Catégorie : actualités

  • Ghawar : Le déclin ?

    Ghawar : Le déclin ?

    GhawarPour pallier au déclin du seul gisement de Ghawar, qui produit depuis 1948, il faudrait des découvertes bien plus fabuleuses que les misérables faites actuellement, et surtout, des découvertes aussi facilement et aisément exploitable.
    Des chiffres sortent pour Ghawar.
    Ils ne sont pas bons, du tout. Globalement, deux hypothèses de production et de réserves.
    L’une, la basse parle de 55 milliards de barils déjà produits, et de 34 restant à produire. Le déclin serait dans une fourchette allant d’aujourd’hui à 2010. Pour l’hypothése haute, on parle de 63 milliards de barils produits pour des réserves estimées à 43 milliards. Dans ce cas là, les problèmes commenceraient en 2010 au plus tôt et 2013 au plus tard.

    Champ par champ, on arrive aux résultats suivants :
    North Ain Dar : 1.5 restant pour 12.1 milliards de barils initialement, soit 88 % de déplétion,
    South Ain Dar : 1.7 pour 9.7, soit 83 %,
    Shedgum :       5.4 pour 11.3 soit 55 %,
    Uthmaniyah :   6.5 pour 29.3, soit 78 %,
    Hawiyha :       11.1 pour 13.8 soit 19 %,
    Haradh :          8.4 pour 14.4 soit 42 %.
    Le plus grand gisement de la planète, le plus commode, celui capable de faire des stop and go pour réguler la demande, est de plus en plus, hors d’état d’agir. Sa commodité de production en faisait le roi des gisements. Aucun n’aura sa souplesse.
    Les productions actuelles sont les suivantes :
    NAD :              500 000 barils jour,
    SAD :              500 000 barils jour,
    shedgum :    1 000 000 barils jour,
    Uthmaniah : 1 500 000 barils jour,
    Haradh      :    900 000 barils jour,
    Hawiyah    :    600 000 barils jour,
    soit au total 5 000 000 de barils jour. Face à ce roi des rois, les découvertes récentes à pétahouchnoc sont ridicules. Et le reste de la production saoudienne, de peu de poids.
    Les gisements épuisés de North ain dar, celles du sud, et du géant Uthmaniah, font 2.5 millions de baril jour. Soit bien plus que la plupart des découvertes récentes. Et surtout aucune n’aura la facilité de production, et tous les pays producteur entendront tirer le meilleur parti de leur réserves en déclin.

    Le règne du pétrole bon marché s’achève, celui du pétrole cher commence, avec celui des pénuries. Pétrole cher veut dire aussi pétrole couteux (énergétiquement aussi) à extraire.

  • L’Irak voudrait vendre plus de brut de Kirkouk

    L’Irak voudrait vendre plus de brut de Kirkouk

    Kirkoukceyhan                 Le pipe-line de près de 1000km qui relie la région de Kirkouk au port turc de Ceyhan débite en ce moment près de 450 mille barils de pétrole brut par jour. Les stocks à Ceyhan sont proches de 6.5 millions de barils et devraient atteindre leur pleine capacité dans quelques jours à 8 millions de barils. L’Irak qui dispose de contrats d’achats s’élevant à 300 mille barils par jour sur ce stock, voudrait écouler 100 à 150 mille barils de plus quotidiennement. Pour celà l’organisme irakien chargé de la commercialisation propose des prix au baril attractifs avec un discount de 3.75$ par rapport au Brent ou de 6$ par rapport au WTI. Ces volumes supplémentaires devraient faire passer les ventes totales de l’Irak à 1.8 millions de barils par jour au plus haut depuis plus de trois ans.

  • Gazprom: la chasse à l’intrus étranger continuera en 2008

    Gazprom: la chasse à l’intrus étranger continuera en 2008

    Dix1919                    Après avoir fait tyranniser Shell et ses partenaires japonais par l’Agence de l’Environnement et plier en lui prenant la majorité du projet Sakhaline II, après avoir fait la même chose sur le consortium anglo-russe TNK-BP et lui avoir fait céder le champ de Kovytka en Sibérie orientale, il reste un gros os à ronger pour Gazprom: c’est Sakhaline I et son leader Exxon-Mobil. Mais la partie sera rude parce que l’enjeu financier est immense et le protagoniste américain n’est pas un tendre. Exxon n’a pas plié au Venezuela devant Chavez, il n’a pas cédé au Kazakhstan, devant l’incompétence de l’ENI à manager le développement du gisement géant de Kashagan, qui a conduit le consortium occidental à faire amende honorable devant l’Etat kazakhe.

