Catégorie : actualités

  • Les Bons du Trésor américains à leurs plus bas historiques, tirent les taux aux entreprises à la baisse

    Les Bons du Trésor américains à leurs plus bas historiques, tirent les taux aux entreprises à la baisse

                            Le Trésor américain empruntait à 10 ans pour 2,18% le 23 Décembre 2008, un taux inégalé depuis plus de 50 ans aux Etats-Unis. Les organismes classés Aaa par Moodies empruntaient à 4,75% en moyenne ce même jour, un plus bas depuis 1966. Seules les entreprises Bbb, moins bien notées par les agences, continuaient à payer un "spread" de plus de 330 points de base au dessus de leurs homologues Aaa. Elles empruntaient en moyenne à 8,12% ce jour là. La prime de risque reste donc encore élevée aux Etats-Unis (FIG., le dernier point des courbes est la valeur correspondante du 23 Décembre) mais la tendance est définitivement à la baisse des taux longs, après la poussée de fièvre des taux "corporate" due à la crise de confiance dans l’économie des deniers mois.Tauxus200812

    Le 27 Décembre 2008.

  • Jatropha et développement.

    Jatropha et développement.

    Jatropha On parle de jatropha et de biocarburants pour le Mali. Le contexte est alléchant. 2000 litres de diesel par hectares.
    Mais on ne parle pas de la même chose pour les populations et pour les grandes firmes.
    Les populations l’utilisent comme haies, sur une surface réduite, pour protéger leurs cultures en profitant des qualités de la plante (elle retient l’eau).
    Les multinationales veulent de la monoculture sur de grandes surfaces, avec effet d’éviction des productions alimentaires, comme toujours, pouvons nous dire.

    Pour l’utiliser de manière cohérente, avec sa survie, le paysan doit en faire une plante marginale, dirons nous à 10 % de la superficie cultivée, pas plus.
    Là, le rendement tombe à 200 litres de diester par Hectare, et si cela peut être intéressant pour l’agriculteur, ça ne l’est plus du tout pour la multinationale.
    En effet, à cette dose là, on ne dépasse guère les besoins locaux.

    Là on aura compris la différence de problématique. Dans un contexte de micro-projets, c’est bien, dans le contexte d’une production intensive d’exportation, dont le prix dépasse les cultures vivrières, c’est un effet d’éviction dans l’assiette qui se produit.
    C’est d’autant plus significatif que cette plante se prête fort bien à des micros productions, et ne nécessite pas, au contraire d’autres cultures, de gros investissements.
    On en revient donc à un problème de pouvoir politique, d’orientation de production. Seul le pouvoir politique peut assurer finalement, une bonne allocation des ressources.

    vendredi 26 décembre 2008

  • Electricité: un solde des échanges avec nos voisins européens positif au mois de Novembre

    Electricité: un solde des échanges avec nos voisins européens positif au mois de Novembre

                            Des productions électronucléaires en rattrapage au niveau de celles de Novembre 2007 (FIG.), des consommations intérieures en baisse de 5% par rapport à il y a un an, avec une baisse de 15% pour les consommations industrielles et de 3% pour le réseau, entraînent un solde des échanges avec nos voisins européens qui revient plus franchement positif à 3,4TWh pour le mois. Reprise bienvenue des productions et des exportations d’électricité de la France dans un contexte économique morose.Elec_nucleairemetro200811

    Le 26 Décembre 2008.

  • 2009 : Année d’hésitation.

    2009 : Année d’hésitation.

    Nixon_2 Un gros point d’interrogation sur les USA en matière militaire en 2009.
    Deux points retiennent l’attention, d’abord l’accroissement de la guerre en Afghanistan, par le doublement du contingent US, ensuite, point diamétralement opposé, la renaissance du groupe de pression des réformistes du pentagone.
    Ce groupe avait, au début des années 1970, appuyé la démarche de Richard Nixon, en vue de faire rentrer le complexe militaro-industriel dans le rang.
    Opportunément, le Watergate jaillit pour le neutraliser.
    On peut penser que celui qui fut le vice-président de Eisenhower, qui, vu l’état de santé de celui-ci, fut largement pendant sa période un "président-bis", partageait amplement les craintes de celui-ci sur le complexe militaro-industriel.
    En tout cas, Richard Nixon était le seul homme politique capable de foutre une trouille monumentale à tout ce qui ressemblait à une autorité policière, militaire, bureaucratique ou autre, même si, aux dires d’Eisenhower, il ne brillait guère par ses idées.

