Catégorie : actualités

  • L’énergie électrique domestique sera distribuée en mode mixte: continu et alternatif

    L’énergie électrique domestique sera distribuée en mode mixte: continu et alternatif

     Les grands japonais de l'électrotechnique comme Panasonic, Sharp ou TDK envisagent sérieusement de distribuer l'électricité domestique à la fois en mode alternatif (110 ou 220V) et en courant continu (20 ou 40V). Cette possibilité, présentée au Salon CEATEC JAPAN cette année, prend tout son sens pour les habitations équipées de panneaux photovoltaïques et de batteries en tampon permettant de stocker l'énergie électrique. Panasonic qui semble être le leader dans ce mouvement de fond envisage des solutions mixtes qui pourraient alimenter en continu l'éclairage avec des lampes LED, tout le matériel informatique et autres applications de faible puissance. Les applications de puissance de type four, chauffage ou air conditionné restant pour l'instant en mode alternatif en raison de la faible tension du réseau continu. Par la suite Panasonic imagine de résoudre les problèmes de sécurité posés par le courant continu et de pouvoir accroître la tension du circuit continu. Une telle possibilité de choix permettrait de supprimer dans nombre d'équipements domestiques les convertisseurs AC/DC et donc d'améliorer leur rendement énergétique.

    FIG.I AC/DC Hybrid Wiring System de Panasonic: les deux réseaux coexistent dans le foyer.

    Panasonic-AC-DC-2009

    Sharp de son côté présente des systèmes photovoltaïques associés avec une batterie Li-Ion de sa filiale Eliiy Power (FIG.II). Certains grands japonais envisagent donc de repenser toute l'architecture de distribution et de stockage de l'énergie électrique au sein du foyer. Bien sûr le véhicule électrique occupe une place importante dans tout ce dispositif.

    FIG.II La batterie Li-Ion Eliiy Power de Sharp, au voisinage d'une voiture électrique

    Eliiy-Power-battery-2009

    LIRE sur Eliiy Power

    Le 15 Octobre 2009
     

  • Les réserves offshore de l’Afrique de l’Ouest seraient les symétriques de celles du Brésil

    Les réserves offshore de l’Afrique de l’Ouest seraient les symétriques de celles du Brésil

     Les succès dans la recherche pétrolière nécessitent de disposer de moyens de prospections modernes qui mettent à disposition des professionnels une imagerie de plus en plus détaillée à de grandes profondeurs, mais ils supposent aussi une bonne compréhension de l'histoire des évènements géologiques qui ont conduit à la formation de certains gisements de pétrole ou de gaz. La technologie ne dispense pas de la connaissance intuitive des grands professionnels de la géologie. La prospection dans le Golfe du Mexique en est un exemple schématique, où on a vu à côté de grandes découvertes, un Groupe comme Total jeter l'éponge et céder en 2009 ses droits de prospection au pétrolier Cobalt, au travers d'une filiale 40/60 dirigée par ce dernier (LIRE). Douloureux mais lucide aveu d'incompétence.

    Gondwana 

    Sur les côtes brésiliennes ont été découverts depuis peu de grands gisements de pétrole dits pre-salt, situés à 6000 mètres de profondeur, en dessous d'une épaisse (2000m) couche de sel. Ils se nomment Tupi, Jupiter, Gara, Iara, Carioca, Parati. Un des hommes à la base de ces découvertes et qui comprennent le mieux ces gisements, est le brésilien Marcio R. Mello, actuellement Président de la Société de prospection HRT et ancien géologue de chez Petrobras. Pour lui les gisements pre-salt ont été formés il y de cela 130 à 110 millions d'années quand le Gondwana a commencé à se scinder pour donner naissance à l'Amérique du Sud et à l'Afrique (FIG.). Dans ce Rift, d'immenses quantités de matières organiques et de carapaces calcaires se sont accumulées. Puis un réchauffement ultérieur s'est accompagné d'immenses dépôts de sel qui sont venu recouvrir ces matières qui se présentent aujourd'hui sous forme de gisements de pétrole et de gaz dans une matrice calcaire. Il reste du pétrole malgré la grande profondeur en raison de températures modérées.

