Catégorie : actualités

  • Etats-Unis: 58% des énergies primaires consommées en 2009 sont partis en chaleur inutile

    Etats-Unis: 58% des énergies primaires consommées en 2009 sont partis en chaleur inutile

    Le Lawrence Livermore Laboratory vient de publier la flow-chart des consommations internes et des utilisations d'énergie primaire aux États-Unis en 2009. Il ressort clairement de cette publication que le gaspillage constitue toujours la principale ressource potentielle d'économies d'énergie de cette grande nation (FIG.).

    US-Energy-flow-2009
    En effet, outre l'intérêt de cette représentation des diverses formes d'énergies primaires consommées à l'entrée, les rendements énergétiques des phases de transformation en électricité ou d'utilisation sont illustrés. Il ressort que sur une consommation totale de 94,6 quadrillons de BTU (1QBTU = 293 TWh thermiques), 40 QBTU seulement participent à l'activité économique du pays (lignes gris-foncé du diagramme). Les autres 55 QBTU (lignes gris-clair sur le diagramme), représentant 58% du total, sont partis en chaleur lors des processus de conversion et d'utilisation.

    La principale perte provient de la production et de la distribution d'électricité qui avec 26 QBTU de pertes (le quart de la totalité de l'énergie mise en œuvre), affiche un rendement global de 32% énergies éolienne et photovoltaïques comprises. L'autre poste est bien sûr celui des transports qui avec 20 QBTU de pertes affiche un rendement global de 25%. 

    Ces chiffres clés permettent de comprendre pourquoi les progrès trop lents accomplis dans l'amélioration des rendements énergétiques des processus doivent être accélérés. La reconstruction de centrales électriques modernes à cycles combinés, la reconstruction des réseaux de distribution d'électricité, seraient bien plus utiles à cette nation que toutes les éoliennes dont le communiqué s'enorgueillit. Bien sûr cette remarque est aussi vraie pour l'Europe de l'énergie.

    Une consolation les rendements énergétiques dans les transports vont faire de gros progrès avec les véhicules modernes qui vont être proposés par les constructeurs. Une augmentation des prix des carburants à la pompe irait dans le bon sens pour accélérer le phénomène.

    LIRE le communiqué sur ce sujet.

    Le 25 Août 2010

  • Les cours du brut oscillent dans le serpent 70-85$/baril depuis un an maintenant

    Les cours du brut oscillent dans le serpent 70-85$/baril depuis un an maintenant

    Le cœur n'y est plus. En d'autres temps la fuite de pétrole offshore dans le Golfe du Mexique aurait enflammé le NYMEX et les cours du pétrole avec. Les nouvelles de Chine auraient chahuté la place, les peak-oilers annonceraient la fin du pétrole, du gaz, du charbon et les écolos celle des haricots. Mais on le sent bien, le malaise persiste. Les stocks de WTI à Cushing, Oklahoma, sont au plus haut et handicapent le marché. La soi-disant reprise qui n'a plus qu'un impact symbolique sur les consommations de pétrole au sein de l'OCDE, est toujours incertaine. Alors les prix de l'essence à la pompe américaine restent en moyenne inférieurs à 3 dollars/gallon, seuil psychologique important pour le consommateur local. Il reste un peu le blé sur fond de mauvaises récoltes pour animer la spéculation. Dans la foulée, le maïs qui se vend bien, tend à suivre et le fuel éthanol à 1.86 $/gallon lui emboîte le pas. Mais où sont les envolées lyriques d'antan, où les acheteurs de carburants d'Air France KLM achetaient du kérosène hors de prix pour des années. Un vrai casino, où les plus stupides, appelant cette spéculation pure "achats de couverture", passaient pour des Dieux.

    Cours-BRENT-USDX

     Alors les cours du Brent qu'il faut suivre en lieu et place de ceux du WTI, handicapé par la saturation des moyens de stockage, varient depuis des semaines à l'intérieur de ce serpent des 70-85 $/baril, au gré des cours du dollar contre autres monnaies (FIG.). Il a suffit qu'Axel Weber le patron de la Bundesbank, candidat au poste de patron de la BCE, prenne la parole Vendredi, et agace Trichet, pour que l'euro plonge et le Brent avec, au dessous des 75$/baril. Mais ceci reporte plus du type réflexe pavlovien des marchés que de la réflexion profonde. Si cette stabilité est économiquement satisfaisante pour la plupart des acteurs, elle est très déprimante pour les grandes banques d'affaires dont on n'entend plus les aboyeurs "spécialistes" qui annonçaient la hausse prochaine et imminente des cours du brut pour attirer le gogo. Une vraie foire!

