Catégorie : actualités

  • Automobile chinoise : plus 24 %.

    Automobile chinoise : plus 24 %.

    Zhongguo En février, les ventes d’automobiles ont bondis en Chine. Plus 24 %, mais par rapport à l’en dernier, et un léger repli, vis-à-vis de janvier.
    On peut donc parler de "bonne nouvelle" en trompe l’oeil, à 607 300 véhicules vendus.
    Des mesures de soutien ont été adoptées, et il ne faut pas oublier que le marché chinois est très dépendant des flottes, et les flottes, dépendent souvent des autorités politiques.
    Le marché automobile, ne peut y être qualifié de "mature", avec des clients, des particuliers qui achètent.

    Si le particulier de la "classe moyenne" existe, il ne doit pas être encore majoritaire.
    jusqu’à une période récente, les 2/3 du marché était un marché de flotte.
    Il pourrait s’agir, donc, simplement d’un rebond du à la relance interne, et par le biais le plus facile, celui de l’achat par l’administration.
    En outre, ce genre de mesures de relance, connu en France avec Juppé, a tendance a siphonné la demande solvable d’un coup, et la laisser exsangue plus tard et pour longtemps.
    Il reste que cette relance, si elle a une certaine portée, ne règle pas le problème chinois, qui est celui de l’effondrement de la demande externe et de l’effondrement du secteur exportateur.
    Comme celui-ci fait 40 % du PIB, les ravages sont considérables.
    En outre, le peu de fiabilité des "partenaires chinois" (au moins au niveau de la confiance en leur caractère de perdurabilité), fait qu’un certain nombre d’investissements stratégiques se pensent "ailleurs", en Europe notamment, pour des raisons, très triviales : on vient de s’apercevoir que la Chine, c’était loin, que les problèmes de communication pouvaient se poser (la donne transport), que les aléas économiques y existaient aussi, et qu’à cette distance, il était aussi difficile de régler les problèmes de tous genres, surtout quand ils deviennent énormes.

    Mardi 10 Mars 2009

  • Le Vatican et la machine à laver.

    Le Vatican et la machine à laver.

    Vatican Pour le Vatican, la machine à laver représente l’émancipation de la femme au XX° siècle, plus que toute autre chose.
    Certains poussent des cris d’orfraies, citant les autres "libérations", notamment, la pilule.
    On peut néanmoins noter que la fécondité des femmes françaises en 1914, c’était 2.2 enfants (donc, avant la machine à laver).
    Et que laver le linge, à la main, été comme hiver, loin d’être une sinécure : c’était TRES long et TRES ennuyeux et TRES pénible.
    Mais, comme évidemment, cela concernait les femmes de conditions modestes, comme toutes les ingrates tâches domestiques, certains tordent le nez.

    Evidemment, les "femmes libérées" ont existé à toutes les époques, de la Duchesse de Guise à Madame Roland. Mais leur position sociale leur évitait d’avoir à faire de telles tâches, que de multitudes de petites mains fort mal payées devaient assurer pour elle.
    La machine à laver, serait d’ailleurs fort bien accueillie, par beaucoup de femmes, dans beaucoup d’endroits où elles ne sont pas.

    D’une manière générale, la femme a vécue une amélioration spectaculaire de sa vie, par le progrès ménager.
    Pour des générations, pas si lointaines, trimer du matin au soir était le lot quotidien. Les femmes qui ont vécus ce progrès y ajoutent d’ailleurs un autre progrès libérateur : les couches jetables.

    Lundi 9 Mars 2009

  • Faillite « incontournable » d’un constructeur…

    Faillite « incontournable » d’un constructeur…

    Fleche En Europe, on parle de faillite "incontournable" d’un constructeur.
    Cela assainirait le marché, dit on. On parle d’Opel, bien sûr.
    Le gouvernement allemand ne veut pas aider GM et les USA, et voudrait un recentrage européen.
    Bien sûr, il existe, globalement, une surcapacité, de 9.5 millions de véhicules sur le continent.
    Pour autant, Opel ne produit que 1.5 à 2 millions de véhicules, et si ses capacités globales sont de 3 millions, on voit que l’assainissement n’est que très partiel.

    On peut parier, de plus, sur un affaiblissement de la demande crée par le dépôt de bilan.
    A combien le chiffrer ?
    Au moins à 500 000 véhicules, et à la totalité de la production d’Opel en cas de scénario noir.
    Dans le meilleur des cas mathématique, la surcapacité ne s’établirait plus qu’à 6.5 millions de véhicules.
    Pas de quoi pavoiser donc, pour le secteur.
    Ce genre de propos, complètement farfelus, peut paraitre sérieux.

