Catégorie : actualités

  • Et si les cours du brut dépendaient des stocks à Cushing!

    Et si les cours du brut dépendaient des stocks à Cushing!

    Cushin1             Les exégètes de la montée des cours du pétrole sont à la fête. Tout est bon pour expliquer cette croissance exubérante des cours: les Kurdes, l’Irak, l’Iran, les Chinois trop nombreux, les Spéculateurs de tous poils, etc. Mais on oublie que ce cours "mondial" est établi dans une bourgade de l’Oklahoma, CUSHING. Dans ce "hub" américain des échanges de pétrole, une variable de première importance est le niveau local des stocks de brut. Quand les stocks sont trop hauts et les moyens de stockage saturés, les échanges s’arrêtent, les cours stagnent ou régressent. Quand les stocks sont bas, c’est l’inverse, les cours se tendent.

                     Les stocks à Cushing avaient atteint des plus hauts au mois d’Avril et Mai 2007, faisant apparaître, à l’époque, une large décote des cours du WTI par rapport à ceux du BRENT. Mais depuis, ils n’ont cessé de décroître pour atteindre un plus bas la semaine dernière à 15 millions de barils. La FIG. montre que les cours du WTI, depuis le mois d’Avril, sont corrélés à la valeur de ces stocks.Cushin2 Un nouvel argument, un de plus, peut être avancé pour expliquer cette hausse des cours: les stocks de Cushing sont trop bas. Ceci s’explique par la faiblesse des importations de pétrole brut aux U.S.A. au cours des deux dernières semaines.

  • La Chine augmente les prix de détail de ses produits pétroliers

    La Chine augmente les prix de détail de ses produits pétroliers

    Chine2_2                  De China Daily, Nov.1-Devant la pénurie, les autorités chinoises ont décidé d’augmenter les prix des produits pétroliers de 8% pour réduire les pertes des raffineurs locaux qui achètent 50% du pétrole sur le marché international. Les prix de l’essence, du gasoil et du kérosène sont augmentés de 500 Yuan par tonne, soit un peu plus de 2$ par baril.

                      

                      Ceci devrait inciter les gros pétroliers chinois que sont Sinopec et PetroChina de produire plus ou d’importer plus de produits raffinés. La pénurie en produits pétroliers en Chine devrait connaître ainsi, une certaine détente avec une réduction des risques de grogne sociale.

                      On voit là les limites d’une économie administrée dont les approvisionnements dépendent à plus de 50% des importations. A fin Septembre, la Chine avait importé 151 millions de tonnes de produits pétroliers (124 MT de brut et 27MT de raffinés), pour une production locale de brut de 140 MT.

                       Cerise sur le gâteau, la Chine le plus gros producteur de charbon du monde est devenu, en 2007, importateur net. les problèmes de ressources énergétiques chinoises et donc mondiales, ne font que commencer.

  • Industrie Eolienne Made in USA.

    Industrie Eolienne Made in USA.

    Eolienne Les zétazuniens déploient un état d’esprit très pragmatique devant les problèmes. Toujours la même méthode. Quand on prend conscience de l’existence d’une question, on met les moyens. Pour l’éolien, les records devraient pleuvoir aux USA. Avec l’avantage de l’espace, de la ressource et de la rentabilité.
    Le Sud Dakota va voir pousser 2400 éoliennes, de quoi produire 6000 MW d’électricité.

    Clipper Windpower mène le projet pour 4.5 milliards d’euros, projets, qui ne nous en étonnons pas agitent écologistes et industriels du tourisme, mais aussi les financiers
    La société américaine n’a pas perdu de ses capacités de plasticité. Elle risque donc, passé une période de trouble, de nous étonner.

  • Chrysler : aggravation de crise…

    Chrysler : aggravation de crise…

    Images_2La direction de Chrysler y va désormais à la hache.
    En plus des 13 000 suppressions d’emplois déjà prévues, s’ajoutent 10 000 suppressions supplémentaires.
    La gestion du fond cerberus est totalement opaque (la société n’est plus cotée).
    Les trois grands constructeurs américains (GM, Ford et Chrysler), paient une gamme inadéquate, trop gourmande, une financiarisation de leur aspiration, et une politique de marge.