    Donc, on le voit, on va à hue et à Dia. L’on accroit la pression d’un côté, tandis que de l’autre, la proie devenue dodue du pentagone excite les appétits, en attendant une refonte générale de la défense, de son organisation et la mise à mort de la bureaucratie.
    Le général Liddell Hart, dans son "histoire de la seconde guerre mondiale", autorité en matière stratégique chez les anglo-saxons, met bien en relief le caractère bureaucratique, lent et poussif de l’effort de guerre américain (et britannique), symbolisé à merveille par la construction du Pentagone en 1943.
    Depuis, la bureaucratie n’a fait que s’amplifier et les USA ont perdus leur supériorité industrielle, qui avait fait merveille à l’époque, et dont on peut se dire, qu’elle fut leur seule véritable supériorité.

    Vendredi 26 décembre 2008

  • Detroit en reconversion.

    Detroit en reconversion.

    Detroit_seal Detroit (fondé en 1701) a eu au temps de sa splendeur 2 000 000 d’habitants.
    Motor town, si elle reste la capitale de l’automobile, n’en a plus que 800 000.
    "La ville, comme l’industrie automobile, doit se replier sur ce qui reste viable. " En effet, 350 KM2 sont désormais inutiles.
    Plus de 3000 immeubles seront à détruire (plusieurs dizaines de milliers sont inoccupées). Une micro-agriculture se met en place sur les terrains vides, on parle de "mini-fermes", en réalité, ce sont des jardins ouvriers. mais on n’aime guère la culture ouvrière, là-bas, connectée négativement.

    Contrairement à ce que l’on croit, cette reconversion est on ne peut plus économiquement dirigée et pragmatique.
    C’est à dire que le côté Youp-la-boum, écolo, est oublié.
    On pense "bizness", au niveau où on peut le penser.
    Detroit, de notre vivant, n’a aucune chance de retrouver son lustre.
    A long terme, c’est autre chose.
    Pendant la dernière phase de l’empire français en Amérique du nord (1600-1760), les villes franco-indiennes sur les grands lacs avaient dépassées en dynamisme et en population Montréal et Québec.
    On peut penser qu’à long terme, Detroit aura des chances de renaitre.
    La ville est idéalement placée le long des voies de communications naturelles.

    En attendant, elle doit composer.
    Penser à des projets qui lui apporteront 20 emplois, et non 2 000, 6 000 ou 20 000.
    Le temps de Detroit est passé, au moins en tant que Leader. Elle pourra renaitre. Plus tard.
    "Nous espérons des temps meilleurs; ils resurgiront de ses cendres ."

    Vendredi 26 décembre 2008.

  • Voiture électrique et bourrage de mou…

    Voiture électrique et bourrage de mou…

    Tmi On continue le bourrage de crane : la voiture électrique nécessitera une centrale nucléaire de plus.
    Bien entendu, c’est le vide complet de l’argumentation qu’il faut souligner.
    Une centrale, c’est quoi d’ailleurs ? Une, deux ou trois tranches. Un réacteur EPR nous dit on.
    Bien entendu, on ne sait rien, absolument rien des besoins en 2020, rien de l’évolution, on pense toujours dans le même sens, d’une consommation que rien ne fait faiblir.
    Avec, en prime, une idée dans la tête (ou derrière la tête), tellement idiote, qu’elle en est phénoménale.

    Je résume : voyez, pour un million de véhicule, il faudra un EPR, pour X millions, Y EPR.
    C’est cousu de fil blanc, en même temps, le moteur thermique n’est pas si anachronique, encore, qu’il n’y parait.
    Simplement les constructeurs automobiles ont menés une politique de chars d’assauts à grosse consommation qui leur retombe sur les doigts.
    On avait, en effet, engagé une course au poids et une course au gadget, qui permettait d’augmenter les prix.
    La plupart des constructeurs en meurt.
    C’est donc un simple argument de propagande, visant à justifier la construction de nouvelles tranches. Bien entendu, la possibilité d’un effondrement économique de grande ampleur de grands acteurs, bien que de plus en plus probable, n’est même pas effleuré.

    vendredi 26 décembre 2008

  • La baisse des ventes d’automobiles au Japon illustre une évolution prévisible des ventes en Europe

    La baisse des ventes d’automobiles au Japon illustre une évolution prévisible des ventes en Europe