                               Sakhaline 1 c’est 2,3 milliards de barils de pétrole et 480 milliards de m3 de gaz exploités par un consortium Exxon-Neftgas, dans lequel  les intérêts russes sont très minoritaires et composé de Exxon (30%), un consortium japonais (30%), l’indien ONGC (20%) et  Rosneft (20%) . Mais le contrat de partage de production signé sous le temps du Président Yeltsine, donne le droit d’exporter le pétrole et le gaz au consortium. Exxon voudrait exporter le gaz vers la Chine et a besoin d’un gazoduc pour le faire. Mais Gazprom voudrait que ce gaz soit vendu en Russie par son intermédiaire et bien sûr au prix russe beaucoup moins rémunérateur.

                               Chez Gazprom l’homme qui monte semble être Alexandre Ananenkov, vice président de Gazprom qui a condamné publiquement les accords de partage de production passés et qui a contré sèchement le Ministre des Ressources Naturelles russe, Youri Troutnev, qui avait imprudemment avancé que "des entreprises comprenant des investisseurs majoritairement étrangers pourraient avoir accès aux ressources stratégiques russes." Il aurait cependant, après cette attaque des accords passés, modulé ses propos en ajoutant: "Nous sommes prêts à coopérer avec les Sociétés étrangères sur la base d’intérêts et d’investissements partagés" et citant en exemple le récent accord Gazprom-BASF portant sur l’exploitation en commun du gisement de Yuznho-Russkoye, dans lequel BASF possède 25% des parts, sans droit de vote.

                                  2008 va donc être une année charnière pour Exxon-Mobil en Russie, l’interpénétration des affaires du Kremlin avec celles de Gazprom ne laisse aucune chance de maintien du statu quo pour Exxon. Il pourra toujours se venger sur les dédommagements financiers, mais il perdra les réserves.

  • Comportements boursiers d’Exxon et Total en 2007

    Comportements boursiers d’Exxon et Total en 2007

    Totxom1                        L‘année 2007 aura été marquée par un formidable jaillissement des cours du pétrole partant de 50$/baril au mois de Janvier et finissant quasiment au plus haut à 96$/baril en Décembre. Les cotations des Groupes pétroliers en Bourse ont profité dans l’ensemble de ce mouvement d’appréciation, mais avec des amplitudes diverses. Ainsi, l’action Exxon-Mobil qui est la référence dans le monde des Sociétés pétrolières diversifiées indépendantes, a progressé sur l’année de 24% (95$/77$). Son cours a accusé la crise boursière du mois d’Août, mais il s’est rapidement repris au troisième trimestre avec l’envolée des cours du brut. L’action Total, répliquant en dollars à Wall Street (TOT) la cote de Total sur le CAC (FP), a pour sa part réalisé un score plus modeste avec une progression de 16% (84$/72$). Après un remarquable rallye au T2, atteignant un plus haut à 87$ à la mi-Juillet et la forte chute du mois d’Août, le cours s’est repris mais n’a pas su retrouver son cours du mois de Juillet, malgré des résultats opérationnels de Total les meilleurs parmi ses pairs.

                            Ce résultat montre la différence de maturités entre le marché américain et le marché français. Wall Street pondère beaucoup plus les paramètres qui influent directement sur la valeur d’une action et sépare bien les problèmes des actions financières de ceux des actions pétrolières ou industrielles. Cette sélectivité est le signe de la compétence des acteurs. Quand au CAC,  déterminé par quelques financiers brumeux et déprimés, il amalgame toutes ces données sans bien faire la part des choses entre économie mondiale, problèmes conjoncturels et opportunités opérationnelles. C’est un marché étroit en volume et en esprit, qui suit Wall Street sans très bien comprendre pourquoi. Il a vraiment du mal à comprendre les valeurs industrielles et énergétiques. Il suffit de se rappeler toutes les inepties qui ont été doctement proférées par nos Diafoirus financiers lors de l’introduction d’EDF en Bourse, et pour convaincre les incrédules, s’il en reste, regardons le carnage industriel, véritable sabotage mené par le patron d’Alcatel, au nez et à la barbe de fonds médusés et d’administrateurs sous le charme. Dans ce tableau de grand désordre industriel considérons le sauvetage d’Alstom comme un miracle.

                            Il reste cependant une évidence, c’est la sous valorisation chronique de l’action Total dont la rentabilité du dividende attendu (2,1 ou 2,2 euros) sera supérieure au futur taux du Livret de Caisse d’Epargne. Même les financiers hexagonaux devraient un jour, s’en apercevoir.

