Catégorie : actualités

  • Les productions de pétrole de l’OPEP seraient assez fidèles aux quotas, ce qui semble surprendre

    Les productions de pétrole de l’OPEP seraient assez fidèles aux quotas, ce qui semble surprendre

                          Une Société comme Petrotrologistics suit le mouvement des pétroliers dans le monde et leur programme dans les semaines à venir. Elle est donc en parfaite position pour anticiper les livraisons de pétrole dans le monde. C’est ainsi qu’elle annonce que les livraisons de l’OPEC au mois de Février atteindront 25,32 millions de barils de pétrole par jour, soit un excès de livraison de 0,48 million de barils par rapport aux quotas en vigueur. Mais ce flux est tout de même inférieur d’un million de barils/jour à celui du mois de Janvier (FIG.). Cette discipline inhabituelle des membres de l’OPEP est le signe de leur volonté de vouloir maintenir le marché du pétrole à des niveaux de prix décents. Opecprodquotas

                         Les volumes produits sont inférieurs de plus de 4 millions de barils/jour à ce qu’ils étaient au mois de Juillet dernier, époque, souvenez-vous, où le monde entier allait manquer de pétrole! Ce résultat remarquable est attribuable tout d’abord à l’Arabie Saoudite qui a décidé coûte que coûte d’assécher le marché de ses stocks pléthoriques et qui produit 7,9 millions de barils/jour en dessous de son quota de 8,05 millions. Mais elle est suivie par les Emirats, par le Koweït et par globalement tous les membres du Cartel qui adhèrent à cette stricte politique. De plus, une prochaine décision au mois de Mars, de baisse des volumes de production n’est pas impensable aujourd’hui. Cette détermination des membres de l’OPEP semble en surprendre plus d’un qui jusque là négligeaient les décisions du Cartel, en pensant qu’elles ne seraient pas appliquées dans les faits.

                        Les cours du Brent qui sont la référence des marchés en ce moment, ils sont en hausse à 41,6$ le baril et reflètent cette nouvelle perception de l’offre limitée. Il ne reste plus qu’à résorber les stocks ce qui va prendre quelques mois.

    Le 24 Février 2009.

  • Les entrées de commandes à l’Industrie dans la Zone Euro sont restées faibles au mois de Décembre

    Les entrées de commandes à l’Industrie dans la Zone Euro sont restées faibles au mois de Décembre

                          Les entrées de commandes dans l’Industrie vont déterminer le niveau d’activité dans les mois qui suivent. Elles ont aussi un rôle psychologique important sur le comportement des décideurs de l’entreprise qui vont lancer des recrutements et des approvisionnements à longs délais si les entrées sont bonnes et le carnet de commande se gonfle, ou, inversement, vont baisser les feux si les commandes se raréfient et le carnet de commandes s’étiole. C’est donc un indicateur économique important à suivre. Les entrées de commande de la Zone Euro sont restées faibles au mois de Décembre (-22% par rapport au mois M-12) après un mois de Novembre catastrophique (-27% par rapport à Nov. 2007) et un mois d’Octobre déprimé (-15%). Une analyse par secteurs d’activités montre cependant de larges variations d’un secteur à l’autre (FIG.). Entrescommandes200812

                         Si certains secteurs comme la chimie, le textile habillement ou la fabrication d’équipements électroniques ou électriques sauvent à peu près les meubles avec des baisses de commandes autour de 10% par rapport à il y a un an, d’autres secteurs plus liés aux investissements comme la fabrication de machines ou d’équipements ou plus liés à l’industrie automobile comme la métallurgie ou les matériels de transport, rencontrent des reculs importants. Dans l’ensemble cependant, le mois de Décembre apparaît moins catastrophique que celui de Novembre.

    Le 24 Février 2009.

  • Une étude américaine souligne le très fort impact économique de l’extension de l’exploitation de gaz et de pétrole offshore

    Une étude américaine souligne le très fort impact économique de l’extension de l’exploitation de gaz et de pétrole offshore

                          Une étude publiée par l’American Energy Alliance, largement documentée à partir d’études et de données de l’Administration américaine difficilement contestables, relance vivement le débat de l’exploitation des gisements offshore au large des côtes américaines. Cette étude porte exclusivement sur les retombées économiques qui proviendraient d’une totale libéralisation des processus de recherche et d’exploitation des gisements non encore accessibles. Les plus importantes réserves estimées qui seraient rendues disponibles se trouvent au large de la Californie (10 milliards de barils), au large de la Floride côté Golfe du Mexique (zone en rouge sur la carte, avec 3,4 milliards de barils) et au large de l’Alaska (7,5 milliards de barils de plus). Les conclusions de cette étude, en période de crise, rappellent l’importance économique des retombées qui seraient à en attendre.

