Catégorie : actualités

  • « Sécurité énergétique » européenne qu’ils disent…

    « Sécurité énergétique » européenne qu’ils disent…

    Images_3 Devant la crise gazière entre l’Ukraine et la Russie, l’Europe va chercher sa sécurité énergétique…en Algérie.
    Il faut donc bien constater que les hommes politiques européens sont toujours à la recherche d’un cerveau.
    Et qu’ils ne l’ont pas encore trouvé.
    L’Algérie étant, comme c’est bien connu, un pays calme, serein où tout baigne depuis des décennies.
    Il n’y a absolument pas accaparemment de la rente pétrolière et gazière dans ce pays où tout le monde, c’est bien connu vit bien, avec un bon travail et un bon salaire.

    Bon, sans rire, confier sa "sécurité énergétique" à un  pays qui est encore une cocotte-minute prête à exploser sur le plan social, où la masse voit fort peu les "bienfaits" de la rente pétrolière et gazière et qui n’a pas purgé encore ses restes de guerre civile, cela reste surréaliste.
    L’Algérie, comparé à la CEI, c’est 15 % de sa production, et 10 % de ses réserves.
    Ses réserves ne lui permettent pas de prendre la place de gazprom et le pays n’a peut être pas très envie de les gaspiller à tout allure.
    Il préfèrera sans doute les "faire durer", afin d’assurer son développement.
    L’Algérie a 33 millions d’habitants et sa fécondité (1.87) s’aligne sur les standards européens.
    Il n’est donc, pas dit, du tout, que le gouvernement algérien veuille assurer cette "sécurité énergétique" européenne.
    La vraie sécurité énergétique, c’est la sobriété.

  • Désalinisation éolienne

    Désalinisation éolienne

    Images_4 La désalinisation de l’eau de mer consomme beaucoup, et de plus en plus d’énergie. Des chercheurs de l’université de Delft ont eu l’idée d’utiliser l’énergie éolienne pour la dessaler.
    Le principe est on ne peut plus simple, une pompe injecte de l’eau de mer dans une membrane.
    C’est cette membrane qui sépare le sel de l’eau, selon le principe de l’osmose inverse.
    On a donc là, une utilisation incontestable.
    En effet, le produit, de l’eau, est on ne peut plus stockable, et le caractère aléatoire de la ressource importe finalement peu, il suffit d’avoir des réservoirs suffisants pour pallier le problème.

    Quand on connait le nombre de pays riverains de la méditerrannée, ou d’autres mers, qui souffrent de manque d’eau, on voit les conséquences que peut avoir cette découverte.
    Comme une bonne partie de la population habite en bord de mer, on voit aussi que cette invention n’est pas forcément dénuée d’intérêts pour des pays moins en manque, et que le coût de ces éoliennes serait certainement très inférieurs à des projets d’adductions qui viennent parfois de très loin.
    C’est, à mon sens, une utilisation incontestable de l’éolien.

  • Crises concomitantes.

    Crises concomitantes.

    Images_3 Les crises politiques s’aggravent de manières concomitantes avec un certain nombre de puissances énergétiques.
    Le conflit Russo/Ukrainien sur le gaz rebondit pour la énième fois. Les russes ayant le culot de vouloir se faire payer.
    Quand à la Colombie, en guerre depuis 60 ans (1948), elle tente visiblement, à la manière nord-américaine d’étendre le conflit au Vénézuela et à l’Equateur, tous deux producteurs de pétrole.
    Après tout, quand on n’arrive pas à finir une petite guerre, pourquoi ne pas l’étendre ?
    Le conseil de sécurité vote des sanctions supplémentaires contre l’Iran.
    La Bolivie a du mal à faire investir les compagnies étrangères sur son sol, et Argentine et Brésil sont gourmands en gaz.

