Catégorie : actualités

  • La décision de Daimler de transférer une part de ses production en Alabama met mal à l’aise les faucons de la BCE

    La décision de Daimler de transférer une part de ses production en Alabama met mal à l’aise les faucons de la BCE

    Les opérateurs sur les marchés financiers sont unanimes à penser que la BCE relèvera ses taux en 2010 nous informe Bloomberg. L'annonce par la BCE de la suppression progressive des aides exceptionnelles au refinancement des banques est un indicateur puissant de la volonté de la Banque Centrale, après avoir préparé le terrain, d'aborder une phase de remontée des taux administrés. Mais tout ceci est annoncé avec moultes circonvolutions et périphrases sibyllines par Trichet et ses Compagnons centraux. L'allemand Axel Weber habituellement très pur et dur a même précisé "qu'il n'y a aucune raison de lancer un signal sur les taux d'intérêts en ce moment". C'est vrai le symbole allemand de l'industrie triomphante, Daimler, venait entre temps de l'informer qu'il en avait ras le bol de l'euro fort et qu'il allait produire au moins 20% de ses voitures dans l'Alabama. Un caillou dans la mare de Monsieur Weber. Nos banquiers centraux, hommes habituellement pétris de certitudes, semblent découvrir que leur comportement n'est peut-être pas totalement en adéquation avec la recherche d'un optimum économique pour la Zone Euro. Le doute les ronge. Mais ils méritent beaucoup d'indulgence de notre part, car ils sont confrontés aux renards de la FED américaine qui ne leur font aucun cadeau. Avec ses taux nuls la FED alimente une large spéculation sur la valeur des actifs, façon comme une autre de restaurer les avoirs des Fonds de Pensions, de redonner du pouvoir d'achat et de l'optimisme aux divers intervenants sur ces Marchés.

    Dans ce climat du jeu du "je te tiens par la barbichette" l'euro s'est bien installé au dessus de 1.50 dollar et l'USDX en dessous des 75 (FIG.), mais le discours de J.C. Trichet n'a tout de même pas réussi à faire monter les cours du pétrole qui sont restés en dessous de 76 dollars/baril, dans un climat de très faible demande et d'approvisionnements excédentaires.

    USDX-2009-12

    LIRE le papier de Bloomberg sur le sujet.

    Le 4 Décembre 2009

     

  • Le trafic routier américain confirme sa lente reprise au mois de Septembre

    Le trafic routier américain confirme sa lente reprise au mois de Septembre

    La consommation de carburant d'un pays donné dépend de l'efficacité énergétique de son parc de véhicules, de l'ampleur de son trafic et de la fluidité de ce dernier essentiellement déterminé par le bon dimensionnement et la qualité de ses infrastructures routières. Les Etats-Unis premier consommateur mondial de carburants ne jouissant pas d'un parc de véhicules particulièrement économe en énergie, il est important de connaître et de suivre l'évolution de son trafic routier.

    Après une chute de 4% de ce trafic sur une période de 18 mois, depuis le printemps de cette année le trafic routier américain a repris quelque vigueur qui est confirmée sur les valeurs du mois de Septembre (FIG.). Malgré cette reprise il apparaît que le trafic se situe vers des niveaux enregistrés en 2004. Il faut donc pronostiquer pour les mois à venir une lente progression des consommations de carburants américaines. Cette progression dépendra en particulier des niveaux de prix de l'essence à la pompe.

    Trafic-USA-2009-09

    LIRE les statistiques US.

    Le 23 Novembre 2009
     

  • Les cours du pétrole hésitent entre le casino et la dure réalité d’un marché en repli

    Les cours du pétrole hésitent entre le casino et la dure réalité d’un marché en repli

    D'un côté vous avez le pétrole papier grand support du Carry Trade, sport spéculatif qui consiste à emprunter du dollar à la FED à 0% d'intérêt et, avec l'aide de ce cash, à jouer au casino de la valorisation de tout autre actif, matière première, pétrole ou dérivés, actions diverses, autres monnaies, etc. Chaque fois que Ben Bernanke annonce, tout comme le faisait son prédécesseur magicien déchu, qu'il n'est pas venu le temps de la remontée des taux administrés, c'est une bouffée d'oxygène qui se répand sur les marchés. On a ainsi vu en début de semaine le WTI remonter vers les 80$ le baril.