    Mais il n’y a rien de tel que leur application, pour ne pas faire mentir Wolfgang Münchau qui parle de récession en L et dit que le plus effrayant n’est pas la descente, mais le plat.
    La destruction de capacités de production, empêchera la remontée.

    Lundi 6 Mars 2009

  • Brésil : l’affirmation d’une puissance.

    Brésil : l’affirmation d’une puissance.

    Une_guerre_totale L’Amérique Latine, à peine s’est elle débarrassé d’un tuteur trop puissant, les USA, en voient débarqué un autre : le Brésil.
    Cette situation d’hégémonie, le Brésil l’avait déjà connu, jusqu’en 1870.
    Il dominait la scène. Après, l’empire brésilien disparu, les USA prirent la place.
    Aujourd’hui, le Brésil déborde aussi largement sur ses voisins, que ce soit pour des raisons agricoles ou énergétiques.
    Leurs ressources l’intéresse.
    Cela va du barrage d’Itaipu (copropriété inégale du Brésil et du Paraguay), du gaz et des barrages Boliviens, du pétrole équatorien…

    A tel point que le Brésil entend abandonner la politique de la "voix douce", pour celle du "gros bâton" (Théodore Roosvelt) :
    " Le 2 octobre, Lula a promulgué le décret 6.952 qui réglemente le processus national de conscription en cas d’« agression étrangère ». Ce décret précise que par agression étrangère il faut entendre « toute menace ou tout acte portant atteinte à la souveraineté nationale, à l’intégrité du territoire, au peuple brésilien ou aux institutions du pays, et ce, même s’il n’y a pas invasion du territoire national ». "
    Par peuple brésilien, on peut lire aussi ressortissants brésiliens résidant au Paraguay (ou Uruguay), propriétaires de vastes exploitations.
    Pendant la période de "l’empire brésilien", la vie en amérique latine était loin d’être paisible.

    Il reste que si cette tentation est grande, le Brésil est encore loin d’en avoir les moyens. Et surtout pas dans sa structure sociale, très inégalitaire, qui coulât l’empire brésilien au XIX°siècle.

    Dimanche 8 Mars 2009

  • Démanteler le Soudan.

    Démanteler le Soudan.

    Soudan090508 Pour l’occident et les anglo-saxons, le Soudan est une question depuis le 19°siècle.
    Etat problématique, il s’est construit dans la continuité du Mahdi, mais il pouvait être toléré, tant qu’il n’était rien.
    Le problème du Darfour, c’est qu’il est riche en pétrole, on en espère des gisements digne de l’Arabie Saoudite.
    Donc, ce régime, à peine toléré, infréquentable, devient indésirable.
    Que la guerre au Darfour soit cruelle, nul n’en doute, mais la cruauté est souvent des deux côtés.

    On retrouve ici tous les ingrédients utilisés ailleurs : séparer grain et ivraie, c’est à dire, "Soudan utile" (et pétrolier), du reste (à balkaniser), de préférence le reste, en plusieurs morceaux.
    C’est ce qui est tenté en Bolivie, au Vénézuela, qui a été fait au Canada, dans le cadre du fédéralisme, avec un égoïsme Albertiste bien ancré, jusqu’à ce que le déclin des ressources commence à se faire sentir.

    Vu d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs, la pantalonnade du mandat d’arrêt du tribunal international contre Omar El Bachir est un prétexte d’une mauvaise foi proverbiale.
    Les droits de l’homme des occidentaux, s’identifient à leur rapacité sur les ressources naturelles, et à une tartufferie.

    Dimanche 8 %ars 2009.

  • Allemagne: 47% de l’énergie électrique seront d’origine renouvelable en 2020, d’après la BEE

    Allemagne: 47% de l’énergie électrique seront d’origine renouvelable en 2020, d’après la BEE

                           La Fédération de l’Energie Renouvelable allemande (BEE) a publié au mois de Janvier dernier un plan de développement des ressources électriques allemandes à l’horizon 2020 à sa façon. Son approche est très simple: il suffit de développer toutes les ressources renouvelables, fermer les centrales nucléaires et conserver les centrales au charbon, au lignite ou au gaz en les utilisant comme sources d’appoint durant les phases où les sources renouvelables intermittentes ne produisent pas. Grâce à ce scénario les énergies renouvelables produiront 278 TWh, soit 47% de l’énergie électrique allemande en 2020 (FIG.I) ou 18% de la consommation globale d’énergie de ce grand pays.Allemagnelectricit2020bee

    Quels sont les grands axes de développement envisagés par cette Bundesverband Eneuerbare Energie?

