Catégorie : actualités

  • Des chercheurs japonais associent un électrolyte organique et un électrolyte aqueux pour former un accumulateur Lithium-air

    Des chercheurs japonais associent un électrolyte organique et un électrolyte aqueux pour former un accumulateur Lithium-air

                     Les systèmes électrochimiques fonctionnant avec une électrode métallique et l'oxygène de l'air sont bien connus. Parmi les exemples les plus élaborés citons les systèmes air-zinc qui utilisent des solutions alcalines comme électrolyte dans lesquelles les produits de la réaction de décharge que sont les zincates Zn(OH)42- et l'ion hydroxyle, sont solubles. Dans le cadre des systèmes Li-Air  qui fonctionnent en milieu organique la réaction est rapidement stoppée par l'insolubilité des oxydes de lithium. Les chercheurs de l'AIST japonais (National Institute of Advanced Industrial Science and Technology), organisme qui travaille en relation avec les grandes industries japonaises et forme les futurs cadres de ces industries, ont repris le sujet. L'AIST est une sorte CNRS qui travaillerait en relation avec les industries sur des objectifs très concrets et dont les Attachés quitteraient le CNRS pour suivre et développer leur Projet dans l'Industrie, pour devenir ensuite les dirigeants de ces Groupes. La fin du pantouflage des énarques incompétents, anciens chefs de cabinets ministériels, et du statut de Chercheur à Vie! Totalement ICONOCLASTE! Impensable chez nous! La CGT et le MEDEF voteraient contre.

                      Ils semblent avoir réussi à coupler deux demi-cellules l'une en solvant organique dans laquelle se décharge le Lithium et l'autre en milieu aqueux à base de lithine (LiOH) dans laquelle fonctionne une électrode à oxygène (FIG.), grâce à une séparation permsélective aux ions Li+ constituée d'un oxyde solide le LISICON qui est un oxyde de Lithium, de Zn et de Germanium proche de la composition Li2ZnGeO4

    Lithium-air process

                      Pour qu'un tel système arrive à fonctionner dans une configuration batterie, dans des conditions réelles d'application, il est nécessaire que l'électrolyte solide, d'une épaisseur la plus faible possible, présente durablement une parfaite sélectivité aux ions Li+ et ne laisse passer aucun anion ou molécule d'eau lors de la charge.

                       Dans une configuration pile au Lithium mécaniquement rechargeable, il serait nécessaire de vidanger la solution concentrée de lithine et de la remplacer par une nouvelle plus diluée et de changer la cassette de lithium métallique. Une activité industrielle en parallèle serait chargée de convertir à grand frais la lithine en lithium métallique (FIG.II).

    Lithium-air-pile

    LIRE un papier de l'AIST sur le sujet.

    Le 28 Juillet 2009.

  • Europe: la reprise économique compromise par de faibles entrées de commandes à l’industrie

    Europe: la reprise économique compromise par de faibles entrées de commandes à l’industrie

                           Le mirage de la reprise économique en Europe vient de se brouiller un peu plus avec des statistiques d'entrées de commandes à l'industrie au mois de Mai toujours sur le déclin. Eurostat, pour un indice 100 en 2005, publie des entrées de commandes corrigées des variations saisonnières à l'indice 83 pour la Zone Euro (FIG.), avec des scores de 73 pour l'Espagne, de 83 pour la France et de 85 pour l'Allemagne. Ces chiffres rendent bien hypothétique une éventuelle reprise d'ici à la fin de l'année, même si la santé des banques d'affaires américaines, financée par la spéculation, va beaucoup mieux.

                           Il est difficile d'admettre une sphère financière en bonne santé à côté d'un monde industriel en état délabré. Le déphasage temporel entre les deux mondes date du tout début de la crise, mais il n'est peut-être maintenant dû qu'au hasard. En effet la crise industrielle semble bien plus profonde qu'il n'y paraît. Crise d'adaptation de l'offre produit à une demande en pleine mutation. Demande plus impliquée par l'impact de ses choix sur le monde pour les nouvelles générations, moins dépensière pour les générations vieillissantes aux revenus limités et au capital largement écorné par les crises boursières.

    Entrées-commandes-2009-05 

    Le 23 Juillet 2009.

