Catégorie : actualités

  • GIEC : les pauvres vont trinquer

    GIEC : les pauvres vont trinquer

    Ticket_rationnement Les pauvres vont trinquer sur le réchauffement climatique nous apprend le GIEC (groupement interministériel étude sur le changement du climat).  Pour des enfonceurs, défonceurs, extracteurs de portes ouvertes, on peut donc placer le Giec à une très honorable place… Il existe en effet deux manières de gérer la rareté, ou de répartir les sacrifices. Cela s’appelle ou la politique du prix (favorable aux riches), ou la politique du ticket (qui assure un minimum aux pauvres).
    "Les plus pauvres, et cela inclut les pauvres dans les sociétés prospères, seront les plus touchés" , par le biais du manque d’eau, du changement des espéces cultivées, par le biais du changement climatique auquel un certain nombre de personnes ne pourront s’adapter (lire : mourriront, tout simplement). Rien de bien nouveau, simplement qu’à chaque catastrophe humanitaires, les pauvres en font les frais…

    Quand aux chefs d’entreprise en UE, leur discours est on ne peut plus clair : ils ne veulent rien faire, si les autres ne font rien, donc, comme il y aura toujours quelqu’un qui ne veut pas faire, il faut en conclure qu’ils ne feront rien, hors la contrainte.
    Ils ont oublié que hors l’investissement, pas de salut, que l’investissement d’économie d’énergie a toujours été rentable, et est une condition de la vraie compétitivité.
    Le protocole de Kyoto, n’est guère respecté, et pourtant, pour faire la moitié de cet objectif, il suffirait de remplacer les lampes à incandescence par des fluocompactes… Comme on le voit objectif titanesque… De plus, il faudrait en finir avec certaines âneries : on dit que les fluocompactes ne peuvent être allumés et éteintes fréquemment, qu’il faut les laisser allumés. Les compagnies d’électricité sortaient exactement le même argumentaire, il y a 50 ans : le coût de l’usure de la lampe à incandescence éteinte et allumée trop fréquemment dépassait, parait-il le coût de l’électricité consommée !
    Intérêts des grands, égoïsme forcené des classes dirigeantes, intérêt des compagnies d’électricité, tout y est…

  • Opep du gaz : pour un peu plus tard

    Opep du gaz : pour un peu plus tard

    Poutine_2Le cartel du gaz désiré à Moscou prendra sans doute un peu plus de temps à se réaliser que prévu, mais il n’était pas urgent. En effet, comme les prix du gaz sont indexés sur un pétrole (cher), apparemment, pour le moment, l’union sacré du gaz est reporté.
    En effet, pour qu’il y ait Opep du gaz, il faudrait que cette énergie soit dominante. L’état des lieux laisse encore un peu de temps :
    – la Russie premier exportateur et l’Algérie, qui s’y est rallié, y sont favorables,
    – l’Iran, bien que possédant de grosses réserves en importe (d’Asie centrale) ;
    – reste des pays de petites tailles (gazières), ou peu intéressés par l’opep du gaz : ce sont les pays qui font partie de l’Opep (pétrolière). Pour le moment, l’autre opep leur laisse des marges de manoeuvre à utiliser à leur guise. De plus souvent l’intérêt d’agacer en occident est ressenti comme vain.

    Il ne faut pas oublier que l’Opep avait été crée sur un temps assez long, qu’elle n’a été longtemps qu’une structure impuissante, et qu’elle alterne les moments de puissance et de faiblesse extrème.
    Mais, ne sous-estimons en aucune manière les russes, ce sont d’excellents joueurs d’échecs. Ils sont capables de stratégies très longues, trop longues pour beaucoup de chancelleries occidentales à l’heure actuelle. On y a oublié ce que fût la guerre froide…

  • Greenpeace et le nuke

    Greenpeace et le nuke

    GreenpeaceLes prises de position de Greenpeace en ce qui concerne le nucléaire est connu. Tellement connu d’ailleurs que ses prises de positions et informations sont dévaluées par le fait que ce soit Greenpeace qui les divulguent.
    Et pourtant, elles peuvent être parfaitements inquiétantes :
    – des militants escaladent une tour de réfrigération… Mais c’est annoncé au Jt, sans plus. Pourtant cette information est une des plus troublantes : que des trublions montent sur une tour, ce n’est en rien dangereux, soit !Mais, si ce n’avait pas été des écologistes militants ? Mais des gens beaucoup plus dangereux ? C’est ici le syndrome du "désert des tartares" : à force d’attendre l’incident et l’attaque, on est parfaitement dépourvu quand elle arrive…

