Catégorie : actualités

  • Le nombre de forages gaziers et pétroliers sur le sol américain s’adapte durement à la conjoncture

    Le nombre de forages gaziers et pétroliers sur le sol américain s’adapte durement à la conjoncture

                             A une baisse des prix il est normal de répondre par une baisse des productions, en particulier de celles les moins rentables, dans les milieux du gaz ou du pétrole. Cette faculté d’adaptation des acteurs du métier est remarquable aux Etats-Unis. Depuis la fin du mois d’Août ce sont 21% des forages gaziers (-339) et 17% (-70) des forages pétroliers qui ont été arrêtés (FIG.). Les petites compagnies indépendantes en mal de cash arrêtent les prospections ou les productions les moins rentables en attendant des jours meilleurs. Il est à noter la rapidité du phénomène qui a pris de l’ampleur depuis deux mois environ pour la production de gaz naturel et depuis quelques semaines pour le pétrole.Foragesus2008

                          Pour le pétrole et le gaz naturel ces très fortes ruptures de pentes de l’activité démontrent le traumatisme grandissant causé par la baisse des cours et les difficultés financières des opérateurs.Foragesptroleus2008_2

    Le 3 Janvier 2009

  • Renouveau du protectionnisme.

    Renouveau du protectionnisme.

    Bairoch Il n’y a pas de pays développés sans protectionnisme, aucune pays n’a réussi à accéder à ce stade, sans protection de son industrie.
    Certains, viennent juste de le comprendre.
    Pourtant, l’état des balances commerciales avec la Chine aurait du les éclairer. On ne leur vend pas grand chose, ou rien.
    Alstom vient de comprendre que merci, ils avaient eu la technologie, qu’ils pouvaient partir désormais.
    "Si le marché se ferme aujourd’hui, nous ne pensons pas que ce soit une bonne idée que les autres pays ouvrent leurs marchés à une telle technologie parce qu’il n’y a plus de réciprocité."

    Tant, bien sûr que ce n’était que les salariés qui pâtissaient du libéralisme, cela n’avait aucune importance.
    Le glas de l’ouverture à tous crins semble sonner. Il sonne aussi aux USA. La sidérurgie crie à l’aide.
    Henri Paulson vient de s’apercevoir des "déséquilibres mondiaux", pourtant, visiblement, pas très récents…
    La crise de la sidérurgie US emportera sans doute tout. La production a chuté de 50 %, les importations couvrent 30 % de la demande…
    "L’argument des producteurs US est que, dans cette conjoncture de crise, il est impensable que les dépenses publiques envisagées pour relancer l’économie profitent en partie à des industries étrangères. L’argument est en nickel, sinon en bon acier US. On doute qu’Obama puisse y résister, s’il en a même l’idée. "
    Il est vrai qu’il faudrait plus que de l’héroïsme pour y résister, le goût du suicide sans doute. Il ne me semble pas qu’Obama souffre de dépression (au contraire de l’économie).
    "Nous sommes en temps de crise et la logique protectionniste, dénoncée par tous les théoriciens économistes bon chic bon genre, a désormais de beaux jours devant elle. Elle complète d’une façon naturelle la vague d’interventionnisme de la puissance publique née à l’automne dernier.  "

    Comme d’habitude, les britanniques seront les derniers à y renoncer… Comme un chien ne renonce pas à son vomi…(1932)…

    Vendredi 2 décembre 2009

  • L’Administration américaine va procéder à des achats de pétrole pour sa Réserve Stratégique

    L’Administration américaine va procéder à des achats de pétrole pour sa Réserve Stratégique

                         Avec des prix du pétrole bradés, c’est le bon moment pour garnir les réserves stratégiques. Après la Chine qui met en place ses réserves de pétrole, voila le Department of Energy américain qui vient de décider d’accroître les siennes. La réserve stratégique de pétrole américaine (SPR) est en ce moment à 702 millions de barils (FIG.), ce qui représente  environ deux mois d’importations nettes. Un appel d’offre a été lancé pour livraison sur Février, Mars et Avril de 12 millions de barils supplémentaires. Les raffineurs américains vont également devoir rendre plus de 5 millions de barils empruntés à la SPR cet été au moment des ouragans. Les producteurs de pétrole dans le Golfe du Mexique vont devoir également payer en nature des royalties en retard, à hauteur de plus de 2 millions de barils. C’est donc près de 20 millions de barils qui devraient entrer dans le Stock Stratégique d’ici la fin du Printemps. Cela représente un flux supplémentaire de quasi consommation de 160 mille barils/jour en moyenne. Il va participer à la reprise des cours du brut anticipée pour ce printempSpr20072008s.

