Catégorie : actualités

  • Repli général.

    Repli général.

    Images_4 Quand un empire meurt, il commence par abandonner ses positions les plus avancées, les plus exposées, celles qui coûtent le plus cher, rapportent le moins et sont les moins utiles.
    Plusieurs personnages sont intervenus dans ce processus aujourd’hui.
    D’abord l’Amiral Fallon, puis Mullen, tendant d’abord à contenir les velléités guerrières du pouvoir civil, du temps de l’administration bush, notamment vis-à-vis de l’Iran, en suite Patrick Buchanan, en esquissant le futur.
    Un empire, c’est d’abord un ensemble, aujourd’hui 800 bases, un réseau, des voies de communication.
    Or, tenir 800 bases, c’est énorme.
    C’est un coût d’approvisonnement et une gabégie énergétique.

    D’abord, faire contre fortune, bon coeur. Les bases d’asie centrale, et l’asie centrale est perdue par l’empire.
    Le deuxième abandon, c’est le BMDE ou bouclier anti-missile.
    Trop coûteux aussi, inutile, trop exposé.
    La crise interne a fait son oeuvre : certaines choses sont trop chères.
    Mais, pour l’avenir, c’est P. Buchanan qui est le plus intéressant.
    Républicain, autant qu’on peut l’être aux USA, il était farouchement opposé à la politique extérieur Bushiste.
    Ce qu’il dit, c’est simple : abandonner Abkazie, Ossétie, Géorgie, Ukraine, BMDE, Asie Centrale, Irak, l’Amérique latine déjà perdue, pour se concentrer sur ce qui reste.
    Nous sommes à la période où Rome abandonna Mésopotamie, Champs décumates et Dacie, pour souffler un peu.
    En même temps, ce point de vue est loin d’être idiot. Il conserve les zones de forces utiles de l’empire ; à savoir, les ressources énergétiques déjà sous contrôle, l’Europe utile et l’Asie utile.
    Il faut être clair : les pays abandonnés avaient peu d’importance, sans aucunes ressources (Ukraine, Géorgie), ou avec des ressources inexploitables en l’état (Asie centrale), ou qui, malgré un discours anti-américain, commerce beaucoup avec les USA (Vénézuela).

    Enfin, on peut donc noter, une certaine ACCEPTATION de la phase de repli. La réduction des arsenaux nucléaires, la prise en compte possiblle de troubles civils internes, dans un contexte de crise économique marqué complète le tableau.
    Reste que la phase de déclin entre l’apogée romaine (116) et la chute finale (476), dura 360 années. Tout va beaucoup plus vite, notamment depuis le 15 septembre 2008. Les jours sont des années et les années, des siècles.
    Il donne un répit, détend la situation avec les ennemis/concurrents. Pour un temps.

    Vendredi 20 Février 2009

  • La consommation d’électricité en France métropolitaine s’est fortement accrue au mois de Janvier

    La consommation d’électricité en France métropolitaine s’est fortement accrue au mois de Janvier

                         D’après les données de RTE, la consommation nette d’électricité de la France métropolitaine au mois de Janvier, s’est élevée à 1,59 TWh par jour, en croissance de 11% par rapport au même mois de 2008 (FIG.). Cette forte croissance est attribuable aux appels du réseau qui se sont accrûs de 15,6% en raison du froid. Il a fait en moyenne 4,1°C de moins en Janvier 2009 qu’en Janvier 2008. Par contre la consommation des gros clients industriels s’est tassée de 15%, tout comme elle l’avait fait au cours des deux mois précédents. La production d’électricité d’origine nucléaire à 1,39 TWh/jour a progressé de 5,3% par rapport à il y a un an. Le solde des échanges avec l’extérieur est resté globalement positif avec 2,7 TWh pour l’ensemble du mois. Enfin, 90,2% des injections de courant au mois de Janvier sur le réseau RTE provenaient de sources n’émettant pas de CO2 (le meilleur score en 2008, a été atteint au mois d’Août avec 97,3%).

                        Le mois de Janvier avec les intempéries aura été un dur mois pour les hommes, mais les livraisons, malgré les coupures et les délestages, auront été excellentes pour les industriels du secteur.Consommationlectricitmtro200901

    Le 20 Février 2009.

  • Suppressions d’emplois en Chine : c’est corsé !

    Suppressions d’emplois en Chine : c’est corsé !

