembre 2010.

  • L’économie du futur aura besoin d’intelligence …et d’un peu d’électricité

    L’économie du futur aura besoin d’intelligence …et d’un peu d’électricité

     Certains qui se complaisent à conceptualiser les dernières tendances dans les technologies de l'information et de la communication nous prédisent un avenir qui ne sera fait essentiellement fait que de connaissance, reprise du factory-free de Tchuruk qui a fait de la Société qu'il dirigeait une quasi épave, où les produits du futur seront définis dans de formidables bureaux d'études qui sous-traiteront la réalisation de ces produits à des usines du bout du monde, au fin fond du centre ou de l'ouest de la Chine. L'exemple des succès d'Apple et de ses produits ludiques est là pour étayer et illustrer ces théories réductrices. Il est évident que les produits du futur contiendront sinon plus d'intelligence, du moins plus de fonctions ludiques, de fun, de confort ou de rêve destinées à séduire le consommateur branché pour lequel le plaisir personnel est devenu l'alpha et l'oméga de ses modes de vie et de pensée. Cela s'appelle du Marketing, fonction aux méthodes éminemment persuasives qui arrivent à vous faire boire en fioles plastiques du petit-lait gélifié pour soi-disant vous sauver de l'infarctus en France et changer de portable tous les six mois aux États-Unis.

     Dans les faits, il n'existe aucune relation de cause à effet entre sous-traitance exotique et conception moderne des objets. Par contre il existe des raisons objectives pour expliquer que l'industrie d'assemblage électronique grand public a migré vers l'Asie (main d'œuvre, taux de change, formation de clusters, transfert de technologies japonaises, investissements massifs, réactivité, prise de risque, etc.).

    PIB-electricité-OCDE 

      

    Alors qu'il n'existe plus aucune relation entre PIB et consommation de pétrole au sein de l'OCDE, il en existe une très claire entre PIB et consommation d'électricité (FIG.). Entre 2000 et 2008 la relation linéaire (R 2 =0.98) établissait une pente de 60 TWh par point de PIB (indice 100 en 2000). Les fortes perturbations économiques de 2009 ont un peu dégradé cette linéarité  qui se retrouve tout de même sur les six premiers mois de 2010 avec au sein de l'OCDE une consommation d'électricité cumulée sur les 12 derniers mois proche des dix mille TWh.

    Cette courbe montre qu'il n'existe pour l'instant aucune inflexion significative qui proviendrait d'une dissociation entre le travail consommateur d'énergie et la richesse au sein de l'OCDE. Bien sûr nous supposons pour affirmer cela que la consommation d'énergie électrique destinée aux loisirs est elle aussi proportionnelle à cette richesse et qu'il n'existe pas de transfert massif d'un poste à l'autre.

    La fortune des nations dépend toujours de la richesse de leur sol, de la puissance et du temps de travail, des montants de capitaux investis productifs, de la tempérance de ses classes dirigeantes, de leur attachement au pays natal ou d'adoption…et de la consommation en électricité, forme moderne de l'énergie.

    LIRE un papier de Charles Gave de l'Institut Turgot sur la nouvelle économie sans usine.

    Le 19 Septembre 2010

    Rappel de la relation entre PIB et consommation de pétrole au sein des pays de l'OCDE:

    PIB-OCDE-Conso-pétrole
    La valeur de 2010 estimée prend en compte une évolution annuelle du PIB moyen de 2,2% et la consommation de pétrole 2010 estimée par l'EIA américaine (45.37 mbl/jour).

    Remarque: dans ces consommations sont comprises les consommations de biocarburants.

    Le 23 Septembre 2010

  • France: la stabilisation des consommations et la reprise des productions favorisent la reprise des exportations d’électricité

    France: la stabilisation des consommations et la reprise des productions favorisent la reprise des exportations d’électricité

     Les contreperformances de la génération d'électricité nucléaire en France, observées depuis près de deux ans, ce sont traduites par une chute des exportations traditionnelles d'électricité vers ses voisins européens. Cette situation a entraîné une chute du solde des échanges en euros sur ce poste qui est passé de 2,7 milliards en 2008 à 0,5 milliard d'euros sur les 12 derniers mois en Juillet dernier. Les données du mois d'Août viennent confirmer un renversement de tendance récent avec une stabilisation des consommations internes sur 12 mois glissants vers les 500 TWh et une légère reprise des productions électronucléaires (FIG.).