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    Le 3 Janvier 2009.

  • Les valeurs du green-business dopées par le rallye de ce début d’année, à l’exception de l’éthanol américain

    Les valeurs du green-business dopées par le rallye de ce début d’année, à l’exception de l’éthanol américain

                         En ce début 2009, tout le monde veut croire à la relance de l’économie mondiale par les énergies renouvelables, sous l’impact des plans de relances de tous poils, à la recherche du plein emploi. Alors les valeurs du secteur participent au rallye mondial pour la nouvelle année. Un sous-secteur cependant reste fortement décrié: c’est l’éthanol issu des cultures de maïs américaines. Il est à la recherche d’un milliard de dollars de prêts à court terme pour éviter des faillites. Alors on voit Pacific Ethanol perdre 1/3 de sa maigre valeur en une semaine et son cours passer en dessous des 50 cents. Archer Daniels, un des gros du business des produits issus de l’agriculture, fortement impliqué dans le fuel éthanol, également ne participe pas à la fête (TAB.).Boursecours200901a

                          Notons la bonne progression en une semaine, du numéro un du photovoltaïque mondial, le Chinois Suntech qui semble amorcer un mouvement de reprise. Dans un mouvement général de baisse des prix du Silicium et de ceux des modules photovoltaïques, le leader chinois enterrera nombreux de ses concurrents occidentaux.

                            Remarquons le bon comportement de THEOLIA qui a vendu pour 15 millions d’euros ce qui lui restait de Thenergo impliqué dans l’exploitation de la biomasse. Mais il n’est pas sûr que ces maigres mesures de réalisation de cash suffisent à résoudre les difficultés de THEOLIA.

                           Pour ceux qui aiment jouer, il est donc possible d’acheter ADM (Archer Daniels) pour profiter de la probable remontée des cours de l’essence, actuellement bradée, qui tirera avec elle les cours du fuel éthanol. C’est dans tous les cas le pari de Patricia Woertz, la PDG d’ADM qui veut poursuivre ses investissements dans l’éthanol et qui, pour l’instant, est fortement critiquée par certains.

    Le 3 Janvier 2009.

  • Cantarell : l’inexorable déclin…

    Cantarell : l’inexorable déclin…

    Images_3 L’économie Mexicaine va beaucoup souffrir, elle souffre déjà beaucoup de la déplétion pétrolière.
    Les exportations mexicaines de pétrole ont décliné de 17.3 % en 2008 et la production de 9.3 %.
    Dans cette dégringolade, le plus grand gisement Mexicain joue un rôle prépondérant, Cantarell a décliné de 31 %.
    Circonstance aggravante, Il n’y a aucune chance pour que les économies voisines du Mexique et du Canada échappent à la grande crise américaine.
    Trop liées économiquement envers lui, ne disposant pas d’une taille de marché suffisante pour espérer jouer seules, ces deux périphéries souffriront sans doute encore plus de la crise Yankee que les USA eux-mêmes.

    La frénésie de forage s’empare du Mexique, sur les petits gisements, destinés à remplacer Cantarell. Bien sûr, cette frénésie ne servira guère. Elle videra un peu plus vite les gisements, dans un contexte de chute des prix, comme les injections d’azote ont vidé Cantarell trois fois plus vite que prévu.
    Reste que l’on est, au Mexique sur des problèmes de débit et de robinetterie.
    Les gisements du golfe du Mexique ont l’air d’être de grande capacité, certains disent même plus important que Ghawar, le gisement le plus important saoudien, mais le débit reste faible et décline

    Il est clair que rien ne pourra compenser Cantarell et le record de production de gaz (seizième année d’augmentation), indique plutôt un épuisement des gisements (on réinjecte souvent le gaz pour maintenir la pression.
    Pour les voisins du nord, c’est un fournisseur fiable qui disparait.