    Images_2 La Chine est en train de s’effondrer comme un soufflet qui retombe après que le feu qui le faisait gonfler se fut éteint.
    C’est désormais 25 à 26 millions de travailleurs migrants qui ont perdus leur travail.
    Ce chiffre pourrait atteindre 50 millions.
    Ces données concernent uniquement le monde rural, dont 65 % des revenus viennent de ces migrants.
    Il faut y rajouter les chômeurs urbains et les jeunes diplômés.
    Les travailleurs urbains, trop vieux (à n’importe quel âge d’ailleurs), constituent un noyau dur, en augmentation sensible (+ 560 000 officiellement à 8.86 millions), encore s’agit il des chiffres officiels, bien en deça de la réalité.

    Le chômage des jeunes diplômés s’envole. 7.1 millions de diplômés de l’enseignement supérieur cherchent un emploi.
    La rétractation de la construction couterait 10 millions d’emplois.
    La baisse des exportations de 10 % plus de 10 millions d’emplois.
    La baisse des exportations de 20 % ferait doubler la perte d’emploi.

    Après avoir détruit les économies des pays développés, le libre-échange détruit aussi l’économie du pays atelier.
    La conjonction de jeunes diplômés sans emplois, avec le licenciement des migrants et le chômage urbain crée les conditions d’une explosion sociale, sans précédent à l’échelle planétaire.
    Le moindre incident est susceptible de créer l’enchainement fatal et terminal.

    Vendredi 20 Février 2009

  • Nitrure de Gallium pour les leds.

    Nitrure de Gallium pour les leds.

    Images D’après les chercheurs, ce serait la percée technologique et économique majeure, puisque le coût de fabrication serait réduit de 90 %.
    Pour ce qui est du coût de fonctionnement, on mise sur une réduction de 75 %, par rapport aux lampes à économies d’énergies classiques.
    Une "ampoule" durerait 100 000 heures et 60 ans.
    On rentre dans le règne de l’à peine humain.

    "Cela pourrait bien être le Saint-Graal en termes de réponse à nos besoins d’éclairage dans l’avenir. Nous sommes très proches d’obtenir des DEL blanches à haute efficacité énergétique, à faible coût, qui remplaceront les ampoules électriques à faible consommation d’énergie. Cela profitera non seulement à l’environnement mais également aux consommateurs en réduisant leurs factures d’électricité. "
    Bien entendu, les conséquences économiques en seraient énormes, d’abord au niveau industriel.
    En effet, le nombre d’usines destiné à la fabrication des "ampoules" serait très réduit, on serait très vite dans un marché de remplacement qui n’a rien à remplacer.
    Ensuite, cette seule nouvelle est une aberration, pour les compagnies électriques dont l’équation économique est simple : volume par prix.
    L’application des Led à d’autres domaines signifierait la catastrophe économique pour ces firmes.

    Vendredi 20 Février 2009

  • Nouvelles automobiles…

    Nouvelles automobiles…

    Saab_logo Elles sont plantureuses aujourd’hui : la production britannique d’automobile s’est effondré en Janvier 2009, après une année 2008 déjà très difficile.
    La baisse atteint 58.7 % à 61 404 véhicules dont 83.5 % est destinée à l’exportation.
    Cette industrie a donc produit 10 000 véhicules pour le marché intérieur.
    On ne saurait donc faire montre d’un échec économique plus éclatant.
    Inutile de dire que les producteurs "locaux", se contrefichent du Royaume-Uni, GM et Ford, sont eux-mêmes au plus mal, et les nippons ont fait porter au Royaume Uni, une bonne part de la réduction de production.
    On le comprend, cette production "locale", peut aisément être localisée dans d’autres usines des groupes. Le lieu de production n’a plus aucune importance, on exportera d’ailleurs.
    On peut sérieusement envisager un arrêt total de la production automobile "britannique".
    Aux USA, les constructeurs vont avoir droit à des rallonges.
    Le conseil d’administration de GM, devant les sommes allouées, qui atteindront 30 milliards de $, devrait changer d’intitulé et se nommer "agence fédérale de l’automobile" (son capital doit atteindre les 2 milliards).

    Saab a d’ailleurs été éjecté de l’orbite GM, et est prié de de dém…, pardon, débrouiller seul.
    la commission européenne s’en prend désormais à l’Italie et à son plan de protection de l’automobile.
    Quand à Dacia, il va augmenter temporairement sa production pour satisfaire la demande allemande, reboostée par les primes.
    Bien entendu, comme la demande locale est complètement effondrée, on a ici la même situation qu’en Grande Bretagne, une extraversion complète.

