Catégorie : actualités

  • Afghanistan : l’enlisement.

    Afghanistan : l’enlisement.

    Swat Le président Obama vient de se décider finalement, 17 000 hommes rejoindront l’Afghanistan, et la tactique avait déjà changé.
    On arme des milices "favorables", en réalité, les seigneurs de la guerre et leurs gangs, des trafiquants de drogue.
    "Plus important encore, les documents confirmaient que « les efforts anti-narcotiques » ne ciblaient pas le trafic de drogue en soi, mais uniquement les bandes criminelles qui se heurtaient aux intérêts géostratégiques étendus des États-Unis en Colombie, un pays riche en ressources. "
    Pour peu qu’on ne trouble pas leur "bizness", ils peuvent aboutir à des résultats.
    Car la situation s’est encore nettement détériorée.
    La passe de kaybar est coupée.
    Le Pakistan se décompose.
    Le Kirghizstan ferme la base de Mana.

    Rien que la fermeture de Kaybar (80 % du ravitaillement) est un coup dur.
    Les trois sont le signal d’une guerre perdue.
    Les russes ont payé pour faire fermer la base de Mana, pour deux raisons. D’abord empêcher le déploiement du bouclier antimissile, ensuite pour faire des richesses énergétiques de l’Asie centrale, leur chasse gardée.
    Si ces deux conditions sont accordées, les russes laisseront sans doute passer le ravitaillement pour les forces de l’OTAN.
    Une inconnue encore, le dégel avec l’Iran.
    En effet, les mollah et les talibans se haïssent cordialement.
    Une politique plus équilibrée vis-à-vis de l’Iran donnerait des atouts dans cette guerre. Il est a noté que les problèmes viennent de la frontière pakistanaise, "alliée" des USA, et pas du tout de la frontière iranienne, "ennemie".
    On est désormais à des années lumières du projet de 2001 : faire main basse sur l’Asie centrale Via l’Afghanistan…

    Mercredi 18 février 2009

  • A, B, C ou D

    A, B, C ou D

    Medium_la_crise Ou les 4 types de crises.
    Le A est la crise autorégulée, le système revient à son état antérieur, quelqu’en ait été la profondeur de l’accident.
    Pour ce qui est de la crise financière/économique/politique/énergétique actuelle, on peut dire que les "responsables" ne se sont pas fait peine pour "rassurer" tout au long des années, depuis son commencement, et notamment 2006, date à laquelle la Reserve Federale cessait de publier son indicateur M3 de la masse monétaire et où, déjà, l’Islande craquait et faisait parler d’elle.
    Au niveau énergétique, c’était ENCORE plus simple : "il y a des ressources fossiles, on va les extraire", on pourra toujours suivre la demande. Dans le cas le plus progressiste, l’augmentation de la consommation se ferait EN PARTIE avec du renouvelable.
    Désormais, plus personne ne croit à ce scénario, sauf les politiques.
    Le type B voit un retour imparfait vers le système initial. Celui-ci est changé, mais il a fait montre de résilience. On peut dire qu’il s’est adapté.
    En matière énergétique, on peut tracer le schéma ainsi : l’économie l’emporte sur la consommation, et le renouvelable s’avance.

    Le type C, lui, est une rupture d’importance. Le système survit, au prix de réformes profondes. Dans ce cas là, l’économie d’énergie et le renouvelable sont l’objet d’une rupture et d’une révolution industrielle décidée en haut lieu, et dirigée d’en haut.
    Le type D voit une rupture de paradigme. On peut penser qu’à l’heure actuelle, où les gouvernants espère que le type A se réalise, en réalité, on hésite encore entre C et D.
    La phase D, elle, est une rupture complète avec le monde antérieur et notamment, peut déboucher sur le chaos.
    Le progrès technique existe toujours, mais son application devient moins importante. En effet, la tendance sur laquelle nous vivons depuis 1945, à savoir la "consommation en hausse tendancielle", disparait sous l’assaut de la crise économique, politique, sociale.
    Les logements s’étaient agrandis, ils diminuent, diminuant mécaniquement d’autant la consommation globale. Les familles recohabitent.
    4 millions de retraités anglais ont des problèmes pour se chauffer.
    On a beaucoup construit depuis 1945.
    Désormais, l’heure est à la destruction, notamment du taudis énergétique.
    Les kilométrages réalisés baissent, avec de moins grosses voitures.
    Ne nous leurrons pas, aucune firme automobile n’est taillée pour faire face à ça.

