Catégorie : actualités

  • Japon : effondrement de la production automobile.

    Japon : effondrement de la production automobile.

    Japon La production automobile nipponne s’est effondrée en décembre. La baisse va de 24.9 % pour Toyota, à 40.9 % pour Nissan, le seul à tirer -relativement- son épingle du jeu étant Honda à – 7.5 %.
    Encore faut il voir si ce n’est pas le résultat de politique interne de constructeurs très internationalisés. En effet, il apparaitrait que Honda veuille faire porter le gros de sa chute d’activité à ses filiales dans le monde et notamment en Grande Bretagne, où DEUX MOIS d’arrêt total de production sont programmés.
    25 000 suppressions d’emplois dans l’automobile nipponne d’ici mars, le gouvernement "soutient" les entreprises, en prenant des participations…

    C’est une réduction de production de 3 millions de véhicules qui est attendue pour l’année 2009 dans l’archipel Nippon.
    Désormais, ce pays est littéralement plombé par son ouverture sur l’extérieur, comme Renault risque d’être plombé par Nissan.
    Tous les pays donc, vont se retrouver avec des secteurs nationalisés importants et on va se retrouver devant la question de continuer les délocalisations.
    Ces délocalisations sont avant tout idéologiques (pour qu’elles soient financièrement avantageuse, il ne faut pas compter tous les frais) et n’empêche pas les constructeurs des pays émergents de souffrir eux-mêmes énormément.
    Le cas "Dacia" est éloquent : un tabac à l’extérieur, et un effondrement du marché interne… Les politiciens, reprenant les âneries des dirigeants automobiles parlent de 10 % de différence de rentabilité entre est et ouest du continent européen. Cette différence n’existe que dans leur tête et surtout parce que les usines délocalisées sont neuves, que les coûts les plus importants ne concernent que peu la production et beaucoup le reste…

    Mercredi 28 janvier 2009

  • USA : triomphe éolien.

    USA : triomphe éolien.

    Images L’énergie éolienne triomphe en 2008 aux USA, triomphe et regarde l’avenir avec angoisse.
    Les chiffres sont sans appel :
    – plus 50 %,
    – 8358 MW de nouvelles capacités, dont 4112 dans le dernier trimestre, la capacité de production totale s’élève désormais à 25 170 MW, et l’énergie éolienne se situe au niveau du gaz naturel, dans le panier des ressources US.
    On peut noter une intervention sur le forum Oléocéne, celle de Catherine, ancienne agent immobilier.

    La mentalité, là-bas, font que les gens ont HORREUR des économies d’énergies (c’est fait pour les pauvres), et, au contraire, on DOIT dépenser, pour son logement, de préférence dans le tape-à-l’oeil et le clinquant, mais certainement pas dans l’isolation. La maison y est largement "en carton", le double vitrage existe peu, le renouvelable, concerne surtout les communautés isolés qui n’intéressent pas les grandes firmes de distribution d’énergie, donc, comme dans le cas de l’éolien, surtout l’Ouest où la densité de population est moindre.

    85 000 personnes sont employées dans le secteur, contre 50 000 l’année dernière. Mais l’inconnu reste le financement des projets désormais. Désormais, le développement du secteur est suspendu à la crise financière.

    Mercredi 28 janvier 2009

  • Etats-Unis : la consommation moyenne de produits pétroliers a dépassé les 20 millions de barils/jour la semaine dernière

    Etats-Unis : la consommation moyenne de produits pétroliers a dépassé les 20 millions de barils/jour la semaine dernière

                           Les statistiques hebdomadaires sur les produits pétroliers aux Etats-Unis mettent encore en évidence de très fortes importations de pétrole et de produits raffinés (13,3 millions de barils par jour) qui poussent un peu plus les stocks vers le haut. Les capacités d’ingestion et de stockage de ce pays en produits pétroliers sont époustouflantes. Les traders doivent même remplir les baignoires! Cependant les stocks totaux ne s’accroissent que de 4,3 millions de barils (FIG.) en raison de consommations soutenues de produits raffinés qui dépassent les 20 millions de barils. Tous les produits participent à cette montée des consommations en raison du froid et des prix abordables. Les cours du pétrole avaient baissé hier sur la décision du grand gourou de Goldman Sachs, Jeffrey Currie, qui a pondu une note disant qu’il était encore trop tôt pour lancer un rallye haussier et qu’il fallait rester "court". Le Brent à Londres moins manipulé que le WTI, reste soutenu à 44$ le baril.Stockshedous200901

    Le 28 Janvier 2009.