    Le 21 Août 2010

  • France, un exemple d’inefficacité: le solde des échanges d’énergie électrique

    France, un exemple d’inefficacité: le solde des échanges d’énergie électrique

     La France pourrait être aujourd'hui un très grand fournisseur d'énergie électrique à ses voisins européens. Sa position centrale en Europe, son avance historique dans le nucléaire, son large parc de centrales hydroélectriques, l'accès facile au GNL par ses façades atlantique et méditerranéenne qui pourrait alimenter un large parc de centrales modernes à cycle combiné, la présence de zones venteuses, une irradiance solaire de bonne qualité dans une large part du sud du pays militent pour que ce pays soit le leader de l'énergie électrique en Europe. Or dans les faits le poids de la France dans le bilan énergétique européen tend à régresser. Pour mesurer cette perte d'influence il suffit de se reporter aux statistiques douanières qui montrent que le solde des échanges d'électricité a fortement plongé ces dernières années (FIG.).

    Electricite-solde-échanges 

     Alors que ce solde était positif de 2,75 milliards d'euros en 2008, il est tombé à 0,67 milliard d'euros en 2009 et atteint sur les 12 derniers mois à fin Juin 2010 le montant de 0,4 milliard. Outre la baisse du solde des échanges mesuré en TWh qui a été globalement divisé par deux entre 2008 et 2009, c'est aussi l'inaptitude du parc français à fournir les appels de puissance qui oblige le régulateur à importer des MWh hors de prix en heures de pointes.

     Bien sûr tout un chacun se penchant sur la génération d'électricité en France sait que le parc nucléaire existant vieillit mal, que l'ancienne Direction d'EDF était plus passionnée par les aventures exotiques en Italie, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis que par la maintenance de son outil de production en France, que pour obtenir une autorisation administrative d'implantation d'une pauvre centrale à gaz naturel il faut pas loin d'une décennie, surtout si cette demande émane d'un concurrent d'EDF. Ne parlons pas de l'éolien dont aucun acteur important en Europe n'est implanté dans l'hexagone. Quand au photovoltaïque, rappelons tout simplement la manie administrative de devoir incorporer les modules au toit des maisons, ce qui accroît le coût de la pose d'un facteur trois ou quatre et rend impossible une standardisation des procédés.

     Alors que peut-on attendre du futur qui pourrait faire remonter ce solde et venir ainsi au secours d'une croissance économique mal en point. Tout d'abord une meilleure efficacité des centrales nucléaires. Les productions électronucléaires ce sont accrues de 9% aux mois de Juin et de Juillet par rapport aux mêmes mois de l'année précédente, annonce RTE. Il n'en fallait pas plus pour voir un solde des échanges progresser sur ces deux derniers mois (FIG.II).

    Electricite-solde-mensuel

     La mise en route, cette année, de la centrale au gaz à cycle combiné de 2X436 MW Emile Huchet à Carling par E-On va sûrement permettre de mieux satisfaire aux appels de pointes. Malgré tout, la France a importé au mois de Juillet 2,3 TWh d'énergie électrique, moitié moins qu'en Juillet 2009.

     C'est malheureusement à peu près tout ce que l'on peut attendre de positif, alors que la date de la mise en route de la prochaine centrale EPR par EDF est repoussée au lointain. Les projets de centrales au gaz d'EDF à Blénod en 2011 et Martigues en 2012 semblent programmés. Quand à ceux de Poweo (Jonquières) ou d'E-On (Hornaing, Lacq) ils ne semblent pas être envisagés pour un futur visible.

     Ce n'est donc pas avec ses productions d'électricité que la balance commerciale de la France qui affiche un déficit de 31 milliards sur le premier semestre 2010, se rétablira dans un avenir proche.

    LIRE le communiqué de RTE pour le mois de Juillet.

    Le 21 Août 2010

  • Etats-Unis: la relance économique profite à leurs fournisseurs étrangers

    Etats-Unis: la relance économique profite à leurs fournisseurs étrangers

     Les États-Unis connaissent une reprise économique sans création d'emplois nous disent les économistes perplexes. Un phénomène bien connu en France et improprement baptisé, par généralisation hâtive, "modèle européen". Dans les données très provisoires du PIB du mois de Juin, le Bureau of Economic Analysis américain nous indique que ce PIB ne s'est accru au deuxième trimestre que de 2,4% en données annualisées. Hors effet de la balance commerciale le PIB américain affiche un score honorable de reprise de 5,2%, mais il est fortement dégradé par l'effet du retrait du commerce extérieur qui impacte le PIB de -2,8 points.

