Catégorie : actualités

  • « Mangez de la brioche »

    « Mangez de la brioche »

    ImagesPuisque vous n’avez pas de pain.
    Deux siècles après Marie Antoinette, C. Lagarde, visiblement fait partie du même tonneau.
    Elle invite en effet à pratiquer le covoiturage, l’usage du vélo, et des transports en commun,  ainsi qu’à adopter des comportements et des modes de consommation différents pour préserver leur pouvoir d’achat et préparer l’avenir.
    Elle même exclue tout effort de l’état sur la TIPP (74 % du prix de l’essence et 67 % du prix du gazole), qui ne prépare donc pas l’avenir et néglige le pouvoir d’achat.

    Dans un éclair (bref et fugace) de génie fulgurant, la même ministre s’est aperçue que les compagnies pétrolières s’en étaient mis plein les fouilles.
    Mais il est dans l’air du temps que les cadeaux fiscaux, c’est pour les riches, les 15 milliards du "paquet fiscal", à comparer au 19 milliards de la TIPP.
    Mais, visiblement l’aggravation de la crise va faire de Madame de la Garde une fervente interventionniste, car il est douteux qu’un gouvernement puisse se laisser détériorer longtemps encore la situation. Une crise énergétique, doublée d’une crise de subsistance est potentiellement révolutionnaire.

  • La rareté des actions EDF ou PetroChina en font de pseudos champions boursiers

    La rareté des actions EDF ou PetroChina en font de pseudos champions boursiers

    Petrochina                La Chine et la France ont certains points communs. La qualité de leurs cuisines en est un,l’autre est celui qui veut que leurs Etats possèdent de grands groupes énergétiques nationaux. EDF, un leader mondial de la production d’électricité d’origine électronucléaire, est la plus grosse capitalisation de la Bourse de Paris. Mais dans les indices boursiers c’est en réalité un nain, en raison d’une part très faible de ses actions cotées (10,8% dans le public, 1,9% aux employés et 87,3% à l’état). Il en est de même pour PetroChina, premier pétrolier chinois, qui est la première capitalisation boursière mondiale avec plus de 1100 milliards de dollars. Exxon Mobil est largué avec ses 440 mds$ de capitalisation. Mais voilà 14% des actions du pétrolier chinois sont cotées, le restant appartient à l’Etat. De plus ces 14% sont répartis sur trois places boursières (New-York, Hong-Kong et Shangaï). Tout est fait pour que la rareté fasse prime.

  • Les pétrolières indépendantes sur la mauvaise pente

    Les pétrolières indépendantes sur la mauvaise pente

    Oilht1                    Les grandes pétrolières indépendantes ont vu leurs résultats  au troisième trimestre (T3) se dégrader fortement par rapport à ceux du trimestre précédent (T2). Les quatre premières mondiales, par exemple, (Exxon, BP, RDShell, Chevron) ont publié au T2 un résultat  net record de 31.7 milliards de $ (mds$), il n’était plus que de 24.5 mds$ au T3 soit une baisse de 23%.

    Quelles sont les raisons de cette dégringolade, d’une ampleur inattendue par les marchés, dans un contexte pourtant favorable, d’accroissement des prix du baril de pétrole?

                      La première cause de ce recul des profits est la chute des marges de raffinage aux USA. Pendant la première moitié de l’année ce sont les prix des produits raffinés US qui ont tiré le marché. Le raffinage fonctionnait mal, les stocks de brut à Cushing étaient pléthoriques, la différence (spread) entre les cours de l’essence et ceux du brut était au plus haut, on avait même dépassé les 35$ au mois de Mai. Les raffineurs US ont accumulé les profits. Mais au cours du troisième trimestre, la tendance s’est inversée. Ce sont les cours du brut qui ont pris le leadership et les cours de l’essence n’ont pas suivi. Au cours du trimestre, la prime du baril d’essence sur le brut est passée de 25$/baril à 5$/baril (FIG.)Spread1

             La deuxième cause est la chute des productions de liquides(pétrole+condensats). Des six pétrolières indépendantes mondiales (Exxon, BP, RDS, Chevron, Total, ENI) qui publient de façon explicite leurs productions trimestrielles de liquides et de gaz il est possible de cumuler les productions (FIG.)Productions                                  

              Les productions de liquides de ces six Sociétés indépendantes sont en décroissance nette depuis trois trimestres consécutifs. La pente de la chute de production est de un million de barils par an!

