Catégorie : actualités

  • Aucune tension sur les prix n’était encore décelable au mois de Mai aux Etats-Unis

    Aucune tension sur les prix n’était encore décelable au mois de Mai aux Etats-Unis

     La reprise économique serait en marche aux États-Unis. Les statistiques de productions de voitures au mois de Mai sur le continent nord-américain ont dépassé le million d'exemplaire (1,030 million) en croissance de plus de 85% par rapport au même mois de l'an dernier qui avait été un des pires de la période. Elles restent cependant inférieures aux productions d'il y a deux ans qui avaient atteint 1,128 million d'exemplaires (FIG.I).

     Prod-mensuelle-véhicules-NA-2010-05 

     Malgré cette amorce de mouvement de reprise il est à noter que les prix sont restés globalement stables aux États-Unis. Les dernières statistiques du Bureau of Labor Statistics font apparaître pour le mois de Mai une variation sur douze mois de l'indice des prix hors énergie et alimentation inférieure à 1%. C'est le deuxième mois consécutif affichant une hausse aussi faible (FIG.II), record historique. 

    Cpi-less-food-energy-2001-2010-05 

    Cet effet déflationniste de la crise explique la nonchalance de la FED à parler d'une éventuelle remontée des taux d'intérêts administrés qui restent toujours proches de zéro.

    Le 17 Juin 2010

  • Une fable: la consommation des ménages soutiendrait l’économie française

    Une fable: la consommation des ménages soutiendrait l’économie française

     Il suffit d'écouter les discours sans appel de bien de nos économistes parmi les plus prestigieux pour apprendre que la politique budgétaire laxiste des derniers gouvernements de la France est certes critiquable mais qu'elle a tout de même permis de maintenir un bon niveau de consommation des ménages, seul moteur valide de l'économie française. Dans ce domaine des choses évidentes, admises par tous, il est toujours nécessaire d'adopter un comportement prudent et de se référer si possible aux données chiffrées. Dans le cas de la consommation des ménages, l'INSEE nous apprend qu'à l'arrivée du Gouvernement Fillon, elle était en  Avril 2007 de 21,85 milliards d'euros et que trois ans plus tard elle a atteint les 22 milliards d'euros ce qui représente une progression non significative. Dans les faits, depuis trois ans, la consommation des ménages de la France a stoppé sa progression et stagne autour des 22 milliards (FIG., courbe bleue) avec une variabilité (écart type/moyenne) de 1.3%.

    Dépenses-conso-2002-2010-04

    Un examen de cette consommation dépouillée des achats de voitures dont les fluctuations varient en fonction des annonces sur les primes à la casse, instrument privilégié des mesures de support à l'économie, montre un profil de consommation encore plus stable (courbe rouge) qui sur trois ans a affiché une moyenne de 19,2 milliards d'euros avec une variabilité inférieure à 0,8% .

    Enfin si l'on ne regarde que le commerce de détail il apparaît que durant cette période de trois ans, cette composante de l'indice global (courbe noire) a oscillé autour de 15,9 milliards d'euros avec une variabilité de moins de 1%.

    Les chiffres étant têtus, il est possible de dire que la politique budgétaire hétérodoxe de ceux qui nous gouvernent depuis trois ans a tout au plus permis de maintenir à flot la consommation des ménages. Elle n'a pas dissuadé  les Français, malgré les incitations à moderniser leur automobile, à privilégier une politique d'épargne de précaution par ces temps agités. Certains médisants prétendent même que c'est ce laxisme gouvernemental ambiant qui incite nos concitoyens à épargner plus et donc à limiter leur consommation. Allez-donc savoir!

    Remarque: Le taux d'épargne des ménages est passé de 14,9% à 16,2% entre 2005 et 2009 nous dit l'INSEE. Mais ce processus s'est accompagné en 2009 d'une baisse des investissements immobiliers et d'une hausse brutale de deux points de l'épargne financière (FIG.II). La perception de l'avenir des Français s'est profondément modifiée avec la crise.