    L’éolien : sa puissance est portée de 24 à 45 GW avec 20000 éoliennes à terre auxquelles il faut ajouter de nouveaux parcs offshores d’une puissance d’au moins 10 GW

    Les bioénergies : l’utilisation des diverses biomasses et autres biogaz permettra de plus que doubler la puissance de 4,1 à 9,3 GW

    Le photovoltaïque : les réductions de coûts de la filière permettront de multiplier par 10 la puissance installée qui permettra d’atteindre une énergie annuelle de 40 TWh.

    L’énergie hydraulique : c’est un point important du projet puisque c’est elle qui peut partiellement suppléer aux défaillances, mais c’est elle aussi qui par pompage durant la journée permettra de stocker des réserves. La puissance sera portée de 4,7 GW à 6,5 GW de façon écolo compatible!

    La géothermie : sera appelée à un grand avenir avec une puissance portée de 7MW à 600MW pour produire 4TWh d’énergie électrique annuellement.

                Sur un total de 278 TWh, 189 TWh proviendront d’énergies intermittentes ce qui représente 32% de la ressource électrique globale.Allemagnelectricit2020bee_ren_2

             Pendant ce temps les 12 GW de centrales thermiques à flamme en cours de construction et les 40GW en projets sont menés à leur terme.

               La BEE affirme qu’avec un tel programme les consommations allemandes de lignite seront réduites de 37%, celles de charbon de 21% et celles de gaz de12%. En conséquence les émissions annuelles de CO2 passeront de 325 millions de tonnes à 205 millions de tonnes.

                         Que peut-on dire d’un tel programme, pour le moins assez inquiétant pour les voisins de l’Allemagne et pour tous les Européens?

    Il est tout d’abord partial. Que la BEE veuille développer les énergies renouvelables c’est son job, mais elle n’a pas à arbitrer le choix entre le nucléaire et les centrales au lignite. Il est difficile de comprendre un tel ostracisme alors qu’avec la part de nucléaire conservée ce qui entraînerait une formidable chute des émissions de CO2, la démonstration des bienfaits des énergies renouvelables eut été plus belle encore.

    Il est allemand. A aucun moment les besoins européens ne sont abordés, pourtant l’Allemagne est exportatrice d’énergie électrique. En fait ce n’est pas tout à fait vrai, l’étude devient européenne à propos des ressources hydrauliques du Luxembourg et autrichiennes qui doivent être considérées comme "des systèmes domestiques"! Une approche un tant soit peu européenne aurait pu préconiser de placer les modules solaires un peu plus au sud, mais ce rapport est fait pour défendre le business 100% germain.

    Il est tous azimuts. Les énergies renouvelables, c’est comme dans le cochon: tout est bon! Il faut mettre la pédale à fond sur toutes les ressources "allemandes" ce qui nous a évité l’énergie des vagues, des marées et autres courants de fonds curieux. Ouf! Une approche économique sérieuse rejettera ou étalera dans le temps bien des propositions de ce rapport, ce qui reviendra à dire que l’Allemagne aura besoin de la ressource nucléaire en 2020.

                      La lecture de ce programme justifie la prudence de la France qui doit tout mettre en oeuvre pour ne plus faire dépendre ses ressources d’importations allemandes d’énergie électrique. Il serait même raisonnable de penser qu’un jour l’Allemagne deviendra importatrice nette de courant électrique si elle suit ce genre de projet.

    LIRE "How to reach a modern energy economy" avec l’esprit critique nécessaire devant un document de lobbying.

    Le 8 Mars 2009.

  • Le nucléaire problèmatique.

    Le nucléaire problèmatique.

