Catégorie : actualités

  • Zone Euro : les entrées de commandes à l’industrie au mois de Juin en amélioration sont demeurées très faibles

    Zone Euro : les entrées de commandes à l’industrie au mois de Juin en amélioration sont demeurées très faibles

       Eurostat informe que les entrées de commandes à l'industrie au mois de Juin dans la Zone Euro se seraient améliorées de 3% par rapport à celles du mois précédent. Elles demeurent cependant en retrait de 25% par rapport à celles du même mois de 2008. Les entrées de commandes à l'Allemagne seraient en progression de 4% depuis deux mois consécutifs. Mais elles restent cependant encore en retrait de 28% par rapport à celles de Juin 2008. Il est donc possible de parler d'un probable retournement des entrées de commandes à l'industrie, mais à de très faibles niveaux. La production industrielle de la Zone Euro dans les mois à venir devrait donc avoir du mal à afficher une franche reprise. Ce paramètre, si la reprise américaine s'avère être plus vive, devrait éviter tout effritement du dollar par rapport à l'euro.

    Entrées-commandes-2009-06

    Le 24 Août 2009

  • Etats-Unis: léger mieux en volume dans le transport aérien américain au mois de Juillet

    Etats-Unis: léger mieux en volume dans le transport aérien américain au mois de Juillet

      L'Air Transport Association (ATA) américaine qui publie tous les mois, depuis le début de la crise économique, un bulletin sur l'évolution du transport aérien à partir des données communiquées par ses membres, est un peu moins pessimiste que d'habitude sur les résultats en volumes du mois de Juillet. Le transport passager ne serait en retrait que de 4% par rapport au même mois de 2008, ce résultat est relativement encourageant par rapport à un -6,5% du mois de Juin et un -9,4% du mois de Mai. Pour le transport de fret c'est une baisse de 15% qui est annoncée, elle aussi en amélioration par rapport aux -20% de Juin et aux -25% du mois de Mai. Ces valeurs relatives recoupées avec les données du Bureau of Transportation Statistics, connues à fin Mai, permettent d'établir les courbes de données estimées à fin Juillet des trafics passager et cargo (FIG)

    BTS-passager-2009-05 BTS-cargo-2009-05

    Le mois de Juillet effectivement montre sur ces courbes un léger mieux, en particulier dans le fret, qu'il reste à confirmer. Ces chiffres permettent de comprendre la chute, de plus de 11%, des consommations de kérosène observée à la fin du mois de Mai aux Etats-Unis.

    Le 24 Août 2009

  • Une vision graphique du mix des consommations d’énergies primaires illustre le positionnement relatif des nations

    Une vision graphique du mix des consommations d’énergies primaires illustre le positionnement relatif des nations

      Les consommations en énergie primaire des décennies à venir devront tout d'abord bannir le charbon pour essayer de stabiliser les teneurs en CO2 dans l'atmosphère et se restreindre dans l'utilisation du pétrole devenu plus cher à extraire de gisements offshores profonds ou de sables bitumineux. Chacune des nations devra donc tendre vers un mix de consommation énergétique qui privilégiera un cocktail composé de gaz naturel, de nucléaire, d'hydroélectricité et des diverses formes d'énergies renouvelables en proportions variables selon le choix et les possibilités de chacun des pays. Pour illustrer le chemin à parcourir par chacun, il peut être instructif de représenter les mix de consommations énergétiques en 2008 dans un diagramme ternaire: pétrole, charbon et cocktail d'autres ressources (FIG.).

    Mix-energies-primaires-2008   

      La lecture d'un tel diagramme demande un peu d'entraînement. Il suffit de comprendre qu'en tout point la somme des trois types de variables est égal à 100%. Que les consommations relatives en pétrole de la Russie et de la Chine sont très voisines de 19% et que celles de la Grèce et de l'Arabie Saoudite sont très proches de 60%. Les consommations de charbons de la Grèce, du Japon, de l'Allemagne et des USA sont toutes voisines de 25%, celles de l'Arabie Saoudite et de la Norvège sont nulles. Les consommations en cocktail écologique de la Grèce, de la Pologne et de la Chine sont très faibles (entre 11% et 13%).

     L'éloignement de chacun des points du coin gauche du triangle, qui représente une consommation d'énergie sans pétrole et sans charbon montre le chemin à parcourir. La Chine, la Pologne qui ne veut pas dépendre du gaz naturel russe, la Grèce sont loin du but. Mais ces deux dernières nations européennes devraient profiter de programmes d'aides spéciaux de la part de la Commission pour les aider à rejoindre le coin  du diagramme. On attend toujours, avec peu d'espoir, les programmes de fermetures de centrales à charbon de l'Allemagne, des USA ou du Japon. La grande Bretagne avec son programme nucléaire devrait se diriger dans les décennies à venir en direction du point actuel de la France. Enfin on notera la position idéale de la Norvège, économe en pétrole qu'elle produit. Quand à la Suède et à la France elles devraient élaborer un programme d'éradication d'utilisation du charbon pour se retrouver sur l'axe zéro charbon.