  • Torchons et serviettes… chêvres et choux…

    Torchons et serviettes… chêvres et choux…

    Images_3 Je lis des articles très amusants sur le rebond de la production pétrolière. très amusants parce que tout est mélangé. Le bon et le moins bon, le franchement mauvais, et le reste.
    On s’attend à un rebond de la production ? Quelle production ?
    – les sables bitumineux de l’Alberta. ça tombe bien, comme la production classique de l’Alberta diminue, ça compensera un peu.
    Enfin, rien qu’un peu, parce que le pétrole "non-classique" de l’Alberta, est gourmand. Alors qu’à l’origine, il suffisait de dépenser 1 baril pour en produire 100, là, on est dans la proportion d’un pour trois.
    Ce n’est pas du tout le même chose.
    – La production nigériane. Comme le Nigéria est un baril de poudre, il faudra sans doute y envoyer sous peu des "pacificateurs" qu’on a dit fort efficace comme en Irak ?
    Miser un kopeck sur le Nigéria semble croquignol.
    –  La production mexicaine ?
    Cantarell avait déjà été "boosté", on voit le résultat aujourd’hui : un effondrement rapide.
    Et Cantarell avait pu augmenter de 1 millions de baril jour.
    Aujourd’hui, on parie sur 500 000 ?
    En outre, la production de pétrole profond et de pétrole offshore n’est pas une sinécure et consomme, elle aussi, beaucoup d’énergie.

    Bien sûr l’exploit et le progrès technique sont là, mais ils sont consommateurs aussi, et ils n’ont pas été absents ces dernières années, ni ces 40 dernières années.
    Cela n’a guère empêché la production US de s’effondrer. Aujourd’hui on mise sur des petits gisements, copieusement et rapidement essorés.
    "Big jake" dans le golfe du Mexique ? 500 millions de tonnes. 1/2 année de consommation US.
    Après, on "mise" sur la Russie ? Ah bon, je croyais que ce pays n’était pas réputé fiable ?
    Il y a bien longtemps que le rapport n’est plus le même qu’à l’époque où il fallait creuser 20 mètres pour trouver un gisement.
    Aujourd’hui, pour 100 barils de pétrole produits, combien faut il en consommer ? 10 ? Plus ?
    D’ailleurs, en ce qui concerne certains gisements, comme Kashagan, le dernier grand gisement, on ne sait même pas comment l’exploiter, vu sa complexité.
    Quand à s’empêcher de se chauffer, ou autre, j’apporterais l’objection suivante.
    Personne ne sera traumatisé de consommer moins, ou à confort égal, pas du tout, en ce qui concerne l’immobilier.
    Ce sera même un grand plaisir d’être débarrassé de ces grands malades dévorés du TOC : je vais vous augmenter (la note et la facture).
    Pour l’automobile, on voit le sort des "big three" de Detroit, qui ont refusé de faire des véhicules moins gourmands.
    Ce ne sont plus économiquement que des monceaux de dettes, aux produits médiocres.
    Quand à l’industrie, elle sait parfaitement que le compétitif, c’est celui qui consomme le moins. Pas besoin de lui rappeler.
    Une des hypothèses du pic-oil est qu’il fut "en tôle ondulée".  Baisse, remontée, baisse, remontée.
    Et ce, pendant une dizaine d’année.
    La seule chose qui étonnerait, c’est un redémarrage pétaradant de la production.
    Quand à abaisser outre mesure le cout du baril, il ne faut pas rêver.
    Certains ont pris gout aux hauts prix.
    Pour les maintenir, c’est facile. Il suffit de baisser la production.
    Quand on peut gagner beaucoup d’argent en en faisant le moins possible, il serait idiot de faire le contraire. Après tout, on est bien dans l’ économie du rentier ?
    Et puis pour certain pays, produire, c’est entasser du dollar. Comme ils ne savent même plus quoi en faire, même cela devient hasardeux. (Voyons, où vais les mettre ? Pas là, ça déborde déjà !)
    Le pic-oil a des chances d’être autant politique que géologique.

    "Oil in the ground is better than dollar in a bank" proverbe Koweiti

  • Nouvelle donne, pardon, nouvelle del

    Nouvelle donne, pardon, nouvelle del

    Images_2 Pour remplacer la lampe à incandescence classique, d’efficacité basse (10 à 15 lm/W), qui a une durée de vie de 1000 heures et gaspille en chaleur 95 % de l’énergie, existe 4 possibilités.
    – L’halogène à économie d’énergie, mais cette solution est la moins bonne : 30 à 50  % d’économie seulement, une durée de vie meilleure, mais basse (2000 heures) et une efficacité médiocre aussi (15 à 25 lm/W,
    – au dessus, on a l’incandescence à haute efficacité, développé pour 2010 par GE : on ne connait pas sa durée, son efficacité est meilleure (30 à 60 lm/W) et l’économie reste médiocre (50 à 75 %),
    – bien en deçà de ce qui existe déjà : la fluocompacte, qui dure de 5000 à 8000 heures, l’économie atteint 80 %, et l’efficacité de 50 à 80 lm/W.

