Catégorie : actualités

  • Les stocks hebdomadaires américains de pétroles et de produits battent tous les records

    Les stocks hebdomadaires américains de pétroles et de produits battent tous les records

                            A 1763 millions de barils de stocks de pétrole et produits dérivés, réserve stratégique comprise pour 711 millions de barils, les Etats-Unis croulent sous les stocks. Les stocks de brut sont au plus haut de 15 ans nous dit Bloomberg et nous explique que c'est en raison de la faible demande. Mais alors s'il y a une faible demande, qui ne date pas d'hier, tout le monde est au courant, pourquoi certains opérateurs continuent-ils à importer à tout crin du brut ou de l'essence sur le sol américain? Pourquoi l'Amérique importe-t-elle au delà de ses besoins? Certes l'Administration du Department of Energy fait gonfler sa réserve stratégique, elle est à 4 millions de barils de plus qu'à la fin du mois d'Août, mais cela n'explique pas les 60 à 80 millions de barils de trop dans les stocks. A 50 dollars le baril cela représente 3 à 4 milliards de dollars immobilisés, par ces temps où le cash est soi-disant rare.

    Stocks-produits-US-2009-04 

                      En fait l'explication la plus simple est la fuite devant le dollar et la recherche d'une bonne affaire dans les "commodities". D'après Barclays Capital 19 milliards de dollars sont investis dans les commodities soit 4 milliards de plus qu'en 2008. Clairement nombreux sont ceux qui allouent une partie de leur placements dans les matières premières et l'énergie, conseillés par les Deutsche Bank, les Merryl Lynch et autres Barclays. C'est la seule raison objective qui permette d'expliquer cette stupide montée des stocks américains depuis le début de l'année: la faible demande n'y est pour pas grand chose, les spéculateurs attendent la reprise de la demande, avec des commodities achetées à vil prix.

    Le 1er Avril 2009.

  • L’Emirat d’Abu-Dhabi achète 37,5% de CEPSA, filiale espagnole de Total

    L’Emirat d’Abu-Dhabi achète 37,5% de CEPSA, filiale espagnole de Total

    Breaking-news                       L'Emirat d'Abu-Dhabi au travers de son fond IPIC vient de conclure l'achat de 32,5% de CEPSA à la Banque de Santander et  de 5% à Union Fenosa. Après ces achats l'IPIC détiendra 47% de CEPSA à côté de Total qui en détient 48,8%, un tout petit flottant restant coté à la bourse de Madrid. Cet état d'équilibre semble satisfaire les deux actionnaires, l'IPIC ayant fait une bonne affaire à 33 euros l'action et Total conservant la gestion opérationnelle de CEPSA. Cette plus grande ouverture de Cepsa et donc de Total vers les Emirats ne peut que favoriser les liens de coopération entre les divers intervenants.

                     La filiale de Total possède des activités d'exploration et Production en Algérie, en Colombie, au Pérou. Mais c'est surtout un grand raffineur espagnol qui possède plus du tiers du raffinage de ce pays (430 mille barils/jour).

    Le 1er Avril 2009.

  • Nombreux pensent que le dépôt de bilan est la seule issue possible pour General Motors

    Nombreux pensent que le dépôt de bilan est la seule issue possible pour General Motors

    Business-update                               La publication par l'Administration américaine de la liste des raisons pour lesquelles elle considérait le plan Wagoner de rétablissement de General Motors comme "bidon" a fait du bruit dans le Landernau financier, industriel et syndical  américain. On peut lire dans ce memo de quatre pages les argumentations suivantes démolissant le plan soumis par Wagoner. 1) GM va continuer à perdre des parts de marché en raison de l'arrêt de certaines marques qui ne sont pas prises en compte correctement, 2) le plan prévoit une amélioration des prix dans un marché en détresse qui va se diriger vers les petits modèles, 3) les problèmes posés par la pléthore de revendeurs et de marques ne sont pas pas correctement abordés, 4) le mix produit comportant beaucoup de gros véhicules n'est pas adapté à l'évolution prévisible du marché et à l'apparition de contraintes légales sur la réduction des consommations des véhicules, 5) GM a au moins une génération de retard dans les nouveaux modèles hybrides par rapport à Toyota, la VOLT trop onéreuse sera invendable, 6) les besoins en cash croissants seront incompatibles avec le niveau de fonds propres et pousseront GM à vouloir faire du chiffre à tout prix.