    Le 22 Août 2009

  • Les cours du pétrole à New York rattrapent ceux du Brent à Londres

    Les cours du pétrole à New York rattrapent ceux du Brent à Londres

      Poussés par un retour en faiblesse du dollar, illustrée par la nouvelle baisse de l'indice USDX et par une baisse des importations de brut et de produits pétroliers aux Etats-Unis, les cours du pétrole à New York ont repris près de 7 dollars par baril durant la semaine, atteignant ainsi les plus hauts de l'année à près de 74$/baril. Le spread entre Brent et WTI, étroitement lié à la saturation du marché physique américain par un excès de produits en stock, est pratiquement revenu à zéro (FIG.), annonçant ainsi un retour au premier plan du marché américain. Le jeu spéculatif des traders entre les cours du NYMEX et ceux de l'ICE à Londres semble être d'une grande complexité pour un non initié.

    Cours-BRENT-WTI-2009-08

        Sur le moyen terme, depuis les 35$/baril du mois de Février, la spéculation joue toujours un affaiblissement du dollar et un raffermissement du pétrole, à contre courant de la consommation physique de la ressource toujours aussi déprimée. L'arrivée des premiers ouragans dans les Caraïbes va ajouter la touche d'incertitude nécessaire à une franche réussite de la mayonnaise spéculative.

    Le 22 Août 2009

  • Le raffinage américain va devoir réduire la voilure dans les années à venir

    Le raffinage américain va devoir réduire la voilure dans les années à venir

        La baisse des consommations en produits pétroliers aux Etats-Unis, l'accroissement de la part des biocarburants comme l'éthanol dans les carburants qui a dépassé les 7% de l'essence produite (FIG.), la mise en place probable des droits d'émissions de CO2 qui vont pénaliser financièrement les raffineries, le vieillissement du parc américain constitué de 150 raffineries environ, la concurrence programmée des importations provenant de raffineries "low cost" indiennes ou du Moyen-Orient, tout pousse les opérateurs des raffineries américaines à être pessimistes pour l'avenir.  Une étude de Purvin & Getz prévoit que dans les deux ans à venir 6% de la capacité de raffinage, soit 1,1 millions de barils/jour, devront disparaître nous rapporte la Houston Chronicle. Une étude de Deloitte prévoit pour sa part que 10% de la capacité de raffinage devra être arrêtée dans les années à venir. Ce sont les raffineries les moins modernes et donc les moins rentables qui seront démobilisées en premier. Certains acteurs marginaux dans le raffinage risquent aussi de ne pas tenir le coup. Bien sûr la région de Houston, Texas se sent concernée par ces nouvelles. La baisse régulière tu taux d'utilisation des capacités de raffinage qui était supérieur à 90% durant l'été 2007 et qui est passé maintenant au dessous des 85%, est un indicateur très clair des difficultés rencontrées par cette industrie.

    Ethanol-part-essence-US-2007-2009-05

       La situation en Europe ne semble pas pour l'instant aussi critique ne serait-ce qu'en raison d'une moindre utilisation des biocarburants et de la part des importations de produits russes. Mais la future concurrence des produits raffinés en provenance du Moyen-Orient et la baisse régulière des consommations de carburants en Europe et à l'exportation, devraient à terme produire les mêmes effets de surcapacité de raffinage.

    LIRE l'article de la Houston Chronicle.

    Le 21 Août 2009

  • Les batteries Lithium-Ion sans Cobalt vont devenir monnaie courante

    Les batteries Lithium-Ion sans Cobalt vont devenir monnaie courante

                             Le Cobalt, métal rare et cher (45$/kg), est très largement utilisé dans les batteries modernes. Que ce soit dans les batteries de type Ni-MH où le Cobalt est mis en oeuvre sous forme d'hydroxydes à base de Nickel et de Cobalt et sous forme d'alliages hydrurables de terres rares de Ni, de Co et autres métaux de transition. C'est aussi le cas dans certaines batteries Li-Ion qui utilisent des oxydes lithiés de Cobalt ou de Nickel et Cobalt ou encore de ternaires Ni, Co, Mn. L'utilisation massive de ce type de batteries dans la traction électrique impose, pour des questions de coûts, de s'affranchir du Cobalt. Un candidat de substitution tout désigné est le Fer, beaucoup moins onéreux. C'est ainsi que le Japan's National Institute of Advanced Science and Technology (AIST) en collaboration avec un des maîtres japonais de la synthèse d'oxydes lithiés pour batteries, le chimiste Tanaka, a développé de nouveaux oxydes à base de Fer, Nickel et Manganèse. Parmi les produits étudiés un oxyde de type Li (Fe0,2Ni0,2Mn0,6)O2 présente des capacités spécifiques (250 Ah/kg) et des tensions de décharge (3,45V en accumulateur) qui en font un candidat particulièrement intéressant pour les applications de masse.