  • Poweo à vendre (pas cher)…

    Poweo à vendre (pas cher)…

    Images_4 La concurrence dans le domaine électrique ne durera que le temps des roses. La contraction du nombre de distributeurs est déjà commencée.
    Il est de fait que pour l’énergie, gaz et électricité, il n’existe en France que 2 opérateurs sérieux et qui vont perdurer : EDF et GDF.
    Ils distribueront l’un ET l’autre, gaz ET électricité. Quelques poids lourds venus de l’étranger pourraient venir se joindre à eux, mais je doute qu’on les laisse faire. On peux citer Gazprom.
    Finalement, leur sort ressemblera à Freddie Mac et Fannie Mae. lors de la privatisation de l’un, on avait crée l’autre pour faire semblant d’établir un semblant de "sainte" concurrence.

    En fin de compte, les deux branquignols et bras cassés ont fait exactement les mêmes erreurs, ce qui a conduit à leur nationalisation conjointe.
    Il en sera exactement de même pour les deux (seule l’échéance est inconnue) firmes énergétiques, car comme dit Warren Buffet, tôt ou tard, les firmes sont dirigées par des imbéciles.
    A l’heure actuelle, d’ailleurs, l’exception étant plutôt quand les firmes sont dirigées par des gens intelligents (en général les fondateurs, ou les héritiers pas trop éloignés des règles de conduites des fondateurs).
    On peut se dire, donc, que les nationalisations ont un bel avenir devant elles.
    En effet, la "concurrence" tant vantée n’est pas, dans les faits réels.
    On a pu voir, avec l’automobile américaine, par exemple (ou française, ou nipponne, ou allemande), que les firmes n’avaient finalement pas de politiques différentes ou très différentes, mais plutôt un conformisme à tout crin.
    Ils n’ont eu à se reprocher, aucune idée originale…

    A lire  : le comique du jour (2007)…

    mardi 27 janvier 2009

  • Crise du gaz : pas fini…

    Crise du gaz : pas fini…

    Images_3 La crise du gaz rebondit en une énième représentation.
    Cette fois, c’est la dispute entre Timochenko, le premier ministre et Youtchenko, le président, qui rebondit sur fond de risque de défaillance financière totale de l’Ukraine.
    Au fond, tous les deux sont d’accord sur une chose : l’autre est de trop.
    Youtchenko accuse le premier ministre d’avoir trop cédé aux russes.
    Medvedev, l’adjoint au président de Gazprom, pas le président, estime, quand à lui que la crise du gaz aurait pu être évitée facilement, et joue désormais un rôle goguenard devant la tournure des évènements.

    gazprom, arguant de la responsabilité de l’Ukraine, n’a pas voulu parler de dédommagement de ses clients.
    Ioula Timochenko accuse le président youtchenko d’avoir organisé la chute de la devise, pour pouvoir décréter l’état d’urgence et se maintenir deux ans de plus au pouvoir, malgré une impopularité de plus en plus grande.
    Les occidentaux, quand à eux, veulent à tout prix le gazoduc Nabucco, malgré le fait qu’il risque d’y avoir peu de gaz au départ d’Asie centrale.
    Cependant, cette politique est cousue de fil blanc. Seul l’Azerbaïdjan est un producteur accessible et les relations sont au beau fixe entre les pays d’Asie centrale et la Russie.
    L’évacuation du gaz et de la production en augmentation devrait se faire en direction de la Russie, par le gazoduc classique, qui serait doublé, mais donc, en passant par Gazprom.
    Le prix serait celui mondial. On voit donc mal ce qui pourrait inciter ces pays à vouloir alimenter un Nabucco qui se révélerait un gouffre financier -s’il était construit-, pas rentable, faute de gaz.

