Catégorie : actualités

  • Pic pétrolier : il est bien là

    Pic pétrolier : il est bien là

    Iea_aeiLes agences (IEA et AIE) avaient bien montré du doigt le problème, et il semble désormais que le pic oil soit en vue cette année, doublé d’un ciseau avec la consommation.
    La demande augmente (85.8 millions de barils jour contre 84.5  en 2006).  La production stagne, la production Opep recule, et les seuls pays qui disposent de marge de manoeuvre à la hausse sont extrémement troublés : Nigéria, Irak, Angola. La production s’établit à 85.3 MBJ, donc un manque journalier de 0.5 MBJ.
    "En fin de semaine dernière, de nombreuses raffineries américaines avaient annoncé avoir stoppé leur production, en raison de pannes ou d’opérations de maintenance. Rappelons que les opérations de maintenance permettent aux raffineries d’adapter leur production en fonction des saisons. ". La dernière raffinerie américaine a été mise en service en 1980. Ces dernières, vieilles désormais nécessitent des opérations d’entretien importantes, et souffrent de pannes récurrents, simplement à cause du vieillissement.

    On retrouve bien donc tous les ingrédients de la crise : stagnation (volontaire et involontaire, contexte troublé) qui indique un plafonnement de la production. Des pays, désormais soucieux de ne pas trop tirer sur leur réserves, afin de les faire durer, une production dont la qualité diminue plus nettement encore que la quantité.
    Plafonnement des quantités traités par les raffineries (on a là un souci industriel)…
    Reste à attendre le déclic final : un trouble politique beaucoup plus important, qui touche, par exemple le Nigéria et ses 2.5 MBJ, et là, la crise deviendra vraiment visible.

  • Pic pétrolier, es-tu là ? III

    Pic pétrolier, es-tu là ? III

    PompeD’abord, si comme dit le conte, "tous étaient frappés", la crise risque d’être, trés sérieuse dans certains pays. Le Royaume-uni, pourrait vivre des heures véritablement difficiles : plus d’énergies, gaz et pétrole en déplétion, charbon abandonné, balance commerciale caricaturale
    Celle qui a le plus de chance de rebondir vite et rapidement, ce sont les états-unis : des ressources fossiles en abondance, mais aussi une mentalité qui met le paquet quand et où, il y a un problème. Une conversion aux économies d’énergies auraient des effets rapides et spectaculaires…
    La  France souffrirait elle aussi d’une spécialisation industrielle anachronique : l’aéronautique…
    Par contre, la spécialisation industrielle allemande lui permettrait  d’aborder, la phase  post pic  pétrolier en confiance : on aura d’autant plus besoin de ses machines,

    mais aussi de ses innovations solaires, éoliennes et géothermiques.
    La mondialisation "incontournable" et "obligatoire" aurait du plomb dans l’aile, en effet, le renchérissement des transports recrée, de facto, le protectionnisme, ruine les délocaliseurs patentés…
    Par contre, comme à toute époque de grands bouleversements, certains risquent d’être les rois. Vous en connaissez : les plombiers chauffagistes, les électriciens, qui seraient amenés à renouveler un équipement en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Tout bénéfice aussi pour les producteurs en tout genre des appareils de chauffage. Exit le chauffage au fioul (c’est déjà une tendance, mais elle devrait être accélérée), lancement d’une politique d’économie d’énergie (négawatt) tous azimuts. En cas de crise, la seule solution serait une politique économique forte… Ou sinon la crise politique sera forte aussi…

  • Pic pétrolier, es-tu là ? II

    Pic pétrolier, es-tu là ? II

    PetroleLa productionde pétrole est désormais stable : 84.58 millions de barils/jours en 2006 contre 84.56 en 2005, la consommation n’augmente que légérement, faisant passer la courbe de 84.04 en 2005 à 85.01 en 2006. Donc, du trés léger excédent au déficit.
    Les stocks américains de cette semaine, ont baissés de 5.5 millions, tombant à 199 millions. Là, le problème est surtout lié au raffinage. Le maintien de la production se faisant au détriment de sa qualité, mais les raffineries ont du mal à suivre…

