Catégorie : actualités

  • Quelques soubresauts spéculatifs sur les actions du green business agrémentent la semaine boursière

    Quelques soubresauts spéculatifs sur les actions du green business agrémentent la semaine boursière

                       Dans un cadre industriel fortement déprimé, les actions du green business ont du mal à tirer leur épingle du jeu. Cependant il a été possible d'assister à la croissance de plus de 65% du cours de Pacific Ethanol, penny stock du biofuel, qui fait fonctionner une seule de ses quatre usines. La vente aux enchères disputée des 17 usines de VeraSun (LIRE) a sûrement joué dans ce processus de brusque valorisation. La remontée des cours de l'essence vers les 1,5 $ le gallon sur le NYMEX permet également d'anticiper une stabilisation, sinon une reprise, des prix du fuel éthanol qui se traite autour des 1.66$/gallon dans les Etats de la corn-belt. Notons également dans le photovoltaïque le bon comportement du taïwanais Motech qui reprend 12% sur la semaine et la cession de rattrapage de l'allemand Q-Cells qui récupère 15%, tout en restant le bon dernier du classement de l'échantillon. Enfin il faut relever le bon comportement d'EDF EN qui progresse de 7,5%.Bourse-cours-2009-03c    

    Le 21 Mars 2009

  • L’OPEP et le Dollar font repartir à la hausse les prix des « commodities » première phase de reprise de l’inflation

    L’OPEP et le Dollar font repartir à la hausse les prix des « commodities » première phase de reprise de l’inflation

                               Une économie américaine dont le dynamisme était jusque là basé sur le crédit et la titrisation qui permettait de prêter de l'argent à n'importe quel quasi-clochard, alors qu'il ne rembourserait jamais, mécanisme d'escroquerie bancaire généralisé, vient de connaître un phénomène d'arrêt brutal.  Les Etats-Unis et donc le reste du monde s'aperçoivent qu'ils produisaient trop de maisons, de voitures, d'avions, de jouets en plastiques et connaissent un arrêt sur image économique dévastateur. Le mécanisme de titrisation est compromis pour longtemps. Qui va se remettre à acheter du papier gagé sur des remboursements de prêts bancaires aujourd'hui? Alors il faut retrouver de nouveaux mécanismes pour relancer la consommation. Il en est un qui a fait ses preuves: l'inflation. L'Administration américaine et la FED vont donc jouer cette carte. L'injection d'un peu plus d'un billion de dollars par la FED dans le circuit va participer à ce mécanisme qui appauvrit les épargnants, et favorise ceux qui s'endettent, dont les Etats. 

    Reuters-Jefferies-2009-03

                         Alors, subitement le dollar plonge, l'euro qui s'échangeait à 1,25$ en début de mois est à 1,37$ aujourd'hui, les taux d'intérêts à 10 ans ont marqué le coup par une baisse de 40 points de base à l'annonce de la FED d'acheter pour 300 M$ de bons du Trésor américain, mais ils reprendront le large avec l'inflation. Les commodities, énergie et matières premières, malgré une demande mondiale très faible, repartent à la hausse et vont alimenter le démarrage de l'inflation. Le Reuters-Jefferies CRB Index à 225 s'est évalué de 12% depuis le plus bas du mois de Février (FIG.). Beaucoup semblent vouloir jouer  ce point bas de 200 comme étant le cours plancher de la crise. Ils sont confortés dans leur conviction par la maîtrise évidente de l'OPEP et donc de l'Arabie Saoudite, dans la gestion de la surproduction mondiale de pétrole. Acheter des papiers indexés sur les matières premières ou l'énergie est une couverture contre la dévaluation du dollar sans grand risque aujourd'hui.

                         Casser la déflation et relancer le crédit à tout prix, tel est l'objectif des autorités monétaires américaines et britanniques. Message qui sera dur à percevoir par les Muppets-Show de la BCE.

    Le 20 Mars 2009.

  • Les Etats-Unis stockent du pétrole et sur les mesures de relance de la FED les cours montent

    Les Etats-Unis stockent du pétrole et sur les mesures de relance de la FED les cours montent

                                          Les stocks hebdomadaires américains de pétrole montent et les prix s'apprécient. Tout se passe comme si le pétrole brut et les produits pétroliers étaient perçus par la spéculation comme de bon refuges pour se protéger de l'affaiblissement du dollar et de l'inflation américaine annoncée. Alors les spéculateurs stockent du pétrole et l'Administration reconstitue sa Réserve Stratégique en ces périodes de faible consommation (FIG.).Stocks-WTI-2009-03

                        Les stocks hebdomadaires se sont accrus de près de 5 millions de barils la semaine dernière, dont 1,8 millions ont rejoint la Réserve Stratégique qui atteint ainsi les 707 millions de barils, niveau qu'elle affichait avant les ouragans dans le Golfe du Mexique l'été dernier. Les stocks commerciaux se sont accrus de 3,1 millions de barils dont 1,9 millions pour le pétrole brut. La demande en produits rafinés a été globalement faible à moins de 19 millions de barils/jour.