    Electricite-conso-2008-2010 

    La réduction de l'effet divergent entre consommation et génération nucléaire se traduit immédiatement sur le solde des échanges avec nos voisins qui avec 5,9 TWh au mois d'Août dépasse celui de 2008 (4,2 TWh) sans toutefois revenir au niveau de celui de 2007 (7 TWh). Depuis trois mois consécutifs le solde des échanges d'électricité avec l'Allemagne est devenu positif (FIG.II, courbe violette).

    Electricite-solde-Allemagne 

    CONSULTER la publication du mois d'Août de RTE sur le sujet.

    Le 19 Septembre 2010

  • Les salaires dans les secteurs marchands semblent vouloir rattraper le retard dû à la crise

    Les salaires dans les secteurs marchands semblent vouloir rattraper le retard dû à la crise

     L'INSEE publie tous les trimestres un indice des salaires chargés et non chargés de divers secteurs marchands de l'économie française. Il ressort qu'après six trimestres de stagnation de ces salaires autour de l'indice 100, durant la crise (entre la fin du T1 2008 et celle du T3 2009), durant les trois derniers trimestres connus ils ont amorcé un mouvement net de reprise, sinon de rattrapage (FIG.).

    Salaires-charges-marchands-France 

    Dans l'ensemble ils se retrouvent à 4 points au dessus du palier observé durant la crise. Bien sûr les performances varient d'un secteur à l'autre avec certains à la traîne comme le secteur "eau, assainissement, gestion des déchets, dépollution" qui ressort à l'indice 101,2 ou bien celui des "activités spécialisées scientifiques et techniques" qui ressort à 101,6 et d'autres en pointe comme le secteur "activités de services administratifs et de soutien" qui affiche un score de 108,3 effaçant tout effet de crise. En France, question salaire comme dirait ma concierge, il est préférable de travailler dans les fonctions administratives proches des directions feutrées que dans les laboratoires de provinces qui ne sont bons qu'à ramener tout au plus quelques crédits impôts recherches pour boucler les fins de mois.

    Ainsi va notre pays…et vos payes camarades! Sur ce point plutôt globalement dans le bon sens.

    CONSULTER le papier de l'INSEE sur le sujet.

    Le 17 Septembre 2010

  • La masse des crédits à la consommation américains décroît depuis deux ans

    La masse des crédits à la consommation américains décroît depuis deux ans

     L'Américain moyen se retournerait-il de gré ou de force vers un mode de vie plus frugal? Ceci est bien possible, après avoir connu certaines déconvenues personnelles à l'occasion de la crise économique et de la chute de l'évaluation de la valeur de ses biens immobiliers lui servant auprès de sa banque de caution à ses crédits de consommation courante. Le paramètre le plus significatif pour juger de ce changement de comportement et le pondérer réside dans la masse des crédits à la consommation publiés par la FED. Ce sont, au sein de ces crédits, les crédits révolving qui sont les plus significatifs. La masse de ces crédits, deux ans après le début de la crise, était encore en baisse au mois de Juillet dernier (FIG.).

    Credits-conso-USA 

     Alors que la masse des crédits à la consommation non révolving connaissait une certaine stabilisation au voisinage des 1600 milliards de dollars, c'est la masse des crédits révolving qui poursuivait sa décroissance. En Juillet 2010, elle se situait 15% au-dessous du niveau maximum des 974 milliards de dollars observés au mois d'Août 2008. En deux ans, à 2419 milliards de dollars au mois de Juillet, la masse des crédits à la consommation a chuté de 163 milliards de dollars, essentiellement impactée par les crédits révolving.

     Il est évident que le suivi de ces paramètres étroitement liés à la conjoncture économique et à la valorisation du parc immobilier américain, permet de porter jugement sur la reprise éventuelle d'un moteur essentiel de l'économie américaine: la consommation par le crédit. Pour certains économistes, la baisse des crédits révolving et donc de la masse des remboursements mensuels par les ménages agissent comme un stimulant à la consommation américaine. Aux États-Unis il est essentiel de toujours voir le côté positif de chacun des évènements, même si votre banquier ne veut rien vous prêter.