     Ce très mauvais résultat est confirmé par la publication des chiffres détaillés du commerce extérieur américain au mois de Juin qui voit la balance commerciale CVS se dégrader de 8 milliards de dollars en un mois, pour atteindre les 50 milliards de dollars. Ce phénomène avait été déjà observé au mois de Mai avec une dégradation moindre de 1,6 milliards. Un examen du commerce extérieur américain hors services et hors pétrole afin d'éviter de prendre en compte les fluctuations de cours, montre clairement que la reprise américaine profite pour l'instant à ses fournisseurs (FIG.).

    USA-commerce-exterieur 

     Depuis les plus bas de 2009, les exportations hors services et pétrole se sont accrues de 20 milliards de dollars (courbe bleue), alors que les importations ont bondi de près de 40 milliards de dollars (courbe rouge) avec un très fort changement de pente pour les deux derniers mois de Mai et Juin.

     Les fournisseurs traditionnels des États-Unis comme la Chine, le Japon, le Canada, le Mexique et l'Europe profitent tous de cette embellie. Citons par exemple les importations d'automobiles et autres accessoires qui sont passées de 19,5 milliards au mois de Mai à 20,8 milliards au mois de Juin en données CVS, alors que les exportations sur ce poste ne progressaient que de 0,2 milliard de dollars. De même les importations de biens de consommations courantes ont progressé de 3,1 milliards sur le mois, avec une étonnante croissance de 575 millions de dollars pour les pierres précieuses et autres diamants.

     Tout se passe comme si une large partie des milliards de dollars consacrés à la relance de l'économie américaine était détournée vers une relance des importations. C'est le triste sort des économies larguées sur le plan industriel. La France et les USA se ressemblent parfois beaucoup.

    Accéder aux données détaillées du BEA

    Le 12 Août 2010

  • La production manufacturière française tirée vers le bas par la décadence de son industrie automobile

    La production manufacturière française tirée vers le bas par la décadence de son industrie automobile

    L'industrie manufacturière française a déjà connu plusieurs catastrophes industrielles telle que l'effacement de son industrie textile et de l'habillement qui ne représente plus aujourd'hui que 3% de l'activité globale. Mais elle est en train de voir disparaître un nouveau pan de son activité: c'est l'industrie automobile qui elle représente encore 10% de l'industrie manufacturière. C'est ainsi qu'au mois de Juin l'industrie hors construction, énergie, eau et industries extractives  (CVS,CJO) vient de perdre 1,3% nous informe l'INSEE, tirée vers le bas par le poste automobile qui décroît pour sa part de 7,4% en un mois (FIG.).

      Prod-industrielle-France

     La poursuite de ce mouvement de déclin qui affiche une décroissance de 40% depuis 2005, semble inéluctable. Les constructeurs français d'automobiles attirés par de nouveaux marchés exotiques et handicapés dans leur pays d'origine par de multiples obstacles fiscaux et règlementaires, ont clairement décidé d'aller produire ailleurs. Il reste à savoir quelle est la part ultime de leurs productions qu'il décideront de maintenir sur leur territoire d'origine. Quand à attirer en France de nouveaux constructeurs étrangers…il ne faut pas rêver.

    LIRE le communiqué INSEE

    Le 10 Août 2010

  • En 13 ans, les ventes cumulées de voitures hybrides Toyota ont dépassé le million d’exemplaires au Japon

    En 13 ans, les ventes cumulées de voitures hybrides Toyota ont dépassé le million d’exemplaires au Japon

     Il n'y a qu'aux réunions mondaines du Grenelle de l'environnement qu'on imagine relancer l'économie l'an prochain par "l'innovation verte". Sorte de champignon hallucinogène qui pousserait ex nihilo sur les paillasses de jeunes chercheurs boutonneux, embauchés le mois précédent. Malheureusement, les choses dans le domaine de l'innovation technologique sont beaucoup plus complexes et se déclinent sur des périodes beaucoup plus longues. L'exemple de Toyota qui fête, en ce moment, son millionième exemplaire hybride vendu au Japon, illustre parfaitement cette lenteur industrielle. Il aura fallu 13 ans d'annonces commerciales (depuis 1997), auxquelles il faut ajouter je ne sais combien d'années de recherches et développement préalables, pour assister à un réel succès de la formule chez Toyota. Ce phénomène est illustré par le tout dernier lancement de l'Auris hybride en Europe, et par l'essoufflement des concurrents marris qui courent tous derrière.