                         Mais le marché du WTI méprise pour l'instant ces mesquines variations de stocks pour ce focaliser sur sa variable financière. La promesse d'injection de plus d'un trillion de dollars dans le rachat de bons du trésor et d'hypothèques diverses par le patron de la FED, la baisse des taux des bons du trésor qui en est résultée  et la baisse du dollar en contre coup, ont boosté les cours du WTI qui frisent maintenant les 50 dollars le baril (FIG.II). Le sentiment diffus d'une timide reprise annoncée vers de second semestre aux Etats-Unis ne peut que soutenir les cours du pétrole qui acquièrent ainsi le statut de valeur refuge contre une possible dévaluation du dollar.Cours-USA-récents-2009-03

    Le 19 Mars 2009.

  • L’harmonie règne entre Berlin et Moscou sur les questions énergétiques

    L’harmonie règne entre Berlin et Moscou sur les questions énergétiques

    Atmea_6001                           Sans remonter aux folies militaires de la deuxième guerre mondiale, il est connu que l’Allemagne a toujours été attirée par les ressources énergétiques russes. L’Allemagne ne dispose pas d’un grande Groupe pétrolier comme BP, Royal Dutch-Shell ou Total, habitués aux larges espaces, qui pourrait ouvrir le champ allemand aux grandes réserves mondiales de gaz naturel. Pour cette nation les ressources énergétiques sont dans son sous-sol dont elle extrait de larges quantités de charbon ou de lignite ou bien dans le sous-sol  de la grande Russie, riveraine comme elle de la Mer Baltique. Alors on a vu tout d’abord l’ancien Chancelier  Gerhard Schröder devenir président du projet Nord Stream, joint venture entre Gazprom(51%), BASF Wintershall (20%) E-On (20%) et Gasunie(9%) dont le gazoduc reliera directement les gisements de gaz russes aux usines allemandes.

                                Puis, c’est la chancelière Angela Merkel qui encense ouvertement le projet South Stream concurrent russe de l’indésirable projet Nabucco. Je la cite:" Nord Stream et South Stream sont cruciaux pour la fiabilité des importations en gaz de l’Europe. L’aval politique et le support de ces projets est d’une importance vitale pour tous les pays membres de l’Europe" (lettre à José Manuel Barroso du 27 Janvier 2009).  Pendant ce temps elle démolit le projet concurrent supporté par l’Europe: Nabucco qui n’a pas assez de gaz à transporter. Enfin, elle vient de le faire retirer de la liste des projets européens dans le domaine de l’énergie qui doivent être aidés dans le cadre d’une enveloppe de 5 milliards d’euros. Enterrement à la sauvette, ni fleurs, ni couronnes!

                        Un article plein d’humour paru dans RIA Novosti aujourd’hui (LIRE) explique que Gazprom ne veut pas courir deux lièvres à la fois et qu’il rejette l’idée de rentrer dans le projet Nabucco, faire-part expédié!

                         Enfin n’oublions pas de mentionner le départ précipité de Siemens de l’alliance avec AREVA qui sitôt parti est allé signer un contrat de mariage avec Rosatom. Siemens n’a pas fait cela tout seul, il fallait qu’il soit piloté par la Chancellerie pour se comporter de façon aussi cavalière. Les leçons de politique énergétique de notre Président à la Chancelière lors de leurs premiers entretiens n’ont apparemment pas plu. La défiance règne entre Paris et Berlin.

                       Voila l’état de la politique (énergétique) européenne aujourd’hui: un vrai carnage!

                       Alors que doit faire la France avec AREVA, elle doit voir loin, tout là bas dans le Pacifique où se déroulera le XXIème siècle et se fiancer avec beaucoup plus sexy que le teuton Siemens, c’est l’élégant japonais Mitsubishi Heavy Industries, un crack de la technologie, en avance sur tous les autres, sérieux, bûcheur, célibataire. Le gendre idéal. Avec AREVA, ils formeraient un couple d’enfer! Lauvergeon le sait bien. Ils sont en train de faire ensemble un petit chef d’oeuvre, l’ATMEA un PWR de 1100 MW, moins lourd, moins teuton que l’EPR, il sera défini à la fin de l’année. En fait ils sont quasiment Pacsés.