    Pas de nouvelles dans les médias officiels, et pour cause : cela annonce le collapsus du monde actuel. En effet, que passera t’il quand la nouvelle sera publique, et les stocks, au plus bas ?
    – effondrement immédiat de l’industrie aéronautique,
    – effondrement de l’industrie automobile, sans doute dans des proportions moindres, mais effondrement quand même : plus personne n’achête de voiture neuve…
    – effondrement de l’appareil industriel dans son ensemble,
    – effondrement du btp, à la fois parceque gros consommateur d’énergie et parceque panne de l’investissement,
    – effondrement monétaire,
    – effondrement de la consommation de pétrole, entrainant l’effondrement des prix du pétrole…
    En bref, cette question du pic pétrolier peut entrainer une réaction en chaine, pulvérisant l’économie actuelle…
    Notre nouveau président, n’aurait comme autre choix que le retour à une économie de guerre : rationnement et paradoxalement relance keynésienne dans les énergies renouvelables, car même si certains hommes politiques ont une préférence pour le nuke, les centrales, c’est très long à bâtir, et totalement inutiles pour les transports… Le libéralisme économique étant rélégué aux poubelles de l’histoire. De plus, la Chine, c’est loin, et les frais de transports risquent de ne pas être donnés…

  • Pic pétrolier, es-tu là ?

    Pic pétrolier, es-tu là ?

    BarilpetrolDupont et Dupond ont parlés : EIA (énergie information administration), dépendant du gouvernement américain  et AIE (agence international de l’énergie), organisme de l’Ocde.
    Etant donné l’Omerta régnante dans le monde du pétrole, il est probable que nous soyons en train de vivre le pic oil, à l’heure actuelle. Pour plusieurs raisons.
    D’abord le constat, en millions de barils/jour, la production est au mieux, étale, 84.58 en 2006 contre 84.56 en 2005.
    Pour plusieurs raisons. Les états qui avaient plongés le monde dans la pétro-dépendance, en gros les états du golfe, sont en déplétion. Aussi, ils ont adoptés la ligne "Oil in the

    ground is better than dollar in a bank", d’autant que le dollar ne leur inspire plus une confiance sans borne…
    Généralement, la totalité des états pétroliers adoptent une exploitation plus mesurée de leur gisement…
    Deuxième point, les pétroles non-conventionnels sont durs à exploiter, sauf au Vénézuela, qui lui, appartient aux pays voulant ménager ses ressources aux long cours.
    Troisième point, le défaut général d’investissement dans les raffineries pendant de longues années, phénomènes aggravés aux USA, par les cyclones.
    Quatrième point, la baisse des qualités de brut extrait, qui fait ressortir le troisième point (défaut d’investissement dans les raffineries).
    Cinquième point, le désordre régnant dans certains pays, Irak pour ne pas le citer (de plus, il est le seul pays du moyen-orient à ne pas avoir atteint son point de déplétion), désordre au Nigéria, embargo des technologies pour certains pays (Iran).
    En face, la consommation, elle, crée un "gap" irratrapable : consommation de 84.04 millions de barils jours en 2005 et 85.01 en 2006…

  • Bioéthanol européen

    Bioéthanol européen

    BiothanoleuropeChouette. Grâce au bioéthanol, on pourra rouler… 2 jours par an. 20 jours si le parc auto était réduit de 90 %, 80 jours avec le parc automobile de 1939. Ah, je respire ! On voit donc que le développement du bioéthanol européen n’ira donc pas bien loin, en y consacrant 10 % de la surface agricole, on pourra faire rouler une fraction du parc actuelle. Aprés, la concurrence entre carburant et nourriture serait intenable.
    Donc, à terme, le "pic automobile" devrait aussi montrer le

    bout de son nez. En effet, le marché automobile français en particulier et européen en général, a beaucoup de mal à se maintenir. En gros, l’équation qui existait : population éduquée = population motorisée, commence à devenir fausse. Ce n’est pas une avalanche pour le moment, mais c’est une tendance qui devient significative. le parc devient âgé (une automobile vit 17 ans en moyenne), le niveau global des ventes ne se maintient que par des "ventes de lots", des constructeurs, vers leurs concessionnaires. Aprés, le concessionnaire lui même doit baisser les prix. Donc marché artificiellement gonflé. Marché gonflé aussi par les politiques des garagistes de mise en casse ultra-rapide. En effet, le marché automobile européen apparait submergé, les exportations de voitures hors d’âge, les mises en casse sont des mesures de soulagement de la pression. En réalité, la seule chose qui pourrait relancer le marché du neuf serait une baisse massive des prix… Gonflement des prix de vente, gonflement des factures énergétiques, stagnation des salaires, sont les ingrédients de la baisse du marché automobile. A terme, oui, on risque d’arriver à un parc (trés réduit) abreuvé avec de l’énergie renouvelable…