  • La spéculation sur le pétrole joue l’arrivée des ouragans sur le Golfe du Mexique

    La spéculation sur le pétrole joue l’arrivée des ouragans sur le Golfe du Mexique

                               Un baril de pétrole à New York qui prend Vendredi deux dollars en une heure, à la veille du week-end, sur des indicateurs un peu plus favorables dans l'immobilier américain traduit le climat de spéculation qui entoure les cours du pétrole. Tout le monde sait que la consommation ne va pas repartir comme en 14, tout le monde à bien conscience que l'OPEP possède de larges capacités de production mobilisables et que le marché physique est déprimé. Mais qu'à cela ne tienne, les hedgers encouragés par une légère poussée de faiblesse du dollar rejouent la hausse, les professionnels stockent dans un marché qui s'est remis en contango favorable à la spéculation, les stocks américains croissent, avec au moins 140 millions de barils en trop…tout se passe comme si, sans grand risque, la spéculation jouait l'arrivée des ouragans sur le Golfe du Mexique dans les semaines à venir. Le Jackpot!

    Cours-USA-récents-2009-07 

    Les stocks de produits pétroliers croissent de façon monotone depuis le début de l'année

    Stocks-produits-US-2009-07  

    L'accentuation du contango (courbe bleue) ne peut qu'encourager à stocker des produits:

    Contango-2009-07 

    Le 19 Juillet 2009

  • L’Université de Berkeley prévoit un futur radieux pour la voiture électrique

    L’Université de Berkeley prévoit un futur radieux pour la voiture électrique

                      Une étude de l'Université de Californie de Berkeley qui compare les avantages respectifs de la voiture à moteur thermique, de la voiture hybride et de la voiture 100% électrique conclut à un avantage définitif de cette dernière en termes de coûts de fonctionnement, en prenant comme modèle le schéma de Better Place de location de batteries interchangeables dans des stations services dédiées.

    Cette étude part des hypothèses suivantes:

    • Pour 100 miles d'autonomie il faut équiper le véhicule électrique d'une batterie de 20 à 22 KWh
    • Le prix de la batterie ira en décroissant au cours du temps et sera de 500 $/kWh en 2012, ce qui fait un coût d'amortissement sur 3000 cycles de charge complète de 6 cents/mile.
    • L'électricité coûtera 2 cents/mile
    • L'amortissement des stations de rechange des batteries reviendra à 1 à 2 cents/mile
    • Les prix du pétrole selon le scénario de base de l'EIA variera de 100$/baril en 2015 à 120$/baril en 2030 (FIG. courbe jaune).

    Berkeley-2010-2030-fueling-cost2 

                   Elle en déduit qu'en 2030 ce seront 63% des voitures commercialisées aux Etats-Unis qui seront électriques (FIG.II)

    Berkeley-2010-2030-ventes-flotte 

                       Cette étude souffre à mon avis d'un profond biais: elle sous estime les progrès possibles dans le domaine de l'hybridation avec ou sans une certaine autonomie en mode électrique. La conséquence est qu'elle prévoit une part des ventes des modèles purement thermiques beaucoup trop importante. Il ne faut pas oublier que Toyota a déjà planifié que dans dix ans, pratiquement tous ses modèles seront hybrides. Ces progrès se confronteront à ceux de voitures purement électriques. La composition du mix entre voiture hybride et voiture électrique en 2030 est donc difficilement prévisible à ce jour. Cependant cette étude est, à ma connaissance, la première aux Etats-Unis à afficher un tel optimisme pour le développement de la voiture électrique. Il y a là un signe d'évolution profonde des mentalités aux Etats-Unis. Il n'est pas neutre de voir cette étude sortir d'une Université californienne.

    CONSULTER cette étude.

    Le 15 Juillet 2009

  • Malgré les révoltes du Golfe du Niger, les productions de pétrole de l’OPEP se sont accrues au mois de Juin

    Malgré les révoltes du Golfe du Niger, les productions de pétrole de l’OPEP se sont accrues au mois de Juin

                      La montée des cours du pétrole a porté le prix du "panier OPEP" à 68,4 dollars le baril au mois de Juin, en augmentation de plus de 11$ par rapport à celui du mois précédent. Cette embellie a poussé certains membres du Cartel comme l'Angola, l'Arabie Saoudite ou l'Iran à produire plus. Seul le Nigeria handicapé par les mouvements de rébellion dans le Golfe du Niger affiche des productions en retrait de 44 mille barils/jour. Tout comptes faits, hors Irak, les membres de l'OPEP ont vu leurs productions s'accroître de 56 mille barils/jour, produisant 26 millions de barils/jour, soit 1,2 millions barils/jour de plus que leur quotas établis en commun au mois de décembre dernier à 24,85 millions de barils/jour (FIG.). Ce mouvement est un des éléments qui participe au climat actuel de retrait des cours du pétrole, mais très atténué par rapport aux variables monétaires du premier ordre qui animent toujours le marché.