    A eux trois, ils sont descendus en dessous de 50 % de part de marché, et font quasiment figure de "concurrents étranges et étrangers" sur leur propre marché.
    Un changement de gamme est prévu, et les salariés sont priés de payer l’incompétence de leurs dirigeants.
    Chrysler est le plus malades des trois grands constructeurs américains, surrendettés, victime d’une perte de savoir faire, et plus apte à produire des plans de licenciement que des automobiles…
    Mais, cette politique, bien sûr, échouera.
    Elle est menée depuis plus de 20 ans, et n’a abouti à rien…

  • Inflation…

    Inflation…

    Graphique_inflationLa baisse des taux d’intérêts a eu lieu aux USA, avec un résultat insignifiant  (ces baisses inquiètent plus qu’elles ne rassurent).
    L’outil est cassé et ne produit plus rien, le produit en est la flambée du prix de l’énergie, des matières premières, de l’euro et de l’or.
    Ce graphique montre le décalage entre le discours officiel qui se réjouit de la croissance, et sa réalité.
    Bien sûr, il y a toujours de la difficulté à bien mesurer l’inflation, mais on voit que depuis 1984, les USA truquent,

    et de plus en plus leur croissance, et leur inflation.
    La réalité est une décennie de stagnation, celle de 1990, et depuis, une récession.
    Cette réalité était, dans la décennie précédente, découplée de la variante énergétique.
    Celle-ci était si abondante.
    Or, désormais, le pétrole, le gaz, le charbon et les matières premières, bénéficient d’une fuite devant la monnaie et ils voient leurs cours exploser.
    Toute baisse des taux d’intérêts US, désormais, n’alimentera que l’inflation et la récession du pib des USA.
    Désormais, la baisse de celui-ci ne peut plus être caché. Même en prenant les chiffres (faux) officiels, on est toujours en porte à faux : 16 % de croissance (officielle cumulée), en 4 ans, c’est moins que 20 % de dévaluation. On est donc bien en récession aux USA, avec explosion de masse monétaire qui alimente la flambée inflationniste et énergétique.

  • Baisse de rentabilité pour EXXON-MOBIL.

    Baisse de rentabilité pour EXXON-MOBIL.

    Mondarab                La Société Exxon-Mobil, le plus grand groupe pétrolier du monde, vient de publier ses résultats financiers et opérationnels du troisième trimestre (T3) sur son site web. La lecture de ces informations permet de dégager les points importants suivants.

                    Le chiffre d’affaires est en hausse de de 2,7 mds$ (milliards de $) à 102,3 mds$ et, malgré celà, la marge est en baisse de plus de 1 md$ à 9,4 mds$. Cette baisse de rentabilité doit être attribuée à la baisse des marges de raffinage et de la chimie, en raison de la montée des cours du pétrole et de la baisse des cours de l’essence durant ce trimestre. Mais elle est aussi due à la baisse des productions de liquides (pétrole + condensats liés à l’extraction du gaz).

    Mais précisons ces informations.

                       Les cours du baril de pétrole américain WTI, durant la période, se sont appréciés de 71$ à 82$. Ceci explique la croissance du chiffre d’affaires. Mais pendant la même période, les cours de l’essence à New-York se sont dépréciés de 98$ à 86$ pour un baril. Formidable effet de ciseau qui a laminé les marges de raffinage.

                     Les volumes produits de liquides ont  baissé de 4,2%. Ces résultats de production sont globalement décevants, mais en ligne avec les tendances observées au trimestre précédent, mais ils sont aussi en phase avec les baisses de productions connues de BP et de Royal-Dutch Shell. (FIG.)Xombpr1

    Il est possible de déceler dans ces baisses de volumes l’effet des déplétions des production de gaz et de pétrole en Europe et en Amérique. Cet effet en un trimestre est particulièrement sévère pour Exxon. Elles ne sont pas compensées par des accroissements de production dans d’autres zones.