    Pour Mello ce qui est vrai pour les côtes du Mexique l'est aussi pour les côtes de l'Afrique de l'Ouest qui formaient alors l'autre rive du Rift. D'après lui il existerait de grandes réserves de pétrole pre-salt sur les côtes de l'Angola et de la Namibie (FIG.II)

    Gondwana2

     D'après Mello se sont des centaines de milliards de barils de pétroles qu'il reste à découvrir sur les rives américaines et africaines de cet immense bassin de l'Atlantique Sud. Sa compagnie prospecte actuellement, pour le canadien Universal Power, dans le sud de la Namibie, près du gisement de gaz de Kudu (LIRE).

     Les statisticiens du peak-oil qui affirment encore que la plupart des grands gisements de pétrole ont été largement découverts et qu'il ne reste que des broutilles à découvrir, risquent d'être déçus. Ils oublient simplement que la découverte de gisements ne se fait pas comme à la bataille navale. Des gisements très importants pre-salt, insoupçonnés jusque là, existent en dessous d'autres gisements post-salt dont ils parlent. L'équation, en raison d'une histoire complexe de la terre, est à trois dimensions. Zut alors, la Terre n'est pas une feuille de papier!

    Le 15 Octobre 2009.

  • Lockheed Martin plonge dans les vagues avec OPT

    Lockheed Martin plonge dans les vagues avec OPT

     Le Groupe international Lockheed Martin après avoir signé une lettre d'intention au mois de Janvier dernier, vient d'annoncer la création d'un "commercial engineering services agreement" avec le spécialiste anglo-américain de l'utilisation de l'énergie des vagues OPT (Ocean Power Technologies) créé en 1994. Selon cet accord Lockheed Martin apportera à OPT son expérience dans l'intégration des systèmes, dans les méthodes de production et dans l'optimisation de la technologie de ces capteurs d'énergie des vagues que constituent les PowerBuoy. Cette alliance a pour objectif de permettre aux deux Sociétés de déployer une offre commerciale en Amérique du Nord.

    OPT-vagues

    Ces systèmes basés sur la récupération inertielle de l'effet de yo-yo créé par les vagues pâtissent de faiblesses majeures auxquelles il faut remédier pour rendre la solution financièrement acceptable. La première est la faible puissance nominale d'une bouée. Aujourd'hui OPT propose un prototype de 150 kW de puissance électrique, d'après ce constructeur il pourrait faire évoluer la technologie pour atteindre 500 kW de puissance unitaire. La conséquence de cette faible puissance unitaire est un investissement élevé rapporté au MW installé. Le montant qu'OPT voudrait atteindre sur des productions industrielles est de 4M$ par MW, c'est deux fois le prix des récentes transactions sur l'éolien offshore. Le facteur de charge estimé à 30 à 45% selon le lieu d'implantation des bouées, est du même ordre de grandeur que celui de l'éolien offshore en Mer du Nord qui calcule ses productions sur 3500 heures par an, ce qui équivaut à un facteur de charge de 40%. Enfin le raccordement d'un champ de bouées à la terre et la conversion de l'énergie électrique en un courant acceptable par le réseau n'est pas une mince affaire qui ne se justifie que pour des puissances de plusieurs dizaines ou centaines de MW.

    C'est donc une équation complexe qui doit être abordée dans sa globalité. L'appui de Lockheed Martin qui vient ainsi faire un peu de greenwashing, ne sera pas de trop pour aider OPT aux Etats-Unis. Sur la nouvelle, le cours de l'action OPT s'est accru hier de 45% sur le Nasdaq.

    Cet accord américain vient compléter géographiquement les accords conclus par OPT avec un consortium japonais (Idemetsu Kosan, Mitsui Engineering, ..) qui veut également évaluer cette technologie au Japon sur un champ d'au moins 10MW et obtenir bien sûr une licence.

    LIRE le communiqué de Lockheed Martin.

    LIRE l'accord japonais.

    CONSULTER une récente et intéressante présentation d'OPT sur le sujet.