    Notre monde, bâti sur l’expansion, peut affronter les scénarios A, B ou C. En aucun cas le D. On ne sait pas gérer un monde stable, ou en décroissance. On ne l’a jamais vécu depuis 1945. Le mythe était celui du dynamisme. Mais le dynamisme, c’est finalement fatigant.
    Le monde connait rarement le dynamisme, mais plus souvent la stagnation ou la croissance lente.
    Le mythe aussi de la croissance éternelle permettait de faire l’impasse sur la question du PARTAGE. Le gâteau grossissait, quelques uns étaient plus servis que d’autres, mais cela préservait la société de la question de savoir ce qui était juste et acceptable et ce qui ne l’était pas.
    Mais bon, ne diabolisons pas le D, après tout, l’alphabet va jusqu’à Z.

    Mercredi 18 Février 2009

  • GM Malade de sa direction.

    GM Malade de sa direction.

    Gm Il y a des manières de dire les choses qui ont la classe.
    GM, par exemple, d’après un article paru sur E24, finalement n’a qu’un problème, c’est d’être dirigé par des glands, pardon, par des gens pas bien réveillés.
    "Les dirigeants se contentent de baisser la voilure et fermer des usines. Ce n’est pas une vision stratégique. En février 2009, GM n’a pas plus de vision stratégique que pendant les quatre années précédentes. Et si l’Etat prête de l’argent sans l’assurance qu’une vraie stratégie soit mise en place, la situation ne s’arrangera pas. "
    C’est un jugement sans appel. Le conseil d’administration et toute la direction font cruellement défaut.

    Pour ce qu’ils sont payés, c’est d’autant plus paradoxal. On surpaie des gens à l’aulne de leur incompétence.
    Dans d’autres milieux, les appréciations, loin d’être aussi polies, seraient beaucoup plus viriles. 
    D’ailleurs, l’objection principale à la mise sous chapitre 11 (la faillite), c’est que la direction devrait être changée, avec pertes et fracas.
    J’ai vécu cela à une autre échelle, le plan social de 70 personnes avait été changé par la holding : ils s’étaient contenté de virer le Directeur Général, le responsable des investissements, celui de l’informatique et du personnel (du beau linge).
    Trois mois plus tard, une secrétaire me dit : "ça fait trois mois qu’ils sont partis ? On s’en était pas aperçu."
    Finalement, la holding avait préféré garder les productifs et dégager les plantes vertes.
    La simple fermeture d’usine, l’adaptation de l’offre à la demande n’est que la suite de ce qui s’est fait depuis des années.
    On a vu le résultat, pitoyable et pathétique.
    Et le résultat, c’est de licencier ceux qui travaillaient, pour garder les nuisibles. Un pur phénomène de domination social, sans aucune utilité.
    Quand au recentrage sur les marques encore vivantes, c’est du suivisme, sans vision. Là aussi, déjà pratiqué depuis des décennies par GM.

    Mercredi 18 Février 2009

  • General Motors présente son nouveau Plan de Restructuration 2009-2014

    General Motors présente son nouveau Plan de Restructuration 2009-2014

                            General Motors vient de présenter son Plan de Restructuration 2009-2014 à l’Administration Obama. Son plan, compte tenu de l’aggravation de la situation économique américaine, a été revu par rapport à celui présenté en Décembre (TAB.). Il est prolongé de deux ans de plus, le point d’équilibre financier est obtenu pour un volume plus faible d’activité du marché américain(breakeven pour 11,5 à 12 millions de véhicules globalement commercialisés, avec une part de marché de GM de 20%) avec moins d’usines américaines (33 au lieu de 38) et moins de salariés américains (26000 au lieu de 27000) et une structure de salaires compétitive dès 2009. La gamme de produits sera réduite et optimisée dès 2011. Les filiales dans le monde seront restructurées.Gmrestructuringplan20092014

                     Trois scénarios ont été présentés. Dans le scénario central qui prévoit 10,5 millions de véhicules vendus en 2009, au lieu de 12 millions prévus en Décembre dernier, les besoins de cash atteindraient 18 milliards de dollars la première année. En cumulé entre 2009 et 2014 le Gouvernement américain devrait contribuer à hauteur de 34 milliards de dollars (TAB.II, ligne Total US government funding). Gmcashbaseline_2

                       Dans l’hypothèse basse qui manipule une hypothèse de ventes de véhicules aux USA réduite d’un million de véhicules en 2009, à 9,5 millions d’unités,  le besoin de contribution cumulée du gouvernement américain en 2014 atteint la somme de 50 milliards de dollars pour un besoin global de cash de 63 milliards de dollars. Cette hypothèse pessimiste ne peut pas être rejetée aujourd’hui.