     Mais l'autre côté est la dure réalité quotidienne du marché physique. Les raffineries américaines et sûrement européennes, entourées de stocks pléthoriques, ont de plus en plus de mal à trouver des débouchés pour leurs produits raffinés. Le marché lentement mais sûrement se rétrécit sous l'impact des mesures d'économies d'énergies des entreprises et des particuliers. La montée des biocarburants et la recherche tous azimuts de l'efficacité énergétique produisent des résultats qui, à la longue, impactent les marchés. Baisse naturelle d'un gaspillage indescriptible qui a vu son apogée dans les années 2005. Un indicateur est là pour montrer la dureté du problème, c'est le taux d'utilisation des raffineries américaines (FIG.). Alors qu'il se baladait autour des 90% dans les années d'insouciance, le voila qui vient de passer en dessous des 80%.

    Raffinage-US-taux-2006-2009 

    Il va falloir fermer des raffineries, les moins performantes, aussi bien aux Etats-Unis qu'en Europe. Mais comme le dit de Margerie, la patron de Total, personne ne veut commencer le premier, de peur d'avantager les autres.

    A moyen terme, la reprise des productions en friches irakiennes va peser lourdement sur la possibilité de régulation des volumes par l'OPEP. L'intégration vers l'aval de gros acteurs comme l'Arabie Saoudite va plomber les marges réalisées sur les produits raffinés. PFC voit les productions irakiennes s'accroître de 4,7 millions de barils/jour avec les seules adjudications déjà accordées, il estime les volumes disponibles à 3 millions de barils/jour de plus avec celles à venir. L'Irak troisième producteur mondial, c'est donc 5 à 8 millions de barils par jour de plus qui viendront approvisionner des marchés globalement stables ou en repli.

     Non, il n'y aura pas de pénurie dans le marché physique du pétrole et de ses dérivés, surtout si les cours "carry tradés" poursuivent leur rallye. Mais les derricks ne montent pas jusqu'au ciel.

    Le 20 Novembre 2009
     

  • Sanyo propose à son tour des batteries clé en main pour des applications d’énergie en tampon ou de puissance pour la  traction

    Sanyo propose à son tour des batteries clé en main pour des applications d’énergie en tampon ou de puissance pour la traction

    Dans la batterie japonaise, Sanyo et Panasonic ont longtemps fait la course, avant qu'un projet d'absorption du premier par le second ne vienne stopper cette redoutable compétition. Mais il est difficile de casser les habitudes au sein des diverses équipes, habituées à vouloir faire toujours mieux que le concurrent d'en face. C'est ainsi qu'après l'annonce de Panasonic de vouloir proposer un pack batterie Li-Ion de 1,5 kWh (LIRE), voici Sanyo qui vient proposer à son tour des produits du même genre. Ce dernier présente deux batteries standards.

    Sanyo-battery – L'une (DCB-101) pour le stockage d'énergie de 1,6 kWh, d'une masse imposante de 19 kg, constitué de 312 éléments 18650 de 1,4 Ah& en configuration 13S-24P. Cet ensemble batterie de 48V, 33,6 Ah équipé de son système de surveillance interne, est un produit clé en main destiné à stocker ou délivrer de l'énergie électrique en tampon avec une source intermittente d'énergie du type module solaire ou éolienne. Il peut être utilisé également dans les applications de secours (back-up) classiques.

    Sanyo-battery-2009-11b – L'autre pack batterie (EVB 101) destiné aux applications de puissance de 0,54 kWh est constitué de 84 éléments 18650 en configuration 14S-6P. Cet ensemble batterie de 50,4V, 10,8 Ah est capable d'être déchargé en continu à 35A (3C) et de fournir des pointes de courant de 120A (3kW). Pour Sanyo ce produit de puissance, d'une masse de 7 kg, est destiné aux applications de type véhicule électrique léger. Il est possible de penser au scooter électrique par exemple.