    Le cas Saab est le plus significatif : les firmes automobiles dans cette crise se replient sur leur sphère nationale.
    Le combat antiprotectionniste est donc dépassé. Dans les faits, les grandes firmes se retrouvent la nationalité de leurs subventions.

    Vendredi 20 Février 2009

  • Californie: les contraintes budgétaires et la crise font repousser à plus tard certaines mesures écologiques

    Californie: les contraintes budgétaires et la crise font repousser à plus tard certaines mesures écologiques

    Travauxpublics                    Un article du Los Angeles Times nous apprend que l’idéal écologique californien a du plomb dans l’aile. Lorsque les recettes fiscales ne rentrent plus, lorsque le green business licencie, les grands idéaux, forcément, en pâtissent. Le budget de l’Etat initial, en vertu d’une loi votée en 2007, prévoyait d’obliger et d’aider les groupes de travaux publics à retrofiter tous les gros engins diesel, afin de les rendre conformes aux nouvelles règles de pollution en vigueur. Mais sous la pression des contraintes budgétaires et du lobbying des acteurs des travaux publics, cette part du budget a été retirée. Ce sont 17% des réductions d’émissions d’ici à 2014 qui sont ainsi passés par pertes et profits, au grand dam des membres du puissant Air Ressource Board californien (CARB) .

                       Il est à parier que bien des aides financières soutenant le green business dans cet Etat aux finances en profond déficit vont être fortement réduites. Face aux menaces d’augmentations d’impôt, les mesures écologiques passent au second plan, même en Californie.

    Le 20 Février 2009

  • Abattage de vaches laitières.

    Abattage de vaches laitières.

    Images_3 Un petit exemple de dynamique de crise : le prix du lait n’étant plus rentable, 1.5 millions de vaches laitières sur 9.3 millions, vont prendre le chemin de l’abattoir aux USA.
    Le prix du litre, 21 cents, ne couvre pas le prix de production, qui est deux fois plus élevé à 44 cents.
    "Notre infrastructure laitière pourrait bien être détruite. "
    C’est certain.
    Sans producteurs en nombre suffisant, c’est l’activité entière qui disparait.
    En trois mois, le prix d’une laitière est passé de 2500 $ à 1100 $.
    Les espèces à viande voient leur abattage diminuer.

    On a donc le mécanisme du marché le plus absurde.
    Le consommateur, désolvabilisé, économise sur tout, y compris la nourriture.
    La réduction des budgets entraine la réduction des productions, qui entrainera la hausse des prix et qui, elle même entrainera une nouvelle désolvabilisation.
    Dans une situation de sous consommation alimentaire, comme celle des USA actuels, avec une frange importante de la population en grande détresse alimentaire, il est paradoxal que les producteurs laitiers liquident leur outil de production.

    On arrive, là aussi, au grand paradoxe de l’économie libéralisé, les prix s’effondrent, mais plus personne n’est là pour en profiter, sauf, dans le cas précis du lait, les intermédiaires.
    Comme ils sont fort gourmands, sont écrasés producteurs et clients.

    jeudi 19 Février 2009.

  • Airbus abaisse sa production.

    Airbus abaisse sa production.

    Images Airbus vient de suspendre la montée en puissance de sa production, qui devait passer à 40 appareils par mois, pour redescendre de 36 à 34 appareils mensuels pour les A 320  et sera maintenue à 8.5 contre 10 prévus pour les A330 et A340.
    Seuls les gros porteurs verront leur nombre s’accroitre, mais ils sont marginaux : 18 prévus à l’année, contre 12 en 2008.
    400 commandes étaient escomptées cette année, contre 777 en 2008.
    Pour le moment, janvier s’est mal déroulé, avec seulement 4 engrangées et 12 annulations.
    Pire, chose inouïe, des stocks de produits finis se constituent.
    Plus tardivement, l’aéronautique est rentré dans une phase "General Motors". La production décroit, les stocks gonflent, et le carnet de commande n’inspire visiblement aucune confiance.