  • Délire Bruxellois

    Délire Bruxellois

    Mer_noire"Le 11 avril 2007, la Commission a présenté ses projets visant à intensifier ses relations avec les voisins du pourtour de la Mer Noire richement dotés en pétrole et à stabiliser la région." et "Selon la Commission, la région de la mer Noire, un lieu important de transit pour le pétrole et le gaz provenant de Russie et d’Asie centrale en direction de l’Europe, est "d’importance stratégique pour la sécurité énergétique de l’Union européenne". "
    les voisins du pourtour de la mer noire ? Comptons :
    – Turquie, pas de pétrole,
    – Bulgarie, idem,
    – Roumanie, n’en a plus,
    – Moldavie, en aura peut-être (boisson d’homme au goût de pomme), et oui, il y a beaucoup de pommiers en Moldavie, c’est peut-être ça qu’on appelle voir loin,

    – l’Ukraine, n’en a pas,
    – la Russie, en a beaucoup et du gaz et du pétrole, mais n’a pas besoin de la mer noire pour exporter,
    – la Géorgie n’as rien ou presque. Mais de là peuvent passer des oléoducs, des gazoducs venant d’Asie centrale. Mais enfin, il faut une bonne dose de naïveté, pour ne pas dire plus, pour vouloir assurer son indépendance énergétique avec un couloir aussi étroit, et vouloir tourner ainsi la Russie. C’est compter sans la fragilité des pouvoirs de ces régions, les pressions de Moscou, et c’est, dans le meilleur des cas, remplacer une dépendance par une autre. De plus, même si les gazoducs et oléoducs reliant Géorgie, Azerbaïdjan et Asie centrale étaient réalisés, quelles seraient leur fiabilité, le long du corridor étroit entre Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie et Russie ? Nulle ! à la merci d’un attentat "incontrôlé", voir "islamiste", ou à la merci d’une "symphonie" comme disait la propagande soviétique sur le front pendant la seconde guerre mondiale.
    "Symphonie pour orgue de Staline", "fantaisie pour artillerie lourde", "bagatelle pour mortier", qui même si elle ne touchait aucune cible, aurait pour effet immédiat de propulser les cours du gaz et du pétrole au sommet. Décidément, au sommet bruxellois, il faudrait qu’ils arrêtent de réver.

  • Cameco : tout baigne

    Cameco : tout baigne

    Cigarlake Pour Cameco, tout baigne, sa mine de Cigar lake, dont l’inondation a provoqué la flambée du cours de l’uranium, ne pourra plus produire qu’en 2010. Autre broutille : les investissements sont désormais estimés à 508 millions $ contre 330 millions $, initialement prévu.
    Le montant des dépenses déjà engagées se montent à 234 millions de $, 274 sont encore prévus, mais comme d’habitude, sur ce genre d’investissements, ce montant sera allégrement dépassé. Cameco reste néanmoins confiant, et regarde Cigar lake comme la prunelle de ses yeux.

    Trêve de plaisanterie. Cigar lake a littéralement enrichi TOUS les producteurs d’uranium. Le délice. Explications : la flambée des cours a plus enrichi Cameco que si Cameco avait extrait jusqu’au dernier gramme d’uranium.
    Le mécanisme à l’oeuvre dans le pétrole, est aussi à l’oeuvre dans l’uranium : pourquoi désormais produire plus, alors qu’on peut vendre cher une production bridée ?
    Il semblerait, mais c’est uniquement une impression personnelle, qu’on pourrait voir une foultitude "d’accidents", de "procés", de "soucis écologiques", s’abattre sur les mines d’uranium…
    Aprés tout, peu importe la quantité de ce que l’on vend, mais le prix…

  • OIL in the ground is better than dollar in a bank

    OIL in the ground is better than dollar in a bank

    KoweitCette citation koweitienne est devenue un proverbe. Il illustre une tendance générale, la méfiance envers la monnaie, qui se traduit par des achats d’or, et d’autres actifs, qui expliquent la montée du cours des matières premières, entre autre.
    Il est clair qu’en adoptant une politique d’extraction, telle qu’elle se pratique sur le continent nord-américain, on aurait sans doute pu reporter le pic-oil de quelques années, le faire arriver , comme prévu vers 2015-2020.  Mais, désormais, les pays producteurs n’en voient guère  l’utilité,  même  les bons petits soldats, tel la Norvége.

