Catégorie : actualités

  • Retour instructif sur la spéculation autour du pétrole au mois de Janvier

    Retour instructif sur la spéculation autour du pétrole au mois de Janvier

                          L‘année 2008 nous a cruellement mais utilement appris que les cours du pétrole, des produits pétroliers dérivés, du gaz naturel et des droits d’émissions de CO2 n’avaient aucun lien direct avec l’offre ou la demande. Ils sont déterminés à partir d’évidences (la crise) ou des pseudos évidences (le peak oil) aux conséquences amplifiées par une propagande animée par les acteurs du marché ou par leurs complices, soi-disant spécialistes. C’est une chasse en meute, animée par quelques rares leaders dominants qui comme au sein des meutes sauvages peuvent être remplacés du jour au lendemain par un dominant plus jeune et donc plus écouté. Aujourd’hui par exemple le leader est sans grande contestation Jeffrey Currie de Goldman Sachs dont la moindre note peut faire varier de 5$ le cours du baril de brut à New York en quelques heures. Aux "experts" a posteriori de trouver des explications aux apparences rationnelles à ces variations de cours inattendues. Jeffrey Currie est fréquemment secondé par un comparse, Adam Sieminski de la Deutsche Bank. Bien sûr ils sont cordialement détestés par certains de leurs collègues qui voudraient jouer la partition de façon différente. On peut apercevoir cette lutte d’influence sur les variations de cours du mois de Janvier.Courswtibrent200901

                         Le mois a démarré la première semaine avec des cours du pétrole WTI (courbe bleue), de l’essence (courbe rouge) à New York et du Brent à Londres (courbe parme) très resserrés. Les deux leaders, jouant la baisse, ont alors annoncé un glissement probable vers 30 dollars le baril (les annonces doivent être dramatiques pour avoir de l’effet). Immédiatement le WTI s’est replié pour atteindre un plus bas le 19/01 à 34 dollars/baril. Mais il y a eu deux gros "hic". Le premier c’est le cours de l’essence, manipulé par les raffineurs qui ferment leurs unités pour maintenir les cours. Le spread entre essence et brut a dépassé les 13$ par baril. La seconde résistance c’est le Brent qui a enregistré le départ des chargements de pétrole vers les USA, les spéculateurs US achetant des tankers à prix bradé pour les revendre à terme avec 10 ou 15$ de marge par baril grâce au phénomène de contango ainsi créé (LIRE). Le Brent est donc resté aux environs de 45$ le baril, le spread Brent-WTI atteignant les 10$ le baril, du jamais vu!

                          Sous l’ampleur des tensions, inquiet des décisions de l’Arabie Saoudite de réduire encore plus ses productions, le marché a subitement lâché les deux meneurs pour revenir entre le 20/01 et le 23/01 vers les 46 $/baril. Mais le 27/01 une nouvelle note "confidentielle" de Jeffrey Currie disant qu’il était trop tôt pour jouer la reprise des cours ("We beleive that it is premature to get long oil and prefer to remain short until inventories stop building and demand weakness subsides"), fait immédiatement replonger le WTI de 5$/baril avec un Brent très calme et des cours de l’essence qui repartent à la hausse sur la base d’un raffinage sous contrôle et de consommations résistantes.

                         La meute en Janvier a acheté du pétrole bradé qu’elle a immédiatement revendu à terme. Les stocks de brut gonflés par de fortes importations et un raffinage volontairement limité sont au plus haut (FIG.II). Les prix des transports pétroliers dans le Golfe se sont effondrés. Les dominants donneront, le moment venu, le signal du rallye à la hausse. La spéculation bat son plein. La vie est belle à New York! Stockshebdous200901_2

    Le 31 Janvier 2009.

  • La baisse des consommations américaines de produits pétroliers du mois de Novembre est dans la ligne des baisses de l’été

    La baisse des consommations américaines de produits pétroliers du mois de Novembre est dans la ligne des baisses de l’été

                           Les consommations moyennes mensuelles en produits pétroliers aux Etats-Unis sont ressorties à près de 19 millions de barils/jour au mois de Novembre. Pour positionner ce résultat par rapport à ceux des mois précédents il faut faire abstraction des consommations du mois de Septembre, perturbées par les ouragans dans le Golfe du Mexique et de celles du mois d’Octobre qui ont été dopées par les reconstitutions de stocks et d’en cours épuisés le mois précédent. La baisse des consommations apparaît continue depuis six mois (FIG.) avec une pente mensuelle d’un peu plus de 100 mille barils/jour.Usconsoptroliers200811