    Toyota-hybride 

    Ce succès de la technologie hybride est la conséquence

    -d'une idée simple de Judoka, récupérer l'énergie cinétique du véhicule au freinage,

    -de l'arrivée de technologies complexes de batteries Ni-MH innovantes rendant possible le stockage de cette énergie sous forme électrique,

    -de la montée d'une angoisse de pénurie imminente d'énergies fossiles,

    -de la volonté politique des gouvernements de surfer sur la vague écolo au moyen classique d'aides financières,

    -d'une approche marketing à la japonaise, axée sur le long terme et l'avance technologique.

    Développer une politique industrielle innovante nécessite donc une masse importante de travail sur la durée, une politique constante des acteurs économiques et…un peu de chance. L'unité de temps dans ce domaine est la décennie.

    LIRE le communiqué de TOYOTA sur le sujet qui affirme toujours vouloir généraliser la technologie hybride sur toutes les séries: "introducing hybrid models in all vehicle series in its lineup as early as possible in the 2020s"…une décennie de plus!

    Le 5 Août 2010

  • Croissance monétaire et reprise économique une alliance indissociable

    Croissance monétaire et reprise économique une alliance indissociable

     Dans un très bon papier de Steve Hanke publié sur le site de l'Institut Turgot, il est rappelé avec force pertinence qu'il ne peut pas y avoir croissance économique sans son corollaire qu'est la croissance de la masse monétaire. La dernière crise financière qui a étouffé une économie en bonne santé nous a clairement démontré cette relation biunivoque entre les deux variables. L'économiste de l'Université Johns Hopkins de Baltimore explique dans ce papier que la croissance économique va se traîner aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis en raison d'une insuffisante croissance de la masse monétaire. Pour argumenter son propos il présente des courbes de variations sur douze mois mobiles de la masse M3 en Europe et de la MZM américaine qui se traînent vers le zéro pour-cent de variation.

     Cette présentation semble être en contradiction avec l'amorce de reprise nette de l'économie observée en Europe depuis un trimestre environ. Pour mettre en phase la mesure de la variation de la masse monétaire M3 avec la fraîcheur du phénomène économique il apparaît donc que la référence à l'année précédente n'est sûrement pas la bonne. Ce sentiment est confirmé par un simple calcul de la variation de la masse monétaire M3 annualisée sur trois mois glissants et non sur douze comme le présente Hanke (FIG.).

    M3-Eurozone 

    Il est alors possible de constater que la masse monétaire M3 qui est passée par un minimum de 9303 milliards d'euros en Janvier dernier (FIG., courbe noire) a depuis repris un timide mouvement de croissance. La dernière valeur connue de Juin 2010 à 9423 milliards, indique une croissance annualisée de 4,3% en un trimestre (FIG., courbe rouge).

    Un même calcul sur la masse MZM du 19 Juillet à 9441 milliards de dollars, publiée par la FED montre une croissance annualisée sur trois mois mobiles de 5,8%. 

    Il est évident que les masses monétaires européennes et américaines ne progressent pas assez vite pour conforter une bonne reprise économique, mais un mouvement de croissance de la monnaie est en cours par rapport à des plus bas observés au début 2010 en Europe et au mois d'Avril aux États-Unis.

    LIRE le papier de Steve Hanke sur le site de l'Institut Turgot.

    Le 5 Août 2010

  • France: une formidable nation patriotique qui achète des voitures quand tout va mal

    France: une formidable nation patriotique qui achète des voitures quand tout va mal

    Les Français ont quasi tous joué dans la même attraction quand ils étaient petits: attraper la queue de Mickey sur un vieux manège bringuebalant de foire ou de parc. Ils en ont généralement conservé une très forte sensibilité aux promotions commerciales diverses, soldes et autres primes à la casse. A tel point que moyennant quelques centaines d'euros, ceux qui nous gouvernent arrivent à faire sortir les gros billets des lessiveuses des ménages pour acheter une auto neuve, même par mauvais temps économique. Pour mesurer l'impact des primes à la casse sur la consommation du bien durable idéal qu'est la voiture, il suffit de regarder les immatriculations mensuelles publiées par l'INSEE, mais cumulées sur 12 mois mobiles afin de désaisonnaliser l'indicateur (FIG.).