                    La présentation du Plan de Restructuration de General Motors indique donc que d’ici à 2014 il lui faudra trouver sous formes diverses de subventions ou de prêts avantageux entre 36 et 63 milliards de dollars dont 34 à 50 milliards proviendraient du contribuable américain. Ces sommes sont à l’image du retard industriel accumulé depuis des années par les constructeurs américains.

    LIRE la présentation détaillée de GM à l’Administration américaine.

    Le 18 Février 2009.

  • La spéculation sur les matières premières et l’énergie amplifie les effets de la crise

    La spéculation sur les matières premières et l’énergie amplifie les effets de la crise

                          Au moment ou le Président Obama présente son plan de relance, il est de bon ton dans les milieux initiés des traders anglo-saxons d’affirmer qu’il sera nettement insuffisant face à l’ampleur de la crise économique. Bien sûr, cette pseudo évidence, base de tout mouvement spéculatif, n’est appuyée sur aucune étude sérieuse. Personne n’est capable de jauger l’impact qu’aura ce plan, ainsi que les nombreux autres dans le monde, sur une éventuelle reprise. Alors les prix de l’énergie et des matières premières plongent un peu plus. C’est une très mauvaise nouvelle pour les pays producteurs (Moyen-Orient, Russie, Brésil, Australie, etc.) mais c’est un beau cadeau pour les pays importateurs comme l’Europe ou le Japon en particulier. Le Reuters-Jefferies CRB Index qui mesure un panier de matières premières et de produits énergétiques a perdu 4,6% hier par rapport à sa valeur de Vendredi pour atteindre la valeur la plus faible (203,25) depuis Avril 2003 (FIG.).

    .Reutersjefferies200902

                         Les cours du brut on poursuivi leur décroissance, ce qui ne veut rien dire pour le WTI qui a perdu toute crédibilité avec des stocks immobilisés à Cushing, empêchant toute cotation sérieuse, mais qui est hautement significatif sur le Brent à Londres qui a perdu hier, 3.40$ à 40.60$ le baril.

                         Les matières premières ont suivi le mouvement: le Cuivre a perdu 7,2% à New York et les cours du Soja ont laissé 5% au Chicago Board of Trade.

                        L’économie mondiale va connaître une nouvelle vague de baisse des prix, ce qu’il ne faudrait pas c’est qu’elle soit accompagnée de trop fortes suppressions d’emplois. Les discussions de General Motors avec le Gouvernement américain qui demande quelques milliards de dollars de plus d’aides pour pouvoir virer plus d’employés et d’ouvriers, ne va pas forcément dans le bon sens! Mais un certain nombre de mesures gouvernementales semblent avoir un effet positif tel que les aides à la casse en Allemagne qui dopent les ventes de petites voitures.

                      Mais au final la reprise sera dans les mains des entreprises qui en proposant de nouveaux produits plus adaptés aux contraintes du moment relanceront la demande. Le succès commercial de l’Insight au Japon, voiture hybride économique de Honda, illustre parfaitement cette certitude. Elle sera proposée en Mars en Europe et en Avril aux Etats-Unis. Ce sera un marqueur intéressant à suivre.

    Le 18 Février 2009.

  • Les transporteurs aériens souffrent.

    Les transporteurs aériens souffrent.

    Singadrap De nouvelles étapes dans le martyrologue des compagnies aériennes. Désormais, c’est Singapour Airlines qui réduit ses capacités de vol de 11 % en retirant 17 appareils des plans de vols. Le simple renouvellement des appareils n’en aurait fait retirer que 4.
    Son bénéfice net est en chute libre de 42.8 %.
    Cette chute est d’autant plus grave que Singapour reste une plateforme maritime et aéroportuaire importante.
    Donc, c’est le centre qui souffre.
    Mais Air France – Klm se passera aussi d’appareils neufs. "Confronté à des pertes sans précédent, le groupe a annoncé des mesures d’urgence, dont la poursuite de la réduction des effectifs et un renforcement du plan d’économies, avec des reports de livraisons d’avions."

