Catégorie : actualités

  • L’inflation impactée par les prix de l’énergie

    L’inflation impactée par les prix de l’énergie

    Danielguestier                    L‘inflation US a atteint au mois d’Octobre 3,54% sur un an. C’est un niveau élevé, mais qui a été atteint pendant les huit premiers mois de 2006 aux U.S.A. Les références d’inflation aux Etats-Unis sont plus flexibles que celles pratiquées en Europe. Une analyse détaillée de ces chiffres montre que le poste "aliments et boissons" à 4,4% pèse sur l’indice, mais aussi, ce qui est moins commenté, que le poste "Santé" se situe à 4,8%. Puis vient le poste "transport" impacté par les cours de l’essence.

                      Le poste "énergie" qui n’apparait pas en lecture directe croit de 14,5% en un an et celui de l’essence de 23,4%. C’est beaucoup mais il faut remarquer que la référence d’il y a douze mois était dans les plus bas du "serpent" des cours de l’essence (FIG.).Gasol1 

                On peut donc anticiper que l’indice "énergie" du mois de Novembre sera pire que celui d’Octobre.

                 L’inflation dans le monde va être tirée dans les années à venir par l’accroissement des cours de l’énergie et de certaines matières premières dont l’élaboration consomme de l’énergie, l’Aluminium est l’exemple type, l’acier est aussi concerné. Cette évidence se heurte à la désuète prétention des Banques Centrales de vouloir piloter cette inflation par les taux. On le voit la FED ne se fait pas trop d’illusions et laisse aller son inflation alimentée par un dollar faible. Mais la question  concerne la BCE. Monsieur Trichet peut accroître ses taux, ils n’auront qu’un infime impact sur l’inflation, sinon au travers du taux de change euro/dollar. Ne faudrait-il pas admettre, ce que fait implicitement la FED en suivant le CPI "hors énergie et alimentation", qu’il y a une part aléatoire sur laquelle les Banques Centrales ne peuvent rien. Le reconnaître serait un acte d’une grande lucidité que nos banquiers européens n’ont peut-être pas.

  • La vraie menace.

    La vraie menace.

    EonPour le patron d’Eon, Wulf Bernotat, la menace la plus grave s’appelle commission européenne. Pas Russie.
    Les dirigeants, une certaine classe sociale, perdue dans ses rêves néo-libéraux, rejetés à la fois par les peuples, et de plus en plus par les états, par les entreprises géantes, font de plus en plus figure de malades mentaux atteints de troubles obsessionnels compulsifs, soignés par des statistiques soviétisées à l’extrême, que personne ne croit. Sauf eux.

    Tant que l’ouverture des marchés les avantageait, les grands groupes aussi étaient "pour".
    Pour cette politique qui écrasait les salaires, leur permettaient d’engranger, à coup de hausses indues des bénéfices coquets. Mais maintenant ?
    Le sacrifice, le sang, et les larmes, ce n’est pas pour eux.
    Quand à notre chère tête (complétement) vide de Christine Lagaffe de labourde / bourdes, elle a trouvé une explication à la flambée du prix de la nourriture : les pauvres, ça mange de plus en plus en Inde. Il parait qu’ils font désormais plus d’un repas.
    Il y a quand même des limites à ce que l’on peut tolérer comme bêtises des gouvernants.
    Et voir la limite de ce que l’on peut en attendre.
    Visiblement rien de la ministre… Alors relever des défis énergétiques…

  • Augmentation des stocks de brut US

    Augmentation des stocks de brut US

    1969_2                    En raison d’importations soutenues à 10,5 millions de barils par jour (mbl/j) les stocks de brut américains se sont accrus la semaine dernière de 2,8 mbl. Cette nouvelle devrait faire baisser les cours du brut américain WTI. Les consommations de fuel-gasoil ont été fortes à 4,5 mbl/j ce qui explique une baisse des stocks de 2 mbl. Ce résultat devrait faire monter les cours des produits raffinés.

                           En résumé on peut anticiper une baisse des cours du brut, une montée des cours des produits raffinés et donc une valorisation des pétrolières US impliquées dans le raffinage.