    On en revient toujours au même principe : celui de l’immaturité des occidentaux vis-à-vis de la Russie.

    mardi 27 janvier 2009

  • La Californie va devoir assumer son rôle de modèle et de leader écologique américain

    La Californie va devoir assumer son rôle de modèle et de leader écologique américain

                          Le Président Obama va demander à son Administration de rendre applicables les législations avancées de certains Etats sur les émissions de CO2 des véhicules commercialisables dans les années à venir. La Californie par exemple, s’était vue catégoriquement interdire l’an dernier, par l’Administration Fédérale (EPA), l’application de règles d’autonomies des véhicules plus sévères que celles prévues par le CAFE qui imposent, pour l’instant, aux constructeurs automobiles, un objectif moyen de 35 miles par gallon (6,7 litres aux 100 km ou 156 g de CO2 /km) à l’horizon 2020. Cette décision revient dans les faits à donner le pouvoir de décision à la Californie pour l’ensemble des Etats-Unis puisqu’un constructeur va obligatoirement aligner sa gamme de véhicules sur la législation la plus sévère, surtout si elle provient d’un Etat riche (PIB de 48 mille dollars par habitant) et le plus peuplé des Etats-Unis (38 millions d’habitants). Gescalifornie19902006

                         La Californie possède la législation écologique sûrement la plus avancée au monde et surtout un plan élaboré par une Administration d’une grande compétence, au contact permanent avec les industries, assimilant rapidement les possibilités de progrès technique, dont nous avons rendu compte ici de la démarche (LIRE). Mais ce rôle éminent va imposer à cet Etat des résultats qui, pour l’instant ne sont pas très probants comme le montre ses résultats d’émissions de gaz à effets de serre qui étaient toujours en croissance en 2006 (FIG.). La crise économique en 2008 et 2009 devrait marquer un infléchissement de ces émissions avec la réduction du trafic routier, des consommations d’essence (FIG.II) et de l’activité économique en général.Californieconsoessence2000200809  Mais cette crise va retarder bien des projets d’investissements et déstabiliser bien des Entreprises, faute de crédits privés, dans le domaine des réalisations solaires photovoltaïques ou thermiques. Les progrès en 2010 et 2011 pourraient alors être plus timides.

                   On trouvera un papier récent,  très bien fait, ventant les mérites écologiques de la Californie et précisant toute la partie législative, réalisé par NEXT 10.

    Le 27 Janvier 2008.

  • La surpondération…

    La surpondération…

    Images_2 Dans le début des années 1970, le libéralisme économique a conduit à privilégier deux secteurs d’activités, l’un peu délocalisable (à l’époque), l’automobile, l’autre, pas du tout, le bâtiment.
    Ces deux marchés, depuis, se sont tenus la main dans la main.
    Le pavillon, la maison individuelle est très peu desservie en transport en commun.
    Le calcul était facile : individuel = transport individuel.
    Surtout quand c’est une clientèle urbaine qui se délocalise plus loin.
    Une donne supplémentaire est que le petit commerce de proximité a disparu. Les anciens commerçants qui les avaient tenus pendant des années sont partis, sans être remplacés, ou remplacés brièvement et fugacement par des jeunes qui n’eurent pas le temps de s’implanter.

    En réalité, si C. Goshn voit sept ans de malheur pour l’automobile, c’est qu’il regarde dans le rétro, et pas seulement viseur.
    Le rétroviseur de la crise des années 1990 indique le passé, pas l’avenir.
    Un monde en crise de restructuration, des puissances dominantes qui s’effritent, des puissances prometteuses qui s’effondrent, des investissements qui ne se feront pas, des peuples qui grondent et qui vont reprendre le goût du sang, même dans la si pacifique Europe.
    Non, la crise actuelle, n’est pas une "guerre de 7 ans", c’est plus vraisemblablement une "guerre de trente ans", où le monde qui en sort est fondamentalement différend de celui qui y est rentré, d’abord à cause de la durée, du renouvellement des générations et de la fondation d’un nouveau paradigme.

    jeudi 26 janvier 2009

  • Edf et l’enfouissement des lignes.