    CONSULTER le papier de la FED sur le sujet.

    Le 17 Septembre 2010

  • États-Unis: la production manufacturière poursuit son indolente progression

    États-Unis: la production manufacturière poursuit son indolente progression

     En un an, l'indice de la production manufacturière américaine, publié par la FED, a progressé de 5 points pour atteindre au mois d'Août la valeur de 90,6 pour une base 100 en 2007. A se rythme là, il faudra encore deux ans de plus pour que les États-Unis retrouvent leur niveau de production de 2007 (FIG.).

    Prod-manufacturiere-USA

    Ce phénomène de décrochage après la crise que nous connaissons bien en France (LIRE), illustre la décomposition de l'outil de production au profit des importations qui, elles, ont repris un régime d'avant crise. Les milliards de dollars ou d'euros des plans de relance se retrouvent largement dans la consommation de produits importés et marginalement dans l'investissement des entreprises les plus dynamiques. Ils auront au moins profité à la relance des exportations chinoises et allemandes.

    Remarque: il faut être très critique sur les variations d'un mois sur l'autre de ces indices publiés par la FED et corrigés des variations saisonnières. La correction empirique est parfois largement supérieure à la faible variation. Un exemple dans l'industrie automobile: le mois de Juillet avec 514 mille véhicules produits aux États-Unis a été jugé excellent, quand au mois d'Août avec 710 mille véhicules, il n'a pas été jugé bon. Les micro variations d'un mois sur l'autre qui font l'objet de tant de commentaires et de corrections le mois suivant, n'ont que bien peu de fondements.

    LIRE le papier mensuel de la FED.

    Le 16 Septembre 2010.

  • Total: la consommation mondiale de pétrole devrait croître d’un pourcent par an d’ici à 2020

    Total: la consommation mondiale de pétrole devrait croître d’un pourcent par an d’ici à 2020

     La sagesse imprègnerait-elle les prévisions des Compagnies Pétrolières Internationales? Si l'on se réfère aux toutes dernières prévisions de Total, il semblerait que la modération des propos ait pris le dessus. Pour prévoir la consommation mondiale de pétrole brut et autres condensats à l'horizon 2020 par exemple, il est nécessaire à partir d'une hypothèse globale de la demande, de défalquer de celle-ci les productions de biocarburants et les progrès réalisés dans les rendements de raffinage qui conduisent à moins de résidus lourds et à plus de carburants liquides grâce aux processus de conversion catalytique profonde alimentés par les fonds de barils et autres pétroles lourds. En d'autres termes les raffineries produiront plus de carburants par incorporation des biocarburants aux essences oxygénées et autres gasoils et produiront moins de fractions lourdes brûlées pour la génération d'électricité par exemple. Que dit le Groupe Total?  Il part d'une consommation de brut de 83 millions de barils/jour en 2010 ce qui représente 85 millions de barils/jour de consommation finale si l'on ajoute les 2 millions de barils/jour de biocarburants. Il projette cette consommation de pétrole brut à 92 millions de barils/jour en 2020 (FIG.) soit une croissance de 9 mbl/jour, à laquelle il faut ajouter les progrès dans les biocarburants (doublement?) et le raffinage pour connaître la consommation finale à cette date.

    Oil-demand-2010-2020 

     Pour Total cette croissance de la demande, même légère va constituer un facteur de tension supplémentaire qui va se rajouter au phénomène naturel de déplétion des productions, évalué annuellement à 6 millions de baril/jour, par rapport à l'offre potentielle qu'il estime en 2020, grâce aux efforts de l'OPEC, à 95 mbl/jour.

     Bien sûr la réalisation ou non de toutes ces prévisions dépendront de l'évolution des prix du baril, de la conjoncture économique en particulier en Asie, au Moyen-Orient et sur le continent sud-américain durant la décennie à venir. Une évaluation lente et continue des prix du pétrole serait favorable au développement des progrès dans l'efficacité énergétique des processus et à l'utilisation d'autres ressources d'énergies primaires dans le domaine des transports.

