Catégorie : actualités

  • Todd : l’instabilité sociale va s’aggraver

    Todd : l’instabilité sociale va s’aggraver

    Images_2 et dans le rôle du pain, dans les émeutes du 18°siècle, l’énergie.
    La crise sociale et économique n’est pas palpable encore dans l’alimentation, même si certains ont du mal à manger, elle est visible dans le caractère massif de la chute des consommation d’énergie.
    L’essence se dé-démocratise. Elle redevient, comme l’automobile, une possession, une consommation de personnes aisées dans les économies occidentales.
    " L’État fort au service du capital, c’est le fascisme. " Dit Todd.
    Mais l’état bonapartiste est aussi un état toujours au bord du collapsus. Il est emporté en un rien de temps.

    Quand on se met à croire à sa pérennité (1811 ou 1870), il disparait presque immédiatement.
    "Un pays qui accepte le libre-échange, les délocalisations et l’ouverture aveugle des frontières n’est pas menacé de nationalisme. "
    N’oublions pas les autres menaces. Les "temps des troubles" les plus violents en France se sont situés AVANT la formation du sentiment national (1358-1360) et peu de temps APRES (1560-1598).
    Toujours dans un contexte où l’aggravation des inégalités devenait insupportable.
    Seul la révolution Française se fait avec un sentiment national éprouvé qui s’en fait le ressort.

    Quand aux troubles les plus violents actuels, les troubles congolais, le caractère récent de l’état n’empêche pas quelques millions de morts.
    L’absence de sentiment national, de courant nationaliste, n’empêche pas les drames. AU CONTRAIRE.
    L’implosion d’un état faible est ravageur, et un état faible ne bénéficie pas d’un sentiment national fort. Le cas contraire, l’implosion de l’URSS a montré la résilience de la Russie, justement grâce au sentiment national. 

  • General Motors tombe à rien…

    General Motors tombe à rien…

    Images Les valeurs de cotations de certaines firmes risquent de tomber à presque rien. General Motors est tombé aujourd’hui 23 décembre au niveau symbolique de 2.15 $ et Crédit suisse lui prédit un cours à un dollar.
    La condition des aides publiques données à GM implique, impose une destruction totale de ce qui reste de capital.
    On peut les rappeler : interdiction des dividendes, transformation d’une partie de la dette en capital, rémunération des dirigeants bridés et rémunération des salariés alignées sur celle des implants des constructeurs étrangers aux USA.

    Si les salaires, eux-mêmes, ne sont pas très différents, les avantages sociaux le sont. En effet, les firmes n’ont pas la même histoire, certaines ont des charges, notamment de retraites, que les usines récentes de Toyota, par exemple, ne peuvent avoir.
    Réduire les retraites GM à zéro, est possible juridiquement, reste à savoir les effets macro-économiques et les effets sociaux.
    On peut penser que les deux tourneraient à la catastrophe.
    La dépression en cours n’a guère besoin de voir gonfler le nombre de miséreux secourus.

    En réalité, ce qui dérange Crédit Suisse, c’est que GM est désormais, quasi une société "hors cote". En effet, le capital va subir un coup d’accordéon, réduit à zéro et regonflé, et certainement suivi d’un deuxième coup d’accordéon, le temps de rebondir, si elle le peut.
    On peut noter le glissement de GM, hors la sphère du capitalisme coté.
    Ce qui a perdu la quasi totalité des constructeurs automobiles, c’est d’avoir été autistes et n’avoir absolument prévu, dans aucun carton, la possibilité d’une crise énergétique (doublée d’une crise économique) grave.
    Ils se sont comportés en parfaits bureaucrates, sans idées d’avenir, ni aucune imagination : des clones (ou des clowns ?)

    Mardi 23 décembre 2008

  • Le retour des grands barrages.

    Le retour des grands barrages.

    Carte_cassini 1200 barrages dont 600 grands barrages sont en projet dans le monde.
    Il y a là de quoi augmenter de près de 60 % la production d’électricité hydroélectrique.
    Et surtout, il marque la maturité économique de certains pays du tiers monde.
    Bien entendu, beaucoup pourrait être fait, même dans nos pays, soi-disant saturé.
    Jusqu’à maintenant, les barrages étaient, dans beaucoup de pays du tiers monde, des importations pures, voir des "éléphants blancs", sans impact sur le développement économique, mais avec un impact très fort sur la dette.
    Dans le meilleur des cas, c’était une marque politique. On faisait le barrage, pour affirmer son appartenance à un camp.