  • Au mois de Novembre le transport aérien dans le monde et surtout en Asie, s’est encore replié

    Au mois de Novembre le transport aérien dans le monde et surtout en Asie, s’est encore replié

                              Le transport aérien mondial traverse une crise profonde. Quelques chiffres parlants diffusés par l’IATA portant sur le trafic du mois de Novembre vont vous en convaincre. Le trafic de fret dans le monde a baissé de 13,5% par rapport à celui du même mois de 2007. En Asie pour le mois de Novembre le trafic de fret aérien a chuté de 17% en un an (FIG.). Depuis le début de l’année la descente est monotone et rien ne semble vouloir ralentir ce mouvement de repli.Fretaerien200811

                         Pour le transport passager c’est un peu la même chose mais décalé dans le temps. Le trafic passager mondial est en chute au mois de Novembre de 4,6% par rapport à il y a un an, mais il est en retrait de 9,7% en Asie. La pente du phénomène suit  à peu près celle du fret avec un ou deux mois de retard (FIG.II courbe bleue). Moins les échanges de biens se font et moins les hommes et les femmes voyagent. Ces courbes du trafic aérien dans la Zone Asie, démontrent clairement que le commerce mondial aggravait son déclin au mois de Novembre dernier et qu’aucune stabilisation n’était encore en vue.Traficaerienasie200811

    Le 2 Janvier 2009.

  • Acier : au secours…

    Acier : au secours…

    Images_2 Le pôvre riche n’en finit plus de se ruiner. Désormais, c’est la mythique sidérurgie qui se noie. déjà, ArcelorMittal passait du stade d’ogre-en-train-de-tout-dévorer à celui de mendiant-de-la-subvention, avant de passer par la case "vous voudriez pas me nationaliser, sauf vot’respect ?".
    Dans le pays le plus mûr dans la crise, les USA, la production s’est effondrée de 50 %.
    Cette évolution est normale. Les deux plus gros consommateurs sont le bâtiment et l’automobile. La production d’acier s’aligne sur ces deux clients.
    Le chômage technique en décembre a été très répandu dans l’automobile, en raison des stocks invendus existant, et pour ce qui est du bâtiment, le renouvellement des stocks se fait en fonction des carnets de commande.
    Dans les deux cas, donc, il n’y a aucun miracle à attendre… On liquide…

    La production mondiale est atteinte, avec une baisse globale en novembre de 19 %.
    C’est le retour d’une vieille manière de voir l’économie. Passé le "bla-bla", du "dynamisme", de la "profitabilité", etc, on en revient à des agrégats des années 1950 : tant de tonnes de ceci, tant de tonnes de cela, etc…
    On aurait, pour 2008, une baisse globale de production de 10 %. C’est énorme, compte tenu de la spécificité de l’acier, on ne connaissait que des stagnations, voir des baisses faibles, au niveau mondial.

    Vendredi 2 janvier 2009

  • Le US Fuel Cell Council demande plus d’un milliard de dollars pour la survie de la filière

    Le US Fuel Cell Council demande plus d’un milliard de dollars pour la survie de la filière

    Fuelcellnuvera                            Par ces périodes d’argent rare et d’énergie au rabais, la plupart des filières du greenbusiness ont du mal à survivre. C’est le cas par exemple des bouilleurs de cru américains qui malgré un cours du maïs en baisse, n’arrivent plus à joindre les deux bouts en vendant leur fuel éthanol à des prix qui dégringolent avec ceux de l’essence. La filière demande un milliard de crédits court-terme pour éviter le dépôt de bilan des plus fragiles. Elle a de bonnes chances d’être écoutée par les Sénateurs des Etats producteurs de maïs qui défendent leurs red-necks. Mais une autre filière américaine est en très grande difficulté: c’est celle des piles à combustibles. Une filière qui représente aux Etats-Unis un ridicule chiffre d’affaires d’à peu près 150 millions de dollars et quatre fois plus en frais de R&D. Elle ne peut pas survivre sans subventions ou sans sponsor fortuné. Sa survie ne dépend que de décisions politiques, les constructeurs de voitures comme General Motors ou Ford ayant quasiment abandonné tout espoir de voir déboucher un produit économiquement acceptable pour une application embarquée.