    Ces nouveaux produits clé en main sont de nature à démocratiser la décentralisation du stockage d'énergie vers les applications domestiques dans le cadre d'une politique de développement d'un réseau électrique "smart". Ils seront disponibles commercialement à partir de Mars 2010.

    LIRE le communiqué de Sanyo.

    Le 15 Novembre 2009


     

  • Les productions nord-américaines de véhicules ont dépassé le million d’exemplaires au mois d’Octobre

    Les productions nord-américaines de véhicules ont dépassé le million d’exemplaires au mois d’Octobre

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2009-10b Les relevés de production de voitures et autres 4X4 sur le Continent nord-américain dévoilent que les productions durant le mois d'Octobre ont dépassé le million d'exemplaires à 1,023 million, ce qui correspond à une capacité d'utilisation de l'outil de production de 64%. Les Trois Grosses américaines qui ont beaucoup maigri, ont produit 52% de véhicules. Les trois japonaises ont assuré 30% des volumes produits. Ce bon niveau global de production devrait se poursuivre au mois de Novembre avec un taux d'utilisation de l'outil de production qui devrait se maintenir vers les 64%. Par contre le mois de Décembre ne semble être chargé, pour l'instant, qu'à hauteur des 51% de ses capacités. La prime à la casse américaine du mois d'Août aura globalement sauvé la fin de l'année de cette industrie.

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2009-10

    Le 14 Novembre 2009
     

  • L’ascension des cours du pétrole stoppée par une demande languissante

    L’ascension des cours du pétrole stoppée par une demande languissante

    Malgré l'arrivée de l'ouragan Ida dans le Golfe du Mexique, de surprenantes prévisions de consommations mondiales croissantes de produits pétroliers en 2010 par l'Energy Information Administration (LIRE), de la grande faiblesse du Dollar Obama, plombé par les dépenses fastueuses de l'Administration américaine et une politique de taux administrés quasi nuls, les cours du pétrole sont restés étonnamment stables durant la semaine (FIG.), nettement au dessous de la barre des 80$ le baril. Il est vrai que de Margerie, le patron de Total, a fait quelques déclarations à sa façon, largement reprises par les agences. Citons Reuters: "Aujourd'hui le prix du pétrole est entre 70 et 80$. Il pourra même demain atteindre 90$. Mais, je vous le dis, si vous regardez l'offre et la demande le prix devrait être plus bas". Type de déclaration de la part d'un patron d'une Major du pétrole dont l'apparente naïve sincérité surprend toujours les milieux économiques anglo-saxons, aux messages beaucoup plus convenus. Les stocks pléthoriques mondiaux, à 70 millions de barils au dessus de la moyenne sur 5 ans, sont toujours en place. Il n'y a donc aucune raison pour que l'OPEP change quoi que ce soit dans sa politique de production très rentable, avec des volumes réels commercialisés au dessus des quotas convenus.

    WTI-USDX-2009-11

    Toutes les conditions sont rassemblées pour que le pétrole, devenu trop vite trop cher, perde pour un temps, son statut d'instrument de couverture contre la baisse du dollar.

