Catégorie : actualités

  • Baisse de la production Opep.

    Baisse de la production Opep.

    Opep L’Opep envisage de sérieusement baisser sa production pour conserver des prix hauts (75 $ pour les saoudiens).
    Cette tentative d’ajustement devrait, comme toutes les fois, s’avérer vaine.
    Pourquoi ? Parce que, les quantités consommées chutent et chutent fortement, sans commune mesure avec la baisse de production envisagée à chaque fois (ce n’est pas la première) et que d’autre part, la crise affrontée, n’est pas une crise pétrolière.

    C’est une crise de paupérisation, de la demande globale, et d’éclatement de la bulle de crédit.
    Contraints et forcés, les consommateurs n’ont pas d’autre alternative que d’économiser et se rabattre sur leur salaire.
    Une chaine de magasin britannique, Woolworths, est menacé de liquidation, et ce n’est pas la seule. Mais le plus grave, c’est que cette défaillance arrive AVANT noël.
    D’une manière générale, les enseignes sont de très grands générateurs de cash, ne serait ce qu’en jouant avec le différé entre l’encaissement et les achats, d’une part, et d’autre part, leur marge, en la matière, est importante, alors que leurs frais sont souvent fixes, et à date fixes.
    Il faut donc une crise TRES sévère pour les mettre sur le flan, hors, bien sûr, commerce spécialisé, comme par exemple le meuble, qui souffre, lui de crises cycliques.
    Les baisses annoncées, 1.5 % ou 3.4 %, frisent au contraire, le ridicule.
    Jamais une telle baisse n’aurait eu un tel impact sur les enseignes.
    On doit s’attendre à des artifices comptables, comme d’habitude.
    La crise qui atteint une société ayant  déifié la consommation est visible dans la mort d’un employé de Wal-Mart, piétiné par la foule, au moment des soldes du "Black Friday".

    La bestialité des comportements, le refus des clients de sortir après le drame, démontre un signe de stress absolu.
    Contre cela, les mesures techniques de l’Opep ne peuvent rien.
    Les gouvernants ont fait la leçon aux citoyens pendant des années, expliquant gravement que "l’Oéconomie", c’était ceci et cela.
    Pour le moment, ce sont les citoyens qui expliquent aux gouvernants ce que c’est l’économie.
    Et le retour sur terre est rude, y compris pour l’Opep.

    Lundi 1°septembre 2008

  • Bâtiment : l’an 0 ? Ou l’an II ?

    Bâtiment : l’an 0 ? Ou l’an II ?

    Images Il n’y a souvent rien de tel que l’approche d’une catastrophe pour que les énergies convergent et fassent échouer les problèmes prévisibles.
    Le bâtiment est à la croisée des chemins.
    On attend un début d’année 2009 encore soutenu, mais avec le siphonnage des carnets de commande, c’est la deuxième partie de l’année qui va poser problème, encore que les commandes d’ici juin 2009 devraient combler en partie le trou, mais, pour 2010 et 2011, cela risque d’être le grand vide.
    La raison d’espérer, pour le bâtiment, c’est le grenelle de l’environnement.

    Comme je l’ai déjà dit, maints fois, le bâtiment, c’est 50 % de la consommation énergétique en France, et cette consommation peut être réduit aisément de moitié, d’une manière plus complexe à pratiquement rien, et en tout cas, à une fraction de la part actuelle.
    Ce n’est même pas compliqué. C’est le plus souvent de l’isolation. Globalement, 31 millions de logements, c’est un marché de 600 milliards pour la Capeb, arguant une dépense de 30 000 euros par logements.
    On peut faire remarquer que la simple règle de calcul, c’est plus de 900 milliards, et probablement le chiffre réel sera de 1500 milliards.
    Voilà. Quand on parle aux sentiments, on voit la conversion expresse et le chemin de Damas de la profession.
    Il suffit de mettre quelques centaines de milliards sur la table.
    Sans compter l’impact sur le reste.
    On risque aussi de beaucoup détruire.