                                Bien sûr les tests de longévité, de sécurité ainsi que les problèmes de Propriété Industrielle détermineront pour chacun des constructeurs le choix entre ce type d'oxyde, ou un oxyde de Manganèse de type spinelle (Li Mn2O4) ou un phosphate de Fer lithié (LiFePO4).

    Tanaka-Fe-Ni-Mn 

                     L'AIST reprenant des travaux utilisant des oxydes lithiés contenant du Titane établit une loi empirique montrant que la tension de décharge de ces oxydes dépend de leur teneur cumulées en Fer, Manganèse et Titane (FIG.II).

    Tanaka-Fe-Ni-Mn2

    LIRE l'article en japonais de l'AIST. 

    Le 20 Août 2009

  • L’industrie en France est-elle réellement en déclin?

    L’industrie en France est-elle réellement en déclin?

                           Sur la base de statistiques OCDE qui montrent que le secteur industriel en France a perdu en moyenne et de façon monotone plus de 100 millions d'heures de travail par an depuis onze ans (1,2 milliards d'heures évaporées soit 20% de la valeur de 1997, LIRE), il m'était apparu comme évident que les mesures préconisées par ceux qui nous dirigent, n'étaient pas à la hauteur de la menace. Ce sentiment étant amplifié par la crise économique mondiale que doit affronter en ce moment notre industrie très affaiblie et qui va afficher de façon évidente de piètres résultats en 2009. Mais la seule mesure des heures de travail perdues, bien que deux fois supérieures, en valeur relative, à celles de l'Allemagne durant la même période, ne suffit pas à rendre compte de la réalité économique. L'industrie en France est-elle en plein désarroi où au contraire fait-elle de formidables gains de productivité qui vont la rendre plus forte, une fois la crise passée?

    Valeur-ajoutée-industrie-1997-2008 

                   Pour mesurer plus précisément les performances de l'industrie française durant les onze ans considérés les statistiques de l'INSEE, aisément accessibles sur Internet par un citoyen lambda, ne sont pas pléthoriques. Il est un indicateur cependant très intéressant: ce sont les valeurs de la variation de la Valeur Ajoutée de l'industrie en volume d'une année sur l'autre. Ceci revient à comparer la Valeur Ajoutée de l'année N par rapport à celle de l'année N-1 mais avec les prix de l'année N-1. Par exemple en 2008 la valeur ajoutée de l'industrie en France s'est élevée à 241,2 milliards d'euros alors qu'elle était de 239,1 milliards d'euros en 2007 ce qui correspond à une croissance à prix courants de 0,9%. Mais après correction des effets prix d'une année sur l'autre, c'est en fait une décroissance en volume de 2,3% qui est mesurée entre 2008 et 2007. Chiffre inquiétant.

                     L'INSEE publie la valeur de cet indicateur depuis 1950. Durant les onze années considérées ici, il est possible de remarquer que cet indicateur de variation annuelle de Valeur Ajoutée en volume présente une allure dans le temps qui n'est pas très encourageante (FIG., courbe violette). On peut en particulier mesurer le décrochement autour de 2001 qui apparaissait sur les heures travaillées. Enfin, 2008 et surtout 2009 vont faire apparaître un formidable plongeon de cet indicateur tiré vers le bas par l'industrie automobile (-15% en 2008), l'industrie des biens intermédiaires (-3,9% en 2008)  mais aussi, de façon assez surprenante, par l'Industrie agro-alimentaire aux variations en volume négatives depuis trois ans, avec un très mauvais – 4,2% en 2008.

                   Cette valeur dans le temps confirme donc la mauvaise situation de l'industrie en France. Il renforce ce sentiment que les mesures économiques préconisées par ceux qui nous dirigent, en particulier sous la forme d'un grand emprunt qui devrait permettre d'apporter une aide à certains secteurs de l'industrie française, se révèleront notoirement insuffisantes. Ce sont des mesures beaucoup plus importantes et structurelles qu'il faudrait prendre dès à présent, pour tenter le limiter la casse en 2010 et au-delà. Il n'est pas certain que le courage politique, entravé par des préoccupations électorales, soit à temps au rendez-vous.