    LIRE l’abandon de Nabucco par les ministres des Affaires Etrangères.

    Le 17 Mars 2009.

  • La consommation d’électricité en France est restée soutenue au mois de Février

    La consommation d’électricité en France est restée soutenue au mois de Février

                          RTE nous apprend que la consommation nette d’électricité en France a atteint 41,7 TWh au mois de Février et 90,9 TWh en cumulé sur Janvier et Février. Ce dernier résultat est en augmentation de 7% par rapport à celui de l’an dernier où la consommation nette cumulée avait atteint 84,7 TWh (FIG.). La raison principale de cette embellie: la baisse des températures qui a effacé tous les reculs de consommations dues à la faible activité économique. Cette forte progression des consommations devrait permettre à EDF de présenter  au mois d’Avril prochain, un Chiffre d’Affaire trimestriel en bonne hausse pour la France. Au mois de Février 90,5% de l’électricité produite en France n’a pas généré de CO2. Le solde des échanges d’énergie électrique avec nos voisins européens est resté positif et à atteint 6 TWh en cumulé pour les deux premiers mois de l’année.Electriciteconso200902

    Le 17 Mars 2009

  • Les récentes décisions d’Alcoa augurent d’un mauvais premier trimestre dans l’industrie de l’aluminium

    Les récentes décisions d’Alcoa augurent d’un mauvais premier trimestre dans l’industrie de l’aluminium

                           Très liée aux activités dans le domaine du bâtiment et des équipements de transport, l’industrie de l’Aluminium connaît des jours sombres. Comme à son habitude Alcoa publie les actions correctrices avant les résultats trimestriels, façon d’afficher la réactivité du management devant la conjoncture. Alcoa vient donc de décider la conduite d’actions industrielles lui permettant annuellement de réduire ses achats de 2 milliards de dollars, de réduire sa structure de frais de 400 millions, de maintenir ses investissements à 850 millions et de réduire son besoin en fond de roulement de 800 millions de dollars en 2009. Les actionnaires vont participer à l’effort avec une réduction par 5 du dividende trimestriel et Alcoa va faire appel au marché pour collecter, si possible, 1,1 milliards de dollars par augmentation de capital et émission de papier convertible.

                         Ces deux dernières décisions qui montrent qu’Alcoa a un impérieux besoin de cash, ne vont pas du tout plaire aux investisseurs. Par contagion certains de ses pairs industriels risquent également d’en pâtir à Wall Street. L’Aluminium de première fusion valait 1310 dollars la tonne hier sur le LME (FIG.).Aluminiumlme20082009

    Le 17 Mars 2009

  • Comme prévu, l’OPEP n’a pas retenu de nouvelles réductions des quotas de production, les Russes en sont tout dépités

    Comme prévu, l’OPEP n’a pas retenu de nouvelles réductions des quotas de production, les Russes en sont tout dépités

    Abdullaharabiesaoudite                             Comme prévu, l’Arabie Saoudite n’a rien lâché à Vienne aujourd’hui. Voulant répondre favorablement à la demande de calmer le jeu du Président Obama, elle n’a pas accordé de réductions de quotas supplémentaires. Il est certain qu’à court terme cela va relaxer le marché du pétrole. Les Russes sont totalement piégés par la manoeuvre, jusque là ils encourageaient l’Arabie Saoudite à réduire ses productions pour soutenir les cours, mais en ne faisant, eux-mêmes, aucun effort d’accompagnement. Alors on a entendu un Igor Sechine, Vice Premier Ministre russe, expliquer que les productions russes avaient baissé de 2% en Janvier-Février à 9,75 millions de barils/jour et que la Russie allait réduire ses exportations en favorisant la consommation intérieure et en poussant les feux du raffinage (bla-bla).

    Sechine a expliqué aussi qu’il faudrait que les pays producteurs disposent de moyens de stockage du brut pour amortir les variations de cours (re bla-bla). Il a enfin déclaré que la Russie n’excluait pas de rejoindre un jour l’OPEP et qu’a court terme il fallait que la Russie et l’OPEP coordonnent leurs efforts (re-re-bla-bla).