    Nico, des sous !

    Lundi 1 décembre 2008

  • Crise économique de premier Gabarit…

    Crise économique de premier Gabarit…

    Industrie … en Chine. Et dans ce cas là, l’attaque vaut mieux que la défense.
    La situation économique chinoise est infiniment plus dramatique qu’avouée, et la situation économique américaine, infiniment plus dramatique qu’avouée.
    Tout le monde sera en récession, Chine comprise, et pas à 7.5 % de croissance officielle.
    Certes, le Dalaï-lama, n’est pas le personnage qu’il parait. C’est un stipendié. Mais ce n’est pas nouveau, cela fait 50 ans que cela dure.
    La diatribe de pékin vis à vis de la France, vise à plusieurs choses. Un round diplomatique pour faire oublier la politique intérieure, des "sanctions" vont suivre, opportunes pour annuler des contrats que, de toute façon, on voulait annuler.

    Partout, c’est la même histoire, la crise économique entraine le désinvestissement. Tout ce qui a été investi, devra être désinvesti (Keynes) ! Mais, devant l’effet de la crise financière, le désinvestissement tourne à la catastrophe. Les deux millions de véhicules chez les concessionnaires français, ces immeubles vides, ces quartiers entiers saisis aux USA, tout ce qui déclenche, une formidable vague d’économie d’énergie. Les surfaces par habitants avaient doublées depuis 1970. Le Queens se vide.

    La chute, déjà observée dans la consommation US de produit pétrolier, chute observée aussi en Europe est liée à ce désinvestissement brutal.
    Bientôt, là où il y avait des quartiers et des habitants, il y aura des parcs. C’est particulièrement vrai aux USA, plus insidieux dans nos pays. On préfère laisser pourrir.
    Comme le problème général de la société, c’est le blocage des salaires, on assiste au retour de la crise des années 1930. Quand il y aura déblocage, on assistera à la modernisation profonde de l’économie. Y compris avec la donne, "économie d’énergie".
    Ce sera sans doute, d’ailleurs, le moteur de la prochaine révolution industrielle.

    Samedi 29 novembre 2008.

  • Indicateur économique : le frèt aérien en Asie s’est maintenu à des niveaux faibles au mois d’Octobre

    Indicateur économique : le frèt aérien en Asie s’est maintenu à des niveaux faibles au mois d’Octobre

                         Le fret aérien dans la zone Asie-Pacifique représente d’après l’IATA, près de 45% du trafic mondial de fret aérien. Il est donc très intéressant de suivre cet indicateur avancé qui quantifie la densité des échanges à la fois à l’intérieur de cette zone et avec le reste du monde (FIG.). Un examen de cette activité en 2008 montre que dès les mois de Février et Mars on pouvait déceler une baisse des échanges, comparées à celles de l’année précédente pour les mêmes mois, confirmée par les chiffres des mois de Mai et Juin qui devenaient alors franchement négatifs. Le résultat du mois d’Octobre affiche une baisse de 11% peu encourageante.Fretaerien200810_2 Les résultats du fret dans le monde entier confirment cette évolution négative inquiétante avec un résultat à -7,9% au mois d’Octobre.

    Le 29 Novembre 2008.

  • Pétrole 2009 : le roi Abdullah d’Arabie propose un compromis à 75$ le baril

    Pétrole 2009 : le roi Abdullah d’Arabie propose un compromis à 75$ le baril

                          La réunion du Caire se déroule en ce moment. Le Roi Abdullah semble avoir trouvé un compromis entre les faucons iraniens ou vénézuéliens qui voudraient viser la fourchette 80 à 100$/baril et les traders new yorkais qui voudraient jouer la baisse à 50$/baril. L’objectif de l’OPEP sera fixé à 75$/baril (FIG.) a suggéré le Roi, dans une interview publiée dans un journal du Koweït ce matin. Compte tenu de la puissance de l’Arabie sur le marché du pétrole, qui peut à elle seule si elle le désire, réguler les flux mondiaux, il y a de grandes chances pour que le marché prenne rapidement en compte ce nouvel objectif, somme toute très raisonnable.Abdullah75dollars

    Le 29 Novembre 2008.