                  L'opposition qui recherche désespérément des idées, aurait dans un projet de politique industrielle français un boulevard à dérouler. Mais l'énarchie là aussi dirige et cette bête n'a jamais très bien compris les problèmes de l'industrie.

                CONSULTER les statistiques de l'INSEE sur le sujet.

    Le 16 Août 2009.

  • Les consommations de pétrole des pays membres de l’OCDE en forte baisse au mois d’Avril

    Les consommations de pétrole des pays membres de l’OCDE en forte baisse au mois d’Avril

                         L'Energy Information Administration américaine qui réalise généralement un excellent travail dans la mise à jour des statistiques de consommation de pétrole dans les pays membres de l'OCDE, nous indique que les consommations du mois d'Avril de ces pays ont baissé de 3,6 millions de barils/jour (-7,5%) par rapport à il y a un an. Sur les quatre premiers mois écoulés depuis le début de l'année cette baisse ressort à 2,86 millions de barils par jour. Les Etats-Unis et le Canada participent pour la plus grande part à cette baisse (FIG.) sur les produits autres que l'essence, le Japon économiquement mal en point poursuit son retrait et enfin l'Europe participe de façon significative à cette baisse, à l'exception notable de l'Allemagne pour laquelle consommer toujours plus de pétrole semble faire partie de sa politique écologique soutenue et proverbiale.

    Baisse-conso-OCDE-2009-04 

                     Ces chiffres sont d'une grande importance, parce que ce sont eux qui déterminent la consommation mondiale de pétrole. Nombreux sont ceux qui brandissent le drapeau rouge de l'accroissement des consommations chinoises de pétrole, alors que la Chine n'est encore qu'un acteur de second plan dans le bilan global (FIG.II). Les pays OCDE devraient représenter d'après l'EIA dans les 54% des consommations mondiales en 2009, alors que la Chine ne pèsera encore que moins de 10% de ces dernières et moins d'un tiers des consommations de la Zone Asie-Océanie (FIG.II).

    Conso-pétrole-monde-P2009 

    Le 14 Août 2009

  • Eurostat: la production industrielle de l’Europe ne s’est pas améliorée au mois de Juin

    Eurostat: la production industrielle de l’Europe ne s’est pas améliorée au mois de Juin

                  Eurostat nous informe que l'indice production industrielle, corrigé des variations saisonnières, du mois de Juin en Europe est ressorti à 89.8 et que celui de la Zone Euro n'a été guère plus brillant à 88,7 pour une base 100 en 2005. Ces deux indices sont légèrement plus bas que ceux du mois de Mai. Une comparaison des valeurs mesurant les variations des productions industrielles de l'Allemagne et de la France depuis 2005 met en évidence cette profonde stagnation depuis le début de l'année (FIG.). L'activité industrielle allemande qui avait atteint l'indice 115 à l'été 2008, est depuis largement retombée de plus de 20 points. Celle de la France qui n'arrivait péniblement durant l'été 2008, au niveau de celle de 2005 (indice 100), est retombée, elle aussi, de près de 13 points. Cette moindre chute de l'activité industrielle française permet, à ceux qui nous gouvernent, de dire que notre pays résiste mieux à la crise. Effectivement en évitant de monter, on tombe de moins haut!…Monsieur de Lapalisse l'aurait d'ailleurs déjà fait remarquer.

                   Cette situation industrielle déprimée en Europe devrait se poursuivre durant tout l'été en raison des entrées de commandes très faibles déjà observées et reportées sur ce Blog (LIRE). Le déclin industriel de la France (LIRE) va encore accuser une forte avancée en 2009.

    Pro-industrielle-2009-06 

    Le 12 Août 2009

  • Les productions de véhicules en Amérique du Nord sont restées faibles au mois de Juillet

    Les productions de véhicules en Amérique du Nord sont restées faibles au mois de Juillet

                    Les productions de véhicules au mois de Juillet en Amérique du Nord sont restées à de très faibles niveaux avec 607 mille véhicules sortis de chaines d'assemblage (FIG.). Un fait notable cependant les usines Chrysler ont repris en partie leurs productions (52000 véhicules) après deux mois d'arrêt quasi total.

                    A fin Juillet les "Trois Grosses" américaines avaient vendu depuis le début de l'année 2,62 millions de véhicules pour des productions de 2,09 millions. Ce sont donc 530 mille véhicules qui sont sortis de leurs stocks, ce qui est une bonne chose pour amorcer une lente reprise de l'industrie automobile américaine stimulée par la prime à la casse, en attendant les nouveaux modèles plus écolos "made in USA".

    Prod-mensuelle-véhicules-NA-2009-07 

    Le 12 Août 2009