                             Il reste cependant un puissant levier géopolitique à la Russie pour faire monter la pression: c’est la menace nucléaire de l’Iran. On peut lire dans RIA Novosti une analyse très pessimiste du Major General Vladimir Dvorkine, patron des Forces Stratégiques Nucléaires à Moscou, sur les menaces balistiques et nucléaires iraniennes. Il exhorte la Russie et l’Occident à ne pas mésestimer le danger iranien (LIRE). Un tel article a forcément obtenu l’imprimatur du Kremlin. Nul doute que la montée de bruits de bottes en direction de l’Iran serait de nature à faire rebondir les cours du brut vers des plus hauts. Mais c’est un arme dangereuse, alors d’une façon ou d’une autre il faudra bien faire remonter les cours du brut pour sortir la Russie de la panade économique. Mais tout est dans le timing, il faut aussi que l’économie américaine redémarre. L’Amérique a pour l’instant la main, mais pour combien de temps?

    LIRE le communiqué de l’OPEP.

    Le 15 Mars 2009.

  • Quel est le réel impact de la crise économique sur les consommations de pétroles et sur les prévisions?

    Quel est le réel impact de la crise économique sur les consommations de pétroles et sur les prévisions?

                              Les diverses Agences et divers cartels réalisent des prévisions sur les consommations de pétrole dans le monde. Leurs chiffres généralement divergent peu. Au mois de Mars par exemple l’OPEP prévoit pour 2009 une consommation de 84,6 millions de barils/jour, l’Agence Internationale de l’Energie vient d’actualiser la sienne à 84,4 millions et l’Energy Information Administration parle de 84,3 millions de barils/jour. Une comparaison de ces chiffres aux consommations réelles de 2007 (86 millions de barils/jour) et de 2008 (85,7 millions de barils/jour) montre que dans les faits la crise économique n’a que peu d’incidence sur la consommation réelle de pétrole, mais qu’elle en a beaucoup sur les prévisions de ces Agences. Le monde virtuel change beaucoup, le monde réel évolue lentement.Aieconso200903

                        Dans les faits, c’est le formidable changement de pied dans les prévisions qui dérange le plus. Il était de bon ton jusque là de prévoir des augmentations annuelles de consommations de pétrole comprises entre un et deux millions de barils/jour et de prévoir l’apocalypse. Il faut maintenant prévoir des réductions de consommations. Mais seront-elles si importantes? A l’aide d’une approche pessimiste pour 2009 qui supposerait une consommation finale à 84 millions de barils/jour, cette consommation se retrouverait à 2 millions de barils/jour de moins que le plus haut de 2007. La formidable crise que nous traversons n’aura fait diminuer la consommation de pétrole que de 2,3% au plus par rapport à celle de 2007, époque où l’économie allait bien. Il faut donc prévoir de faibles réductions annuelles de consommations pour la décennie à venir.

                       Cette constatation simple qui provient du fait que dans le monde les voitures et les camions ne se vont pas s’arrêter de rouler, les avions de voler, les navires de caboter, la pétrochimie de produire des solvants et autres produits chimiques de synthèse. Mais que tout cela va se faire avec une efficacité énergétique accrue et dans le cadre d’un mouvement de substitution du gaz naturel au pétrole qui va s’étaler sur plusieurs décennies.Consomondialeptrolegaz20002007_2

                            La substituabilité des sources d’énergies primaires est une vieille histoire qui a commencé au XIXème siècle en Angleterre avec la suprématie du charbon sur le bois, puis au XXème siècle, aux Etats-Unis avec la primauté du pétrole. Dans les décennies à venir c’est le gaz naturel qui va devenir la source principale d’énergie primaire accompagnant le rôle majeur qu’est appelée à jouer l’électricité comme vecteur d’énergie dominant, jusque dans la traction électrique des véhicules.

                            Quels sont les paramètres qui permettent de prévoir la montée inéluctable en puissance du Gaz Naturel:

    • c’est le combustible fossile qui émet le moins de CO2, après capture du CO2 à la source, lors de son extraction et de sa purification,
    • il est largement répandu dans le monde et les réserves sont abondantes dont certaines sont encore mal exploitées (Iran, schistes bitumineux…)
    • il sera durablement moins onéreux que le pétrole
    • il peut être transformé en combustible liquide ou en DME
    • il peut se substituer aux dérivés du pétrole (naphta) dans la chimie aval
    • les centrales électriques au gaz sont complémentaires des sources d’énergies renouvelables
    • sous forme comprimée, il peut se substituer aux carburants dans les transports (bus, poids lourds)
    • avec la montée en puissance du GNL, son marché va peu à peu s’internationaliser.