                        Cuisante condamnation d'un plan dont le seul objectif était de récolter le maximum de subsides de l'Etat Fédéral et de gagner du temps.

                        Alors il ya aujourd'hui deux écoles: ceux qui pensent que cet échec va inciter les actionnaires et les syndicats à aller plus à fond dans les remises en causes et conduire à un nouveau plan stratégique viable. En face, comme John Murphy de Bank of America, il y a ceux qui pensent que les carottes sont cuites et que la seule issue raisonnable sera le Chapter 11. Au vu du retard accumulé par GM sur sa gamme de produits et de l'état du marché américain, la deuxième option semble effectivement la plus réaliste. Le management de GM dispose de deux mois pour se déterminer.

                      Mais alors, dans cette hypothèse de dépôt de bilan, il faut aussi inclure Chrysler, encore plus largué que GM sur sa gamme de produits et dont on voit mal comment FIAT pourrait apporter les connaissances produits et marketing suffisantes pour le sortir de la panade. Mais que viendrait faire FIAT dans cette galère avec 20% du capital et des engagements financiers de Chrysler?

                      Les prochains épisodes nous promettent donc un printemps agité.

    LIRE le rapport salé de l'Administration américaine sur le plan Wagoner.

    Le 31 Mars 2009.

  • Les Lundis écologiques du Président Obama s’avèrent être redoutables

    Les Lundis écologiques du Président Obama s’avèrent être redoutables

    WhiteHouseSouthFacade                      Après avoir "ousté" Rick Wagoner de chez General Motors (mais comment cet homme après toutes les bêtises marketing qu'il a pu accepter de ses équipes, était-il encore aux commandes?), après avoir sommé Cerberus de conclure un mariage arrangé entre l'adipeux Chrysler et la gracile Fiat qui prendrait 20% de Chrysler en échange de la recette de la conception de voitures italiennes et de la pasta al dente. (Il faut reconnaître que le Président Obama est un vrai parrain à la sicilienne dans ce mariage puisqu'il mettra 6 milliards de dollars dans la corbeille. A ce prix là, Cerberus est prêt à marier Chrysler avec m'importe qui!).  Après donc tout cela qui a fait chuter le S&P500 de 3,5% et le pétrole de près de 4 dollars le baril, ce sympathique président, pour se délasser, est allé signer l' "Omnibus Public Lands Management Act".

                     Cette loi qui n'a rien à voir avec le transport ferroviaire, est un texte de 1294 pages(!) qui interdit de forer des puits de pétrole ou de gaz, de creuser des mines sur 150 sites des Etats-Unis représentant une surface totale de 800 mille hectares qui va rejoindre les 4 millions d'hectares déjà protégés par le National Wilderness Preservation System. Obama au cours de la cérémonie, en a profité pour replacer son action dans la continuité de celle de président Lincoln, auquel on doit le Yosemite National Park en Californie.

                   On le voit, ce Président ne perd en rien de son élégance écologique, même si son bon peuple lui rappelle, au travers des sondages (LIRE), que l'écologie est une science qui intéresse surtout ceux qui n'ont pas de problèmes de fins de mois.

    Le 31 Mars 2009.