                         Les données hebdomadaires de consommations publiées par l’Energy Information Administration, sont malheureusement trop imprécises pour avoir une bonne estimation des consommations durant les mois de Décembre et de Janvier (FIG.II courbe bleue). Il se pourrait que les consommations soient supérieurs à 19 millions de barils/jour au mois de Décembre ce qui serait cohérent avec les baisses de prix  et l’arrivée des frimas.Usconsoptroliershebdo200901

                   La question qui se pose en ce moment est de savoir si dans quelques mois, Novembre 2008 apparaîtra comme le point bas des consommations américaines, depuis dopées par la baisse des prix et la remise en marche du crédit dans tout le circuit de distribution des produits pétroliers et les divers plans de relance. Ou bien, autre hypothèse, si après quelques consommations stimulées par l’hiver on assistera à une poursuite des réductions de consommation animée par la crise économique et la baisse du niveau de vie des citoyens américains. C’est la question qui tarabuste les marchés et qui va déterminer l’attitude de la spéculation dans les mois qui viennent. Les traders et autres "hedgers" se demandent aujourd’hui s’ils vont jouer une reprise nette des cours du pétrole ou bien la poursuite les fluctuations languissantes des prix du mois de Janvier.

    Le 31 Janvier 2009.

  • Les cours des Sociétés du green business se sont plutôt appréciés cette semaine

    Les cours des Sociétés du green business se sont plutôt appréciés cette semaine

                          Sur fond d’annonces par le nouveau Président américain, de recherche de l’indépendance énergétique des Etats-Unis et de remontée des prix des carburants pilotés par des restrictions de raffinage, les cours des Sociétés du green business se sont plutôt bien comportées cette semaine. Sur notre échantillon on note deux replis, celui d’Iberdrola Renovables embourbé dans la crise espagnole et celui du danois Vestas qui publiera ses résultats 2008 au mois de février. Il faudra suivre l’évolution du carnet de commande de ce constructeur d’éoliennes, il risque de s’être fortement dégonflé. Sinon, toutes les autres Sociétés vertes affichent une progression. Elle est franche pour Pacific Ethanol avec la remontée des prix des carburants, elle est aussi nette pour SunPower qui a annoncé de bons résultats au quatrième trimestre 2008 dans ses activités photovoltaïques. EDF EN et l’allemand SolarWorld se distinguent également par leurs belles progressions.

                        Les économistes s’interrogent sur les perspectives 2009 des activités du green business prises en sandwich entre les annonces volontaristes d’Obama et la crise du crédit. Nombreux sont encore ceux qui prévoient un premier semestre 2009 très morose.Boursecours200901e

    Le 31 Janvier 2009.

  • Passage en Force.

    Passage en Force.

    Images_2 Le passage en force s’est fait pour le second EPR.
    La décision présidentielle, pour une centrale inutile a été prise, sans doute dans l’optique de contenter quelques grands groupes industriels.
    Fait du prince, aussi inutile que couteux, il n’a rien retenu des leçons du passé, pas plus qu’ EDF.
    Les leçons du passé, c’est de s’appuyer sur les évolutions passées et les reporter en avant.
    Il avait ainsi été prévu une centaine de réacteurs en France. Mais la consommation n’était pas au rendez-vous, il a fallu pousser au gaspillage.
    "la France a un problème sur la consommation de pointe, qui augmente plus vite que la consommation globale. Cela est dû à une mutation de la société et au développement massif du chauffage électrique. Mais le nucléaire ne répond en rien à cette demande. Il est fait pour répondre à la consommation de base  "

    EDF, déjà fragilisé par ses rêves de grandeur -Mégalomanie-, US et britannique, sera associé, cette fois… à GDF…
    La dérive des couts de ce réacteur est totale, tant en Finlande (passé de 3 milliards à 5) qu’en France ( de 3.3 à 4 -pour l’instant-), sans aucun signe d’amélioration.
    Ce n’est plus un réacteur, c’est une usine à gaz, en même temps qu’une pétaudière.
    En outre, sa justification -répondre aux besoins "croissants"- est complètement idiote.
    A l’heure actuelle, la consommation d’électricité s’est effondrée dans un certain nombre de pays et rien n’indique si et quand elle repartira, si elle augmente à nouveau, un jour.

