Catégorie : actualités

  • Detroit Tchèque.

    Detroit Tchèque.

    Tcheque Mlada Bloeslav, ou "Skodaville" ou "Detroit Tchèque" vit des heures difficiles. les intérimaires, principalement étrangers, ont été renvoyés et la main d’oeuvre permanente a cessé les heures supplémentaires, tout en connaissant le chômage technique.
    La municipalité ne se décourage pas et veut créer des emplois… dans le bâtiment.
    Elle se gargarise de ses réserves financières, sans penser qu’elles risquent d’être vite consommées (nombre d’autorités politiques américaines ont fait de même et son à sec aujourd’hui).
    "nombre de foyers d’hébergement ont dû fermer leurs portes, faute de clients, la demande en appartements (location ou achat) a fondu, et la fréquentation des auberges plongé. "

    Mécaniquement, la réduction de la main d’oeuvre a crée un crunch, même s’il reste localisé.
    Bien sûr, si Skoda reste encore fiable, les sous traitants industriels, largement esclavagisés et contraints par les constructeurs sont loin d’être dans une bonne position financière.
    Or, ce sont eux qui, par externalisation, dispose du réel savoir-faire industriel, au contraire des constructeurs qui ont évolués pour n’être plus qu’assembliers.
    Là aussi, on est dans l’optique d’une "courte crise", qui permet, par exemple au gouvernement français de continuer une politique déphasée d’alignement sur un credo défunt.

    La crise, surtout automobile, ne sera pas courte, elle empire nettement.
    Il va l’heure pour les gouvernements de passer des politiques de relance à des politiques d’assistance des populations victimes, et tourner la page des politiques d’agression, d’origine bruxelloise.

    Dimanche 18 janvier 2009

  • Smuggler’s express…

    Smuggler’s express…

    Ireland Si le Royaume-Uni et l’Irlande ont eu des relations difficiles depuis l’indépendance, il est une institution qui ne faiblit pas.
    C’est le smuggler’s express ou l’express des contrebandiers. Suivant les périodes, il ne circule pas dans le même sens.
    Aujourd’hui, ce sont les irlandais du sud qui vont faire leurs emplettes dans le nord, pour profiter de l’effondrement de la Livre.
    Bien entendu, le smuggler’s express ne sera pas éternel, les deux pays étant dans une situation économique difficile.

    " Pour les visiteurs de la république d’Irlande, la virée vers le Nord est aujourd’hui d’autant plus rentable que le gouvernement britannique a baissé le taux de la TVA de 17,5 à 15 %, tandis que le gouvernement de Dublin l’augmentait d’un demi-point à 21,5 %. Une décision que le quotidien de Dublin jugeait "désavantageuse pour l’économie irlandaise […] rendant les achats transfrontaliers encore plus attractifs". "
    Les deux pays sont pourtant membre de l’Union européenne.
    L’irlande, après avoir piraté le taux d’imposition sur les sociétés et jouer le jeu de l’abaissement des taxes, se retrouve dans la situation de l’arroseur arrosé.

    Dans quelques mois, la situation devrait se normaliser. C’est bien en Irlande que se situe le Loch Teuh, non ? Les irlandais, enfin réunis, dans la M…ouise.

    Samedi 17 décembre 2009

  • Leçon de la vague de froid.

    Leçon de la vague de froid.

    Images_2 La vague de froid qui a amené un record de consommation, doit amener à certaines conclusions.
    Un pays ne peut, année après année, battre des records de consommation.
    Un jour ou l’autre, c’est bien le niveau de consommation qu’il faudra abaisser, par des mesures dirigistes (dans le bon cas) ou sauvages si le pire se produit.
    Le réseau en lui même a été au bord de l’asphyxie, et l’éolien a même été indispensable.
    La grande escroquerie du chauffage électrique devra être réglé.
    Il n’a été imposé que pour justifier le choix d’un nucléaire hypertrophié.
    Bien sûr on pourra construire des unités supplémentaires, mais pas énormément plus, bien sûr on pourra améliorer le réseau.
    Mais le problème est que cela nécessite des budgets dévorants, que l’on gagne en complexité et que l’on fragilise l’ensemble par une redondance et un effort marginal et colossal.

