Catégorie : actualités

  • Japon: transporter du gaz naturel à l’état solide

    Japon: transporter du gaz naturel à l’état solide

                                                                                      Mitsuieng Un consortium regroupant neuf Sociétés japonaises, serait en cours de formation pour développer d’ici à 2012 un nouveau moyen de transport de gaz naturel sous forme d’hydrates solides (NGH). Parmi ces Sociétés figurent Mitsui Engineering & Shipbuilding, le pétrolier Inpex et le transporteur maritime Nippon Yusen.

                          Le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) nécessite des investissements financièrement lourds, dans les unités de liquéfaction, les moyens de transport maritime et les unités de regaséification. Cette technologie s’adresse aux vastes gisements pour lesquels ces équipements spécifiques peuvent être amortis. Par contre pour des champs de moyenne ou de petites tailles, soit 95% des champs existants, le problème du transport reste posé. Une solution peut-être la transformation sur place du gaz en liquide selon les procédés GTL ou bien en DME (dimethyl ether) qui est conditionné sous forme de gaz comprimé.

                          Une autre solution, étudiée par Mitsui Eng. est de former, sur le site d’extraction, un hydrate solide (NGH ou Natural Gas Hydrate) qui peut se transporter vers les -20°C au lieu des -162°C du gaz liquide. Un hydrate solide contient 180 fois son volume de gaz. Misui a développé un pilote de production  qui sait fabriquer 600 kg d’hydrate de méthane par jour.

                         Apparemment le consortium veut franchir une nouvelle étape dans cette voie, ce qui supposerait de fabriquer une unité de production d’hydrate sur un champ non équipé de moyens de liquéfaction, un premier navire de transport de NGH et une unité de regazéification au Japon.

    Ngh1 La réussite d’un tel projet serait une véritable révolution dans l’exploitation de gisements de gaz isolés et de tailles moyennes qui subitement prendraient de la valeur.

  • Nucléaire Iranien ? Finalement, c’était civil !

    Nucléaire Iranien ? Finalement, c’était civil !

    Iran Bon, la guerre est reportée sine die, ce n’est pas tellement que cette perspective fasse vraiment plaisir à l’administration Bush-Cheney, mais il n’y avait pas d’autre alternative.
    On verra l’année prochaine.
    La crise immobilière, la plongée du dollar, les échecs militaires, la reconstitution d’un axe antagoniste Pékin-Moscou-Téhéran-Caracas, tout a poussé à mettre fin à la confrontation Iran/Usa.
    Désormais, ce sont les services secrets américains qui reconnaissent l’arrêt, déjà ancien (2003) du programme nucléaire militaire iranien.
    Mais ce sont les déboires de l’administration US avec ses militaires qui ont conduit à cette sortie.
    Refus des militaires d’envisager l’utilisation de missiles nucléaires tactiques, "pertes" de missiles, manoeuvres "millenium" aux résultats épouvantables, menace de coup d’état militaire, voire "quasi-coup d’état militaire", par le nombres de fuites organisées au sein de l’état-major, mauvaise volonté, voire ignorance des ordres, sabotages…
    Pour une démocratie, cela fait désordre…

    Toujours est il que le dossier iranien a l’air de se clore. Le nucléaire iranien est civil. Point.
    L’affaiblissement de la présidence US a atteint un point extrême.
    Désormais place à la diplomatie (soft power), arrêt de l’interventionnisme militaire tous azimuts.
    L’effet sur les "collaborateurs", trop impliqués dans l’alignement sur Washington peut-être dévastateur, notamment les monarchies du Golfe.
    Quand à l’affaiblissement de G. Bush, il a certainement coûté  son référendum à Chavez.  Puissant et arrogant, il était un repoussoir parfait.
    Le président Amadinedjab avait donc raison : une trop grande armée, c’est complètement inutile, le seul problème est de savoir jusqu’où la grande puissance est prête à aller…

  • La Chine veut exploiter des gisements de charbon en Mongolie

    La Chine veut exploiter des gisements de charbon en Mongolie

    Mongolie                        Devant la boulimie énergétique de son pays, le plus grand producteur de charbon chinois, China Shenhua Energy voudrait investir en Mongolie, Indonésie et Autralie pour développer ses propres productions, à l’extérieur de la Chine. Il semblerait qu’il soit proche d’un accord en Mongolie pour exploiter un gisement de coke qui pourrait produire plus de 10 millions de tonnes par an. Ce groupe serait également en discussions pour prendre une part importante dans une Société  indonésienne. L’expansionnisme énergétique chinois, fort de ses dollars en réserve, n’en est qu’à ses balbutiements. Il semble faire ses gammes sur le charbon, moins sensible que le pétrole ou le gaz.