    En bref, une nouvelle indication d’une efficacité toujours moins grande et décroissante, dans le contexte d’un PDG âgé, déphasé, sans doute atteint, comme bien d’autre PDG, d’une perte des réalités sensibles.
    On peut se poser des questions sur la sagacité des investissements faits à l’étranger : ils avaient déjà foiré en Amérique Latine et les pays anglo-saxons sont dans une situation telle qu’on peut se poser des questions sur leur pérennité.

    Vendredi 30 janvier 2009

  • Les décisions de futures centrales nucléaires françaises doivent être examinées dans le cadre énergétique européen

    Les décisions de futures centrales nucléaires françaises doivent être examinées dans le cadre énergétique européen

                          Si l’Europe avait mis en place une politique européenne de l’énergie, tous les projets nationaux de construction ou d’arrêts de centrales électriques devraient s’inscrire dans un cadre européen auquel tous les Etats adhèreraient. Cette politique n’existe pas, mais ce n’est pas une raison pour ne pas examiner les projets français dans ce cadre européen où les échanges physiques d’énergie électrique se réalisent quotidiennement. Ne regarder les projets français qu’à la lumière des besoins de l’Hexagone ne peut conduire qu’à de lourds contresens.

                        Tout d’abord 60% de l’électricité de l’Europe des 27 (1817/3087 TWh) est d’origine thermique à flamme. Pour cela, les centrales brûlent essentiellement du charbon et du lignite ce qui fait de l’Europe, avec 4,2 milliards de tonnes de CO2 émises annuellement, le troisième plus grand pollueur de la planète après la Chine et les Etats-Unis. C’est une donnée peu connue et pourtant fondamentale. Lectricitallemagnefrance2008_3

                         L’Allemagne dont 70% de l’énergie électrique est produite par des centrales à flamme (381/541TWh), a  fourni en 2008, à la France 19 TWh d’énergie électrique, ce qui correspond à une puissance 24h/24 de 2160 MW. Le solde des échanges France-Allemagne d’électricité a été de 12,6 TWh en 2008, soit une puissance moyenne de 1430 MW (FIG.). La consommation d’électricité allemande par les français participe aux émissions de CO2. Sur la base d’un million de tonnes de CO2 par TWh thermique ce sont donc près de 14 millions de tonnes de CO2 induites par les consommations françaises.

                          La mise en place de deux centrales électronucléaires de 1600 MW en France, avec un taux de charge de 75%, obligera à l’Allemagne à fermer quelques centrales les plus polluantes et d’éviter ainsi de larguer dans l’azur 21 millions de tonnes de CO2 par an sur les 4250 millions émises en Europe, soit un petit 0,5%. Aucun Ecolo, même adepte de la sortie du nucléaire, ne peut ignorer cette donnée simple. Libre à lui de la prendre en compte ou de s’assoir dessus.

                           Mais j’ai personnellement le sentiment que les menaces de réchauffement climatique irréversible prendront rapidement le dessus dans les opinions publiques européennes et mondiales. Elles pousseront à la recherche de solutions efficaces. Les 450 ppm de CO2 dans l’Azur, seuil d’irréversibilité des effets (LIRE), c’est pour demain!

    Le 30 Janvier 2009.

  • Boeing, transport aérien et asie…

    Boeing, transport aérien et asie…

    Images_2 Les plans de licenciements se succèdent chez Boeing, d’abord 4500 personnes, puis 10 000 en plus, ceci, en 15 jours.
    A cette allure, seuls les concierges gardant les usines resteront dans 6 mois.
    Les nouvelles en provenance d’Asie ne sont pas bonnes, le ministre du tourisme nippon a fait savoir que le nombre de touristes entrant est en chute libre (25 % en moyenne, avec des fourchettes de -15 à – 50 %) et la situation est très mauvaise en Asie.
    Pour les autres continents, la situation semble aussi très mauvaise, et plus seulement pour le fret.
    Le fait que Boeing licencie aussi massivement, après ses déboires causés par d’autres vagues de licenciements (il avait eu du mal à faire remonter ses cadences), prouve plusieurs choses.