  • La société de forage Transocean est en pleine santé.

    La société de forage Transocean est en pleine santé.

    Barnum                    Houston, Texas; la société Transocean, le premier foreur de puits offshore du monde, annonce de superbes résultats trimestriels. Ses résultats au T3 à 973 millions de dollars triplent les 309 M$ de l’an dernier, pour la même période.

                          De plus, Transocean a l’intention de fusionner avec un concurrent local, GlobalSantaFe, pour créer un géant du forage, trois fois plus gros que son concurrent immédiat.

                           Les prestations de services aux Groupes Pétroliers sont très rémunératrices par ces temps de prospections offshore ulta-profondes, en particulier dans le Golfe du Mexique et en Mer du Nord. Transocéan possède 82 unités de forage offshore.

  • De faibles importations de brut expliquent la baisse des stocks US

    De faibles importations de brut expliquent la baisse des stocks US

    Absinthe25             Depuis deux semaines les importations de pétrole brut aux USA ont été inférieures à 10 mbl/j point d’équilibre pour assurer un approvisionnement suffisant du pays. Elles ont été respectivement de 9,1 et 9,4 mbl/j, d’après les données du DOE américain. Ce déficit suffit à expliquer la baisse des stocks de brut US de plus de 9 mbl en deux semaines. Bien entendu les "experts" n’avaient rien prévu dans ce sens.

                 Les importations de produits raffinés ont assuré une quasi stabilité de stocks d’essence et de gasoil malgré une baisse conjoncturelle des productions de raffineries, qui convertissent leurs unités aux produits hivernaux. Les stocks de Propane sont faibles à l’entrée de l’hiver, en retrait de 11 mbl par rapport à l’an dernier, à 62 mbl.

    Ces données devraient stopper la timide baisse des cours du WTI de ces derniers jours.

  • ENI dans une mauvaise passe

    ENI dans une mauvaise passe

    Modigliani13                   Les volumes de production du T3 poursuivent leur baisse. Les productions de liquides ont baissé de 6,3% par rapport au T3 2006 à 975 kbl/j. Baisse de 13% en Afrique avec les mouvements au Nigeria, baisse de 17% en Mer du Nord en raison d’incidents techniques, compensées partiellement par une augmentation dans le reste du monde.

                        Malgré la hausse des cours du pétrole le résultat stagne à un peu plus de 2mds d’euros. Le Cash généré par les opérations, point fort traditionnel de ENI, baisse de plus de 1md d’euros (-26% à 3.37 mds).

    Ces résultats décevants illustrent les tribulations géopolitiques du moment. Associés aux ennuis de ENI au Kazakhstan ces données sont très décevantes. Le problème de la taille insuffisante de ce Groupe sera un jour posé

  • Le Grenelle de la mascarade…

    Le Grenelle de la mascarade…

    Marianne Un article paru dans "Marianne"(site internet) sur le Grenelle de l’environnement.
    Le constat est clair.
    C’est noël pour les riches, qui bénéficieront des crédits d’impôts, des prêts bonifiés et des économies réalisés.
    Les autres, ben ma foué…
    En même temps, beaucoup de "mesures" ne sont que des transcriptions (en retard) de directives européennes. D’autres pays ont réduit les pesticides (jusqu’à 70 %), les directives du bâtiment n’avaient pas été appliquées.

    Voilà comment on fait du neuf avec du vieux.
    On était obligé d’ y venir, on présente un vieux cadeau, dans un bel emballage. C’est tout.
    Le reste du blabla sarkozien, doublé d’un apéro borloosien…
    On voit effectivement se profiler le degré de crédibilité du gouvernement, en même temps sur d’autres sujets.
    En attendant, pour renforcer la démocratie, on fera un non-réferendum sur le "traité simplifié" (appelé ainsi parce qu’il a été signé par des gens un peu simple ?)…