    Usaoffshorereserves

    Usaoffshorerservesdtail                   Elles prévoient un impact sur le PNB américain croissant annuellement de 0,5% à 2%, des emplois pour plusieurs centaines de milliers de personnes, des salaires, des taxes fédérales et des taxes locales et enfin des royalties qui, le tout confondu, croîtraient au fur et à mesure des mises en exploitation de 30 milliards à 150 milliards de dollars par an.

                      Cette étude qui explique que de devenir un plus grand producteur de pétrole et de gaz rendrait les Etats-Unis plus riches et donne un chiffrage attractif, devrait accélérer les prises de décisions de l’Administration américaine dans ce domaine. En effet les sondages ont toujours montré qu’une large partie de la population était favorable à la mise en exploitation de ces réserves. Le dernier d’entre eux réalisé par Harris Interactive du 13 au 16 Février, donne 61% de réponses favorables à l’accroissement de l’accessibilité aux ressources offshore contre 26% qui y sont opposés. Rappelons que le nouveau président s’est déclaré favorable à l’ouverture de nouvelles zones d’exploitation offshore au large du plateau continental américain, mais de façon "limitée". Nous verrons bien où se situent ses limites.

    LIRE le rapport de l’AEA relatif à cette étude.

    Le 23 Février 2009.

  • Peak oil ou pic des investissements ?

    Peak oil ou pic des investissements ?

    Iea_logo1 Selon le dernier chiffre de l’AIE (agence internationale de l’énergie), la production de pétrole baisse dans les anciens puits sur une tendance très lourde de 9.1 %.
    Les nouveaux développements ne concernent plus que des gisements de plus en plus petits et difficiles à atteindre.
    "La demande va probablement continuer à s’effilocher au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans cette récession/crise, Mais l’offre diminue également. "
    Et l’offre diminuera d’autant plus vite que l’investissement se fait rare.

    Il semble donc se confirmer à la fois, que le degré de complexité de la civilisation freine désormais les développements (il est de plus en plus onéreux, juridiquement et techniquement délicat de développer les ressources), que la crise économique se renforçant, nuit à l’investissement de remplacement, et que le défaut de politique d’atténuation résolue du plafonnement puis de la décrue des productions d’énergies fossiles vont rendre la transition très pénible.

    La baisse de consommation causée par la crise économique, le renversement de sens de la spéculation sur le pétrole, ont fait oublier provisoirement la crise énergétique.
    Reste que la "reconstitution du plafond" (Fernand Braudel) des ressources est sans doute très proche et nous fera oublier la vache sacrée de la "croissance"…

    Lundi 23 Février 2009

  • la question de la crise

    la question de la crise

    Images_2 la crise actuelle entraine la baisse des consommations énergétiques, la baisse des productions et celle des investissements fait craindre la remontée des prix, lors de la "reprise".
    Le seul problème reste de savoir quand aura lieu la "reprise".
    En effet, rien n’indique une quelconque date de reprise, ni si il y aura reprise.
    Il existe phénomène de résilience lorsque les crises ne sont pas trop violentes.
    Hors, dans le cas de la crise actuelle, les corrections sont extrêmement fortes : les reculs de productions, de pib, de consommations et d’investissements ressemblent à des coulées à pic.

    Les ravages sur l’outil de production, sur les capacités productrices sont importantes.
    On peut citer les reculs de PIB, si le recul Estonien (4°trimestre sur troisième) est de l’ordre du pittoresque (- 37 %), les reculs Allemands (8.4 %), nippons (12.7 %), Corée (21.4 %) et la rupture des liens entre marchés consommateurs et producteurs est de mauvaise augure.
    En effet, une fois le lien rompu entre les deux, les pertes d’emplois réalisées seront difficiles à remonter. Les marchés de consommation (GB, USA, Espagne) reculent, mais modérément.