    Prod-OPEP-quotas-2009-06 

    Le 14 Juillet 2009.

  • La JV de Samsung-Bosch dans les batteries, Limotive, aurait acheté Cobasys aux Etats-Unis

    La JV de Samsung-Bosch dans les batteries, Limotive, aurait acheté Cobasys aux Etats-Unis

                          L'histoire a commencé avec Energy Conversion Devices (ECD) qui avait mené dans les années 70-80 des études de développement sur les accumulateurs Ni-MH et déposé quelques brevets de base sur les alliages hydrurables qui lui ont permis, bien que ces alliages aient été industriellement développés et produits au Japon, de racketter tout industriel européen ou asiatique voulant commercialiser des accumulateurs de ce type aux Etats-Unis. Puis ECD s'est lancé dans les accumulateurs au Lithium et devant la difficulté de la tâche, a finalement trouvé un mécène fortuné et incompétent: le pétrolier Chevron, pour financer une filiale appelée Cobasys. Depuis ECD est dans le photovoltaïque et a fait un temps rêver les gogos sur son avenir industriel dans le domaine, mais avec des baisses de cours de 64% en 2008 et de 52% au 11/07/2009, cette entreprise  (code: ENER)  figure parmi le TOP5 des plus grosses pertes boursières américaines (LIRE). Devant le succès remporté par Cobasys en perte chronique, Chevron vient de jeter l'éponge et de vendre sa filiale à la JV de Samsung et de Bosch, la coréenne Limotive (FIG., bas du Tableau). Cet achat permet aux deux associés de mettre un pied aux Etats-Unis et de se mettre ainsi sur les rangs des entreprises pouvant bénéficier les largesses de l'Administration Obama dans le domaine des batteries et de la traction électrique.

    Alliances-batteries-12

    Le 14 Juillet 2009.

  • Les industriels britanniques proposent un autre mix de génération d’énergie électrique pour 2030

    Les industriels britanniques proposent un autre mix de génération d’énergie électrique pour 2030

                         La génération d'électricité dans les décennies à venir disposera de quatre filières essentielles qui respecteront ou tendront à respecter les exigences de rejets de CO2:

    1. la production hydroélectrique,
    2. le nucléaire,
    3. les énergies renouvelables intermittentes (éolien, solaire) couplées à des centrales à gaz à cycle combiné qui apporteront le complément et la modulation nécessaires de puissance,
    4. les centrales au charbon de haut rendement, à gazéification intégrée et cycle combiné (IGCC) équipées de captage et stockage de CO2 (CCS). Ces centrales accepteront bien sûr une part de biomasse dans la partie amont de gazéification qui produit l'hydrogène.

                          Le choix du mix idéal sera différent pour chacun des pays, compte tenu de sa situation géographie, de ses ressources énergétiques naturelles et de son histoire énergétique. Certains comme la Suède ont déjà réalisé leur choix avec un mix hydroélectrique-nucléaire (LIRE). La France a pratiquement terminé le sien avec le nucléaire et l'hydroélectrique comme bases. Il ne lui reste plus qu'à remplacer ses centrales à charbon par des centrales à gaz et à monter légèrement en puissance en renouvelable pour être clean (LIRE). Certains ont fait des choix à rebrousse-poil comme celui de l'Allemagne et la fermeture de ses centrales nucléaires, qui ne peut conduire qu'à une impasse. Enfin certains comme la Grande-Bretagne sont en plein débats.

    Electric-mix-UK-2030 

                        La "Confederation of British Industry", s'appuyant sur une étude de McKinsey, vient de faire une contre-proposition au schéma gouvernemental (FIG., graphique du haut) général d'évolution du mix électrique britannique d'ici à 2030. Cette proposition appelée "balanced pathway" (FIG., graphique du bas) propose pour des questions essentiellement de maîtrise des coûts de l'énergie électrique et d'atteinte de l'objectif d'émission de CO2 en 2030, d'accroître la part du nucléaire aux dépens de l'énergie éolienne et des centrales au gaz naturel. Cette étude préconise de réduire l'objectif de consommation d'électricité à 400 TWh en 2030 ce qui représente une quasi stagnation des consommations. Elle demande d'investir plus dans le nucléaire pour porter sa part de génération en 2030 à 34% au lieu des 20% retenus à ce jour. Les centrales au charbon équipées de CCS sont également encouragées en portant leur part à 14% au lieu de 8% dans le scénario officiel. En conséquence les besoins de génération au gaz naturel (16% au lieu de 36%) et éoliens (20% au lieu de 24%) décroissent.