    Le 14 Octobre 2009

  • Les productions mensuelles nord-américaines de véhicules devraient repasser au dessus du million d’exemplaires

    Les productions mensuelles nord-américaines de véhicules devraient repasser au dessus du million d’exemplaires

     Il a été rapporté ici récemment que les ventes d'aluminium d'Alcoa à l'industrie automobile avaient repris de 21% au troisième trimestre. Cette information indicatrice d'une reprise de cette activité industrielle importante pour l'économie est confirmée par les statistiques de productions de véhicules sur le continent nord-américain. Les productions ont atteint 969 mille exemplaires au mois de Septembre (FIG.) en forte hausse par rapport aux productions des mois précédents. Ces volumes correspondent à un taux d'utilisation des capacités de production de 74%. Une étude prospective auprès des constructeurs permet d'estimer que ce taux d'utilisation dépassera les 75% en Octobre et Novembre. Il est donc fort probable que les productions repasseront au dessus du symbolique million d'exemplaires au mois d'Octobre.

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2009-09

     Cette tendance devrait porter les productions cumulées nord-américaines vers les 9 millions d'exemplaires en 2009 qui devrait constituer un plus bas historique digne du début des sixties (FIG.). Il faudrait maintenant que les constructeurs américains apprennent à produire des voitures économes en carburant pour une clientèle à plus de 75% urbaine (données Census Bureau 1990). En effet il est aisé de déceler sur les productions de longues périodes combien l'engouement pour les 4X4 et autres SUV's a été artificiellement développé par les politiques marketing des constructeurs américains et japonais durant les 90's (FIG.II). Une nouvelle mode est en préparation dans les bureaux d'études, elle sera plus racée.

    Prod-annuelles-vehicules-NA-1980-2008

    Le 12 Octobre 2009
     
     

  • Faire remonter le dollar pour voir baisser les cours du pétrole et autres commodities?

    Faire remonter le dollar pour voir baisser les cours du pétrole et autres commodities?

     L'imprévisibilité des cours du pétrole et autres commodities à moyen terme provient de la complexité des équations aux nombreux paramètres qui régissent les cours. Cependant, sur de brèves périodes de temps, il est possible d'identifier une ou deux variables déterminantes, admises comme telles par la majorité des professionnels qui animent les Marchés. Actuellement, depuis le mois de Mars dernier avec l'affaiblissement quasi continu du dollar et le démarrage du grand rallye sur les cours du pétrole, c'est clairement le taux de change du dollar qui est le paramètre de premier ordre (LIRE). Une démarche pour essayer de rationaliser cette équation confuse consiste à examiner un par un les paramètres déterminants et à essayer de pondérer leur impact à la baisse ou à la hausse sur les cours (FIG.).

    Pétrole-paramètres-cours-2009-10 

    – Les stocks de pétrole dans les pays OCDE sont pléthoriques, il est évident de leur attribuer la note de 5/5 dans la colonne prévoyant la baisse du WTI.

    – Les prévisions économiques sont à la reprise, le Marché est optimiste sur ce point. Cela vaut un 3 ou 4/5 à la hausse.

    – La spéculation veut la hausse, les Banques viennent sur le Marché des commodities pour faire du gras.

    – Jusque là le Marché a joué essentiellement la faiblesse du dollar et a utilisé les commodities comme instruments de couverture. C'est un mécanisme pervers qui risque de mettre en péril toute amorce de reprise.

    – Une règlementation plus stricte des Marchés est en préparation (LIRE) cela peut pousser à la baisse.

    – Les ouragans sur le Golfe du Mexique n'ont pas été au rendez-vous et les conditions météorologiques américaines prévoient un hiver doux.

    – Les risques géopolitiques semblent être à peu près maîtrisés par le nouveau Prix Nobel de la Paix.

    – Les réserves mondiales de productions de pétrole sont abondantes à court terme, la preuve l'OPEP a fortement réduit ses quotas..

    – L'OPEP produit au dessus de ses quotas et les productions NON OPEP sont injustement dénigrées et perçues comme fragiles, malgré la montée en puissance des productions brésiliennes et américaines.

     Ce tableau avec toutes les incertitudes et imperfections qu'il contient montre qu'un revirement sur un paramètre déterminant comme l'évolution des taux de change du dollar contre les autres monnaies peut faire basculer le marché du pétrole vers la baisse. En effet les conditions sur les échanges physiques de pétrole sont objectivement baissières.

     Hier nous avons entendu J.C.Trichet râler contre la volatilité du dollar, puis Ben. Bernanke affirmer qu'il n'hésiterait pas à remonter les taux dés que la reprise pointera son nez. Il ne veut pas commettre les erreurs de son prédécesseur qui, ennivré par sa popularité, avait laissé traîner les taux bas durant trop longtemps, une des causes majeures de la crise ultérieure. Il apparaît donc aujourd'hui qu'un resserrement des conditions de crédit aux Etats-Unis qui inverserait la tendance du taux de change du dollar, serait de nature à dégonfler les très puissantes velléités spéculatives sur le pétrole et autres produits dérivés. Spéculation qui arrive à faire monter les cours d'une ressource, sur un marché physique largement suralimenté. Mais cela n'indigne personne.