  • La pression sur les besoins en renouvellement des ressources pétrolières s’est fortement réduite

    La pression sur les besoins en renouvellement des ressources pétrolières s’est fortement réduite

                      Jusqu'en 2007 le monde a connu une croissance régulière des besoins en pétrole et autres liquides, tels que les gaz liquéfiés et les biocarburants, qui  s'est élevée en moyenne annuelle à 1,3 millions de barils/jour sur dix ans (FIG.I). L'envolée des prix, manipulés par la spéculation financière, durant les 8 premiers mois de 2007 ont marqué un brusque retournement de tendance, depuis amplifié par la crise économique. Les consommations mondiales en pétrole décroissent. Mais cela veut-il dire que les efforts des groupes pétroliers dans l'exploration et la production doivent se relacher? Peut-on quantifier l'état de la demande nouvelle en pétrole dans les années à venir? Pour cela, il est nécessaire de procéder de façon analytique en examinant l'ensemble des paramètres régissant cette demande et donc sa variation.

    Conso-liquides-monde-1997-2010   

                        La première demande est interne au système de production de pétrole par forage: c'est l'épuisement naturel des gisements exploités que l'on appelle en anglais "depletion" et que nous appellerons avec audace déplétion pour faire plus court. C'est un paramètre difficile à définir et à quantifier puisqu'il est intimement lié à l'activité quotidienne de forage sur le millier de puits de production de pétrole en activité dans le monde (1008 au mois de Février). Sur chaque puits des décisions quotidiennes sont prises pour réduire ou accroître la production.  Sur chaque champ des puits supplémentaires peuvent être forés, des extensions sont découvertes, des techniques innovantes sont validées et mises en production. Pour éviter de rentrer dans un débat dont la complexité n'a d'équivalent que la détermination du sexe des anges, nous prendrons comme valeur annuelle de la déplétion le chiffre rond de 4 millions de barils par jour qui correspond à une baisse naturelle des productions en cours de 5,4% d'un volume de brut extrait  de 74 millions de barils/jour. Quiconque peut contester ce chiffre, mais personne ne sait en justifier un plus pertinent, sinon avec des blas-blas d'un journaliste sur l'Arabie Saoudite dont il ne connaît que l'Hôtel Sheraton de Ryad.

                        Le deuxième paramètre est la demande globale en liquides, générique qui englobe le pétrole, les gaz liquides, les biocarburants et les carburants de synthèse obtenus par procédés de types Fischer Tropsch à partir de gaz (GTL), de charbon (CTL) ou plus tard de biomasse (BTL). Cette demande est fortement liée aux transports routiers, maritimes et aériens, mais aussi à la pétrochimie, aux besoins de chauffage domestique ou industriel et à une production marginale d'électricité. Cette demande va globalement décroître, avec une décroissance dans les pays riches de l'OCDE et une moindre croissance en valeur absolue dans les pays NON OCDE. Les principaux leviers qui vont agir sur cette demande globale sont la recherche d'une plus grande efficacité énergétique et la substituabilité des sources d'énergies qui vont s'opposer à la croissance lente du pouvoir d'achat des pays NON OCDE.

                      La recherche d'une plus grande efficacité énergétique dans les transports est quotidienne avec la vente de véhicules moins consommateurs en carburant, avec les primes à la casse, avec la sortie de véhicules hybrides qui deviendront rapidement le standard des véhicules de haut et de moyenne de gamme. (Toyota annonce une Yaris hybride pour début 2011 au Japon pour contrer l'Insight de Honda). Les transports aériens et maritimes déploient, de leur côté, toute leur ingéniosité pour faire baisser la facture de carburant. L'autre volet vers une plus grande efficacité énergétique se trouve dans les raffineries qui grâce aux unités de conversion profonde et aux progrès dans les réactions catalytiques produisent de plus de fractions légères (essence, naphta, kérosène, gasoil) aux dépens des fonds de barils d'huiles lourdes et autes cokes de pétrole. C'est ce poste "autres liquides et solides" dans la consommation américaine qui a baissé le plus en 2008 (-18%), en fait ces fonds de barils sont de moins en moins produits et donc commercialisés.