    On voit donc, que la multiplicité des crises politiques sous les projecteurs concernent des pays producteurs peu en odeur de sainteté en occident.
    Les âmes simples diront que c’est parce que ce sont des dictatures.
    C’est bien connu qu’en Occident, il n’y a jamais de manipulation de résultat de présidentielle, tellement puérile que personne n’y croit, et qu’on y observe toujours les résultats du suffrage populaire et qu’on n’y envahit jamais aucun pays étranger.
    En outre, on pourra désormais y voter, grâce aux machines à voter sans même se déplacer et sans même y penser.
    En outre, Deubeuliou a eu une violente diatribe contre les états de l’opep qui ne veulent pas augmenter leur production.
    Dans ces conditions là, il ne sera pas étonnant d’assister à une baisse de la production bientôt…

  • Opep : baisse de production ?

    Opep : baisse de production ?

    Images_4 L’ Opep va choisir entre … baisse ou stabilité de la production.
    Cette baisse ou cette stabilisation ont des causes essentiellement politiques.
    La tension entre l’axe Washington-Bogota et Caracas-Quito de l’autre est une des causes du problème.
    L’activisme anti-chavez des étasuniens a notablement contribué à la hausse des prix de l’essence, via une baisse de la production vénézuelienne, cas de figure pouvant certainement se reproduire, et d’autre part, la lassitude, l’agacement, le changement d’attitude du moyen-orient vis-à-vis des USA.
    De suzerain craint et obéi, Washington passe au rang de clochard.
    Son armée ne vaut rien, malgré un budget démentiel, elle est en train de se faire battre par une bande de cul-terreux, elle apparait distendue, et surtout, le dollar est de plus en plus déprécié.

    Sa chute infernale entraine immédiatement une augmentation des prix, mais dévalue systématiquement les avoirs en dollars des pays du golfe, la vraie puissance régionale, c’est l’ Iran, et celle qui joue le rôle d’arbitre, c’est la Russie.
    Les passes d’armes incessantes avec Moscou deviennent de plus en plus pesantes, l’agressivité occidentale se cache de plus en plus mal derrière le paravent de la démocratie.
    En bref, la superpuissance et son avatar européen se comportent de plus en plus mal avec ceux qu’elles croient leurs ennemis, et se brouillent avec des amis de plus en plus tiédasses à leur égard…
    Ou l’art de se faire des ennemis…
    Ne vous étonnez pas de voir le prix de l’essence grimper, donc…

  • La Russie veut exporter moins de pétrole brut

    La Russie veut exporter moins de pétrole brut

    Kremlinmoscow                         Le Kremlin a décidé que les pétrolières russes qui produisent dans les 10 millions de barils par jour de liquides (huiles + condensats) devaient produire localement, plus de produits raffinés et de ce fait devraient moins exporter de pétrole brut. La raison: produire la valeur ajoutée localement. Pour cela l’administration a une arme décisive: les taxes à l’exportation du pétrole brut. Alors au mois de février les volumes exportés vers l’Europe ont baissé à 3,99 millions de barils par jour contre 4,28 millions au mois de Juillet. Les Sociétés pétrolières russes se plaignent d’être trop taxées, ce qui leur enlève du cash-flow qu’elles préfèreraient investir dans l’Exploration-Production.

                              Le fait que les Russes exportent moins de brut n’a rien de dramatique, on les retrouvera un jour vendeurs de produits raffinés sur le Marché. L’important est qu’ils produisent les 10 millions de barils par jour de liquides malgré la déplétion des productions d’Exxon dans Sakhaline 1 qui a produit l’an dernier, à son maximum 250 mille barils par jour.

  • Europe de l’est et le nucléaire.

    Europe de l’est et le nucléaire.