    – problème de béton trop poreux sur le réacteur EPR Finlandais ? Pourtant, le béton c’est trés facile à réaliser correctement, pour les ouvrages soumis à fortes contraintes, les techniciens ont l’habitude de contrôler la totalité des camions ! Et ils n’ont rien vu ? Ou alors TVO a acheté le béton au supermarché de matériaux du coin ? Ce souci de faire des économies, de faire vite est aussi parfaitement déplacé. On sait qu’industriellement le soudage est un art qui demande des hommes expérimentés (l’expérience en la matière est irremplaçable, au moins pour les contrôles), formés, et même pour le soudage manuel (bannit dans le domaine du nucléaire normalement), il y a plus de 150 procédures et certificats ! Comme on n’a pas construit de centrales nucléaires depuis des lustres en Europe, cette expérience n’existe tout bonnement plus… Non, des financiers ont voulus relancer un programme, dont ils n’ont plus la moindre idée… Toute les grandes entreprises sont désormais dirigés par des financiers, la compétence est l’affaire de sous-traitant, prié de faire vite au moindre coût…

  • Nouvelles de Russie

    Nouvelles de Russie

    RussieLes réserves pétroliéres de Russie ont diminuées de 7.3 milliards de barils entre 1994 et 2005. Les réserves sont évaluées à 75 milliards de barils. De plus la proportion des réserves pouvant être extraites s’effondre de 42 % à 27 %.
    Dans le même laps de temps, les réserves gazières reculent de 2400 milliards de M3 à  47 800. Ces deux nouvelles indiquent un vieillissement des gisements, des découvertes peu nombreuses. En même temps, il est difficile de connaitre le montant de la fraude concernant les réserves. En effet, celle-ci sont des secrets d’état, fort bien gardés et fort bien manipulés dans le sens de l’intérêt des gouvernements, et des états, sinon des peuples. Il n’est pas étranger à ces nouvelles que le développement du nucléaire est envisagé fort sérieusement en Russie (le nucléaire passerait de 15 à 30 % de la consommation d’énergie). Mais si le nucléaire pourrait être développé en Russie, l’exiguïté de ses réserves

    d’uranium rend cette solution difficilement exportable.
    De plus la Russie a la fâcheuse habitude de n’être pas trés économe de ses ressources, en effet, pays neuf, peu peuplé, doté d’abondantes ressources naturelles et minérales, elle n’a rien pour se montrer parcimonieuse, quand une ressource s’épuise, une autre prend le relais, toujours dans le cadre d’une économie miniére. La seule fois où cette spécialisation minière lui a nui, c’est pendant la période 1986-2002. En effet, le prix de toutes les matières premières était bas. Ce phénomène, aujourd’hui révolu, avait joué un grand rôle dans la dislocation de l’Urss.
    La bonne santé de toutes les ressources minérales semble redonner des crocs, du luisant au pelage de l’ours russe.

  • Epr : château de sable

    Epr : château de sable

    EprSi le lancement de l’Epr est en France encore incertain, même si des hommes politiques discrédités ont tendance à vouloir en mettre à tous les carrefours, les  finlandais ont la chance d’en avoir un en construction.
    Pour corser l’amusement, on a noté 700 non conformités et violations des spécifications de sécurité.
    De plus, le béton de sa dalle est trop poreux, et la chemise en acier (coquille intérieure destinée à assurer l’étanchéité et la protection), confiée à une entreprise allemande a été sous traité à un polonais, spécialiste… des chantiers navals et des coques de navires… Et qui livre des aciers non conforme…

    Quelle est la morale de l’histoire ? Ni areva, ni son alter-ego finlandais TVO ne sont capables de mener à bien un tel projet. Perte de compétence, sous traitance à tout va, absence de recherche et de projets pendant 20 ans, disparitions des équipes, en bref, on ne s’improvise pas constructeur de centrale, encore moins de centrale expérimentale. Pour finir le tableau, on peut sans doute dire sans se tromper que le pouvoir dans de multiples firmes est passé des ingénieurs, avec une compétence technique à des financiers complétements ignares en la matière. C’est ce qui est arrivé chez les pétroliers, les gaziers et les charbonniers, le savoir faire passant à la sous traitance.
    Aujourd’hui, le chantier finlandais accuse (officiellement) un an et demi de retard (en réalité trois ans), ce qui donne au minimum un budget doublé. On aurait voulu couler le nucléaire, on ne s’y serait pas mieux pris…
    A propos, dans ce contexte là, vous auriez confiance dans cette centrale ?

