Catégorie : actualités

  • L’Agence Internationale de l’Energie court après ses prévisions variables de consommations mondiales de pétrole

    L’Agence Internationale de l’Energie court après ses prévisions variables de consommations mondiales de pétrole

                          Petit jeu habituel de l’AIE qui fait plonger la prévision de consommation mondiale de pétrole pour 2009 à 84,7 millions de barils/jour, soit un million de barils en dessous de celle, encore estimée, de 2008 (FIG.). Tout cela augure d’une prochaine décision de baisse des productions des membres de l’OPEP. En fait on devrait dire de presque tous les membres de l’OPEP, à l’exception des principaux animateurs que sont l’Iran et le Venezuela, qui menacent beaucoup mais oublient, par mégarde, de réduire leurs productions. Allez comprendre!Aieconso200902

    Le 11 Février 2009.

  • Les terminaux de gaz liquéfié américains vont être sous-utilisés durant des décennies

    Les terminaux de gaz liquéfié américains vont être sous-utilisés durant des décennies

    Vanderveer                     Le patron de Royal-Dutch Shell, Jeroen van der Veer a officialisé hier à Houston ce que tout lecteur assidu du Blog Energie savait (LIRE): les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) construits à grands frais sur les côtes du Golfe du Mexique ne serviront pas à grand chose et resteront sous-utilisées durant des décennies. C’est une des plus grosses bourdes marketing de ces dernières années dans le domaine pétrolier: alors que les grands du secteur investissaient massivement dans de gigantesques méthaniers avec le Qatar et dans des terminaux de stockage et de regazéification aux Etats-Unis, appuyés sur des prévisions de croissance annuelle des importations de GNL à deux digits, de petits exploitants américains, obscurs et sans gloire, s’amusaient à mettre au point de nouvelles techniques de forages horizontaux et de fracturation pour aller chercher le gaz des immenses gisements de schistes bitumineux et des filons de charbon américains. Finalement ce sont ces derniers qui ont gagné, les importations de GNL seront en forte décroissance cette année et les années suivantes, les Etats-Unis n’en ont quasiment plus besoin.

                          Mais Van der Veer se console en sachant que la Chine qui va devoir réduire ses émissions de CO2 sera obligée d’utiliser de plus en plus de gaz naturel dans son mix énergétique. Cette remarque est également vraie pour tout le restant du monde en général, Europe comprise.

    Le 11 Février 2009.

  • Vers une modification du modèle économique des énergies renouvelables aux Etats-Unis

    Vers une modification du modèle économique des énergies renouvelables aux Etats-Unis

    Sanvictest                         Jusqu’à présent les Compagnies Electriques (Utilities) américaines productrices et distributrices d’énergie électrique au client final ont généralement sous-traité la production d’énergie éolienne et solaire photovoltaïque ou thermique à des opérateurs spécialisés auxquels ils achètent des quantités d’électricité renouvelable pour satisfaire aux exigences légales de chacun des Etats. Ce modèle économique souffre de deux maux très graves en ces temps difficiles: les sous-traitants fragilisés ne peuvent plus emprunter pour investir dans de nouveaux équipements et, présentant des comptes dans le rouge, ils ne peuvent plus transformer en cash les aides gouvernementales qui se présentent sous forme de déductions fiscales. Ce modèle est donc en train d’exploser et pourrait être remplacé par des flux d’investissements directs des Utilities dans les Energies Renouvelables. Ces dernières ont en effet le cash nécessaire pour investir et savent valoriser les avoirs fiscaux qui atteignent 30% des investissements réalisés dans le solaire dont elles peuvent depuis peu bénéficier.

                        C’est ainsi que PSE&G qui dessert 2,1 millions de clients dans le New-Jersey propose d’investir directement 773 millions de dollars dans un projet d’installation de 120 MW de puissance photovoltaïque. Les modules seraient répartis en divers types d’applications délocalisées auprès des autorités locales et serviraient aussi à construire une centrale photovoltaïque de 35 MW.

                       Les mesures du plan de relance américain en cours de difficile gestation entre le Sénat et la Chambre des Représentants  devraient reprendre ces aides et éventuellement en élargir le champ d’action. Elles ne sauveront pas les petits investisseurs étranglés par la pénurie de crédit, mais elles vont permettre aux Utilities d’investir directement dans de nouveaux moyens de production d’énergie renouvelable. Dans les périodes de crise les intermédiaires de faible utilité, tels les financiers sans ressources, disparaissent.

    Le 11 Février 2009.

  • Soleil Vert.

    Soleil Vert.