                      Pour la CBI ce programme plus équilibré peut être réalisé avec un montant d'investissement identique au précédent, les économies réalisées sur le très onéreux éolien et sur la génération au gaz finançant le surcoût de la plus grande proportion de nucléaire (FIG.II). Dans ce nouveau schéma les investissements entre nucléaire et éolien sont à peu près équilibrés, autour de 40 milliards de Livres chacun.

    Electric-mix-UK-capital-cost 

                            Ce débat démocratique au sein d'un pays en retard sur son évolution énergétique est particulièrement bienvenu. Il pose de bonnes questions sans idéologie sur la recherche de l'optimum écologique et économique des choix retenus. C'est dans l'Europe entière qu'un tel débat devrait être abordé, mais l'incompétence des instances européennes, l'impasse dans laquelle les choix de l'Allemagne entraînent l'Europe qui rendent la fermeture des centrales au charbon ou au lignite inenvisageable, sont un très gros handicap pour l'installation d'un dialogue et la recherche d'un optimum écologique et économique commun.

                            Après tout, peut-être faudrait-il demander au Cabinet McKinsey d'élaborer un projet de politique énergétique de l'Europe?

    LIRE la proposition de la CBI. Voir en particulier P17, Exhibit 13, la comparaison des CAPEX entre nucléaire et éolien offshore.

    Le 13 Juillet 2009.

  • Pétrole: les cours de replient sur la crainte de règlements plus sévères des Marchés

    Pétrole: les cours de replient sur la crainte de règlements plus sévères des Marchés

                       Après un mois de Mai limpide où les cours du pétrole croissaient, avec un important effet de levier, au rythme de la dépréciation quasi monotone du dollar, la spéculation s'est mécaniquement poursuivie au début du mois de Juin jusqu'à 72 dollars le baril, pour finalement s'apercevoir que le support monétaire avait disparu. La chute du dollar était interrompue, faute de devise alternative. "Monde multipolaire et donc multimonétaire" font parties des pseudos postulats sans réelle signification opérationnelle. Les monnaies autres que le dollar ne présentent pas l'assise politique ou la convertibilité nécessaire à supplanter le billet vert. L'euro en particulier souffre d'une Europe économiquement affaiblie par la crise et politiquement désunie jusque dans ses instances bancaires centrales. Ce seul constat a enrayé la chute du dollar et provoqué la baisse du baril de brut vers les 60 dollars prévus (FIG.).

    Cours-USA-récents-2009-07 

                     Mais d'autres menaces pèsent sur le cours du baril. L'Administration Obama voudrait limiter les mises sur le Casino qu'est le NYMEX. Gary Gensler, le patron de la CFTC (Commodity Futures Trading Commission), le gendarme des marchés tels que le NYMEX ou le CBOT (Chicago Board of Trade) qui sont des Sociétés cotées en Bourse, a informé les milieux professionnels qu'il allait procéder à des auditions cet été pour essayer de déterminer de nouvelles règles tendant à limiter le poids de la spéculation sur les marchés des commodities.

                   La "big question" repose sur l'exemption de toutes limites des deux grandes banques que sont Morgan Stanley et Goldman Sachs. Elles peuvent aujourd'hui, intervenir sans limite sur ces marchés des commodities. Ce sont des intervenants financiers qui sont traités comme des intervenants commerciaux bien qu'ils n'aient jamais acheté physiquement un seul baril de pétrole. Ces banques gèrent en particulier les "index investment" des fonds de pensions ou des très riches Universités américaines qui achètent des futures adossées aux commodities comme elles achètent des actions: pour dégager un profit. Ce sont ces achats qui font grimper à la fois les cours du pétrole, du maïs, du coton, du cuivre et des porcs maigres, composantes hétéroclites du panier de commodities du parfait spéculateur (FIG.II).

    CRB-Index-2009-07

                      La spéculation est indispensable à la fluidité d'un marché, mais toute la question repose sur la taille respective de cette spéculation par rapport à celle du marché physique d'une ressource limitée. Dans le cas du pétrole, il est clair que les échanges commerciaux sont devenus largement minoritaires. Là réside le coeur du débat, de la recherche d'un juste équilibre qui jusqu'à présent n'a pas trouvé de solution.