    Souvenez-vous, il y a quelques années, la Norvège était LE pays, raisonnable, bien géré, "préparant l’avenir et les retraites par des économies et des placements". Depuis, alors qu’il fallait 0.80 $ pour faire 1 euro, maintenant, il en faut 1.34. Cela a mis par terre, la politique norvégienne, si prévoyante, si économe, si raisonnable. Car la monnaie fiduciaire, dont sont constituées les réserves norvégiennes, ne sont que de la confiance, tôt ou tard, destinée à être trahie. Raison pour laquelle, la plupart des pays pétroliers inclinent désormais, soit à épargner leurs réserves, soit à investir leurs fonds dans l’économie réelle, soit à constituer de vraies réserves, tels les métaux…
    En 1979, déjà, L’Ayatollah Khomeiny disait que le meilleur des pétroles était celui qui restait sous terre. Depuis, il faut bien avouer, qu’aucun pays n’a l’air désireux de pousser à la hausse. Le pic oil n’est peut-être pas technique, mais politique. Désormais, la logique est : "pourquoi brader ce que l’on peut vendre cher ?"

  • Yellow cake : 113 $ la livre

    Yellow cake : 113 $ la livre

    Table_des_elements_2113 $ la livre de yellow cake, plus 18 $ en quelques jours. Spéculation mais aussi incidents miniers, certains qui se prolongent et s’éternisent, comme cigar lake au Canada, d’autres qui viennent d’arriver, cette fois en Australie. Les rangers mines, suite à des pluies diluviennes, viennent d’être inondées (annonce du 2 avril), la production de 2008 sera inferieur de 25 à 35 % à celle de 2006. Aucune précision n’étant donnée sur la production de cette année, il y a fort à parier que comme dans le cas de cigar lake, la panne sera carabinée. En effet, toute exploitation minière implique un pompage des eaux souterraines. Pour qu’il y

    ait inondation, il faut un afflux brusque qui submerge les capacités des pompes (pourtant, les capacités de celle-ci sont  en général d’un fort beau gabarit), en effet, les inondations dans les mines sont un incident classique, sinon normal, en tout cas, qui ne créent aucune surprise… Cela a toujours été. La relance du nucléaire mondiale, dans un contexte ou la production d’uranium ne produisait plus que 60 % des besoins, puis 40, puis sans doute encore moins cette année, plus un message idéologique que rationnel. En effet, en l’absence de la technologie qui puissent être approvisionnée (thorium, spallation ou surrégénérateur), on peut se demander à quoi serviront ces réacteurs récents, sinon à siphonner les crédits qui auraient été nécessaires aux énergies renouvelables.
    En ce qui concerne l’Australie, ces pluies accélèreront encore la destruction du milieu naturel (la végétation primitive était en effet "hors sol", et captait les pluies qui ne s’infiltrait pas), par l’accélèration de la remontée de la salinité…

  • Percée technologique

    Percée technologique

    BecassineLe gouvernement veut multiplier les emplois fictifs, à grand coups de crédit d’impôts.
    A terme, tout le monde aura sa boniche, en étant la boniche de quelqu’un.
    En effet, grâce à ce fabuleux crédit d’impôt, vous pourrez vous réunir pour un apéro, chaque fin de mois, A fera un chêque à B, B, un de même montant à C, et C à D. Grâce à se système débrouille, les régions d’emplois sinistrés retrouveront vite le plein emploi. Comme le dit un ministre, dans 10 ans, plus personne ne repassera ses chemises, mais les fera repasser…

    Si j’ai bien saisi la logique, une fois que tout le monde aura été viré d’un vrai emploi, on ne repassera plus ses propres chemises, on ira les repasser chez le voisin. LU-MI-NEUX ! Grâce à cela aussi, on aura tous compris qu’on pourra affronter victorieusement la compétition internationale, continuer à se fournir de la totalité de nos produits industriels chez les chinois (il est écrit qu’ils nous les fournirons pour rien, pour l’éternité), que le changement climatique sera réglé, ainsi que le problème énergétique.
    En réalité, les vrais emplois se feront dans les énergies renouvelables, dans l’industrie, et coûteront cher à créer… Ce ne sera pas des emplois "impériaux" de domination sociale (comptable, gardes armés, boniches), ceux là, n’ont rien de moderne et existaient déjà sous l’empire romain. Le vrai emploi est un emploi technique , pas de technicien de surface .