    Soleil_vert Soleil Vert se met en place, finalement, très facilement.
    Vous perdez votre emploi ? Vous perdez aussi votre couverture santé.
    Comme les soins ne sont pas donnés, la plupart des gens ne se feront, tout bonnement, pas soigner.
    Les finances personnelles plongent très vite en cas de chômage : les simples frais de survie font plonger les finances : 1155 $ de dépenses pour 956 de recettes.
    Comme on connait la durée -courte- d’indemnisation du chômage, l’épargne peu importante des ménages, on s’aperçoit qu’ils sont très vite dans la M…ouise.
    Bien entendu, tous ces frais sont largement des frais de structures : logement (300 $) et charges (220 $), et vous avez une clé de la crise aux USA aujourd’hui.

    Si la décohabitation était la règle, un tel épisode pousse les familles à se recomposer. Le minimum de solidarité familial compense -un peu- la crise et sert à repousser l’échéance.
    La population sans couverture maladie est un baromètre, mais il y en a un autre ; le nombre de licenciés. Le plus important depuis 1974, et encore. Il faut savoir ce que veulent dire les chiffres.
    Il y a 35 ans, le nombre de licenciés, c’était un chiffre fiable, de personnes perdant un travail à temps plein.
    Aujourd’hui, on compte aussi les personnes perdant un travail à temps plein, alors que le temps partiel est très fréquent, sinon généralisé.
    On a donc fait passer à la trappe, la moitié au moins, de la hausse du chômage.

    Sans couverture maladie, combien d’années d’espérance de vie perd on ?

    Mardi 10 Février 2009

  • Russie / USA : désarmer à nouveau.

    Russie / USA : désarmer à nouveau.

    Titan Les arsenaux nucléaires des deux grands sont désormais une petite fraction de ce qu’ils étaient il y a 30 ans, moins de 20 %. Mais on devrait encore les réduire, pour une simple et bonne raison : maintenir les outils et stocks en état, cela coûte cher.
    On est loin du record historique à 30 000 têtes, on est passé par une étape intermédiaire à 10 500 et on est actuellement à 5 500.
    Les difficultés économiques des deux grands devraient ramener ces arsenaux à un millier de têtes, ce qui les laissera toujours être les deux leaders en la matière. On imagine mal, en effet, un quelconque pays entreprenant une véritable course aux armements comme il fut entrepris.

    Et cela, pour deux raisons, le manque d’argent et le manque de ressources en combustibles.
    Là aussi, pour extraire la matière fissile nécessaire, il fallait de grands pays disposant moyens considérables, tant financiers que techniques, mais aussi, de l’énergie fossile en abondance.
    Le point positif, c’est qu’il existera, avec les matières recyclées un surcroit de stock pour finir les centrales nucléaires.
    Enfin, avec ce qu’il reste, ce surplus ne sera pas, non plus, très conséquent.

    Plus dangereux pour l’avenir du monde seront certainement des petites puissances nucléaires avec un arsenal beaucoup plus réduit, mais une politique plus incertaine.
    Comme disait le président Amadhinedjab, la puissance nucléaire n’a servi en rien à l’Urss.
    On peut se demander aussi à quoi elle a servie d’ailleurs, à toutes les puissances nucléaires.
    si on répond, à périr plus vite, on a certainement la bonne pioche. C’est un gouffre à ressources auquel on ne renonce, paradoxalement, que difficilement.

    Mardi 10 Février 2009

  • Effondrement de la production automobile.

    Effondrement de la production automobile.

    Images En janvier, la production automobile nord américaine s’est littéralement effondrée.
    D’abord, on peut voir la division par deux des chiffres de ventes, ensuite l’effet des stocks qui, dans ce contexte, ne peuvent se résorber que très difficilement, d’autant que  le type de véhicule ne correspond plus aux demandes, et que changer la production, cela est long et lent.
    Pour ce qui est des chiffres bruts, ils sont sans appel : USA – 65.6 %, Canada : – 58 %, Mexique : – 49.8 %.
    Dans ce contexte là, on ne peut imaginer d’autre porte de sortie que le dépôt de bilan pur et simple, suivit de la création de nouvelles sociétés.