    Le 14 Novembre 2009 

  • Les cours du pétrole dopés par la FED et douchés par la demande

    Les cours du pétrole dopés par la FED et douchés par la demande

     Les cours du pétrole à New York sont tirés à hu et à dia. D'un côté la spéculation qui emprunte du dollar en monnaie de singe, à des taux quasi nuls, joue à bon compte au casino des produits pétroliers. Il faut avouer que depuis les 35$/baril du printemps certains traders ont bien gagné leur faramineux bonus. Pour les encourager, la FED vient de leur signaler que les taux allaient demeurer toujours aussi faibles pendant quelques mois encore, tournée générale gratuite pour une assemblée d'ivrognes. Les bateleurs de la spéculation ne rechignent devant aucune compromission pour faire monter encore les cours. N'a-t-on pas lu avec étonnement les déclarations du célèbre Jeffrey Currie de Goldman Sachs, affirmer sans vergogne que ce n'est pas la faiblesse du dollar qui fait monter les cours du brut. C'est l'inverse, c'est la montée des cours du brut qui affaiblit le dollar. Il faut oser le dire! Tout cela pour annoncer un 85$/baril à la fin de l'année et un 95$/baril d'ici à un an. La fête continue! Mais il est bien certain que toute cette gouaille repose sur de bien fragiles bases. La demande n'est pas là. L'effet des prix des carburants aux Etats-Unis bride la consommation. Certains achètent même des voitures diesel allemandes, c'est vous dire! Et puis il y a eu la gifle de l'Arabie Saoudite qui ne veut plus indexer son pétrole sur les cours du WTI. L'Aramco va utiliser l'Argus Sour Crude Index (ASCI), indice spot de pétroles du golfe du Mexique, pour indexer ses prix. Le symbole de défiance vis à vis de la spéculation newyorkaise est très fort. Alors le Marché est nerveux, à la moindre mauvaise nouvelle le WTI plonge. Hier par exemple sur l'annonce d'un taux de chômage américain au dessus de 10% le WTI a perdu 3$/baril en quelques heures (FIG.). Pour accrocher le brut à 80$/baril il va falloir que Jeffrey Currie raconte beaucoup de salades.

    Cours-2009-11-6

    LIRE les propos rapportés de Currie sur Bloomberg.

    Le 7 Novembre 2009

  • Le chinois CNPC démarre la construction de la tête de pont du pipe-line birman

    Le chinois CNPC démarre la construction de la tête de pont du pipe-line birman

    La Chine sera appelée à importer de plus en plus de pétrole dans les décennies à venir, en raison de la montée en puissance de ses consommations mais aussi en raison d'une baisse prévisible de ses productions. Selon PFC Energy ses importations devraient passer de 4 millions de barils/jour en 2008 à 10 millions de barils/jour en 2020 en extrapolant les conditions politiques, économiques et environnementales actuelles. La Chine importe plus des trois quarts de son pétrole par mer, via le Détroit de Malacca, haut lieu de piraterie, qui sépare la presqu'île thaïlandaise et Singapour de l'île de Sumatra (FIG.). Une faible partie des importations chinoises de brut (300 mille barils/jour) provient du pipe en provenance du Kazakhstan et un pipe en provenance de Russie (300 mille barils/jour) est en cours de construction pour être opérationnel en 2010.

    China-oil-import-pipelines

    A moyen terme, la Chine envisage de by-passer une partie du flux traversant le Détroit de Malacca en construisant un pipe-line traversant la Birmanie et permettant d'alimenter en pétrole les provinces du Yunnan (Kunming) et du Sichuan (Chongqing). C'est le pétrolier CNPC qui est en charge de ce projet et qui vient de démarrer, dans le Golfe du Bengale, la construction de la tête de pont de ce nouveau pipe qui sera long de 771 km et qui pourra acheminer 240 mille barils par jour de pétrole dans un premier temps. Par la suite ce lien pourrait être doublé par un gazoduc.

    Nous attendons toujours les réactions indignées des organismes de Défense des Libertés et des Droits de l'Homme, condamnant la collusion entre un Régime Communiste et une Dictature Militaire, cocktail somme-toute tout en nuances. Mais c'est vrai, le silence s'explique, Total ne semble pas être dans le projet.

    Le 3 Novembre 2009

  • Les composites fibres de carbone matériaux de l’automobile de la prochaine décennie

    Les composites fibres de carbone matériaux de l’automobile de la prochaine décennie

    Carbon-fiber-fabrics Il avait été mentionné sur ce blog (LIRE pour suivre le feuilleton) combien la masse des véhicules qui prennent régulièrement de l'embonpoint, était un paramètre du premier ordre pour aller vers une réduction des consommations de carburant. Ce phénomène de montée en masse est encore actuel. Un exemple récent, la nouvelle génération de Prius qui présente une masse supérieure à celle de la génération précédente, illustre bien le problème. Mais sous la contrainte des impératifs règlementaires de réduction de consommation de carburants, les constructeurs automobiles vont être obligés d'innover dans le domaine. Parmi les matériaux éligibles après l'Aluminium et divers alliages, viennent les matériaux composites qui s'imposent inexorablement dans les avions modernes. Les Groupes japonais comme Toray travaillent activement sur le thème du développement et de l'industrialisation de composants pour l'automobile. Une des contraintes supplémentaires amenée par cette industrie est bien sûr le coût des matières mises en oeuvre mais aussi la cadence de production d'une pièce. On ne peut pas mettre un quart d'heure et encore moins une heure pour réaliser un capot de voiture. Il faut descendre à quelques minutes pour assurer une production par centaines de milliers de pièces par an. Un atelier en deux équipes, ouvert 3600 heures par an, produit annuellement 200 mille pièces si la production assure 55 pièces à l'heure. Il reste donc à imaginer des procédés et des produits qui se prêtent à cette accélération des productions.