  • Shtokman: formation du pack Gazprom-Statoil-Total

    Shtokman: formation du pack Gazprom-Statoil-Total

    Popova10                 Gazprom a annoncé qu’il programmait pour le 20 Décembre la première réunion de la Société chargée de l’exploitation du gisement de Shtokman avec StatoilHydro et Total, pour le lancement de la première phase du projet Shtokman. Il a revu à la hausse l’ampleur du gisement à 3800 milliards de mètre-cubes de gaz.

              Incidemment, il a été rappelé que les productions du  gisement de Sakhaline-I exploité par Exxon-Mobil, étaient destinées au marché russe et non pas à l’exportation vers la Chine ou le Japon. Le problème pour Exxon est que les prix de vente locaux ne sont pas les mêmes et Gazprom préfère exporter au prix fort. Tout est lié.

                     Il faut signaler aussi que les livraisons russes de pétrole à la Chine ont baissé de 10% en 2007. Le motif: les prix. Ces anciens communistes qui font des affaires sont vraiment très coriaces.

  • Pardus pousse à la fusion Delta-United Airlines

    Pardus pousse à la fusion Delta-United Airlines

    Argus1917                  Pardus Capital, fond d’investissement connu pour son activisme actionnarial chez Valeo ou chez Suez en France, possède 4,8% du capital de United Airlines et 3% de celui de Delta Airlines. Ces compagnies souffrent beaucoup de la montée des charges d’exploitation et en particulier des coûts du kérosène, qu’elles ont du mal à répercuter sur les prix des billets, en raison de la concurrence. Pardus voudrait voir fusionner ces deux Sociétés afin de rationnaliser leurs flottes, leurs Sièges Sociaux et leurs hubs. Cette idée ne réjouit pas les Compagnies concernées et en particulier Delta qui préfère piloter son rapprochement à petits pas vers Air-France-KLM. Il n’est pas sûr d’autre part que les autorités de la concurrence américaines donneraient leur feu vert. Mais ça fait monter les cours.

  • Les cours du brut cherchent leur direction

    Les cours du brut cherchent leur direction

    Indiens18                 Les cours du brut à New-York font du yo-yo.Tout d’abord à la baisse dans la matinée, ils remontent maintenant. Un évènement important est attendu: la publication des stocks US cet après-midi, retardée d’un jour. Ces stocks vont dépendre du niveau des importations de brut et de produits raffinés. Une augmentation de quelques millions de barils déclencherait une forte baisse du brut WTI. L’autre évènement attendu est la position de l’OPEP qui souffle le chaud et le froid. Le sommet les 17 et 18 Novembre à Riyadh, va être l’occasion de nombreuses déclarations de ses membres. On sait déjà ce que dira Chavez, le secrétaire al-Badri a déclaré: "Franchement on ne voit pas le besoin d’ajouter plus de pétrole". Le nouveau ministre du pétrole iranien Nozari est un dur, c’est lui qui a discuté âprement avec Total sur le projet South Pars, sa position sera proche de celle de Chavez. Mais le juge sera le saoudien al-Naimi, qui devrait, au moins, faire un geste symbolique pour détendre les cours et qui, déjà, livre les besoins asiatiques à 100%, anticipant ainsi un accroissement des quotas. Le plus probable est donc une poursuite de la baisse des cours.

  • Le confessionnal

    Le confessionnal

    Images_2Après Total, d’autres personnages importants du monde du pétrole ont craché le morceau.
    Tony Hayward, PDG de BP, a lui aussi déclaré que "l’ére de l’énergie pas chère était derrière nous", et que "la moitié du pétrole avait été extrait".
    La plus grande part du pétrole viendra d’un meilleur recouvrement.
    Mais le meilleur recouvrement n’agrandira pas les réserves.
    La déplétion des gisements existants portera sur 25 millions de barils jour d’ici 2015, auquel s’ajoutera une augmentation prévue des besoins de 12.5 millions de barils jours.
    Ce qui représenterait une augmentations de production totale de 37.5 millions de barils/ jour.
    Pour James Mulva, de CONOCO, les prévisions de l’AIE et de l’EIA (agence international de l’énergie, et département US de l’énergie), sont fantaisistes.

