Catégorie : actualités

  • Bonne année 2009.

    Bonne année 2009.

    Images Je vous souhaite une bonne année 2009, et quand se clôt une année et s’annonce une autre, il est de coutume de faire un bilan et des prospectives.
    Le bilan est celle d’une crise économique grave, financière, bancaire, industrielle.
    L’ajustement des consommations énergétiques se fait dans un contexte de baisse de demande et de production.
    Elle aurait pu se faire par une modernisation générale des infrastructures et des outils.
    Cette partie, si elle est -timidement- commencée est complètement occultée par la première.

    Les pays anglo-saxons, dont le trait distinctif est une désindustrialisation massive, une gabegie énergétique confirmée, sont les plus touchés.
    Certains pronostiquent pour eux une crise longue, très grave, voir une crise d’effondrement.
    D’autres seraient touchés. On ne passe pas impunément au travers d’une crise de type impériale.
    Il est d’ailleurs clair, que le cycle capitaliste, investissements et profits, est brisé.
    Il était bien malade d’ailleurs, car ce que l’on appelait "investissement", ce n’était plus l’investissement physique, mais "l’investissement" financier, qui se jetait dans un trou noir, ou "chaine de Ponzi", de grande ampleur.
    Le krach financier, entrainant une baisse des consommations, entraine aussi une baisse des investissements physiques.
    La crise nourrit la crise.

    En même temps, toute période de crise est une période de mutation profonde.
    Ce n’est ni la première, ni la dernière, mais les hommes sont des animaux croyants, et il leur faut des certitudes.
    La seule certitude est qu’il n’y a pas de certitude.
    Demain est un autre jour.
    Et quand une économie s’effondre, une autre réémerge immédiatement.
    Raison pour laquelle, je vous souhaite bon réveillon et bonne année.

    Mardi 30 décembre 2008

  • Les producteurs canadiens prévoient toujours une forte croissance des productions des sables bitumineux

    Les producteurs canadiens prévoient toujours une forte croissance des productions des sables bitumineux

                          Avec la baisse des cours du pétrole, de très nombreux projets concernant la mise en exploitation des sables bitumineux de l’Alberta ont été, au mieux, mis en attente ou encore tout simplement annulés. Parmi les projets les plus importants ainsi mis en cause on peut citer les décisions d’annulation de StatoilHydro, ou les reports de Suncor, de Shell, de Petro-Canada, etc. Malgré toutes ces vicissitudes, l’Association des Producteurs de Pétrole Canadiens (CAPP) qui est bien placée pour imaginer l’avenir de ces productions pronostique toujours une montée en production des sables bitumineux (FIG.).Sablesbitum20082020_4

                         Les productions de l’Ouest canadien en 2008 avec 2,38 millions de barils/jour, seront constituées pour moitié de productions traditionnelles et pour moitié de l’exploitation des sables bitumineux (1,22 millions de bl/jour). D’après l’Association, ces productions tirées des sables bitumineux devraient doubler à l’horizon 2015 ou 2016 et atteindre 3,2 millions de bl/jour en 2020. Les parts entre production minière en surface et extraction à chaud par forage seraient à peu près équilibrées.

                        Bien sûr la réalisation de ces prévisions sera tributaire du rétablissement des circuits normaux de financement des projets par les organismes financiers et de la reprise des cours du baril de pétrole. Mais les professionnels canadiens ne semblent pas démoralisés par les difficultés qui les attendent.

    Le 30 Décembre 2008.

  • Crise Mexicaine.

    Crise Mexicaine.

    Images_3 Il y a un pays dont on entend peu parler, mais qui va souffrir horriblement de la crise actuelle, c’est le Mexique.
    Tour d’Horizon : 40 % de son économie dépend du pétrole, sa production essentielle, celle du grand gisement Cantarell décline à toute allure.
    Les prix d’ailleurs, sombrent, eux aussi.
    Les réserves sont ridicules (moins de 10 ans).
    La main d’oeuvre émigrée qui envoyait beaucoup d’argent à la famille restée au Mexique, est, pour l’essentielle, rétamée.
    Travaillant énormément dans le bâtiment, elle subit de plein fouet la crise. Les flux de capitaux de cet ordre là s’arrêtent, une partie d’ailleurs des émigrés, est de retour.