    Ce résultat opérationnel illustre les pertes de productions de ces Compagnies en Mer du Nord, en Amérique, au Nigéria, au Venezuela. Les Sociétés indépendantes perdent des parts de marché, alors que l’extraction pétrolière est encore en croissance.

                         Un tel résultat ne se poursuivra pas sans  réactions stratégiques de la part des plus agressives de ces Sociétés. C’est pour celà qu’il est possible de prévoir une reprise des phénomènes de concentration par fusions ou acquisitions.

  • Ali baba et les 4 surfactureurs.

    Ali baba et les 4 surfactureurs.

    MonnaieL’Europe se gargarise de la "concurrence", mais c’est le cocufiage généralisé, la règle. Le sacro-saint consommateur est grugé, comme au coin d’un bois, par des ententes illicites, tellement faciles à réaliser, tellement elles concernent peu de monde.
    Les 4 principaux fournisseurs d’électricité allemands (EON, RWE, EnBW et Vattenfall europe) ont été pris la main dans le sac de bonbons.
    Contrôlant 80 % du marché, ils ont fait savoir ce qu’ils pensaient de la concurrence. Un simple mot, et posé sur un papier, un torche-cul.

    Bien sûr, cette "concurrence", bien plus rentable pour les producteurs que tous les vols des 40 voleurs de Bagdad, mériterait une punition.
    Il y en a deux possibles.
    La nationalisation sanction sans indemnités. Une telle mesure serait dissuasive pour tous les gens trop malin.
    Une amende dissuasive, ainsi que le remboursement, et même au delà, des sommes détournés.
    Après tout, quand le marché ne fonctionne que dans un sens, il est clair qu’il est vicié.
    Mais, n’en doutons pas, l’amende sera légère (une incitation à recommencer), pas du tout en rapport avec les bénéfices réalisés,  et cela finira à terme,  par la première solution.
    Le retour de l’économie dirigé est, même en Europe, inévitable. La demande d’augmentation des prix du gaz (10 %) adressée à C. Lagarde est politiquement explosive, comme les prix de l’énergie, et peut tout à fait, combiné avec le prix de l’alimentation et les augmentations ciblées de 140 %, aboutir au pire, l’explosion sociale, et l’explosion tout court.
    C’est cette combinaison qui, en Argentine a contribué aux renationalisations. Dans le cas contraire, pourquoi ne pas permettre à Gazprom de nous approvisionner directement en gaz ?

  • Effort saoudien.

    Effort saoudien.

    SaoudiCe graphique le montre, l’Arabie saoudite a essayé de contrer la montée du brut. Elle a fait l’effort maximum EN 2004.
    Depuis, on ne peut guère dire qu’elle progresse. Elle est même au taquet.
    On peut penser que grâce à un effort supplémentaire, elle a réussi à enrayer la chute.
    Mais, l’ Arabie saoudite devrait elle aussi rentrer dans un cycle de difficultés, comme le Mexique.
    Et si, finalement, le PO touchait principalement les pays producteurs, malgré la flambée des cours ?

    Il faut dire qu’ économiquement parlant, cela semblerait logique. Le pétrole a fait place nette de toute autre activité. Et la flambée des cours ne compense pas la restriction de l’activité interne en tout genre.
    En gros, les comptes gonflent, mais n’arrivent plus jusqu’à l’économie réelle.
    Le pétrole aura été la malédiction de ces économies, quand il était florissant, et à l’heure de son déclin.

  • Mexico : aïe…

    Mexico : aïe…

    Mexico2004 : 2 200 000  barils/ jours,
    2005 : 2 000 000  barils/jours,
    2006 : 1 800 000  barils/jours,
    2007 : 1 570 000  barils/jours.
    Le déclin du grand gisement Cantarell s’accélère, le pib mexicain souffre de l’omnipotence pétrolière, le peso aussi, les investissements chutent.
    Mais si le réservoir se vide, quel intérêt de prévoir de plus gros tuyaux ?