    Edf et l’enfouissement des lignes.

    Images Quand on a bâti le réseau électrique en France, le paysage était fondamentalement différent. les forêts étaient deux fois moins nombreuses, et les arbres n’avaient guère le temps de grandir.
    Depuis, contrairement à ce que l’on a dit, le réseau n’est pas parfait, il est a refaire, même en aérien, il est vieux, tout simplement.
    "les principaux dégâts étaient dus à des chutes d’arbres sur les lignes  " après la tempête de 1999, donc causé par les carences d’EDF dans l’entretien des lignes.
    Finalement, les équipes chargées d’élaguer, ça peut être une économie, pour faire les 15 % de rentabilité.

    Pour ce qui est du reste, on ne mettra jamais assez en garde contre les bois, et notamment construire dans ou à proximité des bois..
    Le bois peut brûler et peut se déraciner.
    Là aussi, les paysages ont changés.
    Les petits arbres, plantés devant le pavillon il y a trente ans, sont devenus gigantesques, et très sensibles en cas de tempête.
    Bien entendu, pour la filière bois, le contexte de récession économique est entièrement différent de 1999.
    Il sera peu rentable d’aller débarder, encore moins  qu’à l’époque où la chute des prix avait été sévère.
    Cette fois, elle avait eu lieu avant la tempête.

    Lundi 26 janvier 2009

  • Carlos Ghosn pessimiste pour 2009 et au-delà pour l’avenir du marché de l’automobile

    Carlos Ghosn pessimiste pour 2009 et au-delà pour l’avenir du marché de l’automobile

                         Au Global Competitiveness Forum de Riyad en Arabie Saoudite, Carlos Ghosn a pronostiqué que le marché mondial de l’automobile chuterait de 14% en 2009 pour atteindre 55 millions d’unités et qu’il faudrait attendre au moins sept ans pour retrouver le record des ventes de 2007 à 69 millions d’unités. Carlos Ghosn et ses collaborateurs ont l’exemple de la chute des ventes de 1993 en Europe qui avait demandé cinq ans pour retrouver son niveau de ventes de 1992 (FIG.).Ventesvoitureseu1519902008

    Le 26 Janvier 2009.

  • Monde : baisse de tension.

    Monde : baisse de tension.

    Images La baisse de tension consécutive à la passation de pouvoirs aux USA se retrouve confirmée en Amérique latine.
    Colombie/Vénézuela/Equateur semble trouver plus d’urgence désormais à contrer la crise économique qu’à continuer à montrer du muscle.
    Il est clair que cette baisse de tension, qui apparemment semble se manifester dans maints lieux du monde est dûe à la gravité de la situation économique des pays anglo-saxons, qui recentrent leur action sur l’interne, et oublient depuis le 20 janvier des rêves de domination un peu trop décérébrés et irréels pour revenir sur terre.

    En Ukraine aussi, l’ambassade des Etats-Unis semble aussi jouer l’apaisement, en disant qu’il n’y aurait pas de guerre Russo-Ukrainienne, ni de conflits internes.
    Avec la baisse de tension dans la république du Congo, on peut réellement constater le fait d’une détente, dont il est difficile de dire jusqu’où elle ira, mais dont on peut constater la réalité.
    Cette détente est visible sur tous les fronts énergétiques, et annonce aussi une inflexion de politique  intérieure en la matière.
    Elle marque aussi les responsabilités dans la tension internationale de ces dernières années, 100 % USA.
    Le dernier conflit en date, Israël-Palestine, est effectivement la dernière responsabilité de Bush. Il s’achève sur fond de crimes de guerres, d’une efficacité terrifiante contre les civils, mais sans résultats contre une milice plutôt mal armée.
    Elle marque le déclin militaire absolu d’Israël, qui a affronté un adversaire militaire très faible et certainement pas les puissances militaires de la région réarmées à neuf par la Russie, en missiles anti-char et anti-aériens, à l’occasion du peu de respect des engagements US vis-à-vis de l’Iran et de l’Irak.

    Dimanche 25 janvier 2009