    SGL Group et BMW viennent d'annoncer la création d'une joint venture (51/49) pour associer leurs compétences respectives dans cette aventure des nouveaux matériaux fibres de carbone pour l'automobile. BMW au travers de son projet du "Megacity Vehicle" qui verra le jour dans le courant de la prochaine décennie, compte sur l'utilisation de ces matériaux pour alléger au maximum cette gamme de véhicules urbains de grande métropole. SGL dont les racines sont à la fois allemandes et américaines, est un des leaders dans le domaine des pièces en carbone, des fibres et des matériaux composites. Il est donc fortement intégré dans ce domaine de compétence. De plus SGL annonce d'autre part la formation d'une joint venture Mitsubishi Rayon (2/3) et SGL (1/3) pour la production au Japon de précurseurs en polyacrylonitrile pour la production de fibres de carbone spécifiques destinées l'industrie automobile. Nul doute que cette usine alimentera aussi les besoins japonais.

    L'industrie des composites en fibres de carbone est également très active en France. Il est à espérer que ces professionnels aient déjà élaboré un plan de développement avec les constructeurs automobiles français. Après les travaux sur les batteries, il faudra réduire la masse des véhicules électriques de quelques 300 ou 400 kilos pour en accroître l'autonomie. Les matériaux composites seront alors incontournables. Ne perdons pas de temps!

    Remarque: les plastiques armés fibres de verre dont la mise en oeuvre par injection moulage est beaucoup plus simple peuvent être également d'excellents candidats pour alléger la masse et les coûts de certains composants mécaniquement peu sollicités d'un véhicule.

    LIRE le communiqué de SGL sur le sujet.

    Le 30 Octobre 2009

  • Le trafic du fret aérien dans la zone Asie n’indique toujours pas de reprise économique nette

    Le trafic du fret aérien dans la zone Asie n’indique toujours pas de reprise économique nette

     L'IATA publie comme chaque mois, les statistiques du transport aérien dans les grandes régions du monde. Les valeurs du mois de Septembre pour le fret comparées à celles d'il y a douze mois sont en progression et l'IATA essaie d'expliquer que ces chiffres moins mauvais ne sont essentiellement dus qu'à un effet de base favorable. Afin de s'affranchir de cet effet de base, il a été montré ici qu'il est astucieux de comparer le trafic à celui d'il ya deux ans qui était une période de croissance stable du trafic aérien (FIG.).

    Fret-aerien-asie-2009-09 

     Les variations pour la Zone Asie qui constituent un puissant indicateur avancé de l'activité économique de la zone et donc du monde, mettent en évidence un processus de lente amélioration depuis le mois d'Avril. Mais au rythme ou vont les choses on ne peut espérer un retour d'activité économique vers les niveaux d'avant la crise qu'aux alentours de la mi-2010.

     Ces données laissent à penser qu'il ne faut pas se faire trop d'illusions sur une reprise en fanfare de l'économie mondiale en 2010. Cette reprise pourrait être de plus entravée par la spéculation sur les énergies et autres commodities qui, en anticipant trop tôt une reprise économique, risque de l'étouffer. Rien n'indique au niveau de l'Administration américaine une volonté de lutte contre ces anticipations déraisonnables. Bien sûr, un tel climat de lente reprise fragile ne sera pas favorable à la recherche d'un consensus mondial sur les problèmes climatiques et leur financement au mois de Décembre prochain.

    CONSULTER les données de l'IATA.

    Le 30 Octobre 2009