    Taux d'épargne ménages 2000-2009

    Le 13 Juin et 14 Juin 2010

  • Allemagne: le chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière tiré vers le haut par l’export

    Allemagne: le chiffre d’affaires de l’industrie manufacturière tiré vers le haut par l’export

     Après 3,1% de croissance séquentielle au mois de Mars, le chiffre d'affaires de l'industrie manufacturière allemande affiche une nouvelle croissance de 1,2% au mois d'Avril. Ce dernier index résulte d'un baisse de 0,6% du business sur le marché domestique (courbe rouge) et d'une hausse de 3,5% à l'export (courbe rose) dont 3,9% vers l'eurozone.

    Depuis les plus bas du printemps 2009, il ressort donc que l'industrie manufacturière allemande est essentiellement tirée par l'export qui se situait au mois d'Avril à un niveau d'activité atteint cinq ans auparavant (FIG.).

    Allemagne-CA-Industrie-2002-2010 

    Ces chiffres montrent combien sera lent le rétablissement d'une économie européenne qui n'a qu'un seul moteur poussif: l'export allemand. Or, l'Asie et l'Amérique découvrent qu'une Europe branlante et malade, premier marché mondial pour leurs produits, est un handicap majeur pour leur activité et donc pour la reprise mondiale.

    LIRE le communiqué de Destatis sur le sujet.

    Le 10 Juin 2010

  • BP et TOTAL…même combat!

    BP et TOTAL…même combat!

    Le métier de compagnie pétrolière internationale (IOC) est une activité très ingrate. Entravées de plus en plus par les compagnies pétrolières nationales (NOC) très attachées à leurs ressources, les IOC sont obligées pour survivre d'aller prospecter et produire là ou plus personne ne peut les suivre. Il s'en suit une politique industrielle de risque dans l'offshore profond ou les régions hostiles du globe comme l'Arctique. Elles pâtissent également de la réduction des consommations de pétrole dans les pays développés, là où elles sont le mieux implantées, ce qui entraîne l'existence de larges surcapacités de raffinage comme aux Etats-Unis, en Europe et au Japon, surcapacités qui plombent les marges de raffinages. Elles sont enfin l'objet d'attaques de la part de mouvements écolos extrémistes, symboles d'un capitalisme à détruire, obstacles à un retour à la vie frugale d'un monde de Bisounours. En France nous détenons avec la Compagnie pétrolière Total, une des plus impopulaires du moment. Seul le Royaume-Uni nous challenge ce leadership dans le domaine, avec sa pétrolière BP qui elle aussi n'en rate pas une…malgré un logo très écolo. Pour déterminer quelle est, parmi les deux, la plus impopulaire, sans avoir recours au moindre sondage d'opinion, je vous propose un arbitre imparable: l'évolution des cours de bourse des six derniers mois des deux Sociétés (FIG.).

    BP-TOTAL 

    Vous serez alors surpris de constater, malgré la chute des cours de BP de ces dernières semaines, combien notre pétrolière nationale effraie les investisseurs. En effet, pour l'instant, son cours de Bourse a baissé d'avantage que celui de son homologue anglo-saxonne tant décriée.

    C'est peut-être le sort réservé à Total par l'opinion, sorte de bouc-émissaire boursier. Quoiqu'il arrive de malsain dans le monde du pétrole et du gaz, elle aurait sa part de responsabilité. Triste sort pour une compagnie qui n'a jamais découvert la moindre trace de pétrole dans le Golfe du Mexique!!

    Le 6 Juin 2010

  • Les gaz de schistes, une chance pour la Chine …et pour le monde

    Les gaz de schistes, une chance pour la Chine …et pour le monde

     Les gisements de schistes sont largement répartis dans le monde. Une étude Schlumberger datant de 2007 recensait 688 formations importantes de schistes répartis dans 142 bassins (FIG.). L'Amérique du Nord, dont l'intérêt pour le gaz naturel contenu dans ces filons fait la une de toutes les bonnes feuilles, en est largement pourvue. Mais, également, l'ensemble des continents sont également pourvus en cette ressource potentielle de gaz et plus tard d'hydrocarbures liquides encore plus complexes à extraire.