    Enfin on atteint le maximum avec la LED (diode electroluminescente) d’une durée de 20 000 à 30 000 heures, 90 % d’économie d’énergie et 120 lm/W pour l’efficacité.
    Il n’y a donc pas photo. Le professeur Taguchi a mis au point une DEL proche de la lumière naturelle, alors que les DEL actuelles ont une lumière bleutée.
    Cette découverte devrait donc faire tomber les dernières résistances. On sait que changer les habitudes est le plus compliqué.
    En même temps, pour dire simple, le lobbying de philips pour l’interdiction des ampoules à incandescence s’est finalement révélé efficace.
    Rien de telle qu’une grosse entreprise ayant de gros intérêts financiers pour faire avancer dans le bon sens !

  • Economie mondiale à somme nulle ?

    Economie mondiale à somme nulle ?

    Images_3 On commence à poser certaines questions.
    Pour les gens "sérieux", on discute de la "croissance", de ce qui est bien ou pas.
    Mais le financial times pose une question ardue, et si l’économie revenait à un état de jeu à somme nulle ?
    Le revenu moyen a été multiplié par 10 depuis 1820, s’il l’a été de 23 aux USA, il l’a été de 4 en Afrique, pour une population multipliée par 6.
    En même temps, toutes les formes de servitude observées disparaissaient, plus ou moins.
    Et on pose clairement la question : pression sociale à l’intérieure, et pillage à l’extérieur reviendront ils ?

    La situation actuelle fait d’ailleurs penser à ce schéma de figure.
    Pression inégalitaire dans les pays développés, et guerres civiles dans les pays du tiers monde.
    Guerres dévastatrices, mais qui ne font pas de grands échos.
    On est en effet au stade de la guerre de mouvance du moyen-âge, et pas au Blitzkrieg hitlérien.
    Les villages et villes prises et reprises, des massacres si juteux soient ils, toujours aux mêmes endroits, pour une guerre, elle souvent "à somme nulle", et aboutissant au statu quo , comme dans la république démocratique du Congo, ne passionne pas les foules.
    Sans poser la bonne question. Un mercenaire, il y a bien des siècles, répondit à l’idée de paix : "Mais, comment gagnerais-je ma vie ? ".
    La raréfaction des ressources planétaires va inévitablement reposer le conflit.

  • Pétrole : forte baisse des stocks hedomadaires US

    Pétrole : forte baisse des stocks hedomadaires US

    Altdorfer1522_2                  Le marché du pétrole attendait les résultats de stocks à la fin de la semaine dernière. Ils ont fortement baissé en raison d’une consommation américaine importante en produits pétroliers rapportée à 21,5 millions de barils par jour. Ces consommations hebdomadaires, bien que souvent entachées d’erreurs, sont en phase avec une baisse des stocks de produits raffinés et intermédiaires de 7 mbl. Il faut ajouter à ce chiffre une baisse de 3,3 mbl des stocks de brut qui ne s’explique pas totalement, les importations étant presque suffisantes à 9.8 mbl/jour. Mais le marché va retenir cette baisse ce qui devrait tendre ou maintenir les cours du WTI, malgré une météo américaine plutôt favorable pour les jours à venir.

  • Prix du brut et technologie relancent un champ abandonné

    Prix du brut et technologie relancent un champ abandonné

    Schoo                      La nouvelle a été reprise cent fois mais elle illustre remarquablement le processus de stimulation des productions de pétrole par les prix. Le champ de Schoonebeck à cheval sur la frontière des Pays-Bas et de l’Allemagne a été découvert en 1943. Entre 1948 et 1996, 250 millions de barils de brut ont été extraits. L’exploitation fut arrêtée bien qu’il  en restât encore quatre fois plus dans le sol. Les techniques modernes de forage horizontal laissent à penser que 100 à 120 millions de barils sont encore récupérables  de ce champ. Compte tenu des prix du brut actuels un consortium local animé par une filiale commune de Shell et d’Exxon a décidé de reprendre la production qui devrait être profitable pendant les 25 ans à venir. Ce laps de temps permettra d’attendre des techniques de récupération encore plus efficaces.

  • La Russie sur le point de vendre des missiles à l’Iran

    La Russie sur le point de vendre des missiles à l’Iran

    S300                     D’après le Journal Kommersant, la Russie serait sur le point de vendre des missiles anti aériens S-300 à l’Iran. Les discussions porteraient sur cinq ensembles pour 800 millions de dollars. Voilà une information qui va faire bouillir la diplomatie américaine et qui montre la montée régulière des tensions entre la Russie et les USA sur le sujet de l’Iran. Le marché du pétrole pourrait réagir à cette nouvelle peu réjouissante.