                              Une nation à la population vieillissante, de plus en plus urbanisée, vivant dans un cadre parfaitement desservi en transports en commun de grande qualité, sensibilisée aux problèmes écologiques exacerbés par un sentiment de pénurie en carburants hors de prix, et dont le statut social est de moins en moins lié à la possession d’une voiture de prestige, tel semble être le Japon en cette première décennie du 21ème siècle. En tendance plus longue que la crise économique actuelle,  semble se dessiner un certain désintérêt pour la possession d’un véhicule individuel, comme le montre la baisse des chiffres de voitures immatriculées (FIG.). Japonimmatriculations19902009

                         Après des chiffres de ventes supérieures à 5 millions de véhicules en 1990 suivi d’une chute brutale des ventes avec la crise jusqu’en 1998, les Japonais avaient repris lentement leurs achats vers un nouveau maximum en 2004 (FIG.). Depuis on assiste à une baisse régulière des ventes d’automobiles confirmée par les prévisions de la Japan Automobile Manufacturer Association (JAMA) pour 2008 et 2009 à 4,25 et 4,05 millions de véhicules respectivement.

                         Pour 100 foyers japonais le nombre moyen de voitures individuelles (chiffres 2007) est de 111 unités. Mais à Tokyo ce chiffre n’est que de 52. Il est égal à 72 à Osaka et 91 à Kyoto. La famille japonaise des grandes agglomérations ne possède pas systématiquement une voiture en raison de diverses contraintes dont celle du stationnement.

                        Ces chiffres montrent que la croissance du parc automobile dans les pays développés n’est pas inéluctable.

                        Les ventes de voitures dans l’Europe des 15, depuis le record de 1999 à 14,6 millions de véhicules immatriculés, marquaient un certain essoufflement (FIG. II), la crise de cette année avec une chute prévisible des ventes de 0,8 million d’unités vers les 13,5 millions va amorcer un repli très net qui risque d’être amplifié en 2009. Mais compte tenu des nouveaux choix des citoyens des pays européens les plus riches, il n’est pas certain que les ventes reprennent après la crise, l’Europe rejoignant le modèle avancé japonais. L’exemple de la chute de 1993 des ventes en Europe montre que le retour à l’état initial des ventes, d’avant la crise, est un phénomène lent qui se déroule sur 4 ou 5 ans, il n’est pas sûr qu’un tel rattrapage ait lieu cette fois-ci, entre 2010 et 2015.Immariculationseurope19902008

                   Une recomposition du paysage industriel automobile européen devrait accompagner ces profondes mutations liées aux comportements fondamentaux des consommateurs en face d’une offre inadaptée et polluante symbolisée par ces dinosaures modernes que constitue la classe des 4X4. Ils devront inexorablement disparaître et laisser la place à des véhicules plus agiles, mieux profilés, plus légers et électriques qui en milieu urbain seront en compétition avec des transports en commun toujours plus performants.

    Le 26 Décembre 2008.

  • Nouvelles énergétiques de le semaine du 24 Décembre 2008

    Nouvelles énergétiques de le semaine du 24 Décembre 2008

    Businessupdate                      Le Mexique accompagne involontairement les décisions de l’OPEP: les baisses de volumes de production du Mexique auraient baissé de 0,2 millions de barils/jour en 2008 par rapport à ceux de l’année précédente. Quand à ses exportations, essentiellement dirigées vers les Etats-Unis, elles ont baissé de 20% à 1,51 millions de barils/jour. Le Mexique, après le Canada et l’Arabie Saoudite est le troisième fournisseur de pétrole des Etats-Unis, devant le Venezuela. Avec les restrictions de volumes de l’OPEP et une baisse des fournitures du Mexique, les lots de pétroles vendus à l’encan sur le marché américain devraient rapidement s’évaporer et le marché du pétrole devrait retrouver au printemps une certaine stabilité, bien sûr une fois que la spéculation aura pris ses profits.

                          Toyota présentera, on le sait, sa nouvelle Prius Hybride au Salon de Detroit au mois de Janvier. Il devrait également présenter un concept car d’une voiture à 100% électrique. Il semblerait que Toyota ait décidé d’accélérer ses programmes de développement et d’industrialisation de voiture électrique. La compétition entre grands japonais va être rude.

                          Toshiba a décidé d’investir dans une nouvelle unité pour produire ses produits SCiB au Lithium de forte puissance au titanate de lithium. Il estimerait son activité à 10 millions de batteries en 2015 pour équiper des deux roues électriquement assistés ainsi que des véhicules hybrides.