    Images_2 La relance du nucléaire est problématique pour "Courrier International". Il faudrait d’abord arriver à construire 237 réacteur d’ici 21 ans, et 1280 d’ici 2050.
    Ensuite, il faut l’uranium. Pour "Mother Jones", le problème, c’est qu’il n’y en a pas, ni en quantité, ni en qualité suffisante : "si la filière est amenée à se développer, ce déclin n’en sera qu’accéléré."
    et ensuite :
    "l’accès à un minerai d’uranium d’une qualité suffisante pour alimenter des réacteurs nucléaires est de plus en plus difficile : il faut creuser toujours plus profond, l’extraction est toujours plus complexe, la qualité toujours moins bonne "

    Quand à l’indépendance que le nucléaire assure vis-à-vis de la Russie, elle est toute relative ; le caïd de l’enrichissement, c’est Rosatom.
    "L’uranium russe est utilisé dans les centrales allemandes, britanniques, suisses, néerlandaises, finlandaises… Rosatom détient 40 % du marché des services d’enrichissement de l’uranium naturel. Une centrale sur six dans le monde fonctionne au combustible russe. Et la Russie ne cesse de gagner des parts de marché, en Inde et aux Etats-Unis notamment, grâce à la qualité de ses produits."

    En bref, le nucléaire est une fausse solution, rendue possible par la guerre froide : le nucléaire civil était un sous produit du complexe militaro-industriel, qui en absorbait une partie du coût.
    Plus que jamais, l’heure est aux économies, pas à la consommation.

    Samedi 7 Mars 2009

  • Changement de ton dans les milieux pétroliers, où est évoquée une hausse possible

    Changement de ton dans les milieux pétroliers, où est évoquée une hausse possible

                              Il est passionnant de suivre les commentaires de soi-disant "spécialistes" des produits pétroliers sur l’évolution des cours dans les jours à venir.  Ce marché est complètement manipulé par quelques commentateurs attachés à des banques ou des boutiques vendant du pétrole papier, hommes de pailles de vrais spéculateurs qui achètent, vendent et stockent du pétrole ou ses dérivés. Il y a de cela un mois, la mode était encore au baril à 27$ (Tetsu Emori d’Astmax à Tokyo) ou 25$ (Hussein Allidina de Morgan Stanley), mais le ton a subitement changé, il faut parler maintenant de 51$ le baril comme la Commerzbank Dresdner ou de 60$ comme BlueGold Capital à Londres ou encore de 75$ comme le milliardaire Boone Pickens. Vous l’avez compris la tendance est à la hausse (FIG.). Coursusarcents200903_2

                          Mais sur quelles pseudos évidences le marché pourrait-il se baser pour lancer un rallye sur le pétrole. Facteurscls_2Il y a tout d’abord la volonté de l’Arabie Saoudite et de ses proches (Emirats, Koweït, Qatar) de réduire les stocks dans le monde. Les derniers chiffres d’Oil Movements pour le mois de Mars parlent d’une nouvelle baisse des livraisons de 430 mille barils, qui semblent anticiper un nouveau tour de vis sur les quotas qui pourrait être décidé par l’OPEP le 15 Mars prochain. Mais il y a aussi un possible affaiblissement du dollar contre les autres monnaies, initié par le vertige bancaire, qui provoquerait une envolée vers le pétrole papier, couverture à la dévaluation (FIG.II, case Financial Market Factor).

                          Les cours des deux principaux produits pilotés par le marché new yorkais à savoir le WTI et l’essence sont repassés au dessus du Brent et du gasoil (FIG.I). Il y a là l’indice d’un revirement d’opinion de la part du village de traders qui dirige les cours mondiaux du pétrole.

    Le 7 Mars 2009.

  • Guerre à l’Empire.

    Guerre à l’Empire.

    Gordon2_cigarettes "Le président soudanais, Omar  al-Bachir, a énergiquement dénoncé jeudi l’Occident pour un mandat d’arrêt contre lui sur accusations de crimes de guerre, estimant que c’est un complot des pays occidentaux pour saisir les  ressources du pays  ".
    La position occidentale a ravivé l’histoire de la colonisation.
    L’armée Hicks avait été détruite au Soudan dans la guerre contre la Mahdi, la fin de Gordon Pacha lors de la chute de Karthoum est connue.
    Rappelons aussi, que le dit Gordon Pacha rétablit l’ordre dans la vallée du Yang Tsé Kiang.
    Le total estimé du rétablissement de l’ordre oscille entre 20 et 50 millions de morts (20 c’est pour le politiquement correct).

    Après lui, le gouvernement britannique mettra 15 ans à se saisir du Soudan, et la conquête fut fort sanglante aussi.
    Omar Al-Bachir a réussi l’union sacrée derrière lui, il est d’ailleurs amplement soutenu par des gouvernements non occidentaux, en disant que "c’est pour le pétrole" (ce qui est loin d’être faux, d’ailleurs).
    En outre, le beau jeu consiste à dire que les crimes de guerre sont ignorés en Irak et dans la bande de Gaza, et n’être vus comme des crimes de guerre, que quand ils ne sont pas commis par les occidentaux (au sens large).