    En effet, un barrage, implique de consommer de l’électricité. Dans des pays où les réseaux étaient vétustes et/ou inexistants par endroits, l’intérêt était très limité et les usages locaux de l’électricité assuré par des générateurs au coût dispendieux.
    Cette problématique, n’est pas que du tiers monde. Certains projets éoliens sont bloqués en France faute de lignes suffisantes pour absorber les productions.
    La crise économique qui nous touche aura deux impacts. Dans un premier temps retarder les projets, dans un deuxième temps, les accélérer.
    On ne peut voir, vu les dimensions du problème (échelle mondiale) qu’un schéma de développement antérieur, celui de l’électrification des campagnes (et du pays en général), dans les années 1930.
    On peut estimer qu’à cette époque, les prix avaient largement été multiplié par dix, l’investissement ayant largement été fait par la planche à billet et la dévaluation de la monnaie.

    On peut aussi, largement anticiper ce phénomène au niveau mondial. Les USA ont besoin d’investissements massifs (c’est le président élu qui le dit) en matière d’infrastructure, et en Europe, si elles ont moins souffert, elles ont aussi besoin d’investissement lourd, notamment le domaine ferroviaire.
    La sortie de crise, sera comme la crise, très conventionnelle. Des investissements massifs entrainant un effritement de la monnaie, investissements fait dans la très banale infrastructure : barrages, routes, chemin de fer, énergie.

    Lundi 22 décembre 2008

  • Obama poussé par son époque.

    Obama poussé par son époque.

    Obama L’administration la plus manipulée, la plus détenue par les cercles de pouvoirs pétroliers, en un mot l’administration bush, va céder la place et avec elle, va céder une politique de chien crevé au fil de l’eau.
    La priorité à une révolution énergétique va donc se faire jour.
    Vu le retard accumulé depuis les années 1950, et présenté comme le "dynamisme", les résultats risquent d’être spectaculaires.
    C’est l’aggravation spectaculaire de la crise qui entraine un changement spectaculaire d’un candidat devenu président, mais qui n’aurait pu être que l’homme de l’Establishment, chose, que, bien entendu, il est.
    Mais la crise a dessiné son personnage, il n’aura plus le choix.

    Pour le site "De defensa", il sera super-FDR (mais vous pouvez l’appeler "super" seulement, il faut rester simple), Gorbatchev et Lincoln à la fois.
    La crise a tranché pour lui. Le département d’état devient secondaire, l’extérieur devient secondaire, seul compte la situation interne -grave- et le fait que c’est une logique d’affrontement qui va avoir lieu entre les bureaucraties installées et budgétivores et la présidence.
    La présidence en elle-même est devenue un puissant ressort. Elle aura besoin de toute sa force pour affronter des cercles de pouvoirs, en déroute, certes, mais nullement décidés à laisser leur place au soleil.
    La dynamique de crise pousse à une radicalité de la présidence.
    Sans doute aurait elle aimer ménager chèvres et choux, mais c’est la logique d’affrontement qui va apparaitre.

    Il n’aura pas d’autre choix que de reconstruire un système qui s’est effondré, au risque de se blesser avec les morceaux coupants qui subsistent, des poussières délétères qui flottent.
    Les pétroliers ont du souci à se faire. Que ce soit par une politique voulue ou par un effondrement économique, les consommations vont plonger. D’ailleurs, toutes les industries énergétiques ont du souci à se faire.

    Lundi 22 décembre 2008

  • Zone Euro: les entrées de commandes à l’industrie plongent de 15% au mois d’Octobre

    Zone Euro: les entrées de commandes à l’industrie plongent de 15% au mois d’Octobre

                         Septembre avait vu une baisse des entrées de commandes industrielles dans la Zone Euro de 2%, ce n’était que les hors-d’oeuvre. Voici maintenant la vraie purge avec une chute au mois d’Octobre, par rapport à il y a un an, de 15%. Toutes les grandes nations de l’Europe participent au mouvement (FIG.) avec un secteur des transports dévasté (-33%), une activité "machines et équipements" en chute (-17%) et un poste "textile et habillement" en péril (-15%). Ces valeurs anticipent une activité industrielle des mois de Décembre et de Janvier fortement délabrée.Entrescommandes200810_2

    Le 22 Décembre 2008.