    Images L’Europe de l’est vit très mal le ticket d’entrée qu’il a fallu payer pour rentrer dans l’Union Européenne. Une partie de ce ticket était la fermeture des centrales nucléaires soviétiques.
    Mais les dirigeants de ces pays, que ce soit en  Bulgarie, ou ailleurs comprirent très mal les raisons de ces fermetures, ou plutôt les comprirent comme une volonté de dérussifier et que la sécurité n’était qu’ alibi.
    Bulgarie comme Lithuanie étaient, de par leurs centrales, autonomes énergétiquement, la fermeture exigée et obtenue par l’ Union Européenne est remise en cause.
    Sofia prend langue avec Moscou pour la construction d’une autre centrale, et la Lithuanie rêve de redevenir une puissance exportatrice d’électricité en construisant une  centrale nucléaire, à la place de celle d’Ignalina  (et au même endroit) qui doit fermer en 2009. Elle convie ses voisins à la construire avec elle, ses moyens financiers étant par trop réduits.

    Car les résultats ont été paradoxaux.
    En effet, ces pays, Bulgarie d’un côté, Lithuanie, Estonie et Lettonie, et même la Pologne sont devenus bien plus dépendant de leur fournisseur de gaz russe.
    Mais la donne se complique avec l’enclave russe de Kaliningrad, qui ne veut pas dépendre de ses voisins et qui demande à son tour, une centrale nucléaire.
    Comme on voit, l’Union Européenne, loin d’être un facteur de concorde, est une cause de bisbille…

  • ça ne méthane pas !

    ça ne méthane pas !

    Images_3 Un pavé dans la mare a été jeté par 3 chercheurs ( Benjamin Dessus, Bernard Laponche et Hervé Letreut  ), on se focalise sur le CO2 pour le réchauffement climatique, sans se préoccuper d’un gaz bien courant, le méthane (CH4), produit lui par les ruminants, les décharges et les déjections animales.
    Le traitement des décharges notamment aurait bien plus d’effet sur le réchauffement climatique que 3 EPR construits, 400 000 logements réhabilités chaque année, tout en valorisant une ressource méprisée jusqu’à maintenant.

    La question n’est pas anodine. Une tonne de méthane fait autant pour le réchauffement que 101 de CO2.
    Non seulement cela, l’utilisation du méthane produit naturellement peut se faire de multiple manière et être introduit dans une stratégie active de développement.
    On le voit, un euro dépensé dans la récupération du méthane n’aurait pas le même poids qu’un euro dépensé dans le CO2.
    C’est l’occasion pour moi, de faire connaitre ici, une invention simple, basique et à la fois génial…(photo).
    C’est une valorisation des déchêts agricoles.
    Mais comble de l’horreur, on tombe ici dans la production locale, l’autoconsommation, voir pire que tout, le plein emploi.

  • Le pétrolier BP précise ses objectifs stratégiques

    Le pétrolier BP précise ses objectifs stratégiques

    Tony_hayward                          Tony Hayward, le récent patron de la major BP, a précisé avec l’aide de son état-major les objectifs stratégiques de sa Compagnie pour les années à venir. De ces présentations il est possible de dégager quelques axes forts de cette stratégie mais également de découvrir quelques zones d’ombre dues à la volonté du management de ne pas tout dévoiler ou bien dues à de réelles lacunes stratégiques.

                   Mais regardons d’abord ce qui est clair.

    1. Accroître la sécurité et la fiabilité des opérations: c’est l’objectif N° 1 de BP qui a tant souffert d’évènements accidentels durant ces dernières années. L’atteinte de cet objectif repose sur l’existence de procédures mondialisées (Operation Management System) et de formations dédiées. Durant 2008 les installations qui avaient souffert de ces accidents devraient revenir opérationnelles: la plateforme Atlantis qui a démarré, les raffineries de Whiting et de Texas City qui seront à 100% opérationnelles à mi-2008, la plateforme Thunder horse qui devrait démarrer en 2008. BP estime que les incidents sur trois raffineries (Texas city, Whiting et Toledo) ont représenté une perte de marge de plus de 5 mrds$ en trois ans.
    2. Simplifier l’organisation en partant du haut de la hiérarchie et réduire les effectifs d’appui de 5000 postes. Ces restructurations coûteront un milliard de dollars en 2008.
    3. Accroître les investissements en les portant à 22 mrds$ en 2008 dont 15mrds$ pour l’amont et 5 mrds$ pour le raffinage.
    4. Créer avec Husky une filiale 50/50 pour l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta dans laquelle BP apporte sa raffinerie américaine de Toledo. Les productions devraient démarrer en 2012.