  • Cartel du gaz

    Cartel du gaz

    MethaneL’Opep du gaz semble de plus en plus probable à court terme.
    Les principaux pays exportateur de gaz se réunissent lundi et mardi au qatar. Pour le moment, ce n’est qu’une structure informelle ( FPEG : forum des pays exportateurs de gaz), qui regroupe une quinzaine de producteur représentant 42 % de la production et 73 % des réserves. Longtemps déchet du pétrole le gaz naturel, le gaz naturel était une source d’énergie peu améne, car nécessitant de lourds investissements, souvent dans le cadre d’une économie dirigée. Mais peu importe le résultat de la réunion, le cartel du gaz est quasiment réalisé depuis l’accord entre Sonatrach et Gazprom.

    Renforcé par l’appoint de certains pays : Vénézuela, militant pour des prix hauts de l’énergie et les économies d’énergies ; Iran en déplétion pétroliére grave. Ce cartel n’est pas en soi une mauvaise chose : le fait que l’énergie soit chère, propulsera au sommet les énergies renouvelables et les économies. Le mauvais génie des économies occidental est de vouloir trouver, désormais contre toute évidence, la terre des délices où l’énergie est inépuisable et bon marché.

    Désormais, seule l’alternative suivante vous restera pour vous approvisionné en méthane : vous vous brancherez sur des excréments humains. Ce n’est pas une plaisanterie. Cela se fait déjà en Californie, et chez certains exploitants agricoles.

  • autoroute ferroviaire

    autoroute ferroviaire

    Chemin_de_fer_2Une autoroute ferroviaire existera entre Perpignan et le Luxembourg, longue de 1000 kilométres, elle met en une seule fois, deux fois plus de longueur de ferroutage que l’Italie et l’Allemagne réunie. Façon polie de dire qu’hors contrainte (cas Suisse pour le transit) le ferroutage n’existe pas.
    Il faut dire que l’avantage en terme de coût n’est pas évident (900 euros contre 850 à 1000) et le seul avantage réel est de pouvoir expédier le WE.
    En gros, cette autoroute ne pose pas le vrai problème, le coût trop bas du transport, qui multiplie des déplacements

    inutiles : de la pomme de terre des Pays-Bas (subventionné par un prix du gaz trés bas), qui se proméne dans toute l’Europe pour être lavée, conditionnée, grossisé, détaillisé et consommée… Quand vous payez au surpemarché un produit d’aussi haute technologie que la patate, vous ne payez guère le produit, mais beaucoup plus l’énergie et le transport qu’elle a consommé. Autre problème rencontré, celui du zéro stock. En effet, solution japonaise à des problèmes japonais (l’exiguïté et le manque de place), elle a été importé sans esprit critique, ni analyse. Cela transfert simplement la gestion du stock sur la route, sans volant de sécurité pour les aléas, aux prix de grosses pertes financières à chacun d’eux.
    Un "avantage" certain de la construction européenne : de plus en plus de camions, de plus en plus gros, pour transporter du vent.

  • Australie : le pic du blé aussi ?

    Australie : le pic du blé aussi ?

    AustraliecarteLe continent Australien vit peut être un moment crucial. En 1783, le continent ne comptait que 300 000 habitants, apparemment connu de longue date par les commerçants arabes, il n’avait pas attiré de nouvelle population, la donne changea avec la colonisation britannique et le peuplement par des bagnards. Néanmoins, la population resta longtemps peu importante (5 000 000 habitants en 1914) et même maintenant est relativement petite (21 000 000 environ). Néanmoins, une question qui est posé depuis plusieurs années se révéle de plus en plus crucial. Le milieu naturel australien peut il supporter une telle charge ? La question peut paraître surprenante (dans l’absolue 21 000 000 habitants ce n’est rien). Mais le milieu local fragile, a sans

    aucun doute été surexploité. Le problème, vu par d’autres civilisations, est le risque de l’effondrement de son milieu naturel. Ce risque, n’est en aucun cas académique. L’Australie souffre depuis plusieurs années de plusieurs maux. Sécheresses, incendies, remontées d’eaux salées, et cette année, effondrement de la production de blé. Oui effondrement, moins 60 %. Du jamais vu dans ce siécle, hors guerre. Si la récolte globale de blé est mauvaise, entrainant tension sur les prix, un recul de cet importance n’a été observé aux temps historique, qu’avec l’effondrement des civilisations ; kmers, mayas, iles du pacifique, Europe occidentale au 14°siécle. Bien des accidents climatiques virent au contraire des récoltes flamboyantes : l’hiver 1709 fut proverbialement horrible en France, la récolte de blé nulle, mais une récolte d’orge semée tardivement donna des résultats inespérés : l’hiver avait exterminé les insectes…
    Autre nouvelle globale, le pic des surfaces cultivées semble aussi atteint…