    Le réflexe d’économie d’énergie n’est pas rentré dans les moeurs des ménages. Il faut dire que le coût de l’électricité est relativement bon marché, qu’on ne voit pas ce que l’on consomme et que les quantités ne disent rien à personne.
    On peut dire aussi que beaucoup d’équipements vieillots et consommateurs encombrent les familles.
    Si le téléviseur noir et blanc a disparu, beaucoup de machines sont en double ou en triple exemplaires.
    La télévision étant, bien sûr, le suréquipement type.
    Bien entendu, si le dernier acheté est souvent de classe "A", les anciens sont beaucoup plus gourmands.

    Enfin, c’est que depuis 25 ans, il n’y a pas eu ni de volonté politique de limiter la consommation, ni de politique d’économie d’énergie, pire, une complicité.
    Le "marché" devait tout régler, et en France, il fallait sauver le soldat EDF qui s’était mis dans le merdier d’une dette de 1000 milliards de francs, pour construire le parc nucléaire.
    Promouvoir encore le gigantisme du système produit souvent le contraire : son effondrement. Les civilisations meurent toujours d’une trop grande perfection, quand l’utilité et la sagacité n’y sont plus.

    Le secteur énergétique a rencontré une vieille loi économique : la loi des rendements décroissants.

    Samedi 17 janvier 2009

  • 54 milliards de dollars pour « une énergie propre, efficace et américaine »

    54 milliards de dollars pour « une énergie propre, efficace et américaine »

                          Sur les 550 milliards de dollars d’investissements du plan de relance Obama, près de 10% vont être consacrés à des actions concernant le domaine de l’énergie. A la lecture de ce vrai catalogue à la Prévert on peut relever dans la partie "créons des emplois avec une énergie propre, efficace et américaine"  un certain nombre de points forts. Le plus gros pavé est constitué des 11 milliards de dollars pour lancer la construction d’un nouveau réseau électrique du "Smart Grid Investment Program" qui devrait aller chercher, à terme, l’électricité des éoliennes implantées sur les contreforts des Montagnes Rocheuses (FIG.) et des modules photovoltaïques des déserts du Sud-ouest des Etats-Unis pour amener cette énergie vers les régions peuplées de l’Est et du Sud du pays. Ce poste est associé à 8 milliards de prêts (ou de garantie de prêt?) pour la génération et l’acheminement des énergies renouvelables, auxquels il faut ajouter 2 milliards pour la recherche dans le domaine.Vent50musa

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                   On peut également noter les 2 milliards de dollars de prêts et d’aides pour financer les programmes de batteries pour véhicules. "L’Amérique doit être leader mondial pour repenser et modifier la façon dont les véhicules sont alimentés en énergie", c’est bien sûr un peu tard, l’Asie est passée devant, mais cela ne fait pas de mal de le dire.

    LIRE ce puissant programme, vous y trouverez plein d’autres propositions nécessaires pour arriver aux 550 milliards de dollars de dépenses globales. Il semble être construit de façon analytique et pragmatique, par une Administration compétente.

    Le 17 Janvier 2009

  • Chine : suppression de la lampe à incandescence.

    Chine : suppression de la lampe à incandescence.

    Images La Chine, productrice du tiers des ampoules à incandescence, avec 4.44 milliards -2.2 milliards exportés-, va progressivement les bannir.
    L’éclairage représente 12 % de la consommation électrique, et représente 60 % de la production du barrage des trois gorges.
    On comprend donc l’intérêt d’une telle mesure.
    Dans un premier temps, des subventions vont être accordés pour 150 millions d’ampoules.

    Le cout du barrage des trois gorges a été estimé (certainement SOUS-estimé) à 22 milliards de $.
    Pour une dépense pareille qui auraient largement payés quelques milliards d’ampoules, on voit clairement que l’arbitrage entre investissement de grosses unités et dépenses d’économies, penchent finalement très fortement en faveur des économies.
    Car, bien entendu, comme dans le cas des barrages amazoniens, comme dans le cas des barrages chinois, la construction du barrage, n’est qu’une étape en soi.
    Il faut aussi crée beaucoup de choses à côté : réseaux de distribution, investissements complémentaires (épuration d’eau, déchets) et gérer les impacts néfastes.
    La réduction du débit du Yang Tsé Kiang pénalise les populations en aval.