                           Les investissements en Exploration et Production de pétrole et de gaz devraient baisser de 12% en 2009 nous indique la Barclays Capital. Ils atteindraient 400 milliards de dollars en 2009, contre 454 milliards en 2008. Bien sûr ce sont les petites pétrolières indépendantes, en manque de cash, qui accuseront le plus le coup. Ces baisses seraient de 26% aux USA à 79 mrds$, de 23% au Canada à 22 mrds$ et de seulement 6% à l’International à 300 mrds$. Ce dernier chiffre de baisse qui semble très faible, s’expliquerait par l’inertie des décisions concernant les grands projets internationaux. Les prévisions sur ces dépenses sont difficiles à établir, il suffit qu’un appel d’offre soit prolongé de quelques mois, dans l’attente de meilleurs prix, pour que les capitaux engagés sur un contrat soient décalés d’un semestre.

                            Panasonic estime les synergies réalisées par la reprise de Sanyo à 890 Millions de dollars. Il semblerait que Sanyo pourrait plus se focaliser et investir sur les batteries de faibles capacités de type Li-Ion pour voitures hybrides, alors que Panasonic s’orienterait d’avantage vers les batteries de fortes capacités pour les véhicules à 100% électriques. Inéluctablement les deux marques se partageront le marché par gammes de produits afin de faire jouer les effets de taille.

    Le 24 Décembre 2008.

  • La veille, en veille.

    La veille, en veille.

    High Il y a une chose qui me fait rigoler (jaune), c’est quand on parle de hausse "tendancielle" de la consommation électrique.
    On oublie, bien entendu, la complicité de l’être indispensable, l’homme politique.
    Depuis l’ingénieur Virgile, au 16°siècle, c’est lui qui standardise (quand il se réveille).
    Aujourd’hui, en Europe, on va s’attaquer aux appareils en veille.
    Vous savez, tout ces innocents appareils qui fonctionnent finalement très peu de temps, qui se mettent en marche immédiatement et se gavent d’électricité à longueur d’année.
    Le montant est considérable : " Ces économies sont comparables à la consommation électrique annuelle du Danemark " ou 10 % de la consommation française, soit 50 TWh.

    Il y aura obligation de passer à des fourchettes de consommation de 1 à 2 watt d’ici 2013 et de 0.5 à 1 d’ici 2020.
    On peut noter la bienveillance du législateur envers l’industriel, qui a sagement attendu que les produits soient disponibles.
    Pour ce qui est de la consommation zéro "on l’étudie". C’est possible (avec des mémoires de programmation).
    Cela et la lampe à économie d’énergie (on voit, deux révolutions technologiques phénoménales) fera un bon petit bout de chemin sur les 20 % d’efficacité énergétiques pour 2020.
    je me rappelle aussi, une époque, pas si ancienne, où on remontait son réveil. On n’était pas moderne, on ne croquait pas de jus.

    Mercredi 24 décembre 2008

  • NYT : un océan d’invendus…

    NYT : un océan d’invendus…

    Actionchemindefercongolais "A Sea of Unwanted Imports ", titre le New York Times.
    Les ports US sont encombrés de voitures importées, voitures en attente et sans acheteurs.
    Pour les véhicules déjà livré, les garages demandent de les remporter, pour ce qui est des constructeurs américains et notamment à Detroit, ils stockent partout où ils peuvent, et mobilisent des aéroports.
    Les voitures restaient peu de temps en attente.
    Il y a désormais jusqu’à 4 mois de stocks (117 jours pour Mazda !).
    La galerie photo de l’article du NYT est particulièrement impressionnante.

    Même si les USA exportent peu, ses exportations patinent, notamment ses exportations de déchets qui étaient recyclés en Chine.
    Une relocalisation des activités va avoir lieu.
    En effet, les dévaluations compétitives sont de nouveau là, les aides diverses aussi, et passé le gargarisme-libéral-libre-échangiste-qui-nous-apporte-la-prospérité des élites, c’est une page qui se tourne. (le seul problème pour certains pays, c’est leur désindustrialisation).
    Au niveau économique, l’effet sera important.
    Il existe une règle, c’est que les grandes villes soient portuaires en période libre-échangistes et par contre peuvent se développer à l’intérieur des terres (sur les voies de communications internes) en période protectionniste.
    On va donc aussi assister, à une refonte des voies de communications.

    Mercredi 24 décembre 2008