                          Le meilleur exemple de substituabilité des sources d'énergie, après le remplacement du bois par le charbon et du charbon par le pétrole, est le véhicule électrique qui grâce aux progrès technologiques va dispenser une partie du trafic routier de pétrole, au profit d'un mix énergétique constitué de gaz, de nucléaire et d'énergies renouvelables. Le 21ème siècle va assister à la montée en puissance de ce phénomène avec les véhicules électriques et les véhicules hybrides rechargeables. Dans le chauffage industriel et domestique on assiste à une lente disparition de l'utilisation du fuel ou du kérosène devenus trop onéreux au profit du gaz et de l'électricité. L'arrivée de modules photovoltaïques abordables en prix et les progrès d'isolation thermique vont pousser les foyers et les centres commerciaux à s'équiper en chauffage électrique. Raccordés au réseau, ils seront eux mêmes producteurs nets d'électricité à certains moments de la journée.

                          Un autre paramètre de plus en plus important est la montée en puissance des biocarburants. Leur production a atteint en ce début 2009 les 1,68 millions de barils/jour soit 2% en volume de la demande en liquides. Ils sont produits aux Etats-Unis (0,66 millions de barils/jour), au Brésil (0,44 millions de barils/jour) et dans le reste du monde. La croissance annuelle des productions est de  0,3 millions de barils/jour avec la montée des productions d'éthanol de maïs et de canne à sucre, mais aussi avec la production de biodiesel par hydrogénation-isomérisation  catalytique des corps gras (LIRE).

                          Enfin il ne faut pas oublier les carburants de synthèse par procédé de type Fischer-Tropsch tirés en ce moment par l'équipement du Qatar qui veut produire des carburants à partir de ses immenses gisements de gaz (LIRE). La Chine va réaliser une Usine de CTL, l'Indonésie qui dispose de charbon veut également s'équiper. Mais ces procédés ne prendront toute leur ampleur lorsque le couplage à la capture et séquestration du CO2 (CCS) sera maîtrisée, des systèmes hybrides charbon-biomasse permettront d'optimiser l'approche économique et écologique de ces systèmes (LIRE).

                           La prise en compte de tous ces paramètres permet de mesurer avant 2007 et dans les années 2010 la pression de la demande annuelle en ressources nouvelles de pétrole exercée auprès de l'industrie pétrolière (FIG.II).

    Nouvelles-ressources-2007-2010 

                     Avant 2007 aux 4 millions de barils/jour de déplétion il fallait ajouter les 1,3 millions de besoins annuels supplémentaires corrigés de 0,1 millions de biocarburants. Le demande annuelle de nouvelles ressources était de 5,2 millions de barils/jour. Dans la prochaine décennie, aux 4 millions de barils/jour de déplétion il faudra soustraire 0,9 million de consommations en moins des pays OCDE (-2%), ajouter 0,6 million de consommations des pays NON OCDE (+2%), soustraire le 0,3 million de biocarburants et le 0,1 million de carburants de synthèse.  Le résultat est ainsi de 3,3 millions de barils/jour de besoin en ressources nouvelles.

                   Ce calcul simple qui évalue la baisse de la demande annuelle en ressources nouvelles de pétrole de l'ordre de 2 millions de barils/jour aura pour conséquence une réduction de l'effort de prospection global dans le monde. Cette baisse de pression va se concrétiser par une réduction des investissements, en particulier dans les zones les plus difficiles économiquement (Venezuela, Alberta, offshore très profond). Ce mouvement va maintenir le poids politique de l'OPEP et en particulier celui de l'Arabie Saoudite sur le marché mondial du pétrole. Un effort d'investissement des américains dans l'exploitation de leurs propres ressources offshore, dans un souci d'indépendance économique, ferait alors double emploi avec leur volonté de réduire drastiquement leur consommation qui a court terme est le bon choix.

    Remarque: le CERA estime que d'ici à 2014, en raison des prix bas du pétrole et du manque de crédit, que sur les 14,5 millions de barils/jour de nouvelles productions qui étaient envisagées, 7,6 millions d'entre elles ne seraient probablement pas réalisées. Cependant ces divers reports ou abandons d'investissements ne mettront pas en péril l'approvisionnement en pétrole durant cette période conclut l'étude.