    Bien entendu, le million de mort irakien n’est pas considéré comme crime de guerre, ainsi que les victimes de bombardement en Afghanistan.
    Cela apparait simpliste. le tapis de bombe aussi, n’est pas considéré comme un crime de guerre. Pourtant, il est vu ainsi, par beaucoup.

    Samedi 7 Mars 2009

  • Le green-business mondial passe dans le rouge vif

    Le green-business mondial passe dans le rouge vif

                                  Dans la formidable débâcle des cours boursiers, de bien fragiles et artificielles actions du greeen-business sont emportées. Ces soi-disant activités qui doivent relancer l’économie, mais qui ne survivent que grâce à des subventions, ont un petit côté artificiel qui en inquiète plus d’un. Peut-on les en blâmer? Mais il est intéressant de passer en revue chacun des secteurs et de voir ce qui pourrait redonner un peu d’espoir aux hommes et aux femmes qui travaillent dans ces entreprises malmenées par la crise.Boursecours200903a

                         Le photovoltaïque: c’est le secteur le plus touché après les folies espagnoles de 2008 qui ont absorbé 55% de la production mondiale à des prix de racket, libellés en euros. L’Espagne a quasiment stoppé les investissements dans le solaire (LIRE), l’euro s’est déprécié, les prix s’écroulent. L’éclatement de la bulle espagnole et la crise du crédit ont mis le secteur en grandes difficultés comme le montre les deux derniers du classement  (TAB.) qui sont les leaders mondiaux du photovoltaïque avec 11% de part de marché pour Q-Cells et 9% pour Suntech. La seule planche de salut pour cette industrie est la baisse des prix qui devrait, grâce à une meilleure rentabilité de la génération d’électricité, relancer le marché. Certains comme First Solar aux Etats-Unis changent de modèle économique en intégrant la production d’énergie dans leurs activités (LIRE) ce qui explique la bonne tenue du cours. Enfin signalons le positionnement particulier des Sociétés japonaises qui vont profiter de la politique de relance du photovoltaïque par le gouvernement japonais et qui investissent massivement.

                           L’éolien: il semble moins sinistré que le photovoltaïque. Une raison simple réside dans le carnet de commandes des entreprises qui sert d’amortisseur. La clé de l’avenir de l’éolien réside dans l’amélioration de la rentabilité des champs d’éoliennes afin de soutenir la demande des opérateurs. Ceci, bien sûr, passe par des réductions de prix des équipements qui ne proviendront que d’une standardisation des produits, d’une spécialisation des sites de production et de l’accroissement des volumes produits. C’est exactement l’inverse de ce que fait Vestas aujourd’hui qui n’a même pas pu concourir dans l’appel d’offre de 500 éoliennes de l’opérateur danois DONG, n’ayant pas le produit adapté aux champs offshore. C’est le grand Siemens qui a enlevé le morceau (LIRE), l’action Vestas a perdu 14% sur la semaine. Un éolien offshore à 3 millions d’euros le MW d’investissement ne peut pas être une activité pérenne.

                           Les biocarburants: leur avenir est déterminé aux Etats-Unis qui est le gros marché mondial, par les prix de l’éthanol eux mêmes liés à ceux de l’essence. Les prix de l’essence sont en croissance ce qui permet d’être raisonnablement optimiste sur l’évolution de l’activité du fuel éthanol aux US. Une demande pour passer la norme des carburants oxygénés du E10 à l’E15, c’est à dire de passer de 10% à 15% d’éthanol, vient d’être posée auprès de l’Agence de Protection de l’Environnement par une association de producteurs. L’action Archer Daniels résiste correctement dans la bourrasque.

                           Enfin les opérateurs, là le problème est plus simple, il y a ceux qui sont adossés à un grand Groupe comme EDF EN  ou Iberdrola Ren. qui vont bien, parce qu’ils peuvent disposer de cash et puis il ya ceux qui l’ont brûlé sans compter comme THEOLIA, qui vont mal. Aux USA la profession d’opérateur de petite ou moyenne taille, empruntant à long terme pour installer un parc éolien ou solaire, et récupérant la mise 10 ans après en vendant l’énergie produite tend à disparaître, faute de pouvoir lever les capitaux nécessaires. Ce sont les gros opérateurs, intéressés par les subventions gouvernementales, qui les remplacent pour se procurer leurs quotas d’électricité d’origine verte.

    Le 7 Mars 2009.