    Commerce-extér-solde-France   Dans le cas des nombreux pays de l'OCDE qui ne disposent pas de ressources pétrolières, une réduction des consommations de pétrole va s'avérer indispensable. Pour ne citer que la France, son déficit du commerce extérieur sur les douze derniers mois, en dégradation au mois de Juillet (FIG.II) a atteint 46,6 milliards d'euros. La facture pétrolière (brut, raffinés et huiles) représente à elle seule 35 milliards d'euros dans ce bilan. La progression rapide dans la réduction des gaspillages de carburants dans les transports est un impératif pour notre pays. 

    CONSULTER la présentation de Total.

    Le 15 Septembre 2010.

  • Les productions nord-américaines de véhicules routiers ne connaissent plus la crise

    Les productions nord-américaines de véhicules routiers ne connaissent plus la crise

     Un double scotch pour oublier l'occurrence du double-dip n'est pas obligatoire. Il suffit parfois de regarder quelques indicateurs d'activité pour retrouver un moral économique raisonnable. C'est le cas par exemple des productions de véhicules dans le NAFTA (U.S.A, Canada, Mexique). Elles ont dépassé les 1,1 million d'exemplaires au mois d'août, conduisant les productions cumulées sur les 8 premiers mois de l'année à 8 millions d'exemplaires (5.1 millions aux USA, 1,4 million au Canada et 1,5 million au Mexique). La courbe des productions cumulées sur 12 mois glissants montre que les 12 millions d'exemplaires seront retrouvés au cours du dernier trimestre (FIG.) et que les productions cumulées de 2010 devraient raisonnablement dépasser cette valeur.

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-cumul

     Ces données quantitatives sont à rapprocher du fait que les grands constructeurs américains, au grand dam des détaillants, ont décidé de ne plus maintenir de larges stocks d'invendus. Ces énormes stocks provenant d'un habitude passée de surproductions leur ont coûté trop cher en rabais et autres promotions en 2009. Cette discipline des flux, largement répandue dans le monde, mais nouvelle aux États-Unis, permet aux fabricants de maintenir leurs marges, mais ils font perdre des ventes à certains "dealers". Ford à fin Juillet avait réduit ses stocks de 30%, GM de 43% et Chrysler de 53% par rapport à ceux de l'année précédente.

     Les montées en puissance de productions sur le continent nord-américain se réalisent donc dans une ambiance de maîtrise des stocks et de relative pénurie. Situation encourageante pour l'avenir de la profession.

    CONSULTER les statistiques américaines du mois d'Août sur le sujet.

    LIRE un papier de Bloomberg sur la maîtrise des stocks et la colère des dealers.

    Le 11 Septembre 2010

  • La moindre croissance enregistrée du PIB américain en 2010 cache la croissance de la demande intérieure et de l’investissement

    La moindre croissance enregistrée du PIB américain en 2010 cache la croissance de la demande intérieure et de l’investissement

    Les frémissements des cours des Bourses mondiales en ce début du mois de Septembre illustrent une perception moins négative de la reprise économique aux États-Unis par les acteurs. En effet c'est elle qui toujours donne le "La" aux cours de Bourse et aux prix des commodities dans le monde, en raison de la puissance de la place financière locale. De timides créations d'emplois dans le secteur privé, la claire reprise des échanges commerciaux avec l'extérieur, l'incertitude de l'amorce d'un possible mouvement de déflation en raison du dynamisme de la demande intérieure viennent apporter des arguments en faveur d'un sentiment de reprise. Bien sûr la question rouge se pose maintenant sur la vivacité ou la nonchalance de ce mouvement positif.

    PIB-USA 2009-2010

     Il est une évidence, la demande intérieure américaine croît tirée par les investissements. Pour se convaincre de ce fait il ne faut pas, comme tout vulgaire pékin, se reporter aux variations du PIB qui ont tendance à décroître en 2010, mais il est utile d'analyser cet indicateur débarrassé de l'impact des variations de stock et du solde du commerce extérieur (FIG.). Il est alors aisé de constater que ce qui reste, qui est la demande intérieure (consommation + investissements + dépenses gouvernementales), présente une allure en nette croissance (FIG. courbe rouge). Cette croissance est clairement tirée par la progression des investissements (Courbe rouge pointillée). Elle affiche pour le deuxième trimestre une avancée annualisée par rapport au trimestre précédent de 2,1%.