  • Les Q-Max, plus grands méthaniers du monde, vont entrer en service entre le Qatar et les Etats-Unis

    Les Q-Max, plus grands méthaniers du monde, vont entrer en service entre le Qatar et les Etats-Unis

    Lngtransportqmax_2                   Sur l’initiative de Qatar Petroleum et d’Exxon Mobil six nouveaux méthaniers de type Q-Max vont être mis en service. Trois construits au Japon par Mitsubishi Heavy et trois en Corée par Daewoo Shipbuilding. Leurs capacités de transport sont respectivement de 266 et 263 mille m3 de gaz naturel liquéfié. Les caractéristiques principales de ces navires, outre leur gigantisme avec une capacité d’emport 25% supérieure à celle de la génération précédente, sont leur capacité de reliquéfier à bord les gaz évaporés, ce qui permet de livrer tout le chargement initial de gaz même après un long parcours jusqu’aux USA et leur propulsion par deux moteurs diesel à bas régime. Le coût de transport du m3 de gaz est ainsi réduit de 20 à 30%.

                            Tout cela est parfait, à part que les besoins d’importations de gaz aux Etats-Unis vont se réduire avec la montée en production des gisements autochtones. Les projets de nouveaux terminaux de liquéfaction dans le Golfe du Mexique sont abandonnés. Il y  a sûrement là une opportunité pour l’Europe de s’équiper en installations capables d’accueillir ces navires et de gagner ainsi en liberté d’approvisionnement en gaz naturel.

    Le 22 Décembre 2008.            

  • L’économie du Brésil fortement impactée par la baisse des cours du pétrole

    L’économie du Brésil fortement impactée par la baisse des cours du pétrole

    Petrobras                             Le Brésil tire une large partie de sa puissance économique de ses ressources naturelles, avec les minerais de fer, la bauxite et le pétrole. L’effondrement des cours des "commodities" constitue pour ce pays  un formidable coup de frein à son développement. C’est l’autre côté de la médaille. Compte tenu des cours actuels du pétrole et du prix des emprunts accordés à la pétrolière d’Etat Petrobras, il est clair qu’il faut couper dans les dépenses d’investissements. Certains des investissements en offshore profond nécessaires au développement des ressources pétrolières ne sont plus opportuns, ils ne sont plus rentables. Il faudra investir des centaines de milliards de dollars pour extraire les larges réserves offshore de ce pays. En attendant des jours meilleurs,  Petrobras voudrait réduire ses investissements pour 2009 de 20%, à 16 milliards de dollars, mais la publication des chiffres du Plan à 5 ans a été reportée faute d’accord avec l’Administration. Le Président Lula da Silva avec son programme "pour l’Accélération de la Croissance" comptait beaucoup sur les dépenses de Petrobras pour supporter son programme, par la construction de raffineries de pétrole dans la région pauvre du Nordeste par exemple. Les discussions entre les dirigeants de Petrobras et son Administration de tutelle se poursuivent.

    Le 22 Décembre 2008.

  • Chômages et troubles en Chine…

    Chômages et troubles en Chine…

    Chinelangues Le chômage devient explosif en Chine et les troubles sociaux sont à craindre, la croissance l’an prochain n’y atteindra que 5 %. Il faut décrypter l’information et lire que dans quelques mois, la Chine reconnaitra la récession.
    6.7 millions d’emplois ont disparus rien que dans le Quangdong, province exportatrice.
    De plus beaucoup de provinces voyaient leur PIB dépendre des envois d’argent de leurs travailleurs émigrés dans les provinces maritimes.
    il ne faut donc pas s’arrêter à ce simple aspect des provinces manufacturières, la crise est grave partout.