    En outre, si le débit des fleuves sur lesquels sont bâtis les barrages sont importants, on s’aperçoit que, même le Yang Tsé ne peut satisfaire les besoins de tout le monde…

    Samedi 17 janvier 2009

  • Les deux électriciens allemands E-On et RWE ont décidé de s’allier dans les projets de futures centrales nucléaires britanniques

    Les deux électriciens allemands E-On et RWE ont décidé de s’allier dans les projets de futures centrales nucléaires britanniques

    Eon            E-On UK et RWE npower vont former une joint venture 50/50 pour participer aux achats de sites qui vont être vendus par la Nuclear Decommissioning Agency britannique afin de sécuriser ces sites puis, par la suite, de reconstruire de nouvelles centrales nucléaires.Rwe

                D’après E-On et RWE ce sont au moins 6GW de puissance nucléaire qui sont en jeu. Le choix de type de réacteur à implanter sur chacun de ces sites restera ouvert le plus longtemps possible, afin de pouvoir faire, le moment venu, un choix technique et commercial optimal affirment les deux groupes.

                  Rappelons que les Sociétés E-On et RWE exploitent à toutes les deux 20 centrales nucléaires dans le monde et qu’elles exploitent trois centrales nucléaires en commun en Allemagne. Le partage du marché britannique des futures centrales nucléaires devrait donc se faire entre cette JV et EDF.

    Le 17 Janvier 2009.

  • Etat de santé fragile des industries des énergies renouvelables

    Etat de santé fragile des industries des énergies renouvelables

                         Rien ne marche très fort autour des énergies renouvelables dans le monde. Le numéro un chinois du photovoltaïque, Suntech vient d’annoncer qu’il avait licencié 800 personnes au quatrième trimestre, soit 10% de ses effectifs. Il a stoppé toute expansion en attendant des jours meilleurs. Les volumes commercialisés en 2009 dans le monde ne pourraient croître que de 20% à 7GW, contre une tendance longue de croissance de 40%, mais avec des prix en décroissance de 30%.  Du côté des biocarburants, VeraSun qui est sous la protection du Chapter 11 mettrait en vente aux enchères 7 de ses usines de production d’éthanol. Actuellement il en possède 14 en n’en fait marcher que 4. Ces nouvelles pèsent sur la tendance du secteur malgré les discours obamaniens enflammés qui suscitent certains doutes. Suntech perd 15% de sa valeur sur la semaine, Sun Power se replie de 13% et First Solar recule de 10%. La meilleure performance revient à Iberdrola Renovables dont le cours est stable sur la semaine (TAB.).

                       Depuis le début de l’année, c’est l’allemand Q-Cells menacé par la baisse du photovoltaïque mondial qui recule le plus parmi notre sélection. Boursecours200901c

  • Les cours du pétrole WTI américain à 10$ plus bas que le baril de Brent: une situation rare

    Les cours du pétrole WTI américain à 10$ plus bas que le baril de Brent: une situation rare

                          Depuis le début de cette année les marchés ont enregistré une divergence entre les cours du Brent à Londres et ceux du brut WTI coté à new York et échangé physiquement à Cushing, Oklahoma (FIG.).Coursbrentwti2009  Cette différence inhabituelle entre les deux cotations, généralement le Brent court derrière le WTI, apparaît lorsque les stocks à Cushing sont saturés. C’était par exemple le cas au printemps 2007 lorsque les stocks de brut de cette bourgade de l’Oklahoma avaient atteint la saturation, à l’époque, à 28 millions de barils (FIG.II). Depuis les traders ont investi dans des capacités de stockage supplémentaires, mais le niveau atteint vendredi dernier à 33 millions de barils ne doit pas être loin de la saturation de ces capacités.

    Ptrolecushing200901 Les stocks de Cushing sont saturés de pétrole vendu à terme. Contrairement à ce qui se raconte naïvement les Etats-Unis qui importent à tout-va du pétrole n’attendent pas un éventuel client. Ce pétrole est déjà vendu à terme avec un mark-up de 5, de 10 ou 14 dollars par baril à l’échéance de Mars, Avril ou Mai en raison de la situation de contango (FIG. III).Contango200901  Tout se passe comme si les Etats-Unis achetaient leur pétrole par avance pour profiter des soldes actuels. Inutile de préciser que cette divergence des cours entre Europe et Etats-Unis ne durera pas, les tankers chargés de bruts africains ou saoudiens iront livrer leur cargaison au terminal le plus offrant.