    Le 9 Octobre 2009.


     

  • Alcoa : accroissement des ventes d’aluminium laminé de 21% pour l’industrie automobile

    Alcoa : accroissement des ventes d’aluminium laminé de 21% pour l’industrie automobile

     La publication précoce par Alcoa de ses résultats trimestriels est toujours instructive pour la perception des tendances de l'économie mondiale. En particulier, ses ventes d'aluminium et plus précisément de ses produits laminés à la base des industries aéronautiques et automobiles constituent des indicateurs pertinents. Alcoa affirme que ses productions d'aluminium de première fusion durant le troisième trimestre, à 881 milliers de tonnes, ont régressé de 25 mille tonnes par rapport à celles du trimestre précédent. Quand à ses ventes à 698 mT, elles ont régressé de 80 mille tonnes. On ne peut pas dire à partir de ces chiffres que la reprise soit franchement en marche. Cependant un examen plus précis des ventes de produits laminés à 476 mille tonnes marque une reprise des ventes de 28 mille tonnes par rapport à celles du trimestre précédent (FIG.). Le Groupe affirme que les commandes de l'industrie aéronautique sont toujours aussi déprimées, mais que les ventes de ces produits semi-ouvrés progressent dans tous les autres secteurs. En particulier, les ventes à l'industrie automobile ont marqué un progrès de 21% sur le trimestre.

     Quand aux bons résultats financiers trimestriels d'Alcoa, les cours de l'Aluminium y sont pour beaucoup.

    Alcoa-laminés-2009-T3

    LIRE les résultats trimestriels d'Alcoa

    Le 8 Octobre 2009

  • Toyota va présenter sa petite citadine électrique au Salon de Tokyo

    Toyota va présenter sa petite citadine électrique au Salon de Tokyo

     Les Français considèrent que la prime de 5000 euros pour l'achat des premiers cent mille véhicules électriques, annoncée par notre ami J.L.Borloo, est un gadget. Cette réponse montre combien nos contemporains connaissent JLB mais sous-estiment la révolution en cours des modes de transports. Révolution tranquille certes, évoluant au gré des technologies et des évolutions mentales des consommateurs, mais inscrite dans la nouvelle approche marketing des constructeurs automobiles et dans leur politique de nouveaux produits. Les petites citadines électriques vont arriver dans nos villes avec la e-MiEV de Mitsubishi Motors tout d'abord (2010), distribuée par Peugeot, puis avec les modèles Renault-Nissan (2011). Mais il faudra compter également avec les modèles de Toyota qui ne peut pas être absent de ce segment de marché en forte croissance (FIG.). Le premier constructeur japonais va présenter sa petite citadine électrique au Salon de l'Auto de Tokyo. Par la suite Honda N°2 au Japon, les constructeurs coréens (Hyundai) et chinois (BYD et autres) proposeront leurs propres modèles.

    EV-segmentation

    Cette offre de véhicules typiquement urbains, non polluants et silencieux, d'entretien simplifié, correspond à une demande qui ne pourra aller qu'en croissant avec la pression écologique et l'urbanisation des populations. Il est évident que pour ce type de véhicules le premier marché mondial sera rapidement la Chine qui dispose des compétences dans la conception et l'assemblage des batteries et dont le développement de la mobilité urbaine individuelle ne pourra être qu'électrique. C'est déjà le cas aujourd'hui avec les scooters et autres véhicules à deux roues électrifiés qu'utilisent les Chinois laborieux.

    La présentation par Toyota d'une Prius Plug-in rechargeable au réseau correspond au marché un peu plus sophistiqué des limousines et des 4X4 qui évolueront dans de vastes métropoles urbaines ou dans les banlieues éloignées de grandes agglomérations américaines. Il y a de toute évidence complémentarité entre les deux gammes qui profiteront des infrastructures de recharge mises à leur disposition.