    C’est une crise de destruction des appareils productifs. Une inconnue subsiste encore, celle de l’étendue des ravages sur l’outil de production chinois. Pour certaines économies, il n’y a plus rien à détruire. C’est le cas du textile US.
    La dynamique de la crise, c’est la disparition dans les pays développés, des emplois types du tiers monde, occupationnels.
    Cette purge peut durer longtemps encore, elle nécessite une reconstruction ultérieure d’un appareil de production. 5 à 10 ans suivants les cas. On aura donc le temps de voir venir. A moins que…

    Lundi 23 Février 2009

  • La baisse du trafic routier américain réduit d’amplitude en fin d’année 2008

    La baisse du trafic routier américain réduit d’amplitude en fin d’année 2008

                           La baisse du trafic routier américain au mois de Décembre, à -1,6% par rapport au même mois de 2007, semble vouloir marquer une pose par rapport aux valeurs observées au cours des mois précédents qui pouvaient afficher des scores au delà des -5%. En cumulé pour l’année 2008 la baisse du trafic est de 3,6% par rapport à celle de 2007. En raison de la baisse des prix des carburants et de la croissance démographique régulière de la population américaine, il est probable que ce phénomène de baisse de trafic routier va s’estomper au cours du temps. Une prolongation de la faiblesse des prix des carburants pourrait même s’accompagner d’une légère reprise du trafic dans le courant de 2009. Ce serait indéniablement un marqueur d’un certain rebond de l’économie américaine dont le meilleur stimulant est la baisse des cours des matières premières et de l’énergie. Traficus200812

    Le 23 Février 2009.

  • Etats-Unis: une inflation à zéro en Janvier malgré la persistance de certains prix toujours vivaces

    Etats-Unis: une inflation à zéro en Janvier malgré la persistance de certains prix toujours vivaces

                           Il est de bon ton, en ces périodes de marasme, d’envisager le pire et de hurler avec les loups. Parmi les calamités possibles, figure la possibilité de déflation aux Etats-Unis, confortée par un chiffre d’inflation nul au mois de Janvier, par rapport à celui du mois de Janvier 2008. Il paraît cependant important, avant de porter jugement, d’analyser les plus et les moins qui amènent  à zéro tel un résultat de l’inflation. A l’examen de ces chiffres, il faut en effet porter son attention sur les valeurs de la variation hors énergie de 2,2% par rapport à Janvier 2008 et de 0,3% par rapport à Décembre 2008. Ces deux nombres montrent que certains prix s’apprécient. Alors regardons de plus près les postes les plus significatifs en plus ou en moins qui génèrent ces variations (TAB.).Inflationus200901

                         A la baisse sur 12 mois on trouve bien sûr le poste énergie, le poste transport et les prix de l’informatique personnelle. Il est cependant à noter que Janvier avait déjà acté une certaine reprise des cours de l’énergie et des carburants par rapport à Décembre. Mais ce qui doit être surtout souligné, c’est l’inflation sur d’autres postes, à faire pâlir de colère n’importe quelle ménagère française. Avec 5,2% sur le poste alimentation-boissons et les records des produits boulangers (+11%) et les corps gras (+14%), avec les 5,3% sur les frais hospitaliers et 7% sur les livres scolaires. Même les garagistes avec les prix des pièces détachées (+7%) et les réparations (+6%) essaient de compenser la baisse des prix des voitures.

                        Ces quelques chiffres montrent que l’Amérique n’est pas de façon monotone en plein recul déflationniste, une partie des prix avec l’énergie et l’informatique est tirée fortement vers le bas mais en sens inverse, certaines professions profitent de la période pour améliorer significativement leurs marges. Effet rémanent des envolées de prix de cet été ou opportunité commerciale du moment.

    Consulter ces données du Bureau of Labor Statistics plus en détail.

    Le 22 Février 2009.

  • Le cas SAAB.

    Le cas SAAB.

    Images Le constructeur automobile suédois a été abandonné par GM à son sort, à savoir le redressement judiciaire ou la liquidation, si l’état n’intervient pas.
    Peut être, GM reverrait sa copie, si subventions.
    En réalité, on touche là, du doigt, le problème de l’automobile.
    Quel est il ?
    André Citroën avait voulu démocratisé le produit, en le mettant à la portée de tous, c’était la célèbre deux chevaux.