  • OPEP, les faucons font monter la tension à Abu-Dhabi

    OPEP, les faucons font monter la tension à Abu-Dhabi

    Opec                         Pour diverses raisons, de nature politique ou économique, les durs de l’OPEP font monter la tension avant la réunion  du sous-comité ministériel de pilotage qui se réunira demain 4 Décembre et qui décidera des quotas après avoir examiné l’état de la demande mondiale et de l’évolution des marchés. On a entendu parmi les durs le Venezuela, l’Algérie, le Qatar, la Lybie qui ont déclaré en substance que la baisse récente des cours ne devait pas être amplifiée par un accroissement des quotas de production, dans un marché correctement approvisionné en pétrole brut. Le juge de paix, celui qui tranchera le débat, le ministre du Pétrole saoudien al Naïmi a déclaré, en arrivant sur les lieux de la réunion, que toute décision était "très prématurée" et qu’il fallait auparavant étudier les données du marché.

                       Le plus probable sera une décision minimaliste avec un accroissement des productions de 500 mille barils par jour et un superbe quota attribué à l’Angola qui est en pleine phase de montée en puissance de ses productions. Un niveau de 2,5 millions de barils par jour serait satisfaisant pour ce pays, dans un premier temps.

  • Taiwan vend ses surproductions de gasoil à la Chine

    Taiwan vend ses surproductions de gasoil à la Chine

    Taiwan                 La Formosa Petrochemical Corp. Société pétrolière privée de Taiwan, a augmenté ses productions mensuelles de gasoil de 250 mille tonnes à 300 mille tonnes lui permettant ainsi d’alimenter une partie de la demande chinoise en carburants, qui est en état de pénurie. Taiwan dispose de deux grandes Sociétés pétrolières, qui produisent plus de gasoil que l’île n’en consomme. Ce  petit pays est devenu ainsi le plus gros fournisseur, devant la Corée du Sud, en produits raffinés de la Chine. Les livraisons se font par l’intermédiaire d’une Société de trading japonaise, l’honneur chinois continental est ainsi sauvé.

  • Troisième choc pétrolier.

    Troisième choc pétrolier.

    Prixmoyen Le troisième choc pétrolier fait son chemin dans les milieux autorisés.
    Mais ce troisième choc est différend.
    Celui de 1973 était dû à l’embargo, consécutif à la guerre du Kippour, c’était une crise de l’offre, en 1979, la révolution islamique en Iran réduisit considérablement sa production, c’était aussi une crise de l’offre, mais la crise actuelle est différente.
    C’est la demande des pays en voie de développement qui s’envole, des pays producteurs, et des pays en industrialisation rapide.
    Pourtant, la production n’a jamais été aussi élevée.

    L’épuisement d’un nombre considérable de gisements (2/3) est aussi un changement considérable, alors qu’en 1973, seuls les gisements étasuniens étaient en déplétion.
    La donne aussi change économiquement de nos jours.
    Les pays producteurs ne savent que faire de leur pétrodollars, la vertueuse Norvège vient de s’apercevoir que ses fonds placés "pour l’avenir" avait été dilapidés dans la crise immobilière du subprime et un renouveau de l’arme pétrolière est à craindre.
    En effet, il pourrait venir à l’idée de quelques personnes qu’une baisse extremement légère de la production pourrait  avoir des effets cycloniques.
    Dans une période de grandes tensions : USA/Iran, USA/Vénézuela, USA/Russie, c’est une donne qu’il ne faut pas oublier. Mais que nos dirigeants visiblement, méconnaissent…

  • SAFT annonce une batterie Li-Ion rechargeable pour forage profond

    SAFT annonce une batterie Li-Ion rechargeable pour forage profond

                                          Saft                                                SAFT, le spécialiste mondial des batteries industrielles, annonce une nouvelle batterie Lithium-ION cylindrique rechargeable capable de fonctionner jusqu’à 125°C pour les applications de forage profond. Cette batterie ouvre de nouvelles possibilités pour l’alimentation en électricité des appareils de mesures situés dans la tête de forage (Measurements While Drilling tools). Elle est tout particulièrement conçue pour résister à des températures, des vibrations et des pressions extrêmes. Ces "MWD tools" sont des capteurs électroniques, accéléromètres, magnétomètres, qui indiquent à l’opérateur en temps réel l’orientation et la position de la tête de forage, ainsi que des informations sur les conditions locales en tête de forage: vitesse de rotation, couple, vibrations, température. Ces données sont transmises à la surface par télémétrie. La robustesse et l’autonomie de la source d’énergie locale sont des points clés pour éviter l’arrêt prématuré d’un phase de forage. Le caractère rechargeable du produit permet en surface une gestion plus simple et moins onéreuse de la ressource électrique, dans des lieux d’exploration parfois hostiles. Cette batterie est fabriquée sur le site de Poitiers, usine historique de la Pile Leclanché, ce qui montre que la technologie française va de l’avant.

  • Les mauvaises habitudes…

    Les mauvaises habitudes…

    PlanteSi la décennie 1990-2000 avait vu les émissions de GES de 5.3 % dans les pays industrialisés, la période 2000-2005 a vu cette tendance s’inverser et ceux-ci s’accroitre à + 2.6 %.
    La responsabilité de ce déclin revenait de fait au passage des pays du bloc soviétique à l’économie de marché, qui a vu une part notable de son industrie, très polluante, déclassée.
    Ce même phénomène avait été observé en Chine dans la décennie 1980, où la consommation de charbon avait diminuée.

