Une explosion en Ukraine a interrompu hier (6/12/2007) un gros gazoduc reliant le gaz de Sibérie à l’Europe, dont l’Allemagne. Il n’y aurait pas interruption des livraisons grâce au maillage de gazoducs en plusieurs branches. Encore un incident qui va faire trembler, de peur sinon de froid, les clients européens du gaz russe.
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Une explosion sur un gazoduc en Ukraine

Découvertes libyennes.
La compagnie canadienne Veremex a découvert un nouveau gisement de pétrole dans le bassin de Ghadamès.
Cette découverte a eu lieu dans le bloc 47, à 250 kilomètre au sud est de Tripoli. Elle produit pour l’instant 2500 barils de pétrole jour, ainsi que 2.41 millions de M3 de gaz.
La production libyenne atteint 1.7 millions de barils jours, et le gouvernement de Tripoli veut atteindre 3 millions en 2010.
Les réserves globales atteignent 42 milliards de barils.Cette découverte amène deux réflexions. Les compagnies occidentales ne sont plus que des techniciens (13.7 % à Veremex et 86.7 % à la compagnie nationale NOC), et Tripoli recueille les fruits d’années d’opposition à l’occident en général, et aux USA en particulier.
En effet, la Libye a été peu prospectée, sous embargo pendant des années, à l’écart.
Grâce à cette politique habile, les pays occidentaux ont réussis à la rendre riche.
A l’heure où les gisements déclinent, avoir des champs non prospecté se révèle un atout extraordinaire. Cette richesse désormais, devrait se vendre à très bon prix.
TNK-BP va exporter du brut en 2008 vers la Chine
TNK-BP, joint venture Anglo-Russe, conformément aux consignes du Kremlin, prévoit de réduire ses exportations de pétrole brut de Russie au profit des ventes de produits raffinés plus lucratifs. Cependant au premier trimestre 2008 il va exporter 40 mille barils par jour vers la Chine au travers du pipeline russe Transneft jusqu’au Kazakhstan, puis vers la Chine. Les fournitures d’un autre âge, de pétrole par rail à la Chine vont être stoppéees dès que le nouveau pipeline de Novossibirsk sera opérationnel en début 2008. 
Gazprom et GDF signent un accord de coopération scientifique
L‘agence Novotni mous informe que Gazprom et GDF viennent de signer un accord de coopération scientifique et technique qui devrait porter sur divers sujets communs aux deux entreprises gazières. Les thèmes tels que le transport et le stockage de gaz, la filière gaz naturel liquéfié (liquéfaction, transport, regazéification), l’exploitation de champs très profonds, les économies d’énergies, les nouveaux équipements, etc. font partie des domaines de collaboration. Les deux Sociétés vont constituer des équipes qui travailleront conjointement dans ces domaines.Gazprom est clairement à la recherche de know-how dans son domaine d’activité, GDF joue son rôle de client privilégié, grâce à de bonnes relations politiques entre la Russie et la France.

Joint venture dans les sables bitumineux
BP et Husky Energy ont décidé de créer une joint venture 50/50 qui associe la raffinerie BP de Toledo, Ohio et le gisement Husky Sunrise de sables bitumineux de l’Alberta. Husky Energy est une Société pétrolière canadienne contrôlée par un milliardaire de Hong Kong, Li Ka-shing. La raffinerie BP a une capacité de production de 155 mille barils par jour. Elle va être modifiée pour pouvoir traiter 120 mille barils de bitume lourd canadien et sa capacité totale sera portée à 170 mille barils par jour. Le gisement de sables bitumineux de Sunrise dont les réserves sont estimées à 3.3 milliards de barils, est situé à côté de Fort McMurrey dans l’Alberta. Il devrait produire 60 mille barils par jour en 2012 puis 200 mille barils par jour à l’horizon 2015-2020. Le bitume dilué sera acheminé de l’Alberta à l’Ohio par un pipeline existant. La joint venture devrait investir dans un premier temps, 5.5 milliards de dollars.Cet accord qui rappelle ceux de Encana-Conoco-Phillips ou Suncor Oil-Marathon qui associent un gisement de sables bitumineux canadien à un réseau de pipeline et de raffineries américaines existantes permet d’optimiser l’investissement global. Il marque aussi un changement stratégique du nouveau patron de BP qui jusqu’à présent considérait, avec l’ancien management, les sables bitumineux comme trop onéreux.

Les cours du brut se détendent avec la remontée lente des stocks à Cushing
"Le prix du baril reste calme malgré le statu quo de l’OPEP et la forte baisse des stocks américains" titre naïvement La Tribune dans un article de hier au soir (5/12/2007). Que manque-t-il à cette information pour la rendre crédible? Tout d’abord une partie de cette info est exacte, les cours du baril sont stables et même à la baisse. Le marché est baissier, la fête est finie, il faut oublier la course aux 100$ le baril et attendre au mieux la future vague de froid. Les traders ont pris leur marge pour 2007.Ensuite une autre partie de ce message mérite d’être nuancée: La Tribune aurait du écrire "un statu quo provisoire de l’OPEP" en effet n’oublions pas que ses "oil ministers" doivent se revoir dans moins de deux mois, le premier Février, à Vienne.
Enfin il y a une partie du message de "La Tribune" qui est faux c’est "la forte baisse des stocks". Oui, les stocks de brut ont baissé en une semaine de près de 8 millions de barils mais les stocks d’essence ont crû de 4 millions de barils, ceux de gasoil de 1,4 millions et ceux de kérosène de 1 million de barils. Les stocks de produits raffinés se sont accrûs, en raison du bon fonctionnement des raffineries (89,4%) et des importations soutenues de produits raffinés ou intermédiaires à 3,8 millions de barils par jour.
Mais le point clé qui explique le calme "olympien" des marchés c’est la lente remontée des stocks de brut à Cushing, malgré la baisse des stocks dans la zone du Golfe du Mexique. Ils étaient en fin de semaine dernière (S48) à 15,9 millions de barils, en croissance de 0,7 million.