    En ce qui concerne la partie purement énergétique, c’est beaucoup plus simple. Les usines arrêtées ne consomment rien, les exportations chutent et les importations, plus encore.
    La déprime de la consommation énergétique n’est pas qu’occidentale.
    En réalité, il n’y a aucune raison pour qu’il y ait des épargnés.
    le mépris allemand, par exemple n’a aucun sens. Très exportateurs, ils dépendent des autres pour la demande qu’ils refusent de relancer chez eux.
    Chine et USA sont mariés dans un "mariage républicain" comme les pratiquait Carrier. On attachait un homme et une femme, et on les jetait dans la Loire.
    La Grande Bretagne veut relancer l’endettement, sans avoir désormais aucune ressource…

    C’est la diminution du pouvoir d’achat et donc de la demande, qui sont les clefs de la crise.
    Et les dirigeants n’ont rien compris. Seul Poutine fait figure d’exception : "Les entreprises ne devraient licencier qu’en cas de nécessité absolue. Notre objectif est de limiter au maximum les pertes (des entreprises), de maintenir leur capacité à survivre, pas de garantir leurs bénéfices. "

    Dimanche 21 septembre 2008

  • Micro-centrale refusée…

    Micro-centrale refusée…

    Images Le tribunal administratif de Clermont-ferrand vient d’annuler l’autorisation d’une microcentrale au nom d’un passé qui n’a jamais existé.
    Sous la demande de "Dordogne vivante", un barrage sur la Santoire ne verra pas le jour.
    Bien entendu, on oublie complètement les moulins qui existaient au XVIII°siècle et quadrillait l’espace français, aussi loin qu’il était possible.
    Entre-temps, bien sûr, ces moulins de tous ordres sont tombés en ruine, et le caractère sauvage a repris le dessus.
    Je rappellerais les propos d’un écrivain populaire du XVIII°siècle sur les campagnes : "elles étaient couvertes de petits paysans", et "on en voit partout". (Ils gardaient les troupeaux). 

    De même, l’équipement industriel de l’époque (le moulin), est partout. Il sert à tout.
    Posséder un moulin, c’est être riche. Particulièrement dans les endroits qualifiés d’impossibles aujourd’hui. C’est en effet là, que se situe la plus grosse force motrice.
    A l’inculture de certains milieux "écologiques", s’ajoute désormais l’inculture des tribunaux.
    Finalement, pour certains, les hommes sont en trop.

    Dimanche 21 décembre 2008

  • Joe Biden : risque d’effondrement de l’économie US.

    Joe Biden : risque d’effondrement de l’économie US.

    Biden C’est le vice-président élu qui le reconnait, l’économie des USA est dans un état "bien pire" qu’il n’imaginait et risque de "sombrer".
    La solution en est : "d’investir dans les infrastructures pour remettre l’économie sur des rails ".
    C’est le délabrement physique des Etats-Unis qui est reconnu par Joe Biden, et la reconnaissance de la décrépitude va plus loin : c’est le statut international qui est en cause.
    On peut imaginer, même si ce n’est pas certain, un effondrement à la manière de l’URSS.
    Avec la surconsommation US en énergie en général et en pétrole en particulier, on peut imaginer l’onde de choc sur la consommation (et le reste de l’économie).

    Rien de bien nouveau, donc, sur ce qui était DEJA avancé, sauf que désormais, la prise de conscience atteint aussi les hautes sphères du pouvoir US, sphères du pouvoir officiel, mais aussi sphères WASP qui donnent le bon ton et le "la".
    Il n’y a aucune dramatisation, mais une prise de conscience tardive, qui surprend certains, enfoncés dans la propagande.
    L’hypothèse gorbatchevienne prend du poids, et même la sainte sphère militaire en crise, ne sait plus que penser.
    A l’image de Robert Gates, qui n’estime possible qu’un effort supplémentaire très mesuré en Afghanistan, la confiance en l’outil militaire comme outil de puissance et de prospérité, décroit.
    Seule la pression du président élu a amené la décision de déployer 20 000 hommes de plus dans ce conflit ancien et enlisé.
    En réalité, les USA ne sont sans doute pas capable de déployer autant d’hommes. Les renforts immédiatement annoncés par Gates (2800 hommes) cernent bien les disponibilités.
    Le Pentagone est une bureaucratie malade et de moins en moins efficace à mesure qu’augmentent ses budgets.
    Mère de toutes les crises, le complexe militaro-industriel ne laisse finalement pas d’autre choix à la présidence qu’un affrontement final.

    Dimanche 21 décembre 2008