                        Puis il y a ce qui est moins clair:

    1. TNK-BP tout d’abord cette filiale détenue à 50% par de fortunés citoyens russes et à 50% par BP  agit en permanence sous la menace des foudres du Kremlin. C’est la troisième Société pétrolière russe. Elle doit donc donner beaucoup de signes d’allégeance et de bonne volonté. Ses productions stagnent mais ses réserves croissent, grâce à l’introduction des nouvelles technologies occidentales dans la prospection. Les investissements en 2008 seront en croissance à 4 mrds$. La présentation de Bob Dudley le Directeur Général de TNK-BP montre toute la bonne volonté de la Société à l’égard de la Nation Russe. Il sait que son papier va être lu au Kremlin!
    2. La profitabilité du Raffinage et du Marketing n’est pas bonne. Alors on parle de simplification, de rationalisation. Mais les choix industriels n’apparaissent pas clairement, peut-être volontairement.
    3. Les énergies alternatives qui sont rattachées au Siège, présentent une politique tous azimuts: le vent, le soleil, les biofuels, l’hydrogène, etc. Tout cela ne fait pas très professionnel.

                         En conclusion l’avenir de BP dépend beaucoup de ce que deviendra TNK-BP. Dans l’hypothèse d’une séparation demandée par la Russie, la santé précaire de la partie occidentale de BP serait évidente.

  • L’Arménie s’enflamme…

    L’Arménie s’enflamme…

    Images_2 A la suite de l’élection présidentielle au résultat contestée, qui a vu la victoire de Serge Sarkissian sur Levon Ter-Petrossian, des milliers de manifestants ont affrontés la police dans la capitale Erevan.
    Le bilan se monte à huit morts et des dizaines de blessés.
    Cette nouvelle a de lourdes conséquences. L’ Arménie occupe en effet une large portion de la république pétrolière d’ Azerbaïdjan, en plus du haut-karabakh peuplé d’arménien, et le trajet du gazoduc Nabbucco est prévu à quelques kilomètres seulement de sa frontière.

    L‘indépendance du Kosovo a encore ajouté au trouble de cette région fragmentée, et où les "petits peuples" font souvent appel au "grand frère russe" pour se protéger des voisins plus puissants.
    C’est le cas des Ossétes "plus russes que les russes", mais aussi de bien des autres.
    Il y a en effet pas moins de 150 peuples caucasiens.
    C’est bien dans ce qu’il faut qualifier de bourbier, que les européens veulent faire passer un gazoduc pour assurer leur "indépendance énergétique".
    C’est pitoyable !

  • Le ministre du pétrole saoudien reprend la parole

    Le ministre du pétrole saoudien reprend la parole

    Alnouaimi                             Al-Nouaïmi le ministre du pétrole saoudien, doit lire les articles de Blogenergie.com puisqu’il vient de prendre la parole dans la revue de Pierre Terzian, Petrostratégies. Fort des nouvelles capacités de production de son pays, Il ne dit bien sûr que des choses censées:

    • que le pétrole ne pourra plus descendre au dessous du coût marginal des carburants alternatifs qu’il estime à 60 – 70$ par baril,
    • que les prises de paroles des divers membres de l’OPEP ne sont "que des opinions",
    • que l’Arabie Saoudite avec une capacité de production de 12,5 millions de barils dès 2009 aura 1,5 à 2 millions de barils de latitude dans ses productions,
    • que de nouvelles réserves saoudiennes, qu’il estime à 200 milliards de barils, à mettre à jour devraient persuader le Marché que le pic de production du pétrole n’est pas pour les 5 à 10 ans à venir,
    • que les prévisions de consommations mondiales de pétrole pour 2030 sont régulièrement revues à la baisse.

                         Ces déclarations rappellent aux autres petits joueurs de l’OPEP que le vrai patron c’est lui. Voilà une bonne nouvelle.