  • Un sursaut des cours des industries renouvelables n’indique pas forcément une reprise de l’activité

    Un sursaut des cours des industries renouvelables n’indique pas forcément une reprise de l’activité

                            La remontée des cours durant cette semaine a été particulièrement marquée sur de nombreuses valeurs industrielles, jusque là massacrées, évoluant dans le champ des énergies renouvelables. On a vu (FIG.) l’américain SunPower, sur un effet Obama, progresser de 69%. Le norvégien REC très impliqué dans l’industrie du Silicium à repris 54% et l’allemand Q-Cells s’est revalorisé de 50%. Est-ce pour autant la fin des difficultés? Malheureusement il semblerait que la réponse doive être franchement négative. Le meilleur exemple est celui du chinois Suntech dont le cours a repris 41% cette semaine, mais dont la chute sur l’année est de 90%. Le Directeur Général de cette Société vient d’informer le monde économique que la moitié de ses usines étaient arrêtées et qu’il espérait tout au plus une marge brute d’exploitation nulle pour le quatrième trimestre. La pénurie de commandes et la baisse de l’euro font des ravages dans l’industrie photovoltaïque. Suntech et bien d’autres pensent que le pire est à venir, en 2009. Boursecours200811d_2

                             Les ventes de modules à tout prix à l’Espagne ou à l’Allemagne font partie du passé, les investisseurs attendent une forte chute des prix. Les excès du début de l’année qui entraînaient un accroissement du prix du Watt installé en dollar sont terminés. Cette crise du photovoltaïque s’inscrit dans un cadre plus général de la crise des industries du silicium et en particulier de celles des mémoires DRAM.

                            Pour ce qui est des industries américaines impliquées dans la production d’éthanol la situation n’est guère plus enviable. Les cours de l’éthanol ont été entraînés dans la chute des cours de l’essence. Le résultat est un écrasement des marges (FIG. aire bleue clair) malgré la baisse des cours du maïs (FIG. aire rouge) et de l’énergie (FIG. aire bleue). L’industrie de l’éthanol aux Etats-Unis ne peut survivre qu’avec un cours élevé de l’essence…ou avec des subventions fédérales accrues et indexées sur ces cours.Margethanol

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                               Les industries impliquées dans les énergies renouvelables vont passer de mauvais moments en 2009. Il n’est pas sûr que la volonté politique soit suffisante pour inverser la tendance à la dégradation actuelle, à moins de fixer par la loi des quotas de production d’électricité d’origine renouvelable, à tout prix, comme c’est déjà le cas dans certains Etats américains.

    Le 29 Novembre 2008.

  • Point du solaire thermique.

    Point du solaire thermique.

    Helios Le solaire thermique piétine chez les particuliers et progresse fortement chez les professionnels. Les surfaces en fonctionnement chez les particuliers gagnent 6 % et dans l’usage collectif de 80 %.
    Reste à savoir pourquoi.
    Le point d’orgue de la campagne de modernisation, ce sont les PAC (pompes à chaleur), aérothermes, surtout.
    Le reste des énergies renouvelables est marginale.
    Le particulier fonctionne sur un "mode tout/rien" et le rejet du fossile est massif.
    Or, pour le solaire thermique, il faut un appoint.

    Bien entendu, les PAC ne règlent pas les VRAIS problèmes. La solution la plus adéquate, c’est l’isolation. L’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Moderniser les installations est incontournable et les "bons résultats" obtenus avec les nouvelles installations auraient été obtenus AUSSI avec des chaudières fioul ou gaz neuves, avec un rendement élevé.
    Trop souvent, fonctionnent encore des nanards épouvantables à moins de 50 % de rendement.
    Ensuite, pour les problèmes GLOBAUX d’énergie, les PAC aérothermes ne règlent rien, au contraire.
    Si elles économisent, LA PLUPART DU TEMPS , les 2/3 de l’énergie (ou plus), en période de pointe (les plus froides), elles basculeront aussi sur leur résistance électrique.