    Les maquiladoras, usines du nord du pays sont des sous-traitants US, ils subissent la crise de plein fouet.
    Les Mexicains, qui haïssent leurs voisins du nord, se sont calqués sur eux dans leur mode de vie et sont en symbiose économique avec les USA.
    Le trafic de drogue, lui même, est touché par la crise.
    Comme cela s’était produit en 1929, la criminalité s’effondre à certains endroits (on peut citer Detroit), la profondeur de la crise, le fait qu’il n’y ait plus grand chose de rentable à voler, la désolvabilisation, explique le phénomène.

    Comme tout gouvernement trop lié aux USA, le gouvernement mexicain vient de se décider à la guerre. La police, trop corrompue est laissée de coté, et l’armée est appelée pour la guerre contre les cartels de drogue.
    Cela arrive aussi dans un pays qui a renoncé à sa sécurité alimentaire, contre le droit d’être le valet du voisin du nord.

    Lundi 29 septembre 2008

  • Corée du Sud: l’énergie nucléaire prendra une large part dans le plan électricité à l’horizon 2022

    Corée du Sud: l’énergie nucléaire prendra une large part dans le plan électricité à l’horizon 2022

                            La Corée du Sud envisage d’ici à 2022 une croissance moyenne de sa consommation d’électricité de 2,1% par an. Pour satisfaire cette demande croissante, l’Administration coréenne a élaboré un plan  de construction de nouvelles centrales électriques où figureront 12 centrales électronucléaires, 7 centrales au charbon et 11 au gaz naturel liquéfié. Ce plan de plusieurs dizaines de milliards d’euros devrait porter la puissance de génération d’électricité du pays de 66GW en 2008 à 101 GWatts en 2022. La part des énergies renouvelables avec 7,3 GW pour l’éolien et 3,5 GW pour le solaire serait également accrue. La part du nucléaire devrait en 2022 représenter 48% de la puissance installée en Corée du Sud.

                             Ce plan de la part d’un pays qui ne dispose d’aucune ressource énergétique, illustre une politique de diversification intelligente de sa ressource en énergie électrique et de sa volonté de réduction des émissions de CO2. Coresudconso19972008

                            En 2007, la Corée du Sud a consommé 2,2 millions de barils par jour de pétrole, soit 10% de plus que la France (FIG.), ce qui ne la satisfait pas. Elle va élaborer un plan de développement de nouveaux véhicules verts qui lui permettra de devenir l’un des grands pays au monde pour la construction de voitures peu polluantes électriques ou hybrides rechargeables, sûrement derrière le Japon et la Chine. Le développement local des transports en commun sera également privilégié.

    Le 29 Décembre 2008

  • Dimitri Orlov : combler le retard d’effondrement.

    Dimitri Orlov : combler le retard d’effondrement.

    Images Le livre de D. Orlov est récent, il a deux ans, mais il est aussi extrêmement vieux.
    Il parait être à des années lumières.
    Il établit le parallèle entre effondrement soviétique et effondrement américain.
    Pour lui (vivant aux USA depuis l’âge de 12 ans), ce pays est beaucoup plus mal préparé à l’effondrement que son ex-concurrent.
    " Les ÉU font face à de nombreuses difficultés identiques à celles qui ont contribué à l’effondrement soviétique

    • Des guerres ingagnables (Afghanistan, Irak… Iran ?).
    • Une production de pétrole déclinante (la production de pétrole soviétique a passé son pic une paire d’années avant l’effondrement).
    • Des budgets militaires hors de contrôle.
    • Des déficits et une dette extérieure insoutenables.
    • Un système politique récalcitrant, apathique et corrompu, incapable de réformes.
    • Des illusions de grandeur empêchant une discussion honnête des difficultés.  "

    On le voit, et on peut faire le rappel aussi du livre de Paul Kennedy "Préparer le XXI°siècle".
    Vieux d’une quinzaine d’année, il disait que la puissance US existait, mais qu’elle souffrait de mille maux.
    Le problème, c’est que depuis, on n’a guère soigné ces maux.
    Mieux, on les a présenté comme "dynamisme" : l’arriération technique des voitures américaines surconsommatrices ? Pas de problèmes, nous vous fournirons…
    C’était le message.
    Pour un niveau de vie équivalent, européen et nippon consomme la moitié de l’énergie d’un citoyen US. C’est ce qui faisait la différence, constante de "richesse".