    Immatriculations-France 

    Il est alors possible de constater que ces ventes cumulées ont franchi un maximum historique au mois d'Avril dernier avec 2,358 millions de véhicules immatriculés. Elles ressortent au mois de Juillet en léger retrait à 2,3 millions de véhicules immatriculés sur douze mois. La baisse du nombre de véhicules vendus en France depuis trois mois apparaît alors comme tout à fait naturelle.

     Pour un parc de voitures particulières à peu près stabilisé et estimé autour des 31 millions d'exemplaires en début 2010, de tels volumes commercialisés correspondraient à un taux de renouvellement de près de 8%, ce qui est beaucoup. Il faut donc anticiper une baisse des ventes cumulées vers les 2,1 millions d'exemplaires, pour retrouver un taux de renouvellement du parc plus classique, aux environs des 7%.

    LIRE le communiqué INSEE

    Le 3 Août 2010

  • Siemens: les bonnes entrées de commandes au deuxième trimestre illustrent la reprise économique allemande

    Siemens: les bonnes entrées de commandes au deuxième trimestre illustrent la reprise économique allemande

     De nombreux indicateurs économiques ont durant le deuxième trimestre éclairé le climat de reprise économique en Allemagne et donc en Europe (LIRE par exemple). Mais ces signaux macroéconomiques prennent tout leur sens lorsqu'ils sont corroborés par les données financières des entreprises. Dans le cas de Siemens par exemple, dont les chiffres d'entrées de commandes au premier trimestre de cette année avaient été forts décevants, il est à noter pour le second trimestre une reprise généralisée des commandes que ce soit dans la partie industrielle, énergétique, médicale ou éclairage. Ce très grand groupe allemand à vu ses entrées de commandes passer d'un très faible 17,8 milliards d'euros au premier trimestre à un bien meilleur 20,9 milliards d'euros au second trimestre (FIG.).

    Siemens-2010-T2
     Cette performance est encore éloignée des 23 ou 24 milliards trimestriels enregistrés en 2007 et 2008, mais elle s'en rapproche. Dans ce montant il est à noter les remarquables entrées de commandes dans les énergies renouvelables de Siemens qui concernent essentiellement l'éolien et qui atteignent les 2,27 milliards d'euros sur le trimestre.

     Cette reprise de l'activité chez cet industriel allemand est confirmée par la suppression des horaires de travail à temps partiel aidés qui avaient concerné au plus fort de la crise jusqu'à 19 mille employés.

    LIRE le rapport trimestriel de Siemens concernant le troisième trimestre d'un exercice décalé.

    Le 3 Août 2010

  • La croissance du PIB britannique au deuxième trimestre confirme le mouvement de reprise en Europe

    La croissance du PIB britannique au deuxième trimestre confirme le mouvement de reprise en Europe

     Tiré par la construction en croissance de 6,6% en un trimestre, par la production manufacturière affichant une progression trimestrielle de 1,6%, un poste services et finances augmentant de 1,3%, le PIB de la Grande-Bretagne a vu sa progression au deuxième trimestre atteindre 1,1% par rapport au trimestre précédent (FIG.). Cette progression correspond à une progression annualisée de 4,6%.

    PIB-UK 

    Cette information confirme la bonne croissance de l'activité économique en Europe signalée par plusieurs indicateurs tels que la croissance de la production industrielle allemande, la forte croissance des entrées de commandes à l'industrie en Europe au mois de Mai qui ont progressé de 3,8% dans l'Eurozone (Eurostat), ainsi que la forte croissance du fret aérien en Europe au mois de Mai. L'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne font partie des grandes nations européennes qui s'avèrent être les plus réactives. A l'inverse la France, dépouillée par ses utopies de son industrie durant la décennie (200-2010) du "Grand Déménagement"…elle, roupille.

    LIRE le communiqué de l'Office National des Statistiques britannique.

    Remarque pour mesurer l'impact du "Grand Déménagement" de l'industrie française entre 2000 et 2010 on consultera les courbes des entrées de commandes de biens de consommation durable (VOIR) ou bien celle du solde du commerce extérieur (VOIR). 

    Le 23 Juillet 2010