                           Il est donc possible de prévoir pour les décennies à venir une décroissance lente des productions de pétrole et une substitution progressive du pétrole par le gaz naturel, associée à une montée en puissance du vecteur énergétique électricité. Scénario d’une non catastrophe annoncée, dans le cadre d’un progrès continu des technologies vers une meilleure efficacité énergétique et une réduction drastique des émissions de CO2.

    Remarque: les faibles diminutions de consommations de pétrole dans le monde, comme l’a souligné  Nobuo Tanaka, le patron de l’AIE, seront négligeables par rapport à la déplétion naturelle des champs pétroliers qui tirent annuellement vers le bas les productions mondiales de 4 à 5 millions de barils/jour et qui doivent être compensées par de nouvelles ressources ou de nouvelles techniques neutralisant cette déplétion. La poursuite des efforts d’exploration et d’amélioration des techniques d’exploitation  des Groupes pétroliers est donc vitale pour l’économie mondiale. Le débat ridicule et lancinant sur les "scandaleux" profits du Groupe Total en France, illustre la forte ignorance des médias de ces problèmes et de leur aptitude naturelle à amplifier les contresens.

    Le 15 Mars 2009.

  • Développement Durable, Environnement, Energie et Société

    Développement Durable, Environnement, Energie et Société

    Leridonhenri                    Le Collège de France, avec l’aide financière de Total, vient de créer une chaire européenne dont le thème s’intitule; "Développement Durable, Environnement, Energie et Société". C’est le démographe Henri Leridon qui est titulaire de la chaire pour cette année et qui vient de prononcer sa leçon inaugurale. Je ne peux que vous inviter à regarder cette leçon où Leridon met en perspective la continuité de la pensée, depuis Condorcet au XVIII ème siècle jusqu’à aujourd’hui, sur ces problèmes de développements, à l’interface entre économie, démographie, écologie et changement climatique.

                     La fécondité est passée en quarante ans de 5  à 2,7 enfants par femme dans le monde qui compte 6,6 milliards d’habitants. Elle devrait atteindre 2,2 (seuil de renouvellement des populations), vers 2030. Ces grandes données démographiques ne seront pas sans influences sur la nature des problèmes de développement posés aux générations futures. Certains pays européens comme l’Allemagne ou d’autres comme la Russie sont d’ors et déjà confrontés aux problèmes liés au recul démographique.

    REGARDER la leçon inaugurale au Collège de France d’Henri Leridon.

    Le 14 Mars 2009

  • Les valeurs vertes profitent de l’amélioration du climat bancaire

    Les valeurs vertes profitent de l’amélioration du climat bancaire

                           Les marchés d’actions découvrent que la couverture de la majorité des risques des banques par les Etats, qui permet à ces dernières d’arrêter de passer des provisions pour dévaluation d’actifs, et la possibilité de refinancement à bon compte dont elles profitent largement auprès des banques centrales, vont permettre aux banques de présenter des résultats positifs les premières, dès ce premier trimestre 2009 ou au plus tard au second trimestre. Cette consolidation sera par la suite rendue pérenne grâce à l’abandon programmé de la funeste règle comptable pro-cyclique du mark-to-market qui permettra aux banques et aux assurances de valoriser leurs actifs à des prix plus réalistes, plus haut quand ça baisse et plus bas quand les cours montent. Il faut noter que les banques européennes se sont aperçu elles mêmes de cette embellie, comme en témoigne la forte détente du taux interbancaire moyen Euribor qui est descendu à 1,78% Vendredi (FIG.).Euribor200903

                          Ce contexte de reprise de confiance dans les banques s’avère favorable aux actions du green-business dont la principale faiblesse est l’incessant besoin de cash pour assurer à la fois son développement et celui de ses clients potentiels. Vestas ne peut se développer que s’il investit et que si ses clients trouvent les financements pour installer leurs champs d’éoliennes.

                            Alors cette semaine THEOLIA a repris 37% de sa valeur, le chinois Suntech 27%, la penny stock américaine Pacific Ethanol 26% (FIG.II). Malgré ces variations de cours impressionnantes, les valeurs citées demeurent encore en forte perte par rapport à leurs cours de début d’année. Seule EDF EN. affiche des gains.Boursecours200903b_2 Notons également le net rebond de First Solar aux Etats-Unis dont une reprise des aides bancaires accompagnerait son changement de business model vers la fourniture d’énergie.

                  Il se pourrait que les actions vertes aient connu la semaine dernière leur plus bas pour 2009. La suite des évènements nous le dira.

    Le 14 Mars 2009.