    Le 29 Mars 2009

  • Japon: des réductions sur les péages autoroutiers pour relancer l’économie

    Japon: des réductions sur les péages autoroutiers pour relancer l’économie

    Japon-trafic                       Sous toutes les latitudes l'occasion fait le larron. En Europe, les primes à la casse française et allemande rencontrent beaucoup de succès. Au Japon ce sont les péages autoroutiers à "prix discount" durant les week-ends et les jours de fête qui déclenchent un formidable enthousiasme. D'après le Kyodo News le trafic autoroutier enregistre le week-end des croissances de 48 à 52% par rapport à il y a un an, grâce à une politique de tarifs réduits sur les autoroutes, du type 1000 Yens quel que soit le kilométrage parcouru. Le Gouvernement japonais a budgété, pour compenser le manque à gagner aux péages, cette méthode de relance de l'économie pour une période de deux ans. Les Japonais vont-ils découvrir les 35 heures, les loisirs, la voile et les bains de mer?…La décadence est proche.

    LIRE l'article du Kyodo News.

    Le 28 Mars 2009

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 28 Mars 2009

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 28 Mars 2009

    3M-LiNiMnCoO2                     Etats-Unis: 3M veut se lancer dans le développement et l'industrialisation d'oxydes lithiés de Nickel, Manganèse et Cobalt pour les accumulateurs Li-Ion. Pour cela il s'est allié avec Amperex Technologies, un producteur chinois de batteries Li-Ion polymères qui est intéressé par l'utilisation de ce produit qui constitue à la fois le produit le plus cher de la batterie et le plus déterminant de ses performances. Sa morphologie sphérique (FIG.) et sa répartition granulométrique précise sont des points clés pour la mise en oeuvre le long du procédé de production d'électrode. (LIRE)

                            Moscou (RIA Novosti): Gazprom pourrait racheter pour 5,5 milliards de dollars, les parts que détiennent les italiennes ENI et ENEL dans Gazprom Neft et dans les anciens actifs de Yukos. La facture se décomposerait en 4 milliards de dollars pour les 20% de Gazprom Neft détenus par ENI et 1,5 milliards de dollars pour SeverEnergia détenue par ENEL et ENI, acquise lors de la vente aux enchères de YUKOS il y a deux ans. Par ces temps de liquidités rares, les banquiers florentins font rentrer les devises!  (LIRE).

                           Erlangen (Allemagne) : Siemens et ses associés chinois viennent de recevoir une commande de 100 trains à grande vitesse pour la liaison rapide Pékin-Shanghai. Ce modèle de train, déjà opérationnel en Espagne, le VELARO, possèdera en Chine une longueur de 400 mètres, ce qui en fera le train rapide le plus long du monde. Il permettra de parcourir les 1318 km entre les deux métropoles chinoises en un peu plus de quatre heures. (LIRE)

                         Etats-Unis, un pipe-line de 2700 km pour acheminer de l'éthanol: le plus gros producteur d'éthanol de maïs des Etats-Unis, Poet, vient de rejoindre le projet de Magellan Midstream Partners qui propose de construire un pipe-line qui acheminerait l'éthanol produit dans les Etats de la corn-belt, autour de l'Iowa, vers les terminaux pétroliers du Nord-est des Etats-Unis. Long de 2700 km ce pipe-line coûterait 3,5 milliards de dollars.

                        BASF, avec l'aide financière du Gouvernement allemand, va animer un groupe de projet regroupant plusieurs Sociétés allemandes et suisses, pour conduire à bien le développement d'une future batterie Li-Ion de très forte énergie qui permettrait d'assurer 200 km d'autonomie en mode électrique à un véhicule hybride rechargeable. BASF se donne jusqu'en 2015 pour aboutir à un produit qualifié et industrialisé. Souhaitons bonne chance à ce projet germanique! (LIRE)

    Le 28 Mars 2009.