    La première est que le taux de remplissage actuel est catastrophique, et que personne n’aura besoin donc d’appareils neufs d’ici 3 ans, les compagnies mettant aux hangars où à la destruction les appareils les plus anciens et plus gourmands.
    La deuxième annonce la nationalisation complète du secteur et la réduction drastique de ses effectifs.
    La réponse française, quand à elle, est dérisoire : 5 milliards "pour aider à exporter" (l’équivalent du prix de 50 appareils).
    En effet, les firmes qui ne transportent pas n’ont pas besoins d’appareils. Si le transport aérien faiblit, les aéroports aussi seront en faillite (et nationalisés).
    Mais Boeing vit aussi une autre menace, et pas des moindres : la confrontation en la présidence (au sens large, l’administration présidentielle, un monstre elle aussi) et le complexe Militaro-industriel semble mûrir en même temps que la crise économique.

    Jeudi 29 janvier 2009.

  • La chute brutale du fret aérien dans la zone Asie montre la profondeur du repli des échanges commerciaux

    La chute brutale du fret aérien dans la zone Asie montre la profondeur du repli des échanges commerciaux

                           L’activité du fret aérien de la Zone Asie-Pacifique publiée par l’IATA constitue un très bon indicateur avancé de l’activité des échanges dans le monde. Dès le mois de Mai 2008 il était possible d’enregistrer un infléchissement de tendance, largement confirmé en Juin et Juillet (FIG.). Depuis deux mois, Novembre et Décembre, on assiste à une forte accélération du phénomène avec des chutes de 17% et de 26% respectivement de cette activité fret. Ces résultats permettent d’être pessimiste sur le niveau d’activité du début 2009, durant au moins la période où les actions de relances diverses seront en phase de mise en place. Fretaerien200812

                          Cette baisse d’activité est moins violente pour le transport passager (-10% en Asie et -5% dans le monde). Cependant, nombreuses sont les Compagnies aériennes en grandes difficultés financières pour avoir spéculé à la hausse sur le kérosène. En effet acheter à terme une matière première que vous n’avez pas encore vendue n’est pas une "couverture" comme certains nomment cette transaction, mais tout simplement de la spéculation. Les audacieux acheteurs de carburant des Compagnies Aériennes qui se sont "couverts" sur des prix très élevés de kérosène, sont en train de reperdre tout ce qu’ils avaient gagné à la hausse. Ils le sauront pour la prochaine fois, ces bernés du Peak Oil!

    Le 29 Janvier 2009.

  • Un module thermoélectrique commercialisé par le japonais Komatsu

    Un module thermoélectrique commercialisé par le japonais Komatsu

                         Le japonais Komatsu, plus connu pour ses engins de travaux publics, travaille activement sur les dispositifs thermoélectriques susceptibles de récupérer sous forme électrique une partie de l’énergie thermique perdue dans les émissions de gaz industriels ou d’échappements de véhicules. Il annonce la commercialisation future d’un module de 24 W de puissance (3A, 8V), de 25 cm2 de surface (FIG.) pesant 47 grammes. La puissance nominale est obtenue par un gradient de température de 250°C entre une face et l’autre (typiquement: 280°C et 30°C). Ce module est proposé à 30 mille yens (255 euros) prix catalogue, soit plus de 10 euros le watt. Le rendement de ce module à base d’un alliage de la famille Bismuth-Tellure présente un coefficient de conversion d’énergie de 7,2%.

                         Ces dispositifs n’ont pas encore trouvé de réelle application industrielle, ils pourraient cependant trouver certains usages dans une chaîne d’optimisation de l’efficacité énergétique de véhicules hybrides par exemple, à condition que les prix soient radicalement revus à la baisse, pour tendre vers deux euros le watt, par analogie avec les modules photovoltaïques.Komatsumodule

    LIRE le communiqué de Komatsu.

    Le 29 Janvier 2009.

  • Etats-Unis: les réserves prouvées de gaz et de pétrole se sont accrues en 2007

    Etats-Unis: les réserves prouvées de gaz et de pétrole se sont accrues en 2007

                         L‘Energy Information Administration confirme les résultats 2007 concernant les réserves prouvées de gaz et de pétrole sur le territoire américain. Les réserves nationales de gaz naturel ont réalisé un véritable bond de 13% à 6731 milliards de m3, cette avance représentant 1,3 fois la consommation annuelle de gaz naturel autochtone. L’essentiel de ce progrès provient de la mise en oeuvre des techniques de forage horizontal avec fragmentation dans les schistes bitumineux ou les veines de charbon profondes. Il est possible de citer l’immense gisement de schistes bitumineux (shale) de Barnett Shale ou encore le gisement de sables compacts de la Cotton Valley au Texas. Ces nouvelles réserves prouvées de gaz ont automatiquement fait croître celles de gaz liquéfiables associées qui se sont accrues de 8% à 9,1 milliards de barils. Usaprovedreserveschangemap2007