                      Dans le climat économique déprimé actuel, une menace sérieuse de limitation des échanges par un nouveau règlement des marchés, pourrait faire dégringoler les cours du pétrole en dessous des 50 dollars le baril qui semblent pour certains (CERA) un point d'équilibre pour la fin de 2009. Faire redescendre le baril en dessous de 50$ est également une bonne façon de redonner du pouvoir d'achat aux économies occidentales en difficultés, aux dépens de pays producteurs tels que la Russie, l'Iran ou le Venezuela qui ne sont pas de grands supporters de la démocratie américaine.

    Le 12 Juillet 2009

  • Forte chute des cours des Groupes photovoltaïques chinois sur fond de surcapacités de production et de baisse des prix

    Forte chute des cours des Groupes photovoltaïques chinois sur fond de surcapacités de production et de baisse des prix

                            Le Marché semble ne pas croire à l'efficacité des divers plans de relance chinois ou américains destinés à soutenir les industries photovoltaïques. La faute à une baisse des prix de cette industrie de composants, conséquence d'une très large surcapacité de production dans le monde (LIRE). Les cours en Bourse des Sociétés de ce secteur en font les frais. Il a été mentionné ici (LIRE) la forte chute des cours de Q-Cells le N°1 allemand qui à 12,7 euros, a perdu 50% de sa valeur depuis le début de l'année. De même le Norvégien REC, grand spécialiste du Silicium, des wafers et autres cellules voit son cours se réduire de plus d'un tiers depuis le début de l'année. Mais ce phénomène de repli touche également de plein fouet les Groupes chinois du photovoltaïque (TAB.). Le N° 1 chinois Suntech a perdu 22% cette semaine, son challenger, Yingli a laissé 26%. Le producteur de wafers, LDK, abandonne pour sa part 22% dans la semaine et 75% sur les 12 derniers mois. En effet, malgré une reprise des commandes au mois de Juin, en raison de la baisse continue des cours du Silicium, nombreux sont ceux qui pensent que les fabricants de wafers ne pourront pas maintenir leurs marges. Ces variations de cours à quelques jours des annonces des résultats du deuxième trimestre, n'augurent rien de très bon.

    PV-China-2009-07 

    Le 11 Juillet 2009

  • Europe: quatre milliards d’euros pour accélérer certains projets énergétiques

    Europe: quatre milliards d’euros pour accélérer certains projets énergétiques

    Eolien-offshore                         La Communauté Européenne ne dispose d'aucune politique énergétique globale clairement discutée et établie, faute de compétences techniques pour en bâtir une et faute de leadership pour imposer un compromis aux Etats divisés sur les choix. Le développement de l'énergie nucléaire et le démantèlement des centrales au charbon ou lignite les plus polluantes sont des sujets tabous qui ne peuvent pas être abordés. Alors les choix européens se préoccupent de sujets qui ne fâchent personne, ou presque. Le Parlement et le Conseil de l'Union Européenne viennent de décider de sponsoriser en 2009 et 2010 un total de 47 projets énergétiques pour la somme de 3,98 milliards d'euros. Ces projets concernent les infrastructures gazières (1,44 mrds), le réseau électrique (0,91 mrds), les éoliennes offshore (0,565 mrds) et le captage-séquestration du CO2 (CCS) pour 1,05 milliards d'euros.

    Parmi ces projets dont la liste a été établie par les Députés Européens, il est possible de noter les choix suivants:

    – 200 Meuros pour le projet Nabucco dont le lancement est fort improbable, en raison de l'hostilité du Gouvernement allemand qui ne veut pas peiner son allié russe,

    – 200 Meuros pour le renforcement en France de l'axe gazier Afrique-Espagne-France,

    -200 Meuros pour la connexion gazière France-Belgique,

    – 225 Meuros pour l'interconnexion électrique France-Espagne entre Baixas et Santa Llogaia en Espagne,

    -315 millions d'euros pour le développement des réseaux électriques offshore en Mer du Nord et en Mer Baltique,

    – 200 Meuros pour l'installation de très grandes éoliennes offshores (5 à 7 MW) sur les côtes allemandes (Borkum West et Nordse Ost)

    – de nombreux projets de CCS pour des centrales au charbon qui vont échantillonner quelques fractions de gaz émis pour réaliser des pilotes à l'intérêt opérationnel très limité.

                          Ces décisions, complément des plans de relance économique nationaux,  illustrent l'absence de vision de l'Europe sur sa politique énergétique. Seule la politique éolienne offshore allemande avec Siemens et Multibrid (AREVA) va réellement obtenir une aide financière précieuse pour accélérer les développements en cours.

    LIRE la décision du Conseil de l'Union.

    CONSULTER la liste des projets établie par le Parlement (Voir l'Annexe page 37/44).

    Le 10 Juillet 2009.