    Cette fin dans le ruisseau des géants de la terre est aussi recommandée par le gouvernement. Non qu’il veuille récupérer l’argent injecté il y a deux mois (il n’existe plus déjà) et GM et Chrysler ne sont que deux coquilles vides.
    Mais, désormais, ce sont les temps qui changent :
    "en l’absence de secteur privé solide (et de confiance du public envers les milieux d’affaires), le gouvernement américain va être contraint de prendre la relève et d’engager fermement des entreprises dans diverses voies. Il devra encadrer certaines industries (notamment les secteurs banquier et automobile), en privilégier d’autres, comme les énergies propres, en leur offrant des prêts et des crédits et transformer divers secteurs – comme la santé ou les retraites – en quasi-chasses gardées.  "
    En réalité, ce sont des fantasmes qui s’évanouissent : "Il faut s’attendre à une forme de nationalisation du système de santé. " Le fantasme du marché et du libre échange.
    Bien entendu, c’est promis, les nationalisations ne seront que "temporaires". (Elles ne dureront pas plus de 50 ans).

    Le secteur aéronautique est sur la même ligne de faille. Malgré des carnets de commandes pleins, on peut déceler les mêmes problèmes décalés : les commandes s’annulent, les nouvelles sont inexistantes, les compagnies ne prennent pas livraison de leurs appareils construits, et dans une année, beaucoup pourraient avoir simplement disparues corps et âmes.

    Mardi 10 février 2009

  • L’effort de R&D des Nations se détermine dans les Entreprises

    L’effort de R&D des Nations se détermine dans les Entreprises

                          En ces périodes légèrement agitées, de nombreuses personnes de grande valeur intellectuelle passent de longues heures, en plein air, à respirer profondément, au sein de Groupes bariolés appelés "Manif" d’où fusent de nombreuses et véhémentes protestations. Le commun des mortels peut être enclin à se faire du souci sur le bon état d’avancement de la Recherche en France, compte tenu de l’éloignement de ces savants de leur paillasse ou ils devraient sagement et efficacement se tenir pour préparer leur future publication dans le "Journal of Sciences". Une étude de Kristian Uppenberg de la BEI portant sur l’effort de R&D en Europe, vient à point nommé pour nous rappeler que l’effort de recherche des Nations démocratiques se fait essentiellement au sein des Entreprises. Il souligne même que c’est l’ampleur de cet effort privé qui détermine l’effort global de chacune des Nations (FIG. barres bleues).

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                           L’effort de Recherche des Entreprises en Finlande représente 2,4% du PNB (Nokia ne s’est pas fait à l’Université), au Japon il atteint 2,3% (c’est Sony qui a développé les batteries Li-Ion, à la surprise du monde entier goguenard) , 1,9% aux USA et 1,7% en Allemagne. Plus ce taux de Recherche privée décroît et plus l’effort global est faible, la part des Etats et des Universités se cantonnant entre 0,7% et 1% du PNB (FIG. barres rouges). Pour la France c’est 64% de l’effort de R&D qui se déroule dans les Entreprises.

                          Ce travail constate que les objectifs de Lisbonne qui visaient un effort de R&D à 3% du PNB pour l’Europe dont les 2/3 dans les Entreprises ne seront bien sûr pas atteints. Il constate que la Recherche se localise en Europe sur quelques pôles performants (clusters) et que de vouloir disperser cet effort dans toutes les provinces ou régions est sûrement contre-productif. Il constate en comparaison avec les Etats-Unis que l’effort de recherche dans le Commerce et les Services est insuffisant en Europe. Ce sont eux pourtant qui représentent 60% de la richesse au Japon, 64% dans les dix plus grandes Nations d’Europe et 72% aux Etats-Unis.

                          L’effort de la Recherche publique en France se trouve quantitativement dans la moyenne des efforts des diverses Nations. Tout le monde sait qu’une politique publique de Recherche se détermine au sein d’une équipe qui est le "Laboratoire". Si ce dernier possède la taille et la notoriété mondiale suffisantes il peut à la fois mener des recherches amonts dites "libres" et des recherches plus imbriquées avec celles des industriels du monde entier, valorisant ainsi les dons et les aspirations de chacun des membres de cette communauté. La décentralisation au sein d’une Université de la gestion des ressources humaines et des moyens de ces laboratoires prestigieux ne peut être qu’un progrès. L’approche qualitative des problèmes doit primer toute approche quantitative, objet de tant de revendications futiles.

    LIRE le rapport de Kristian Uppenberg.

    Le 10 Février 2009.

  • Holbrooke en piteux état…

    Holbrooke en piteux état…

    Holbrookeamtsfoto_1293x400 Holbrooke le Pitbull, proconsul chargé d’Afghanistan et du Pakistan était connu.
    Il était connu pour sa réputation de brute épaisse, spécialement envers les "alliés".
    Alors qu’hier, la plaisanterie sud américaine courait partout (pourquoi n’y a t’il pas de coup d’état à Washington ? il n’y a pas d’ambassade US !), aujourd’hui, c’est profil bas, et pour les renforts US en Afghanistan, ce n’est pas encore réglé.
    la pression de la crise s’accroit, et le ROW (rest of the world) passe à l’arrière plan. 