                             Quand aux réserves prouvées de pétrole, elles se sont accrues d’un petit 2% (+0,35 milliards de barils) pour atteindre 21,3 milliards de barils. Les plus grands progrès ont été enregistrés en Alaska, au Texas et dans un Etat en plein développement le Dakota du Nord (FIG.). Ce dernier  profite du développement d’un gisement de schistes, la Formation de Bakken qui produit après fracturation du pétrole léger.

                              A la fin 2007 les réserves prouvées de liquides (pétrole + gaz liquéfiables) américaines atteignaient donc 30,4 milliards de barils qui sont à comparer aux 7 millions de barils extraits quotidiennement (5,2 millions de pétrole et 1,8 millions de gaz liquéfiés).

    Peakoil                       Le cas des Etats-Unis est exemplaire pour démontrer la futilité des mises en équation de l’épuisement des réserves mondiales de pétrole à partir de modèles mathématiques enfantins, conduisant à des dérivées de sigmoïdes en forme de pic symétrique (FIG.). En effet au cours du temps les techniques de prospections s’affinent, les techniques d’exploitations se perfectionnent et rendent exploitable ce qui ne l’était pas quelques années auparavant. Les réserves existantes se trouvent ainsi revalorisées grâce à des extensions techniques ou géographiques. Ces résultats montrent également l’impact d’un paramètre du premier ordre: le prix accordé aux ressources énergétiques qui détermine les efforts et les capitaux consentis pour les extraire du sous-sol. L’Amérique du Nord est assise sur d’énormes gisements de schistes bitumineux, de filons de charbons profonds, de sables bitumineux plus ou moins compacts d’où elle tirera d’immenses quantités d’hydrocarbures au cours de ce siècle et probablement au-delà. L’évolution du prix accordé devra s’aligner sur la complexité des procédés mis en oeuvre, ils auront un effet d’autorégulation sur la consommation d’énergie dont nous avons eu un avant goût en 2008.

    Le 29 Janvier 2009.

  • « Fenêtre d’opportunité… »

    « Fenêtre d’opportunité… »

    Guerre_anglo_afghane_1880 La crise interne que traversent les USA, semblent les entrainer sur une "voie vertueuse", vis-à-vis des puissances énergétiques, Russie, Iran -redevenue fréquentable-, alors que le poing sur la table de l’Arabie Saoudite est à prendre en compte pour la question palestinienne.
    Ces éléments entrainent une détente globale de la situation.
    Le dossier des antimissiles Tchéques devient obsolète, la Russie ne parle plus de farcir Kaliningrad d’armes, l’Iran peut éviter que le retrait d’Irak soit catastrophique, et l’Iran n’aime pas les talibans et de plus, les craints.
    On peut donc imaginer une situation qui deviendrait surréaliste par rapport aux années Bush.
    En ce qui concerne l’Arabie Saoudite, les 1300 morts palestiniens de la bande de Gaza pèsent lourds sur l’amitié avec les USA.

    Le "protecteur" américain d’Israël voit donc ses intérêts diverger fortement avec son protégé. La guerre de Gaza a été donc, vraiment, "la guerre de trop", avec des effets diplomatiques désastreux, le président Carter déclarant que le Hamas est tout à fait présentable.

    On peut donc observer une évolution "impériale" de la situation. Le centre baisse la garde, mais un certains nombres d’ex "meilleurs amis", notamment en Ukraine, Géorgie, Israël, deviennent des empêcheurs de tourner en rond, des indésirables.
    Ces ex "meilleurs amis", ont tous la particularité, en l’espèce, d’être pauvres énergétiquement.
    L’Arabie Saoudite s’autonomise, et même le seul endroit où la tension devrait monter, l’Afghanistan, le président Karzaï s’éloigne de plus en plus de ses protecteurs, rappelant AUSSI l’histoire de ce pays.
    Un président Afghan est mort dans son palais pris d’assaut par les soviétiques, comme au 19° siècle, un roi d’Afghanistan avait renié ses "amis" anglais dans un épisode célèbre (la prise de la légation britannique en 1879).

    Mercredi 28 janvier 2009