    Pour plus tard, Toyota ne perd pas espoir de définir une Pile à Combustible qui serait 10 fois moins onéreuse que le produit actuel pour fournir l'énergie électrique aux véhicules. Défi à la japonaise pour un objectif industriel à plusieurs décennies et remettant en selle les hydrocarbures. En attendant les modèles hybrides et les biocarburants assureront les solutions techniques des segments des véhicules lourds. Le gaz naturel comprimé constituant une option pour les lourds véhicules urbains dont l'hybridation sera un plus évident.

    LIRE le communiqué de TOYOTA pour plus de détails sur ses nouveaux modèles.

    Le 7 Octobre 2009

  • Panasonic envisage de lancer une offre batterie Lithium-Ion modulaire pour le stockage d’énergie

    Panasonic envisage de lancer une offre batterie Lithium-Ion modulaire pour le stockage d’énergie

      Panasonic annonce qu'il va présenter lors du CEATEC JAPAN 2009 un produit tout simple en apparence: un pack batterie de 1,5 kWh (25,2V; 58Ah) constitué de 140 éléments Li-Ion cylindriques 18650 de 2,9Ah (Diam.18mm, Haut.65mm) réalisé à partir de 20 ensembles de 7 éléments en série, montés en parallèle (7S20P). Cette module batterie de 7 litres environ, pèse 8 kg. Il pourra constituer la base de futurs ensembles plus importants de stockage d'énergie électrique par mise en série et/ou parallèle de plusieurs de ces modules de 1,5 kWh. Compte tenu du petit élément de base qui le constitue, ce produit ne veut optimiser ni l'énergie massique, ni l'énergie volumique de l'ensemble. Il veut simplement optimiser le coût à l'aide d'un élément de batterie produit à grandes cadences sur des lignes automatiques. Panasonic nous informe que ce produit fait appel à un oxyde lithié de Nickel (LiNiO2) de forte capacité et présentant une très bonne aptitude au cyclage. Quand à la fiabilité de l'ensemble qui est un des points de grande importance, Panasonic affirme avoir mis au point une séparation entre les deux polarités à base d'une couche d'oxyde métallique isolante qui permet de prévenir les courts-circuits et les phénomènes d'emballement thermique. L'assemblage à l'aide de 20 sous-ensembles montés en parallèle se prête également à fiabiliser le tout, en cas de défectuosité de l'un d'entre eux.

    Panasonic-140-18650-battery-pack

     La mise à disposition par les fabricants de batteries de tels modules qui pourront devenir par la suite des standards, est une des étapes importantes du processus de développement et de démocratisation des systèmes décentralisés de stockage d'énergie, couplés à des modules solaires par exemple qui seront à la base des réseaux intelligents (smart grid) du futur. Dans ce type de marché, c'est le prix de la batterie qui déterminera en grande partie la rentabilité et donc la viabilité de l'ensemble.

    LIRE le communiqué de Panasonic.

    Le 5 Octobre 2009

  • Etats-Unis: la consommation d’énergie fossile a baissé de 8% au premier semestre 2009

    Etats-Unis: la consommation d’énergie fossile a baissé de 8% au premier semestre 2009

     Le gaspillage énergétique nord-américain n'est pas une fatalité. De plus en plus de citoyens américains et canadiens comprennent que leur consommation d'énergies fossiles est insoutenable pour eux mêmes et que leurs émissions de CO2 deviennent insupportables pour le reste du monde. Leur mode de vie au grand air ou dans de gigantesques agglomérations, plutôt que de justifier leur boulimie énergétique, doit au contraire les inciter à être encore plus vigilants et économes dans leurs dépenses en énergie fossile.

     Au cours du premier semestre de cette année la consommation en énergies fossiles des Etats-Unis a baissé de 7,7% par rapport à celle de la même période l'an dernier, nous informe l'Energy Information Administration. Ce sont surtout les consommations de charbon dans la génération électrique, en baisse de 12% qui tirent vers le bas ce résultat. Les consommations de pétrole ont quand à elles baissé de 7%. La bonne tenue des consommations électronucléaires (+1,4%) et la progression de 5% des énergies renouvelables sur le semestre, couplées aux baisses précédentes, modifient assez profondément le mix énergétique américain (FIG.).

    Mix-energetique-US-2008-2009-S1
    La part des énergies renouvelables et du nucléaire passe ainsi de 15,5% en 2008 à 17% en 2009.