  • Les papiers adossés au pétrole servent de couverture à la baisse du dollar

    Les papiers adossés au pétrole servent de couverture à la baisse du dollar

                                 La baisse subite de l'euro hier, après la publication par Eurostat des piteuses entrées de commandes industrielles dans la Zone Euro au mois de Janvier (LIRE) s'est accompagnée d'une baisse du pétrole WTI à New York. En effet, dans ces périodes où le dollar brûle les doigts, les matières premières et l'énergie dont les cours bas sont attractifs, deviennent à nouveau des refuges pour les possesseurs de dollars qui veulent éviter la dévaluation de cette devise chahutée. La crise financière, les injections massives de liquidités dans le circuit économique, la défiance ouverte des Chinois vis à vis de la devise poussent à la baisse le dollar et par réaction à la hausse les cours du pétrole. Un affaiblissement de l'euro agit en sens inverse.

    WTI-euro-2009-03  

    Cette remontée des cours du pétrole WTI en rend sceptiques plus d'un qui avancent la montée des stocks de brut, la faiblesse de la demande et qui anticipent une détente des cours.

    C'est un peu oublier que la montée des stocks de pétrole aux Etats-Unis est imputable à un surcroît d'importations, lui même lié à la spéculation sur la courbe des prix à terme du pétrole WTI en contango (FIG.II) qui incite à importer du pétrole pour le revendre à terme. Montée des prix et montée des stocks relèvent  de la même analyse: les cours de pétrole, soutenus par les réductions de productions de l'OPEP vont se valoriser.

    WTI-contango-2009-03 

    Le 28 Mars 2009.

  • Vive remontée des cours des actions du photovoltaïque sur la nouvelle d’une aide financière chinoise

    Vive remontée des cours des actions du photovoltaïque sur la nouvelle d’une aide financière chinoise

                          De très nombreuses unités industrielles chinoises du photovoltaïque sont en phase de lancement et de montée en cadence de leurs productions (LIRE) et cela au pire moment de la conjoncture économique, aggravée dans ce secteur par le ralentissement de la demande en Espagne qui a réduit par dix, au moins, le flux de nouvelles installations par rapport à 2008. La seule issue pour le Gouvernement chinois était donc de prendre localement en main ce nouveau marché du photovoltaïque. Il semblerait que l'affaire soit en bon chemin. Sur la nouvelle, les actions des Sociétés du photovoltaïque chinois ont accompli un superbe rebond comme en témoigne l'augmentation de cours de Suntech de 69% sur la semaine et qui rejoint ainsi son cours de début d'année. Par sympathie toutes les valeurs du secteur se sont appréciées cette semaine.

      Bourse-cours-2009-03d     

    Dans le secteur des biocarburants américains le climat est très morose sur des rumeurs de nouveaux dépôts de bilan. La penny stock Pacific Ethanol perd un tiers de sa valeur dans la semaine.

    Enfin les mauvaises nouvelles annoncées par THEOLIA, avec une perte 2008 qui dépasserait 240 millions d'euros font reculer l'action et se répercute sur EDF EN qui recule également.

    Le rebond des cours des Sociétés du photovoltaïque ne pourrait être que feu de paille dans un marché globalement déprimé et en surcapacités de production.

    Le 28 Mars 2009.

  • Les entrées de commandes dans l’industrie de la Zone Euro ont plongé au mois de Janvier

    Les entrées de commandes dans l’industrie de la Zone Euro ont plongé au mois de Janvier

                           Après un mois de Décembre en trompe l'oeil qui laissait supposer que les baisses d'entrées de commandes dans l'industrie de la Zone Euro allaient se stabiliser, les chiffres du mois de Janvier viennent cruellement démentir ce diagnostic. Par rapport au même mois de l'année précédente, elles chutent de 38% pour l'Allemagne, de 31% pour la France et se retrouvent entre les deux à -34% pour l'ensemble de la Zone Euro (FIG.). Ces valeurs n'augurent rien de bon pour l'activité économique au cours du premier trimestre 2009, dans la Zone.

    Entrées-commandes-2009-01   

    Le 27 Mars 2009