Catégorie : actualités

  • La consommation de charbon aux Etats-Unis ne devrait pas exploser

    L’EIA américaine vient de publier son traditionnel « Short Term Energy Outlook » d’où j’ai extrait les consommations de charbon sur 12 mois mobiles passés et à venir aux États-Unis (FIG.).

    Cette courbe illustre tout d’abord la base de la politique écologique de l’administration OBAMA consistant à remplacer dans la génération d’électricité au charbon par celle, moins polluante, au  gaz naturel local beaucoup moins onéreux. Entre  2014 et  2016 les consommations totales de charbon de ce grand pays seront passées de 832 MT à 668 MT affichant ainsi une baisse de 20% en deux ans.

    Les projections de l’EIA jusqu’à fin 2017 conservent ce niveau de consommations, inférieur aux 700 MT sur 12 mois mobiles.

    L’attrait économique du gaz naturel local, abondant et peu onéreux justifie à lui seul cette stagnation à venir des consommations de charbon aux États-Unis.

    J’ai le pressentiment  que le Président Trump sera plus attaqué pour les coupes à venir dans les aides financières d’État aux diverses mouvances écolos que pour l’impact de sa politique sur l’accroissement objectif des rejets de GHG de son pays.

    Un exemple de l’inertie des politiques énergétiques, bien souvent basées sur la disposition de ressources locales, quand elle existe bien-sûr.

    Le 10 Décembre 2016

     

     

  • Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Septembre 2016: l’économie de la France a profité d’une moindre facture énergétique

    Notre pays, à l’exception de quelques barils de pétrole, de quelques mètre-cube de gaz de houille et de quelques stères de bois,  importe la quasi totalité de ses ressources énergétiques fossiles. Le gisement du gaz de Lacq, l’une des pépites de l’après seconde guerre pour notre pays, est maintenant épuisé et nos fins élus, intoxiqués par un obtus écologisme de pacotille électoraliste, ont tout règlementé pour éviter d’avoir à revivre un tel moment d’espoir en verrouillant toute possibilité d’exploration et de production d’éventuels nouveaux gisements gaziers et pétroliers enfouis dans notre sol.

    Quoiqu’il en soit, les ressources énergétiques que nous ne trouvons plus chez nous, nos industriels les importent à grand frais et les valorisent, ce qui permet à la France d’être encore exportatrice nette d’électricité au sein du réseau ouest-européen interconnecté.

    Au mois de Septembre 2016, nous informent les Douanes, la facture énergétique définie par le panel ci-joint (TAB.I) s’est élevée, sur les douze derniers mois, à 35 milliards d’euros. Ceci représente une réduction de la facture de 9,6 milliards d’euros par rapport à la même période de l’année précédente.

    Malgré ces bonnes nouvelles pour l’économie de la France, il est à noter la nette dégradation, de 552 millions d’euros, du solde exportateur d’électricité  par rapport à celui de l’année précédente. Décidément, la France de l’énergie n’est plus en pleine forme malgré les promesses enivrées de ceux qui nous dirigent.

    Pas assez d’éoliennes, pas assez de modules photovoltaïques vous diront les bien-pensants.

    Le 8 Novembre 2016

     

     

  • EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    EV: en raison de la gravité croissante des accidents une limitation de l’énergie électrochimique embarquée sera nécessaire

    Des véhicules électriques routiers aux accélérations volontairement délirantes devraient faire croitre peu à peu la fréquence des accidents de la route; dans la foulée, l’ignition des batteries conduira à un accroissement de la gravité de ces accidents qui de la tôle froissée évolueront vers un feu inextinguible, issu du cœur inaccessible des batteries, insensible à l’atmosphère environnante.

    Le dernier accident mortel dans les rues d’Indianapolis, reporté dans Electrek, illustre parfaitement ce propos. D’autres suivront.

    Il me semble que les futurs véhicules électriques devront impérativement prendre en compte cette nouvelle contrainte avec des batteries ou des supercapacités de plus faibles énergies qui les équiperont.

    Faire rouler à toute vitesse, sur nos routes ou dans nos villes, des batteries Li-Ion embarquées de l’ordre de  100 kWh,  constitue un énorme danger potentiel dont seront saisis les tribunaux anglo-saxons, n’en doutez pas! Les tarifs des assurances suivront.