     Dans la ressource des énergies renouvelables ce sont la biomasse (bois et biocarburants) et l'électricité hydroélectrique qui se taillent la part du lion (FIG.II). L'électricité d'origine éolienne n'arrivant que loin derrière.

    Mix-energetique-ren-US-2008-2009-S1 

     Ces tendances, amplifiées en période de crise économique, doivent être poursuivies. Pour cela il est possible de distinguer plusieurs paramètres importants qui devraient infléchir les consommations.

    1- Il y a tout d'abord le message de l'Administration américaine qui veut sensibiliser les citoyens sur ces problèmes. Elle peut aussi agir financièrement (ex.: prime à la casse) et règlementairement.

    2- Ce message est relayé par de nombreuses Entreprises qui mesurent le chamboulement en cours. C'est le cas des constructeurs automobiles qui ont fait pivoter de 180° leur communication, en l'axant sur le "Smart & Green".

    3- Puis vient la menace climatique qui, dans le Sud-ouest des Etats-Unis, devient une réalité avec de longues périodes de sècheresse et des incendies.

    4- Il faut également noter l'abondance des ressources gazières américaines qui associées à des prix raisonnables du gaz naturel, devrait peu à peu assurer le déclin de la part du charbon dans la génération d'électricité, au profit de celle du gaz et des énergies renouvelables.

    5- Enfin, la montée en puissance des biocarburants et l'électrification des véhicules devraient peu à peu grignoter une part du gâteau au pétrole dans le domaine des transports.

     L'ensemble de ces raisons ne peuvent qu'inciter à penser que l'American Way of Life n'est pas un label figé et que dans l'avenir, ce grand peuple intelligent saura mener les actions correctrices destinées à la préservation d'un cadre de vie supportable. De plus, il est difficile d'imaginer les pays OCDE demandant des efforts à la Chine ou aux pays du Moyen Orient dans le domaine des émissions de GHG, sans avoir préalablement eux-mêmes donné l'exemple et engagé de profondes réformes.

    Le 4 Octobre 2009.

  • Et si la dernière hausse des cours du brut n’était qu’une simple cuisine de spéculateurs

    Et si la dernière hausse des cours du brut n’était qu’une simple cuisine de spéculateurs

     Les cours du brut WTI à New York, sur un Marché tendanciellement et logiquement baissier depuis le début du mois d'Août, ont gagné 3 dollars par baril cette semaine pour terminer aux alentours des 70 dollars d'équilibre du moment (FIG.). Le Brent plus éloigné du temple de la spéculation qu'est le Nymex, a suivi en renâclant et ne s'est valorisé pour sa part que de deux dollars. Cette hausse ne repose apparemment sur rien. Les chiffres d'accroissement des consommations d'essence aux Etats Unis ne voulant rien dire, en raison d'une base un an auparavant distordue par les ouragans dans le Golfe du Mexique. Le raffermissement du dollar aurait, au contraire, dû faire replier le cours du baril. Alors il faut jeter un regard dans la cuisine, là où la spéculation mitonne ses hausses ou ses baisses, sous l'oeil endormi et bienveillant de la CFTC (Commodity Futures Trading Commission). Cette dernière, sur la demande expresse du Président Obama, est en pleines discussions avec la SEC (Securities and Exchange Commission) pour qu'ensemble elles proposent de nouvelles règles de régulation des Marchés et tout particulièrement des OTC (over-the-counter) qui on coûté pour l'instant 1600 milliards de dollars de write-off aux diverses institutions financières de la planète. Le rapport était attendu pour la fin du mois de Septembre. Mais Lundi dernier un sobre communiqué de la CFTC annonça que le rapport n'était pas prêt et qu'il faudrait encore deux semaines pour le peaufiner.

     Tout cela peut signifier que les points de vue entre les durs de la règlementation et les laxistes du laisser-faire le Marché s'affrontent et ont du mal à trouver un juste milieu qui doit bien sûr obtenir l'aval de l'Administration et des Commissions du Congrès. Ces hésitations ne peuvent que plaire aux lobbies des opérateurs qui espèrent toujours un simple faux-semblant de règlementation qui ne changerait rien ou pas grand-chose aux habitudes du moment. A suivre donc…

    Cours-BRENT-WTI-2009-10

    LIRE le dernier communiqué de la CFTC.

    Le 3 Octobre 2009