    Monde-gas-shale

    Un point important réside dans le fait que la Chine peu favorisée par les ressources classiques de pétrole, possède, à côté de ses gisements de charbon, de larges gisements de schistes, aussi vastes que ceux des Etats-Unis et qui ne demandent qu'à être exploités grâce aux technologies ad hoc. C'est la raison pour laquelle les 24 et 25 Mai dernier le Département d'Etat américain et la National Energy Administration chinoise ont signé un accord pour favoriser le développement de ces ressources. C'est le "Shale Gas Resource Task Work Plan" qui prévoit de transposer le know how des Compagnies pétrolières et gazières américaines aux gisements de schistes chinois.

     Alors que la part du gaz naturel dans le mix énergétique chinois est encore très faible, certains experts estiment qu'en 2020 cette part pourrait atteindre les 10%. Il est alors évident que les Dirigeants chinois mobiliseront l'ensemble des gaz non conventionnels tels que les gaz de houille (coal bed methane) déjà en exploitation  et ceux de schistes locaux pour assurer une large part de la fourniture. L'autre partie proviendra des importations de Russie, d'Indonésie ou du Moyen-Orient essentiellement.

    Il y a de toute évidence dans ces énormes ressources potentielles de gaz naturel une opportunité pour la Chine de switcher peu à peu des centrales au charbon polluantes vers des centrales au gaz à cycle combiné qui permettent de réduire les émissions de CO2 par deux. C'est une des voies évidentes pour assurer le développement de ce pays tout en améliorant les rendements énergétiques des processus de génération d'électricité.

    LIRE un papier de l'excellent Institute of Energy Economics japonais sur le sujet.

    Le 4 Juin 2010

  • Le commerce mondial en progression au mois de Mars a profité des bonnes performances de l’Eurozone

    Le commerce mondial en progression au mois de Mars a profité des bonnes performances de l’Eurozone

     Les péripéties financières et budgétaires d'Etats trop endettés sont tout à fait anachroniques avec la reprise de l'économie mondiale dont le meilleur indicateur, celui du commerce, avait récupéré 20% depuis le printemps 2009 (FIG., courbe rouge). L'indice de ce commerce mondial du mois de Mars, base 2000, calculé par pbl.nl est ressorti à 155 en progression de 20% en un an et de 3,5% par rapport au mois précédent. Une approche analytique sur le mois montre que c'est l'Eurozone très en retard qui dynamise l'indice avec une progression de 5,5% (courbe verte et bleue).

    Commerce-mondial-Europe-2010-03 

    Cette information vient confirmer la bonne impression qui était ressortie de la progression des entrées de commandes à l'industrie en Europe durant ce même mois de Mars (LIRE).

    Le futur immédiat du commerce mondial devrait poursuivre sa progression, à moins que les problèmes financiers et politiques du moment viennent contrecarrer cette reprise mondiale. L'Eurozone devrait être en particulier moins handicapée par le niveau de sa monnaie.

    LIRE l'étude de pbl.nl sur le sujet.

    Le 2 Juin 2010

  • La consommation américaine de produits pétroliers s’est stabilisèe au mois de Mars

    La consommation américaine de produits pétroliers s’est stabilisèe au mois de Mars

     La reprise de l'économie américaine semble vouloir entraîner une stabilisation des consommations en produits pétroliers autour des 18,2 millions de barils/jour au mois de Mars, bien loin des 21 millions de barils enregistrés au mois de Mars 2005. Il y a belle lurette que la consommation de pétrole dans les pays les plus avancés ne dépend plus des variations du PIB. L'élasticité entre les deux paramètres s'est fortement détendue depuis 2004-2005. Depuis les prix du pétrole se sont fortement valorisés et la consommation est passée par un maximum (FIG.I, les points représentent les moyennes trimestrielles).

    PIB-2004-2010-USA
    Quoiqu'en pensent les officines de prévision, le développement des pays les plus développés va se faire à consommation énergétique décroissante grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique des processus qui est à la base des approches marketing de bien des industriels dans le monde. La baisse des consommations américaines en produits pétroliers illustre parfaitement ce phénomène.