    D’ailleurs, l’heure est à la détente vis-à-vis de la Russie et de l’Iran.
    Pour y arriver, c’était simple : il suffisait de perdre quelques guéguerres de type pichrocolin dans la région et de se ramasser une dépression majeure.
    Pour les européens, le jeu qui continue, c’est l’approvisionnement en gaz, et notamment, Nabbuco (un gazoduc, en réalité un serpent de mer).
    Comme Nabbuco doit éviter Iran et Russie, il n’a aucune chance d’être rentable économiquement.

    Reste que tout le déploiement militaire dans la région se révèle un fiasco complet. Dans le meilleur des cas, il s’agit de liquider tous l’arriéré dans la région pour espérer pouvoir finir une guerre, l’Afghanistan, avec la bienveillance des ex-ennemis.
    enfin, si la crise le permet.

    Lundi 9 février 2009

  • Besancenot président.

    Besancenot président.

    Esope L’état va accorder des prêts à Renault, Renault Trucks et Peugeot, pour des montants de 3 milliards, 1/2 milliard et 3 milliards.
    Ces prêts porteront intérêts à 6 % et seront remboursables dans 5 ans.
    Mais pour mettre tout le monde d’aplomb, on peut préciser qu’ils ne seront jamais remboursés.
    Et ces prêts auront une contrepartie, à savoir de ne pas licencier et de conserver les sites.
    On en est aux réductions de salaires et de postes et pour C. Goshn, le mal voyant économique : "Les pires scénarios possibles se sont systématiquement réalisés. "

    Pour les huiles, l’horreur : "une réduction des bonus pour les dirigeants, et la modération des dividendes."
    Reste que le bonus est censé payer une performance, des bons résultats, et tels Esope cherchant avec sa lampe en plein jour, on peut se demander où ils sont.
    l’impression que tout cela donne est que la fonction de PDG de grande entreprise, c’est le fonctionnariat : on perd, on appelle maman, tout en ne se trouvant ni culpabilité, ni responsabilité dans l’histoire (cela impliquerait leur démission).
    Reste qu’avec une trésorerie nette négative, on peut se demander si le bon dividende n’est pas le dividende zéro.
    Pour cela, 2009 règlera le problème : il n’y aura pas de bénéfices.

    Quand au salaire de C. Goshn, (et bien entendu celui des autres), même réduit à 1.2 millions par an, la moindre des corrections serait de le réduire de 90 % (il dit qu’il faut faire des économies). Il n’en serait pas un SDF pour autant.

    Lundi 9 Février 2009

  • « Lucky Country ».

    « Lucky Country ».

    Australie_demographie Ces derniers temps, les miracles économiques se ramassent à la pelle.
    Un autre encore vient de décéder : le miracle économique australien, qui finalement, n’était pas "les-résultats-de-la-seule-politique-possible" (la néo-libérale).
    C’était de la production minière. En effet, 6 millions de km2, obligatoirement, cela recèle des ressources.
    "L’Australie est très vulnérable, à cause de sa dépendance vis-à-vis des exportations de matières premières, mais aussi à cause du fort niveau de la dette privée totale ".
    Economie de rente, avec fort endettement. Tous les mythes tombent, encore un village Potemkine.

    L’Australie fait la une de l’actualité en ce moment, à cause des incendies monstrueux. Le bilan humain atteint 135 morts. Ce continent, déjà très sec souffre du réchauffement climatique, et surtout aussi d’erreur de gestion au niveau agricole et humain.
    une agriculture de haut niveau s’y est développé, alors que, tout bonnement, le milieu naturel n’est sans doute pas capable de la supporter.
    Les efforts pour lutter contre les incendies semblent dérisoires et disproportionnés. Même les avions et les hélicoptères semblent de dérisoires insectes, alors, que dire des particuliers qui essaient, avec un tuyau d’arrosage d’humidifier un peu leur maison pour tenter de la sauver.

    On trouve quelques boucs émissaires faciles : des incendiaires, des malades autant que des criminels qui évite de se poser les bonnes questions : quid de la consommation (et surtout surconsommation) d’eau, quid d’une agriculture inadaptée aux conditions locales, quid de la consommation énergétique des australiens en général, grands cochons et pollueurs devant l’éternel ? Alors, qu’à bien des égards, ils ont toutes les cartes en mains, pour pouvoir être, au contraire, fort économes…

    Lundi 9 février 2009