    Gnu free documentation license

  • Pétrole et Btp

    Pétrole et Btp

    GirouetteQuand la girouette elle tourne, ce n’est pas de sa faute, mais de celle du vent.
    Le prix du baril peut être aussi volatil que la girouette. En effet, si à terme, la production pétrolière aura du mal à se maintenir, le prix n’est que le rapport entre la production et la consommation.
    Et le Fmi nous dit : "le ralentissement Us, n’est pas contagieux et ne devrait pas durer". Cela reléve plus de l’article de foi que de l’avis documenté. En effet, on apprend :
    – qu’il y a un ralentissement US, notamment en matière immobiliére,
    – que le dit ralentissement ne se propage pas à la consommation et à l’investissement.

    Pourtant, il est une chose sûre, c’est que le Btp est fortement consommateur d’énergie et de main d’oeuvre. La crise du btp, naturellement devrait entrainer licenciements (donc mécaniquement baisse de consommation, y compris énergétique), baisse de l’investissement (même si l’on utilise encore pas mal de petits bras musclés dans ce secteur), contraction des encours de prêts.
    En clair, pour les prix de l’énergie, un grand écart avec déchirements des adducteurs est fort possible. Le prix du baril de pétrole est sans doute amener à dévisser dans des proportions importantes, d’autant plus fortement que la récession sera importante.
    Néanmoins, il ne faut pas oublier que l’investissement énergétique est un investissement à long terme. Si les énergies renouvelables venaient à être pénalisées (elles le seront certainement) ce serait sans doute très provisoirement (cas du bioéthanol brésilien).
    Par ailleurs, toute récession Us serait, contrairement à ce qui est dit, trés contagieuse, par l’intermédiaire du colossal déficit  extérieur. Le point positif pour les états-unis (et le monde) en serait la mise à plat de la surconsommation énergétique, une période de récession étant aussi une période où l’heure est aux économies (d’énergies, entre autres).

  • Pétrole et énergie

    Pétrole et énergie

    HouilleOn voit certains articles tendant à désinformer le public, toujours sur le même principe "dormez braves gens, tout va bien".
    Or, si l’on veut faire un bilan général des énergies, je le verrai beaucoup plus mitigé :
    – pour le pétrole, les 2/3 des gisements sont en déclin, y compris Ghawar en Arabie Saoudite, on dit en réponse, qu’il y a les "pétroles non conventionnels", faux et vrai. Les pétroles canadiens et us sont techniquements très durs à récupérer, et fortement consommateurs d’énergies, les Pétroles vénézueliens, eux sont d’un abord facile (c’est W qui doit être content) et d’une exploitation aisée, beaucoup plus qu’il était prévu.

    Mais, cela pose des problèmes politiques.
    – En ce qui concerne l’uranium, s’il y a 80 ans de réserves (avec 500 centrales), le nucléaire est à l’échelle mondial, marginal, de plus les mines faciles ont été exploitées, les gisements d’accés plus ardus existent, mais ils sont, là aussi, durs à exploiter, et fortement consommateur d’énergie (on n’y va plus avec des petits bras musclés).
    – 230 années de réserves pour le charbon, mais le charbon ne représente que 35 % de l’énergie consommée, si la proportion double, et la consommation double aussi, les réserves tombent à 65 années, et beaucoup moins, si l’on utilise l’hydrogénation de la houille pour faire du carburant ( 5 tonnes de houille  pour 1 de carburant).
    – on dit que l’hydraulique est saturé et l’éolien impossible : la micro-hydraulique de la France du 18° siécle ainsi que l’éolien (en tout environ 200 000 emplacements) ne sont que marginalement exploités : même pas 2000 emplacements (soit moins d’ 1 %). Et la France n’est qu’un petit pays…
    Quand à ceux qui ont des préventions contre les éoliennes : demandons leur comment ils jugent un moulin à vent : certainement joli… Quand les nouvelles générations auront été élevé avec la vue des éoliennes, ils trouveront cela naturel.
    – Seul point d’accord, les biocarburants demandent trop d’espace pour être généralisé, c’est vrai, mais cela ne remet en cause que la flexibilité et la précarité, qui obligent à la mobilité… Et puis, même s’il n’y avait plus que 4 000 000 automobiles en France, on ne retomberait pas à la préhistoire (il n’y en avait qu’un million en 1939).
    En réalité, s’il y a un pays compétitif au monde, il faut le citer, c’est l’Allemagne, justement parce qu’elle a fait le choix de l’économie d’énergie, du renouvelable solaire et éolien, et non malgré eux, car une part non négligeable des coûts, c’est le coût de l’énergie… Et cela a toujours été…