    Pour les avionneurs, cela prend des allures de Bérézina. Certes les carnets de commandes sont pleins, mais surtout pleins de vides.
    En effet, ces commandes ne sont pas fiables, toutes les compagnies "reportent" ou "annulent" leurs commandes.
    Ce n’est pas sans incidences, il existe des pénalités en cas d’annulations, et cela grève les résultats, mais, absolument rien n’indique qu’un quelconque redémarrage aura lieu.
    Que ce soit Boeing ou Airbus, les annulations arrivent en rangs serrées. En outre, on peut penser que plus les commandes sont lointaines, plus elles sont incertaines. Enfin, qu’importe d’avoir un carnet pour dans deux ans, si entre temps, la charge de travail diminue et que les appareils neufs s’entassent, en attendant leurs propriétaires.

    Affaire à suivre, toujours. On peut raisonnablement penser que parier sur les compagnies aériennes et les constructeurs, ce n’est plus une attitude rationnelle, mais la foi du charbonnier.

    Mardi 17 Février 2009

  • La justice italienne suspend le développement pétrolier de Tempa Rossa

    La justice italienne suspend le développement pétrolier de Tempa Rossa

    Castelmezzano                      Henry John Woodcock n’est pas le shérif d’une bourgade du Dakota du Sud, c’est un magistrat italien de Potenza en charge d’une enquête portant sur des pots de vins qui auraient été versés lors d’une adjudication de marché en 2006 pour l’exploitation d’un gisement de pétrole en Italie. Affaire banale me direz-vous, pour cette Italie voisine où politique et business sont intimement intriqués. Mais voila que notre juge, sorte d’Eliot Ness latin, avec l’aide de son supérieur le procureur Rocco Pavese, décide d’arrêter tout développement  pour une durée d’un an, du champ de Tempa Rossa, opéré par Total Italia qui possède 50% des droits. Ce gisement de la région de Basilicate dans le sud des Apennins qui devait être mis en exploitation en 2010, devait produire dans les 50 mille barils par jour.

    Le 17 Février 2009.

  • Chine : révolution « verte ».

    Chine : révolution « verte ».

    Images_3 La crise en Chine n’est pas "petite". Les ambitions sont un grand plan intérieur de relance. Plan à mon avis inutile. En effet, vu l’hypertrophie du secteur exportateur, il sera impossible de pallier sa défaillance.
    Tout d’abord, il va y avoir un tri dans la crise, une mise au rencart de beaucoup d’équipements les plus anciens :
    "Tous ces nouveaux investissements vont certainement être bénéfiques pour la cause environnementale en Chine. On a accumulé une trop grande dette vis-à-vis de la nature, et la crise est l’occasion de rembourser. Avec la demande qui chute, des entreprises en profiteront pour moderniser leurs équipements. D’autres, les plus faibles et les plus polluantes, seront poussées à disparaître. "
    Quand survient une crise, disparait en priorité le plus faible, le plus ancien, le plus consommateur.

    On devrait assister, comme dans les années 1980, à une chute de la consommation énergétique en Chine.
    En suite, le projet est de verdir l’économie, notamment la question de l’eau, de son traitement et des boues d’épurations.
    En effet, la situation est terrible en Chine à ce niveau là. Les travaux ont à peine commencé, pour tout ce qui concerne le traitement des eaux.
    Les voies fluviales, prosaïquement, c’était les égouts.
    Le barrage des trois gorges a eu le mérite de faire comprendre le problème à un niveau encore jamais vu.
    Mais d’une manière générale, c’est l’entassement humain qui en est la cause, couplé à une augmentation de la consommation d’eau, et une ressource qui elle, est stable la plupart du temps, et quelquefois en régression.

    On peut mettre aussi en relief un problème souligné par Braudel il y a plus de trente ans, c’est la fin de la colonisation intérieure chinoise, parce qu’il n’y a plus de terres libres.
    la phase antérieure, qui visait à régler les problèmes par l’extension de la surface habitée et le déversement des populations excédentaires dans d’autres régions est finie. Désormais, il faut faire avec les moyens disponibles, avec "un plafond reconstitué" (Braudel aussi). C’est la phase de croissance qui semble finie, ou du moins, dans le meilleur des cas, elle serait si faible qu’elle en deviendrait imperceptible. Si, bien entendu, le système économique n’a pas implosé dans quelques mois.