     La théorie économique nous apprend que de la reprise des investissements progressera la croissance future et augmentera l'emploi à venir. Il est donc simple de diagnostiquer que les USA ont enfin au deuxième trimestre 2010 amorcé leur phase de reprise économique par l'investissement qui ne crée que peu d'emplois et fait provisoirement gonfler les importations. Les effets de cette nouvelle donne ne seront perceptibles que dans plusieurs mois. En attendant Obama doit donner le change aux électeurs américains qui semblent vouloir se reporter sur des valeurs plus traditionnelles…mais c'est une autre histoire.

    CONSULTER les statistiques du BEA sur la contribution des divers postes au PIB américain.

    Remarque: Dans l'eurozone, le même phénomène de reprise des investissements s'est produit au deuxième trimestre. En effet pour une croissance de la demande interne, en valeur annualisée,  par rapport au trimestre précédent de l'ordre de 2,8%, la part de l'investissement (formation brute de capital fixe) intervient pour 1,2 point dans ce total. Elle avait été négative durant les trois trimestres précédents. (VOIR le communiqué Eurostat, TAB.7). Cet indicateur tend à montrer que l'eurozone et les États-Unis seraient, à quelques mois près, globalement en phase dans le processus lent de reprise économique après un choc sans précédent.

    Le 4 Septembre 2010

  • Le fret aérien mondial du mois de Juillet indique le maintien d’un haut niveau d’échanges économiques

    Le fret aérien mondial du mois de Juillet indique le maintien d’un haut niveau d’échanges économiques

     Le monde boursier totalement déprimé a le regard braqué sur le nombril américain de l'immobilier et de l'emploi. Les deux vont mal parce que le consommateur américain en a marre de se faire ruiner par des crédits immobiliers "subprimés" douteux et, à la place, consomme force produits importés que le tissu industriel local n'est plus capable de lui fournir. Tout cela ne veut pas dire que le monde économique ne tourne plus. Il existe un mouvement économique en dehors des États-Unis qui tourne pas trop mal. Même les exportations nippones, malgré un Yen hors de prix, se sont encore accrues au mois de Juillet pour le huitième mois consécutif, informe le Nikkei, tirées par les besoins asiatiques (+23.8% en un an) et américains (+25,9% en un an). Alors cette conviction appuyée également sur les chiffres du commerce allemand, est confirmée par les données du fret du transport aérien qui demeurent d'après l'IATA bien au-dessus des valeurs d'avant crise, celles d'il y a deux ans (FIG.).

    Fret-aerien-asie-monde 

    C'est ainsi que le fret mondial se retrouve à 9% au-dessus de ce qu'il était en Juillet 2008, tiré par le fret asiatique qui lui dépasse celui d'il y a deux ans de 13%. 

    Avec de tels indicateurs avancés, il est difficile d'avaler les prévisions de prédicateurs de triste figure qui nous annoncent la rage, le choléra et le double-dip. Mais il est vrai que les boursiers laminés par les derniers avatars de 2008 et 2009 ont tendance de façon spontanée à broyer du noir.

    LIRE le communiqué de l'IATA qui annonce de bons chiffres en signalant, de façon dubitative, que ça devrait aller beaucoup plus mal d'après les "spécialistes".

    LIRE le communiqué du Nikkei sur les exportations nippones.

    Remarque: le bureau de la statistique allemand, Destatis, nous apprend qu'au cours du premier semestre 2010 le trafic de fret des aéroports allemand avec l'étranger qui s'est élevé à 1,88 millions de tonnes, enregistre une croissance de près de 30% par rapport à celui du premier semestre 2009. Le record, avec la zone Asie, à 857 mille tonnes,  progresse de 40%. Les échanges avec les Amériques viennent ensuite dans la progression, avec un score de 37% (LIRE).

    Le 25 Août 2010