    Cette baisse est parfaitement identifiable pour les consommations hors éthanol américaines de carburants routiers et de kérosène (FIG.II) qui représentent plus des deux tiers des consommations en produits pétroliers de ce pays. En particulier la baisse de la consommation d'essence se poursuivait au mois de Mars dernier. La teneur moyenne en fuel éthanol plafonnait à 8,5%.

      Conso-carburants-US-2008-2010

     Les Etats-Unis qui produisent plus d'éthanol qu'ils n'en consomment sont devenus exportateurs de biocarburants en direction du Canada et des Pays-Bas informe la Renewable Fuel Association (LIRE). Cela veut dire qu'il existe encore un potentiel important de substitution de l'essence consommée par du bioéthanol, à condition que la teneur maximum de 10% dans l'essence soit accrue par l'Administration américaine. La montée en puissance sur le territoire des pompes de E85 pour les véhicules Flex-Fuel devrait également participer à cette décroissance des consommations d'essence.

     L'autre paramètre déterminant repose sur les prix des produits pétroliers. Devant les difficultés économiques européennes et les menaces de régulation plus strictes, les cours du baril ont perdu 20% en trois semaines pour passer au-dessous des 70$/baril. Ce plongeon va rapidement être comblé devant la menace de durcissement des conditions d'exploration et de production en offshore profond par l'Administration Obama, conséquence des péripéties écologiques de BP dans le Golfe du Mexique. Les cours américains du pétrole dépendent essentiellement de ce qui se passe en Amérique du Nord. Un contretemps dans le déploiement de l'exploration-production offshore va automatiquement se traduire par un durcissement des cours. C'est la raison de la remontée abrupte observée tout récemment. Il faut donc imaginer des cours du pétrole qui vont remonter assez rapidement vers les 90 à 100 dollars/baril et donc une consommation américaine limitée par cette contrainte économique.

    Il apparaît donc probable, qu'à la lumière des divers paramètres qui agissent sur la consommation de pétrole, la progression attendue du PIB américain se poursuive dans les années à venir à consommation stable ou décroissante de produits pétroliers. Le gaspillage d'énergie américain est un filon qui va devoir être exploité durant au moins toute la décennie à venir.

    Le 28 Mai 2010

  • Les entrées de commandes à l’industrie européenne au mois de Mars étaient encourageantes

    Les entrées de commandes à l’industrie européenne au mois de Mars étaient encourageantes

    A l'heure ou les plus pessimistes envisagent très sérieusement un processus d'effondrement de l'Europe sous l'impact des dettes publiques cumulées et de l'inaptitude de bon nombre de ses Etats à se réformer (LIRE le papier de Philippe Simmonot de l'Institut Turgot par exemple), il est rafraîchissant de lire enfin une bonne nouvelle. Celle-ci provient des commandes à l'industrie enregistrées au mois de Mars publiées par Eurostat. Selon cette institution les commandes à l'industrie au mois de Mars dans l'Eurozone ont progressé de 5,2% par rapport à celles du mois précédent. L'indice corrigé des variations saisonnières de ces commandes, base 100 en 2005, ressort pour le mois de Mars 2010 à 99,2 à comparer à 83,2 il y a un an et 94,2 le mois précédent. Serait-ce l'amorce d'un changement net de pente de la reprise des commandes pour cette zone économique (FIG.)?

    Entrées-commandes-2010-03 

    La baisse de l'euro et la baisse liée des cours du pétrole peuvent faire espérer une reprise plus tonique de l'économie et plus particulièrement de l'activité industrielle européennes dans les mois à venir. Mais pour cela il existe une condition nécessaire: que les marchés financiers retrouvent leur flegme perdu au travers d'une gestion lamentable de crise de la part des dirigeants des grandes Nations européennes. Une franche dévaluation de l'euro est sûrement l'antidote à un effondrement annoncé de l'Europe. Pour cela comptons sur les industriels européens et particulièrement allemands pour en convaincre leurs grands leaders politiques… dont la clairvoyance ne semble pas être leur qualité dominante.

    LIRE le papier d'Eurostat sur le sujet.