    LIRE le papier sur Electrek

    Le 4 Novembre 2016

     

     

  • Alcoa: la consommation mondiale d’aluminium, tirée par l’Asie, progresse de 5% par an

    Alcoa: la consommation mondiale d’aluminium, tirée par l’Asie, progresse de 5% par an

    Les variations de consommations d’Aluminium, métal de base de l’aéronautique, des turbines de génération d’électricité, de véhicules routiers allégés et de la construction en général,  constituent un excellent indicateur (proxy) de l’activité économique. Ces consommations exprimées en millions de tonnes, s’affranchissent des taux de changes relatifs des monnaies qui complexifient les comparaisons économiques.

    Les publications trimestrielles du Groupe américain ALCOA permettent, par exemple, de suivre ces variations dans un marché largement dominé par l’Asie, dont la Chine.

    C’est ainsi que les dernières publications du troisième trimestre affirment que les demandes annuelles mondiales d’Aluminium vont augmenter, en masses, de 5% en 2016 (FIG.) dont 7% en Inde, 6,5% en Chine, 3,5% aux États-Unis et 2% en Europe.  Il est à noter que les consommations brésiliennes et russes sont, elles, en décroissance.

    Côté capacités de production (FIG.II), en décroissance aux États-Unis et stables en Europe, il est à noter la croissance limitée des énormes capacités de la Chine (+3,5%) et la bonne croissance des capacités indiennes (+13%). L’Inde privilégie sa croissance économique aux dépens de ses consommations énergétiques, le comportement de la Chine semble être plus mesuré.

    ACCEDER à cette publication

    Le 12 Octobre 2016

  • Violente ignition d’une voiture électrique

    La mise en court-circuit  d’une batterie de quelques kWh par perforation (test au clou) ou sous l’effet d’une flamme, alors que la dite batterie contient, à l »état chargé, du lithium métallique inséré dans du graphite ou du silicium, des solvants organiques et des oxydes de Nickel, de Cobalt et autres métaux de transition, conduit, généralement, à une très violente ignition.

    Cette tendance à l’ignition, auto-entretenue, ne sera que plus accentuée encore, avec l’accroissement des tensions de charge des batteries, une des voies privilégiée aujourd’hui pour accroitre l’énergie stockée et donc l’autonomie du véhicule, dans un format de batterie donné. Apporter solution (même partielle) à ce problème de sécurité des batteries en pleine charge est d’une grande complexité et fait l’objet de tentatives de normalisation par les professionnels des batteries.

    Cette photo, publiée récemment, illustre parfaitement le phénomène parfois sous-estimé par certains géniaux technologues. qui entassent les onéreux kWh sous le capot (ici 90!!) pour le plus grand plaisir, en accélération par exemple, des clients les plus fortunés de ce monde.

    LIRE les détails de l’essai qui s’est mal terminé

  • La facture énergétique de la France ressort à 2,7 milliards par mois au premier trimestre 2016

    La facture énergétique de la France ressort à 2,7 milliards par mois au premier trimestre 2016

    D’après les Douanes, en nette amélioration de 3,7 milliards d’euros par rapport au premier trimestre 2015, la balance énergétique de la France était encore déficitaire de 8,1 milliards d’euros au premier trimestre de cette année.

    Le premier Juin 2016

  • 80% des investissements à venir dans les infrastructures en Asie seront affectés à l’énergie électrique et aux réseaux routiers

    Si certains doutent encore de la poursuite de la formidable croissance des économies asiatiques et de leur besoin en ressources énergétiques, poussés par la croissance démographique de ces pays et le dynamisme des populations de plus en plus éduquées et formées, il est temps, pour eux, de mesurer les projections d’investissements dans les infrastructures qui vont être réalisés d’ici à 2020 dans cette région du monde.

    Le NIKKEI publie des données qui estiment les montants dans ces investissements à venir, entre 2015 et 2020, dans les infrastructures en Asie autour des 6500 milliards de dollars dont les quatre cinquièmes seront affectés à la génération et distribution d’électricité et à la construction ou la modernisation des réseaux routiers (FIG.). Tout cela augure bien de la croissance des consommations de carburants et de ressources d’énergies primaires dans ce continent.

    Ces données ont une vertu: elles concernent l’ensemble des pays asiatiques qui représente sensiblement plus du double parfois de la seule Chine, objet de tant d’attentions et d’estimations en Occident.