Les cours du brut WTI sont depuis le mois de Mars fortement corrélés au niveau de stock à Cushing, Oklahoma. Celà peut sembler ridicule mais c’est la référence du marché US.
Pour les semaines à venir, les cours du baril devraient continuer à se détendre sauf arrivée d’une vague de froid sur les Etats-Unis ou d’un incident géopolitique majeur. La réunion programmée de l’OPEP va calmer les marchés, les traders ont pris leurs copieux bénéfices pour 2007, ils attendront 2008 pour revenir.
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Le prix du gaz augmentera…
… et la cote de popularité de nos gouvernants diminuera.
Bien entendu, gaz de France ne demande pas 2 ou 3 % d’augmentation, mais 10 pour les professionnels et on parle de 6 pour les particuliers.
Le mouvement de paupérisation de la société française se poursuit donc, au bénéfice de GDF, de son cours boursier, et de l’intérêt personnel de ses dirigeants, bien dotés en diverses douceurs financières.Il va de soi que le principe de la hausse est déjà acquis, après avis d’un comité théodule "béni-oui-oui", et que le cours de l’action a augmenté de 3 % à 39.5 euros.
Bien entendu, le fruit de cette augmentation ne servira à rien d’autres qu’à augmenter des dividendes déjà coquets (pour les investissements, vous pourrez repasser).
Le seul point positif de cette mesure sera de rendre les énergies renouvelables encore plus attrayantes.
950 millions d’euros supplémentaires pour une firme qui faisait déjà des bénéfices historiques à 2.3 milliards d’euros l’année dernière n’est en rien un manque à gagner, mais était simplement une modération de son appétit.
Ecosse : bon sang ne saurait mentir…
L’Ecosse presse le mouvement en matière d’énergies du futur.
Les énergies renouvelables devront produire 50 % de l’électricité, que ce soit de manière éolienne, marine végétale ou solaire.
L’objectif 2020 était de produire 40 %, on l’augmente.
On est déjà en avance, et déjà le niveau 2010 est dépassé.
Cette politique, efficace, nationaliste et pleine d’avenir se voit confirmée et amplifiée.Elle contraste furieusement avec celle menée chez le voisin anglais (le total du renouvelable n’atteint pas 5 %), bien dans la ligne thatchérienne, qui reposait sur le gaspillage d’une énergie non renouvelable.
L’ Ecosse qui a eu le privilège d’être un émirat, préfère désormais miser sur une énergie fiable, et qui cette fois, lui rapporterait autre chose que des désillusions.
On peut donc dire que l’ Ecosse a l’avantage de bénéficier aussi de VRAIS hommes politiques, vous savez, de ceux qui préparent l’avenir.
Et l’avenir se prépare grâce à des investissements physiques, adéquats et durables.
Opep, statu-quo, crise financière et quoi d’autres ?
Le statut quo dans la production de l’Opep n’est pas dû à un bras de fer entre parties pro-américains, anti-américains, pour la bonne raison qu’il n’y a pas eu de bras de fer.
Les productions sont au taquet, elles ne peuvent aller au delà.
Les réserves étaient politiquement surestimé de 300 milliards de barils (12 ans de consommation).
Les découvertes actuelles sont difficilement exploitable, et à coût délirant.
Le dernier grand gisement comme Kashagan au Kazakhstan est un mélange de pétrole souffré et de gaz, hautement explosif, et les gisements offshores découverts au large du Brésil difficilement exploitables.
Le maintien des prix élevé n’est pas non plus acquis, car on anticipe une récession aux USA, et il sera difficile de reporter toujours une politique d’économies d’énergies.D’abord parce que l’on risque d’ y être forcé.
D’abord sur le marché le plus consommateur, celui des états-unis.
En effet, rien n’indique que le $ restera encore longtemps accepté.
A l’allure où va sa dévaluation, il existe un risque potentiel que les acheteurs n’en veuillent plus, ce qui est déjà le cas pour certains, la dévalorisation par le biais de la crise financière de certains avoir incite aussi à la modération de la production ("Oil in the ground is better than dollar in a bank").
Il est un cas de figure donc, qu’il faut désormais envisager sérieusement : celui où le plus gros marché consommateur de la planète, les USA, doivent se contenter de leur importante production domestique, importante mais pas suffisante.
Et là, on s’apercevrait qu’il y a surproduction massive…
La décision de l’OPEP s’aligne sur la position des faucons
Dur verdict pour le marché du pétrole ce 5 Décembre 2007, l’OPEP a décidé de ne pas relever ses quotas de production et elle a alloué un quota très serré à l’Angola de 1,9 millions de barils par jour, qui ne laisse aucune ouverture pour des progressions de productions non planifiées. En effet aux 1,4 millions de barils produits en 2006 il faut ajouter les 490 mille barils de plus en 2007 et les 450 mille prévus en 2008. Un quota aussi serré, sauf révision en début de 2008, ne va pas inciter les Sociétés pétrolières à accélérer leurs investissements de production dans la zone. Seule consolation, l’OPEP n’attendra pas le 5 Mars 2008 pour se revoir, entre temps se tiendra une réunion extraordinaire, dans moins de deux mois, le premier Février 2008 à Vienne. Les marchés en début 2008 devront intégrer cette nouvelle donnée.Le Marché va maintenant attendre la publication des stocks de brut US, à la fin de la semaine dernière. Le niveau de stock à Cushing, lieu de livraison des transactions sur le WTI, sera tout particulièrement attendu.