    Ce qu’on voit est d’ailleurs pitoyable. Dans le maëlstrom US se voient emporté des pays qui n’ont pas voulu se distinguer, ou qui ne peuvent plus se distinguer, ou qui se cramponnent à une "foi", dépassée.

    Lundi 29 décembre 2008

  • On solde !

    On solde !

    Images On solde en Grande Bretagne, on solde aux USA, sans pouvoir désengorger les ports de leurs importations, et sans pouvoir, d’ailleurs exporter.
    Pour ce qui est du recyclage des déchets, par exemple, les faillites se multiplient.
    Outre Atlantique, les ventes baissent, pour le textile, l’électroménager, la bijouterie, les baisses dépassent 20 %.
    Pour ce qui est du commerce internet, il est en baisse aussi, mais plus légère.
    Seul l’alimentaire tire son épingle du jeu (relativement).
    Il reste à attendre un peu pour les ventes d’automobiles et de carburants.

    On risque donc d’assister à de grosses évolutions, et de consommation d’énergie, et des balances commerciales de certains pays.
    La crise des pays producteurs entraine la crise des pays producteurs, et notamment la Chine, au secteur exportateur hypertrophié.
    Une importation, c’est forcément une exportation quelque part.
    Le prix du fret a encore baissé. La baisse totale atteint 94 % pour le Dry baltic Index.
    Le commerce international, paré de toutes les vertus, ça reste une production à un endroit, et une consommation à l’autre.
    Acheteurs et vendeurs sont désolvabilisés.

    La consommation de base, l’énergie, va donc être en chute libre.

    Dimanche 28 décembre 2008

  • Etrennes Ukrainiennes ?

    Etrennes Ukrainiennes ?

    Ukraine Qui c’est le premier pays à se retrouver en banqueroute en 2009 ?
    Il y a de bonnes chances que ce soit l’Ukraine :
    – menaces de GAZPROM pour le premier janvier (ils sont bizarres, ils veulent absolument être payés),
    – chute de la production de 29 %,
    – chute du pib de 14.4 % (c’est bizarre, là aussi, la production chute du double de la chute du pib ?),
    – devise nationale qui a baissé de moitié,
    – 20 % d’inflation.
    Les Ukrainiens survivent à coups de magouilles, de pot de vins, de jardins individuels.

    C’est vrai ça, les russes sont bien vétilleux pour à peine 3 milliards de retard sur le gaz. Les USA ont bien empruntés pour plus de 9000 milliards qu’ils n’ont pas le moins du monde envie de rembourser.
    D’ailleurs, tout le monde a l’air de jouer la cavalerie.
    La dette extérieure chinoise explose.
    Elle a augmentée de 18 % sur les 9 premiers mois de 2008, passant à 442 milliards de $.
    Curieuse situation pour un pays qui croule sous les excédents extérieurs.
    Les entrepreneurs et riches chinois ont, semble t’il, fait comme tout le monde, ils ont perdus énormément en spéculant.

    Résumons donc : tout le monde doit de l’argent à tout le monde, tout le monde doit faire face à des pertes phénoménales, et les ukrainiens survivent grâce à leur jardin. C’est très voltairien, tout ça.