    Par exemple pour les consommations de produits pétroliers en 2016  l’EIA annonce 11,5 millions de barils par jour pour la seule Chine, mais aussi 12,6 millions de barils par jour pour le reste de l’Asie, hors Japon et 17,3 millions de barils par jour avec le Japon. Il est vrai que dans le processus de développement des Nations, les consommations de pétrole sont des indicateurs en retard par rapport à celles d’autres matières premières comme l’acier ou le ciment pour lesquelles la Chine possède une très forte position.

    Une large part de l’Asie, dont la Chine, va rattraper son retard, par rapport aux pays de l’OCDE, dans la consommation de produits pétroliers que ce soit pour alimenter en carburants les divers moyens de transport ou pour alimenter en fractions pétrolières les industries de la pétrochimie. Il est peu probable que les énergies intermittentes solaires ou éoliennes, trop aléatoires, aient une part significative dans ce processus de premier équipement de l’Asie. Les énergies intermittentes, réduites à un rôle marginal, ne sont acceptables que dans les régions, comme l’Europe, largement suréquipées en modes de génération conventionnels.

    Quant aux véhicules électriques urbains (hors deux-roues), il faudra attendre des réseaux électriques disponibles et largement  alimentés en puissance pour que ces modes de déplacement occupent une part significative du parc automobile.

    Consulter le papier du NIKKEI sur ce sujet.

    Le 7 Avril 2016

  • Devant l’ampleur des stocks chinois, les prix des terres rares dégringolent

    La pénurie artificielle en terres rares dans le monde, jusque là entretenue par les autorités chinoises et la mise brutale sous quota des exportations de ce pays, est en-train de se fissurer. L’extraction mondiale de ces métaux particulièrement utiles dans la production d’aimants permanents, de batteries Ni-MH ou de divers « phosphors » pour LEDs à la mode, a été accompagnée, durant ces dernières années, d’une montée des prix qui a défrayé la chronique.

    Mais les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, les prix des métaux non plus. La stimulation par les prix des extractions des minerais  a conduit les autorités et les producteurs chinois , premiers mais non uniques producteurs mondiaux,  a constituer d’importants stocks, devenus depuis difficiles à commercialiser sur le marché de ces métaux. Les industries utilisatrices comme celles productrices d’aimants permanents, ont, pour leur part, optimisé les quantités de terres rares mises en œuvre dans leurs produits ou diversifié  les recettes d’élaboration. Les batteries Ni-MH ont été largement concurrencées et remplacées par les batteries d’accumulateurs de type Li-Ion plus compactes et plus légères.

    Il en résulte, selon le Nikkei, que les prix de ces métaux sont maintenant au plus bas observés depuis dix ans, les prix ayant amorcé, depuis le début de l’année, leur décroissance , accompagnée d’une forte reprise depuis 2015 des exportations chinoises (FIG.)

    Pour certains métaux comme le Néodyme ou le très onéreux Dysprosium les prix auraient été réduits de moitié.

    LIRE le papier du NIKKEI sur le sujet.

    Le 6 Avril 2016

  • Facture énergétique de la France à fin Janvier 2016

    Une amélioration du solde exportateur d’un milliard d’euros à fin Janvier 2016, pour un solde négatif de 44 milliards sur les douze derniers mois. Effet de la baisse des prix des produits pétroliers (TAB.).

  • Shell et Kawasaki Heavy vont coopérer dans le transport d’hydrogène liquide

    Kawasaki Heavy veut travailler avec Shell pour assurer le transport par mer d’hydrogène liquide d’Australie vers le Japon. Ce nouveau combustible, stratégique pour le Japon et ses piles à combustible fixes ou embarquées sur un véhicule,  serait produit en Australie, à partir de lignite abondant et peu coûteux ce qui permettrait d’obtenir un gaz dont le coût au kWh  serait 20% plus cher que celui du gaz naturel actuel, mais moins onéreux que celui du pétrole ou des produits pétroliers importés.

    Dans le bilan de la réaction, invoquée ici

    C + 2H2O  ——-> CO2 +  2H2

    c’est l’Australie qui gardera le CO2 et c’est le Japon qui, vertueux, utilisera le seul hydrogène (660 mille tonnes importées  sont programmées pour 2030…et 11 fois plus, en masse, de CO2 resteront sur place).

    Espérons que, dans ce partage inéquitable,  l’Australie fera le nécessaire pour valoriser le CO2 produit, mais l’histoire ne le dit pas.

    Les fables écologiques, destinées aux enfants, sont souvent très pudibondes.

    ACCEDER à cette nouvelle du NIKKEI.