    Lundi 16 Février 2009

  • Phase de dislocation géopolitique mondiale.

    Phase de dislocation géopolitique mondiale.

    Production_industrielle On va bientôt rentrer dans la phase la plus sérieuse de cette crise qui dure depuis 35 ans déjà.
    Après s’être fait une bonne bouffe, les zouaves qu’on appelle "responsables" (par antiphrase) du G7, puis du G20 ont fait preuve d’une inertie cinglante :
    "Alors, ce qu’ils sont en train de faire, c’est épuiser les recours à l’intérieur de cet édifice très vaste et très compliqué, et ça prend beaucoup du temps, et l’on produit pétard mouillé après pétard mouillé, qui s’égrènent au fil du calendrier, pendant que la situation évolue de catastrophique à cataclysmique.  "

    La cataclysme, c’est la dislocation stratégique de certains états, des constructions impériales.
    Au premier rang, les USA et l’Union européenne, le plus bref empire qu’aura connu la planète.
    Le jeu que certains jouent depuis des décennies est en train de disparaitre. Le monopoly peut se refermer, la partie est finie.
    Dans cette phase terminale du jeu, en tête de liste, on voit la Grande Bretagne, ex-empire défunt qui voulut se maintenir. Il utilisât deux moyens ces trente dernières années : la rente pétrolière et gazière de la mer du nord, et la rente de la bourse de Londres.
    Tony Blair vient de reconnaitre la magouille. 4 millions d’invalides, très peu invalides, et des mères au foyer.
    De quoi relativiser un taux de chômage, en réalité à plus de 20 %, tout en priant les sponsorisés de rester chez eux.
    "Tony Blair a reconnu que ces chiffres sont truqués. L’ex-premier ministre a révélé que sur quatre millions "d’handicapés" recensés outre-Manche — un record mondial rapporté à la population totale –, trois millions sont atteints d’une invalidité fictive (myopie, strabisme, légère surdité, spasmophilie… tout y passe), ce qui constitue un camouflage du chômage réel.
    L’escroquerie du mythe du plein emploi ne s’arrête pas là puisqu’il faut rajouter 750 000 femmes répertoriées comme parents isolés et qui ont droit à une "généreuse indemnité" (une sorte de RMI amélioré)… à condition de rester dans leur doux foyer et ne pas faire mine de chercher du travail."
    Ce travail en gros avait commencé avec Margaret : la plupart des mineurs licenciés n’avaient jamais retravaillés.

    La question "énergie", dans un monde qui s’étiole, s’effondre, va donc passer au second rang. On va économiser, mais de la pire des manières.

    Lundi 16 Février 2009

  • Japon : dégringolade économique.

    Japon : dégringolade économique.

    Images_2 Le ministre des finances Nippon est apparu en triste état (était il possédé et habité par JL Borloo ?), et le Japon, en bien pire état que lui.
    12.7 % de dépression en rythme annuel et 3.3 en un trimestre, le dernier de 2008.
    Cela règle la question chinoise. Les deux pays étaient très exportateurs, l’un en haute technologie, l’autre en basse et moyenne, et la récession nipponne est la récession de ses exportations.
    La Chine est encore plus extravertie que son voisin.
    C’est en réalité la question de la compression des salaires qui règne depuis 1990, et les mesures monétaires ne sont arrivées à rien, malgré des distributions gratuites d’argent (le taux actuel de la BOJ est à 0.1 %):
    "Le marché intérieur japonais, qui végète depuis des années en raison de facteurs tels que le vieillissement de la population ou la stagnation des salaires, s’est avéré incapable de prendre le relais.  "

    Quand à la Chine, seul la fiction d’une comptabilité nationale arrangeante, fait encore croire à la croissance :"les conséquences de la crise sur l’économie chinoise sont plus fortes que prévu : chômage en hausse, insuffisance de débouchés pour les jeunes diplômés, fermetures d’usines dans les zones côtières qui ont incarné le "miracle" chinois. "
    L’extrême orient est donc en crise sévère, crise à laquelle participent tous les pays, ayant voulu jouer un rôle trop exportateur, vers les deux autres pôles de la triade (Europe et USA).

    Une nouvelle est parue : on dit que l’on a pas fabriqué, le mois dernier, un seul container…

    Lundi 16 Février 2009