    Le 25 Mai 2010

  • Kobe Steel présente un nouveau matériau stratifié aluminium-résine-aluminium

    Kobe Steel présente un nouveau matériau stratifié aluminium-résine-aluminium

     Le Nikkei Electronics informe que Kobe Steel vient de présenter à l'Automotive Engineering Exposition de Yokohama, un nouveau matériau stratifié composé de deux feuilles d'aluminium de 150 microns d'épaisseur en sandwich de part et d'autre d'une résine à base de polypropylène expansé (foamed). Ce matériau aussi rigide que l'acier, isolant thermiquement, formable par pression à froid est 5 fois moins lourd que l'acier. Un point faible évident: le produit ne peut pas être soudé. Il est possible d'imaginer cependant que par des techniques de collage ou de sertissage ce nouveau matériau puisse être mis en œuvre dans des ensembles mécaniques dont la réduction de masse est un point clé important. Son prix, selon Kobe Steel, devrait être inférieur à celui de l'aluminium.

    KobeSteel-Al-composite 

    Le 24 Mai 2010

  • Les sables bitumineux canadiens de l’Alberta pourraient fournir un tiers des besoins en pétrole américains vers 2030

    Les sables bitumineux canadiens de l’Alberta pourraient fournir un tiers des besoins en pétrole américains vers 2030

     Les citoyens et les dirigeants américains veulent tendre vers une autonomie globale dans leur approvisionnement énergétique. Pour le charbon c'est déjà le cas, pour le gaz naturel grâce aux gaz de schistes et aux nombreux gisements de gaz naturel l'objectif est pratiquement atteint. Les importations US de gaz naturel liquéfié dans lesquels tant ont investi (dont notre perspicace pétrolière Total) vont demeurer marginales. Il reste donc pour ce grand pays, à résoudre son problème de recherche d'autonomie dans son approvisionnement en pétrole. Compte tenu de l'imbrication des économies canadiennes et américaines, c'est au niveau du Continent Nord-américain que se pose l'équation. Pour le CERA, confirmant les études du Canadian Energy Research Institute publiées en 2009, il semble évident que les sables bitumineux canadiens de l'Alberta vont jouer un rôle croissant dans l'approvisionnement en produits pétroliers de l'Amérique du Nord. Les productions ont atteint 1,35 millions de barils/jour en 2009 (FIG.I) ce qui a représenté 6,5% des consommations moyennes américaines et canadiennes réunies. Ces dernières ont atteint 20,8 millions de barils/jour (18,7 +2,1) , soit un quart des consommations mondiales.

    Canadian-oil-sands-1968-2009

     Le CERA confirme que ces productions pourraient atteindre entre 3,1 et 5,7 millions de barils/jours en 2030 ce qui représenterait un triplement ou un quadruplement des productions par rapport à aujourd'hui. Le Canadian Energy Research Institute avait publié en 2009 des prévisions du même ordre dès 2025 (FIG.II).

    Sables-bitum-CERI-2009-2025

     Pour le CERA ces volumes pourraient représenter entre 20% et 36% des besoins en pétrole américains en 2030.

     Compte tenu de ces données il est possible d'imaginer pour 2025 ou 2030 un Continent Nord-américain totalement autonome pour ses approvisionnements énergétiques fossiles. Ses besoins en pétrole et autres gaz liquides, pour des volumes réduits de 20% à 30% par rapport à aujourd'hui, seront satisfaits par des productions de pétrole autochtones terrestres ou offshores, par les productions issues des sables bitumineux, par les liquides associés aux extractions de gaz naturel et par les biocarburants produits localement. 

     En opposition, le sort énergétique de l'Europe pour les décennies à venir est moins évident à définir. C'est la raison pour laquelle la réduction des consommations en énergies primaires est et sera d'une très grande importance pour l'avenir de ce bout de continent trop étroit. Le développement d'une nouvelle filière électronucléaire économe en matières fissiles, digne du 21ème siècle, apparaît également à ce jour indispensable.

     En raison de simples raisons géographiques, les approches énergétiques américaines et européennes seront par construction dissemblables, même si les futures recherches dévoilent des ressources de gaz de schistes dans le sous-sol européen.

    LIRE le rapport canadien 2009 sur le sujet des sables bitumineux.

    ACCEDER aux récents papiers du CERA.

    Le 21 Mai 2010