    Il faut dire que cela semble justifié.
    Qu’est ce qu’une compagnie aérienne, l’utilisateur des avions, à l’heure actuelle ? En gros, une coquille vide.
    Ses appareils ne lui appartiennent pas, elle dispose, parfois, d’un peu de trésorerie, mais ce sont, d’une manière générale des mastodontes sans profondeur stratégique.
    De toute façon, il faut s’attendre à d’autres réductions de production : "Je n’exclus pas de réduire encore davantage les cadences de production, le cas échéant ".
    Mais visiblement, on se berce encore d’illusions chez Airbus ou au gouvernement, en sous estimant la portée de la crise.
    L’équipementier Safran, lui, parle de réduction sévère de commande (- 8 % pour le moteur CFM), qu’un économiquement correct châtre et édulcore sous la forme de "Safran table sur des ventes stables en 2009   ".
    Bien entendu, nous ne sommes qu’en Février, et le montant des annulations a encore le temps de gonfler d’ici décembre.

    Jeudi 19 février 2009

  • Les stocks hebdomadaires de produits pétroliers américains se stabilisent sur de faibles importations

    Les stocks hebdomadaires de produits pétroliers américains se stabilisent sur de faibles importations

                         Lassitude des spéculateurs? Indisponibilité de moyens de stockage? Absence de livraison de brut à prix cassés par des tankers qui ne veulent plus traverser l’Atlantique pour des clopinettes, à 6 ou 8 dollars de moins que le Brent? Sûrement un mix de tous ces ingrédients pour expliquer que les importations de pétrole et de produits pétroliers aux Etats-Unis se sont calmées la semaine dernière. L’ensemble s’est élevé à 11,5 millions de barils par jour (8.8 + 2.7), elles atteignaient deux millions de plus certaines semaines précédentes! Alors on assiste à une stabilisation des stocks de brut et même à une réduction de 7 millions de barils de l’ensemble des produits pétroliers (FIG.). La semaine prochaine nous dira si c’était qu’un hoquet ou un renversement de tendance plus profond.  Ce résultat devrait accompagner une certaine reprise des cours.Stocksproduitsus200902

    Le 19 Février 2009.

  • AREVA et Mitsubishi Heavy Industries construisent leur alliance dans les combustibles nucléaires

    AREVA et Mitsubishi Heavy Industries construisent leur alliance dans les combustibles nucléaires

    U3o8                    Il est une information bien plus stratégique et déterminante pour l’avenir de la filière nucléaire que l’entrée d’Alstom ou de Bouygues dans le capital d’AREVA, c’est l’alliance d’AREVA à hauteur de 30% au nouveau consortium créé avec Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour développer une filière du combustible nucléaire au Japon. Cet accord implique que MHI, avec l’aide d’AREVA, va peu à peu adopter la stratégie AREVA qui consiste à proposer des réacteurs nucléaires clé en main avec la fourniture et le retraitement des combustibles. Cet accord acte également que les deux Sociétés veulent investir sur une base 50/50 dans une unité de production de combustible aux Etats-Unis. Il y a là une opportunité de faire de l’ensemble des deux Sociétés un Groupe mondial incontournable dans l’approvisionnement, le retraitement et l’élimination des déchets nucléaires.

                         Par la suite, il est possible d’imaginer qu’un des prochains grands pas pour les deux Sociétés serait, par exemple, de coopérer dans un réacteur à neutrons rapides en charge de l’élimination des déchets ultimes.

                          Dans l’hypothèse d’une telle alliance il est difficile d’imaginer les deux Sociétés en train de s’affronter sur le marché des réacteurs électronucléaires comme c’est le cas en ce moment aux Etats-Unis.

                           En effet, il semblerait qu’une short list de 5 projets ait été retenue par l’Administration américaine pour le futur lancement de deux ou trois nouvelles centrales électronucléaires. Quatre de ces projets sont connus avec quatre constructeurs différents: AREVA avec le réacteur de Calvert Cliff de Unistar (EDF/Constellation), MHI avec la centrale de Comanche Peak, GE-HITACHI avec le projet South Texas et TOSHIBA-Westinghouse avec le projet de Scana Corp. Deux de ces projets sont quasiment acquis pour des raisons de préférence nationale, l’un pour GE, l’autre pour Westinghouse. Il ne reste donc au mieux qu’une place pour MHI ou AREVA. Techniquement MHI a le projet le plus élaboré des quatre, mais stratégiquement AREVA est important pour mettre de l’ordre dans la gestion des déchets nucléaires aux Etats-Unis. Chacun a donc sa chance.

                            On peut donc imaginer aujourd’hui un avenir possible du nucléaire mondial avec cinq grands Groupes: deux nippo-américains (GE-HITACHI et TOSHIBA-Westinghouse), un nippo-européen MHI-AREVA, un russe ROSATOM associé à Siemens et un chinois.

    LIRE le communiqué d’AREVA sur le sujet.

    Le 19 Février 2009.