                    Le marché de New York est rongé par la spéculation, il faut espérer qu’après les aventures de cet été plus personne n’en doute et que la question ne fait plus débat. Les cours baissent parce que les professionnels stockent pour vendre à terme. Ceux qui ont joué la hausse trop tôt en achetant des futures sont en train de perdre leur culotte et sont obligés de vendre leur papier à perte. Tout le monde attend le signal du rallye à la hausse, mais les maîtres de la spéculation attendent les premiers effets des restrictions de quotas OPEP ou les prémices de la dévaluation du dollar, après le plan Obama.

                   Un autre fait marquant sur ce marché des produits pétroliers en début 2009 est la bonne tenue des cours de l’essence (FIG.I courbe rouge) qui montre l’effet des restrictions de raffinage et peut-être un démarrage de la consommation en carburants par les particuliers en raison des prix bradés à la pompe. Il sera intéressant de connaître les consommations durant ce week-end prolongé avec le Martin Luther King Day. La divergence des cours entre essence et brut profite aux raffineurs américains dont les marges de raffinage sur l’essence ont été négatives durant tout le quatrième trimestre 2008 (FIG IV).Margeessence2009_01

    Le 17 Janvier 2009.

  • 2007 : 100 milliards de $ d’investissements…

    2007 : 100 milliards de $ d’investissements…

    Images_4 le renouvelable devient un "bizness". 100 milliards d’investissements, ce n’est plus marginal.
    La capacité de production électrique augmente de 50 % et atteint 3.4 % de la production totale- 240 gigawatts- (hors énergie hydroélectrique, qui possède un fort potentiel encore inexploité.
    Le renouvelable pèse désormais le quart du nucléaire, et il faut le reconnaitre, il a couté moins cher.
    Photovoltaïque et éolien progresse rapidement, tout en restant marginal.
    Le chauffe-eau solaire, très compétitif, ne concerne encore que 50 millions de foyers. On peut penser à son développement rapide et généralisé.
    Il n’est pas rare, d’ailleurs, qu’il devienne obligatoire.

    Le secteur des carburants croit aussi fortement (plus 43 % de 2005 à 2007) tout en restant fragile. La crise pourrait bien les emporter dans certains pays, faute de rentabilité.
    Quand aux pays en développement, ils sont loin d’être à la traine sur ce coup là.
    les pays développés, membres de la triade, sont, quand à eux, beaucoup plus rétifs à engager le tournant.
    Le poids des lobbys énergétiques, mais aussi industriels, freine les évolutions.
    Changer de paradigmes ruinent certains gens et certaines industries, qui se défendent becs et ongles.

    Un produit semble désormais incontournables, c’est le chauffe eau solaire, compétitif et sûr à l’échelon mondial, encore trop cher dans certains pays.
    On change d’abord un système par les manoeuvres à la marge, ensuite par le profit…

    Vendredi 16 janvier 2009

  • Brésil : tout sur l’hydroélectrique…

    Brésil : tout sur l’hydroélectrique…

    Images_3 Le brésil va miser sur l’hydroélectrique amazonien, au prétexte d’y aider les 25 millions de personnes qui y vivent, mais les grosses productions prévues, dans de grands barrages, ne les concerneront pas.
    Ce sont les 175 millions d’autres, vivants dans les grandes mégalopoles qui seront satisfaites.
    En effet, il est plus simple, beaucoup plus simple de bâtir de grands barrages, de grandes lignes, pour rejoindre de grands centres.
    "L’électricité va alimenter le sud-est du Brésil et ignorer les riverains et Indiens éparpillés au bord des cours d’eau, où la multiplication de petites unités, éoliennes et solaires, suffirait."

    A titre de comparaison, le massif central est souvent -plus qu’à son tour- "délesté".
    Il sert de "variable d’ajustement" et pourtant, par ses grands barrages, il est notablement en excédent énergétique.
    Mais politiquement, il est plus judicieux de couper quelques villages et milliers de personnes que d’arrêter une grande ville.
    Pourtant, c’est la consommation du grand nombre qui pose problème.
    Les populations, insuffisantes en nombre, ne rentabilisent jamais les installations, et le monde entier, qui vient de se gargariser pendant 30 ans de libéralisme, ne pouvait vivre que parce que son armature électrique avait été construire dans un cadre complètement dirigiste et national.

    Par contre, leur éolienne (photo), n’a pas l’air de fonctionner terriblement.

    Vendredi 16 janvier 2009