                           Alors le US Fuel Cell Council, organisme représentatif de cette "industrie" demande au Congrès de voter un package de subventions de 1,17 milliards de dollars pour soutenir la filière. Pour cela ces centaines de millions de dollars seraient utilisées pour des achats de PAC par les armées et les administrations, pour la mise en place de stations de distribution d’hydrogène, pour des essais de démonstration, pour aider la recherche et les investissements industriels, pour subventionner des modes de transport utilisant ces Piles à Combustible. L’Administration américaine ne peut pas totalement laisser tomber la filière, ne serait-ce que pour des raisons militaires et spatiales. Le désengagement de l’industrie automobile devrait cependant fortement ralentir les efforts accomplis en 2009 dans une technologie trop complexe et trop chère.

    Le 2 Janvier 2009.

  • Le triomphe de la patate…

    Le triomphe de la patate…

    Patates On vit une époque merveilleuse, et le progrès est en marche. la patate triomphe.
    2007 a été une année de production record (c’est Voltaire qui aurait été content) : 325 millions de tonnes.
    En fait, la pomme de terre est chargée de boucher les trous, dans la passoire qu’est l’organisation économique actuelle, en empêchant la famine et en permettant une vie minimale à tout ceux qui sont "hors système".
    Comme un seul hectare peut produire entre 15 et 30 tonnes, il y a un intérêt évident à développer la production du tiers monde (à 15), pour l’aligner le plus possible sur celle des pays développés.

    Le problème se porte maintenant sur le crédit et le stockage.
    C’est en effet là, que se porte la problématique désormais. La crise du crédit menace les plus pauvres et paradoxalement dans ce cas là, les bons payeurs.
    En effet, passé le stade de l’autoconsommation, les excédents, souvent commercialisés, solvabilise les clientèles ciblées.

    En outre, même dans les pays développés, on ne peut désormais écarter un risque économique maximal, celui de la désorganisation des circuits de communication.
    Le prix du fret s’effondre et les routes commerciales, sont, clairement menacées par l’embolie économique.
    On risque, donc, une situation dite de "juillet 1940", où un monde a disparu en un clin d’oeil, et où on doit penser, basiquement, à manger.

    Vendredi 2 janvier 2008

  • Traditionnelle guerre du gaz…

    Traditionnelle guerre du gaz…

    Russie_ukraine Il est une actualité qui ne déroge pas, c’est la guerre du gaz entre Moscou et Kiev.
    Cette guerre ne s’est guère calmée, les paiements ukrainiens sont toujours irréguliers, en retard, et la volonté de négocier les tarifs ne se dément pas, même au prix d’une coupure.
    Outre le problème de paiement, le problème de négociation du contrat se pose, et tout le monde semble en vacances jusqu’au 5, au moins du côté ukrainien (le président fait, semble t’il, du ski).
    Le pouvoir Ukrainien, en noeud de vipères ne semble d’ailleurs pas être en état de négocier quoi que ce soit. 

    Le problème est plus profond qu’il n’y parait.
    L’Ukraine est désolvabilisée profondément par la crise monétaire, sa devise s’effondre, ses réserves s’amenuisent, et la société russe Gazprom est aussi gênée financièrement.
    Sa dette, sans être ingérable, est lourde.
    Bien entendu, dans ce petit jeu, c’est le consommateur ukrainien qui est lourdement pénalisé. La monnaie de cotation du gaz, le dollar, flambe vis-à-vis de la devise locale, et si le rouble dévalue pratiquement
    chaque jour, ça n’allège en rien le cours du gaz.

    Bien entendu, les délices politiques entre côteries amplifient le phénomène. Le côté anti-russe est clairement instrumentalisé par certain et l’Ukraine apparait de plus en plus comme un conglomérat, sans cohésion.

    Vendredi 2°janvier 2009