    Pas grand en vérité.
    Le Mexique sera t’il donc le premier pays à souffrir du pic oil, voir à s’écrouler ?
    La production recule vite, et le peso a pratiquement été la seule devise à se déprécier face au dollar.
    Mais les politiques menées ont aussi leur responsabilité. Le sacrifice de l’agriculture, l’hypertrophie de Mexico, engorgé de transports urbains, sont directement les enfants du pétrole.
    Aujourd’hui 6°producteur d’or noir, hier (1921) deuxième. Il est clair que le Mexique souffre de ses ressources naturelles, le profit de la flambée des cours ne compensant pas le déclin.

  • conséquences du PO II

    conséquences du PO II

    Images_2 A part l’Europe, complètement attardée en la matière, dont le président français, tout droit issu d’un livre d’histoire, plus personne ne croit au libéralisme économique.
    les compagnies pétrolières qui contrôlaient 75 % des ressources pétrolières il y dix ans, n’en prospectent plus que 25 %, et défraient la chronique uniquement quand elles se font virer, comme un simple salarié restructuré par un hedge fund.

    Le Grenelle de l’environnement a été une simple messe médiatique.
    Ce qu’il faut faire ? Tout le monde le savait ! Au moins dans les cercles informés.
    Le problème ? Il est simple : comment l’appliquer ? Et là, silence radio complet.
    Pourquoi ? Parce que l’on ne veut pas remettre en cause le dogme. C’est celui du libéralisme.
    Quand on poursuit un but pareil, c’est très simple.
    On définit une politique, des moyens, et on l’applique.
    On appelle cela la planification. Fut elle indicative. Elle sert à faire progresser l’ensemble de la société.

  • Conséquences du PO

    Conséquences du PO

    Sinbad Les états du Golfe, pensent (sans doute bien à tort) à l’énergie… Nucléaire. Signe évident qu’ils pensent manquer d’énergie fossile, pétrole et gaz, avant longtemps.
    Le conseil de coopération du golfe a décidé de développer une centrale d’enrichissement à l’extérieur de la région, afin de fournir du combustible à la région (Arabie saoudite, qatar, Oman, Koweït, Barhein, émirats arabes unis,  ainsi que d’en faire profiter les iraniens, qui de leur côté réfléchissent à l’idée du consortium.

    Les USA ne seraient "pas hostiles", à cette proposition qui règlerait une "grande zone de tension" entre Iran et occident.
    Quand au Qatar, il envisage lui, de faire voler les avions au gaz…
    Bien sûr, que le Qatar dispose des troisième réserves mondiales de gaz, n’est sûrement pas étranger à l’affaire.

  • Le Huard à 1.07 $.

    Le Huard à 1.07 $.

    Huardle huard est à 1.07 US dollar. Le petit frère du nord vient de gagner 2 cents en une journée, ce vendredi deux novembre 2007.
    En effet, le dollar canadien n’était qu’à 1.05 USD.
    C’est clairement le signe de l’effondrement de la devise américaine. Car, malgré les communiqués officiels, l’ économie canadienne n’est guère vaillante, elle non plus.

    Elle souffre de la crise immobilière, comme sa voisine,
    Elle souffre de la crise financière, comme sa voisine,
    Elle souffre de désindustrialisation, comme sa voisine (et à une rythme bien plus effrayant à l’heure actuelle),
    Sa seule "force" est d’être un vaste pays, rempli de ressources énergétiques, minières et de matières premières.
    Un chouette pays en voie de sous développement…

  • Fonds souverains…

    Fonds souverains…

    Images_3Patriotisme économique est un gros mot en France, propagande oblige. Mais le retour et du protectionnisme, et de l’économie dirigé est un inéluctable retour de balancier.
    Ceci, la cause en est les fonds souverains.
    Arc-bouté sur des recettes pétrolières, gazières, ou autres, en nette ascension, leur puissance de frappe est considérable.
    12 fonds souverains représentent 2500 milliards de $.

    Et, dans le contexte actuel, ils peuvent acheter à peu près n’importe quoi dans le monde.
    Ce sont des bras armés de puissances, financières, militaires, énergétiques, ou autres.
    Gazprom, par exemple, est le bras armé du Kremlin (mais ce n’est pas, à proprement parler, un fond souverain).
    D’autres fonds font moins peurs.
    A tort.
    Les intérêts du Koweit, du Qatar, de la Chine, ou de la Norvège, ne sont pas ceux de la France.
    On y viendra
    Cela fera, de plus, des étrangers à plumer, comme le fit, il n’y a pas si longtemps, l’ Argentine.