    Mais le problème principal de la deux chevaux, était pour le constructeur. En effet, cette voiture, qui se voulait économique tant à l’achat qu’à l’usage, ne rapportait rien au constructeur (ou si peu ! En tout cas, trop peu !).
    Modèle d’entrée de gamme, que tous les constructeurs ont imités, elle était destiné à ouvrir la voie à des véhicules plus chers, plus "confortables", plus "riches" (et beaucoup plus rentables pour le constructeur).
    Le problème, c’est que ce genre de véhicules, peu de gens, ont réellement les moyens de l’acquérir, et généralement peu de gens avaient les moyens de l’acquérir.
    Rentre ici la partie rentable pour le constructeur, celle qui depuis 25 ans fait sa marge : le prêt.
    Depuis une génération, ce qui fait la rentabilité des constructeurs, ce n’est pas le produit lui même, c’est le prêt.
    La bureaucratie s’est en effet emparé du secteur, pour faire du produit, "cheap" pas cher à la production, un monstre hors de prix.
    Combien vaut une automobile sortant de l’usine ? Pas cher. Pas cher du tout. Aussi, les alibis sur la délocalisation sont ils surréalistes.
    L’usine à gaz de l’industrie automobile est devenu un monstre autophage, centré sur lui même, menteur, manipulateur, courtisan et a aboutit à ce qui arrive à toute institution humaine : une complexification si grande qu’elle implose.

    Bien entendu, la seule compétence des constructeurs se limitent à tendre la sébille. Les rois de la terre finissent clochards.

    Dimanche 22 Février 2009

  • Travailler pour les stocks…

    Travailler pour les stocks…

    Images_5 Les heureux lecteurs du "blog énergie" (encore une bande de privilégiés), auront été prévenus, bien avant les autres, que les constructeurs aéronautiques travaillaient pour la gloire, pardon les stocks.
    C’est l’agence international du transport aérien qui précise désormais que LA MOITIE de la production d’Airbus et de BOEING est destinée à être mis en stocks, en attente de livraison… sur des aéroports…
    Les seuls heureux seront les aéroports en question déjà encombrés pour certains, par les voitures en attente de livraisons, et toujours en souffrance.
    La raison en est simple, les compagnies aériennes sont lessivées, raides comme des passe-lacets.

    Elles n’ont plus de crédits, beaucoup sont au bord du dépôt de bilan, et elles réforment plus d’appareils qu’elles n’en mettent en service.
    Les autres constructeurs aéronautiques sont aussi en difficultés, que ce soit Embraer, ou Bombardier.
    Les carnets de commandes de ces firmes, élogieux, ne sont plus que des fictions, la seule raison pour laquelle, ils considèrent encore ces fictions comme ayant un début de réalité, c’est que s’ils avouaient la vérité, ils seraient morts, immédiatement.
    Sans transporteurs, on a pas besoin de fabricants.
    Pour ce qui concerne le taux de 50 % de livraisons, on peut penser que c’est, lui aussi, un chiffre fort optimiste.
    En effet, les besoins réels se montent exactement à zéro.
    Le parc existant est suffisant.

    Samedi 21 Février 2009

  • Norvége : nouvelles 2008

    Norvége : nouvelles 2008

    Baril_petrole Les nouvelles en provenance de Norvège confirment la tendance générale antérieure.
    La production de pétrole continue sa décroissance, quoique à un rythme légèrement moins élevé : 2.1 millions de barils/jour soir – 4.5 % par rapport à 2007. A son apogée, la production norvégienne (2001) atteignait 3.1 millions de barils.
    La production de gaz augmente encore de 10.8 % à 99 milliards de mètres cubes, le maximum sera sans doute atteint à 110 milliards.
    Les vraies grosses découvertes concernent la mer de Barentz, plus lointaine, moins explorée.
    Les "bonnes nouvelles" annoncées restent ridicules : 15.7 millions de barils (8 jours de production).

    On espère, avec la foi du charbonnier  pétrolier, un quasi plateau à partir de 2011-2012, alors que la marge d’erreur, les projections 2007, puis 2008 montre une continuité certaine dans la vitesse de chute.
    Là aussi, la donne est inchangée ; des investissements, de plus en plus lourds, vont servir à mettre en production des champs et des réserves de plus en plus petits.
    Et il y aura de moins en moins de résultats.
    La production gazière, va un temps suppléer à la production pétrolière.
    Mais, le déclin de l’autre partie de la mer du Nord, la britannique, s’accélérant, au niveau pétrolier ET gazier, l’Europe voit disparaitre un producteur proche et fiable.
    De toute façon, en matière gazière, la part norvégienne ne peut être que marginale. La consommation européenne est en effet trop forte.

    Samedi 21 Février 2009