    Les mauvais élèves absolus sont les USA (plus 16.3 %), à partir d’un montant déjà très élevé.
    En raison de la crise immobilière et financière, on ne peut plus écarter d’ailleurs, une évolution "à la soviétique" de l’émission des GES.
    Le Canada, avait ses sables bitumineux évoluent aussi mal, ainsi que des pays en rattrapage : Espagne, Grêce, Irlande.
    Certains modes de vie "pays neufs", comme l’ Australie sont aussi extrêmement dispendieux.
    Toujours est il qu’il ne faut pas oublier qu’au début 2000, le pétrole était très bon marché et son cours n’inclinait plus du tout aux économies, notamment dans le transport où on a vu l’explosion des ventes de 4X4 (indispensables en ville), munis de pare-buffles (indispensables, vu le nombre de buffles), ainsi qu’une course à la taille dans l’automobile, sans se préoccuper des consommations.   
    Quand aux pays sous développés, ils renvoient aux pays développés l’argument selon lequel, c’est pour satisfaire leurs besoins en produits industriels qu’ils accroissent leurs émissions.

  • La patate d’or…

    La patate d’or…

    Amerique_sud_miniL’Amérique latine a largement échappé au contrôle de son mentor Washington, notamment en raison de sa richesse énergétique.
    Le temps ou seul Cuba faisait figure de repoussoir fait figure de temps béni, mais la Maison blanche y détient encore de solide amis.
    Notamment Mario Vargas Llosa :
    "Il existe encore une Amérique Latine anachronique, démagogique, inculte et barbare", et " ce serait une perte de temps de l’associer à la communauté civilisée, démocratique et modernisatrice" et dénonce Daniel Ortega, Evo Moralés et Hugo Chavez "la profonde inculture politique, la fragilité des convictions démocratiques de sociétés capables de porter au pouvoir, lors d’élections libres, des personnages de ce genre".

    Il faut donc civiliser, à l’exemple du président Uribe, à coup d’arquebuses, de bombardes, et de tout ce que vous voulez, ces sauvages dont deux ont de plus le mauvais goût d’être des membres de l’ Opep.
    il est tellement plus moderne pour la bourgeoisie de ces pays de confisquer la rente pétrolière et la placer à Miami.
    Voilà une diatribe qui ne concerne visiblement pas que la seule bourgeoisie sud américaine…
    Cette sortie est en effet digne d’un état d’esprit colonial, qui, sous couvert de démocratie, organise coup d’états militaires, crises et conflits pour s’emparer des ressources naturelles de ces pays.
    Nostalgie de ce temps où Somoza gardait les urnes électorale au palais présidentiel, tout en pesant le pourcentage de voies qu’il daignerait accorder à son opposant.
    Mais, à force d’avoir soutenu, tant et plus des individus peu recommandables, Somoza, Shah, et autres, on a aujourd’hui Amadhinedjab, Chavez et d’autres.
    Et faute de les accepter, on les radicalise.
    Il est loin le temps de sa première élection où Chavez prenait comme modèle, Tony Blair…

  • Nouveau choc pétrolier en perspective.

    Nouveau choc pétrolier en perspective.

    Venezuelala production pétrolière plafonne actuellement, et au dire de l’ex-numéro deux saoudien, ne progressera plus.
    Mais  les bruits de bottes entendus en Iran, semble cette fois se répéter aussi au Vénézuela.
    Demain,  deux décembre, le Vénézuela vote.
    Pour changer sa constitution, dans de grandes largeurs, et pas seulement comme indiqué ici et là, pour permettre au Président Chavez d’être réélu, cela étant même un point secondaire.
    L’activisme guerrier ne cède visiblement pas au sein de l’administration US, et ce qui est en jeu est la reprise du contrôle du Vénézuela à travers sa bourgeoisie, cette opération (opération "tenaille") est vu comme la déstabilisation du pays, le référendum étant soit gagné par le non, soit voit ses résultats contesté (le peuple est analphabéte ou ignare), mais ses objectifs vont bien au delà.

    Il s’agit de remettre la main sur les gisements de pétrole, conventionnels et non-conventionnels vénézueliens.
    La réaction du gouvernement vénézuelien n’a guère tardé : publication des documents tombés entre ses mains sur l’opération "tenaille", gel des relations avec Bogota et Madrid, menace d’embargo, et à l’intérieur, menaces de nationalisations.
    En ce qui concerne le dernier grand allié des états-unis dans la région, la Colombie voisine, on peut noter aussi la grande fragilité du régime (1/3 du territoire est contrôlé par les FARC), et l’incertitude total du sort de la manoeuvre.
    Qui pourrait bien aboutir à des résultats bien différents que ceux escomptés : renforcement de Chavez, ou toute la région tombant dans une anarchie sanglante (y compris la Colombie).
    Dans la situation tendue sur les prix et les volumes du pétrole, en effet, la sagesse serait de considérer Chavez comme le "moindre mal" au lieu de pousser à la radicalisation.
    C’est ce genre de magouilles dont la portée finale est de faire passer le baril de brut à 200 $.