    Car, si la demande peut être au rendez vous, la production ne le sera pas.
    Pour eux, le constat est clair, on ne dépassera pas, géologiquement les 100 millions de barils jour, et sans doute moins, car la volonté politique des pays d’extraire à tout prix s’est évaporée.
    On laisse aux grandes compagnies, les petits gisements incertains, et on laisse le bon aux grandes compagnies locales (nationalisées).
    Pour corser le tout, on se débarrasse de ses dollars qui commencent à franchement puer. Et on applique le principe que le pétrole sous terre est préférable à l’argent sur le compte en banque. On exploite donc, mais doucement.

  • Demain l’électricité sera rare et chère en Europe

    Demain l’électricité sera rare et chère en Europe

    Logoedf1             Le froid, la grève, l’absence de vent voilà les trois raisons d’une mauvaise journée "électro-déficiente" prévue pour demain.

    – Le froid: -4°C à Berlin, -2°C à Paris, 0°C à Amstedam sont les températures prévues pour demain.

    – La grève: à EDF bien sûr! La production sera amputée de 10000 MW, non contents d’arréter les transports, on arrête les génératrices. Mal barrée la relance économique tant espérée!

    – L’absence de vent en Germanie fait qu’on espère avoir 1500 MW d’éolien demain en Allemagne, soit 7% de la puissance installée (22400MW)

    Alors les prix spots montent. Le record pour la France, enfin un concours où on est les premiers, avec 314 euros le MWh contre 242 euros en Allemagne et 153 euros aux Pays-Bas.

    Quel gâchis!

  • Les prévisions « bidons » de l’AIE

    Les prévisions « bidons » de l’AIE

    Ensor_lintrigo_part                 L’Agence Internationale de L’Energie a un pouvoir considérable: pouvoir rendre officielles ses prévisions de consommations de pétrole 18 mois à l’avance, en sachant que ses publications vont interférer sur les cours du brut, sur les cours des Bourses et sur les politiques d’investissements des acteurs du marché pétrolier. Sa démarche semble être analytique, mais apparaissent de temps en temps des corrections importantes qui montrent les défaillances de la méthode.

                   Je voudrais illustrer et argumenter ici mes propos.

                     Tout d’abord l’AIE, qui représente un groupe, l’OCDE, de consommateurs de produits pétroliers, quand elle démarre une série annuelle part de prévisions hautes, ce qui veut dire que, au cours du temps, elle devra, généralement, ajuster ses chiffres à la baisse, sauf corrections importantes et inattendues(FIG.).Image002 Par exemple en Février 2007, la série sur la Chine qui prévoyait un stupide 5,3% de croissance de consommation de pétrole, dans un pays dont le PIB croissait de 10 à 12%, a été revue à la hausse de 200 mille barils. Motif: des raffineries avaient été oubliées. Un autre exemple en Juin 2007 on a corrigé la série 2006 de 300 mille barils, pour la porter au niveau de la valeur du DOE, alors qu’elle n’avait pas cessé de décroître pendant l’année 2006 on peut alors se poser des questions sur la pertinence des annonces mensuelles de 2006.  Enfin la série 2008 a démarré à +2,56% de plus que 2007 (+2,2 mbl/jour), on est sûr que ça ne pourra que baisser, la croissance annuelle se situant en moyenne vers 1,3 millions de barils par jour.

                     Ce travail, d’un grand amateurisme, ne justifierait pas ces critiques s’il n’avait pas un très fort impact sur certaines données économiques. L’AIE devrait avouer que la faible précision de ses prévisions est incompatible avec des publications mensuelles de ses chiffres.

  • Hausse des pétrolières US sur fond de baisse des cours du pétrole

    Hausse des pétrolières US sur fond de baisse des cours du pétrole

    Rouff_instant                     Les actions pétrolières se sont valorisées de 2% hier à Wall-Street alors que le pétrole brut perdait plus de 3$ par baril. Paradoxal me direz-vous! Pas totalement, en effet, les marchés anticipent une amélioration des marges de raffinage des purs raffineurs (Tesoro c’est valorisé de 9%, Sunoco: +6,5%, Valero +3,1%). Finalement, que les cours du brut descendent de leur stupide 96$ le baril soulage tout le monde, à l’exception des gogos qui jouaient les 100$ mythiques. Celà prouve aussi que les élucubrations de l’Agence Internationale de l’Energie, revoyant à la baisse ses chiffres, n’impressionnent plus les professionnels.