    Dimanche 28 décembre 2008

  • DB contre SNCF…

    DB contre SNCF…

    Images_4 Deutsche Bahn veut concurrencer la SNCF.
    Mais attention, seulement pour les grandes lignes, celles qui sont susceptible de gagner de l’argent.
    D’abord seront libéralisés les transports internationaux, ensuite les transports nationaux.
    Il parait que ce sera bien.
    On attend pourtant encore de voir le moindre bénéfice d’une libéralisation (sauf en matière de dividendes).
    Bien entendu, il y a gros à parier qu’un modus vivendi sera trouvé dans une course à l’augmentation de tarifs.
    Bien entendu aussi, tout le réseau secondaire n’est pas concerné (vous savez, celui pour lequel on demande aux régions de raquer, pour les ter, et pour les voies).

    Pendant ce temps-là, les deux dupondts, pourront continuer à s’engraisser sur votre dos.
    On reste dans la même logique, celle qui consiste à écorcher le mouton, sans le tondre.
    Donc, une fois de plus, on peut voir la même logique, privatiser le profit, mutualiser la perte, où la puissance publique doit "tenir son rôle" qui est d’assurer le bénéfice.

    Bien entendu, on est dans une logique ancienne. En effet, il faut une croissance raisonnable pour que se passe ce genre de schéma, ou une récession légère.
    L’année 2009 risque donc d’être l’année des illusions perdues.
    On va passer à une autre grande idée neuve, cela s’appelle le monopole. Il faudra que je vous l’explique. A moins que notre grand homme national, ne le fasse sous peu.

    Samedi 27 décembre 2008

  • Investissements et dividendes…

    Investissements et dividendes…

    Rebault Il y a deux choses incompatibles, ce sont les investissements et les dividendes.
    Surtout quand les dividendes sont sacrés et intouchables, et que la première chose qu’on sacrifie, finalement, encore avant les salaires, ce sont les études, les prospectives et les investissements.
    On préfère recycler ce qui existe, ça coûte moins cher dans l’immédiat, mais beaucoup plus dans l’avenir.
    Les constructeurs automobiles sont tous dans la M…ouise.
    Normal, comme des tristes clones, ils ont tous menés, la même politique.
    D’un conformisme farouche, les dirigeants sont interchangeables. Ils peuvent passer de l’un à l’autre, sans défriser, preuve de leur absence totale de compétence.

    " Les dividendes de Renault permettraient de financer une masse salariale annuelle de 30.000 salariés. "
    Bien entendu, il faut mettre en balance les 4900 emplois que l’entreprise est "contrainte" de supprimer.
    Si l’entreprise est en difficulté, c’est la distribution -facultative- de dividendes qui doit en faire les frais.
    Si elle ne l’est pas, comment expliquer le licenciement ?
    De même, le piétinement de la productivité, la moindre diffusion du progrès technique est du à cet "archaïsme du coupon", qui veut que le plus inutile de la chaine, soit servi en premier.

    Bien entendu, les constructeurs en appellent au portefeuille de l’état pour regarnir le leur.
    Il faut les jauger et juger à l’aulne de leur capacité intrinsèque : le néant.
    En effet, comme dirait Wladimir, il y a une chose que l’état ne garantit pas, c’est le bénéfice.

    Samedi 27 décembre 2008.

  • Mal de mer dans le green-business toujours secoué en Bourse

    Mal de mer dans le green-business toujours secoué en Bourse

                           Les rats par gros temps, quitteraient-ils le navire THEOLIA? General Electric qui détenait 17% du capital du français THEOLIA a vendu sa participation à une Société turque, Gama Enerji. Le cours de l’action a pâti sur la nouvelle pour se retrouver vers les plus bas de l’année (TAB.). Il est également possible de noter le retour vers des plus bas de Pacific Ethanol qui souffre des cours déprimés de l’essence américaine qui a coté moins de 80 cents le gallon (33$ le baril) sur le NYMEX. Les cours du fuel-éthanol sont alignés sur ceux de l’essence. Le chinois Suntech, leader mondial du photovoltaïque poursuit sa dégringolade sur fond de surcapacités de production et de chute des cours du Silicium.

                           Rien ne marche très fort dans le green-business, vous savez bien, les activités qui doivent sauver la France de la crise,… enfin c’est ce qu’on nous rabâche! Forme institutionnelle de la Méthode Coué.

    .Boursecours200812c

    Le 27 Décembre 2008.