    On peut donc imaginer, une consommation électrique de plus en plus hiératique. La consommation pouvant baisser globalement fortement, mais en période de froid, explosant les consommations de pointe.
    La démarche du particulier obéi rarement à une vision et une analyse globale.

    Vendredi 28 novembre 2008

  • Le cours de la  livre d’oxyde d’Uranium à repris 10$ en un mois

    Le cours de la livre d’oxyde d’Uranium à repris 10$ en un mois

                             L’annonce par le canadien Cameco d’abandon de projets d’investissements d’accroissement de production  de minerai d’uranium, en raison de la faiblesse des cours et du "credit crunch", sur fond de demande soutenue, ont fait réagir le cours de la livre d’oxyde d’Uranium de 10$ pour atteindre 55$ en fin de semaine (FIG.). Des nouvelles venant de Chine annonçant que le Gouvernement, pour essayer de maîtriser les émissions de CO2, reverrait ses objectifs de production d’électricité électronucléaire à la hausse pour 2020 et envisagerait de les porter à au moins 70 GW au lieu des 40 GW initialement prévus, ont participé à l’embellie des cours. Mais n’oublions pas que le marché spot de l’Uranium est un marché très étroit qui n’intéresse que quelques traders spécialistes qui ont perdu beaucoup de plumes en 2008.Uraniumcours_200811_2

    Le 28 Novembre 2008.

  • Et si les cours du pétrole dépendaient d’un possible accord entre l’OPEP et la Russie?

    Et si les cours du pétrole dépendaient d’un possible accord entre l’OPEP et la Russie?

                           Les volumes de pétrole consommés représentent la première ressource d’énergie primaire au monde. Les cours du pétrole déterminent ceux du gaz et impactent ceux du charbon. De plus, ils orientent les prix de nombreuses sources d’énergies secondaires comme les carburants ou l’électricité. C’est en réalité plus des trois quarts des ressources mondiales d’énergies qui dépendent directement ou indirectement des cours du pétrole. L’importance stratégique de ces cours est en complète contradiction avec leur mode d »établissement. Le benchmark mondial, le WTI américain, est coté par un peu plus de 300 traders sur le NYMEX à New York qui vont intégrer tout un tas de données, importantes ou non, pour établir les cours. Ceux-ci varient dans des proportions inacceptables d’une semaine à l’autre. Le problème de la régulation des cours est donc posé. Aujourd’hui c’est dans les faits l’OPEP, produisant hors Irak, 40% des 86 millions de barils par jour consommés dans le monde, qui est en charge la régulation des cours du brut. Si l’on ajoute à ces volumes les 10 millions de baril/jour de la Russie, on constate qu’une alliance OPEP-Russie pèserait près de 52% des volumes mondiaux consommés. Medvedev et Poutine, soyez en sûrs, ont du faire le même calcul. Je rajouterai donc aux divers paramètres qui déterminent les cours du pétrole (FIG.) un petit drapeau rouge avec écrit dessus "Russia policy".Facteurscls

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                         La visite de Medvedev à Chavez au Venezuela, a été l’occasion de parler pétrole. Igor Sechin, vice Premier Ministre Russe, a déclaré que la Russie préparait un projet d’accord avec l’OPEP qui serait présenté au Sommet d’Oran en Décembre prochain et qui proposerait de mettre en place "des études et des échanges d’informations sur l’état du marché". Il semblerait que le "serpent" de fluctuation des cours proposé par Chavez, soit 80$ à 100$ et qui ne doit pas être bien loin de celui souhaité par l’Arabie Saoudite, aurait été qualifié comme un "not a bad corridor" par  Medvedev.

                        Compte tenu de l’état du marché, un accord de limitation des productions, au moins de circonstance, entre la Russie et l’OPEP me semble hautement probable.

    Le 28 Novembre 2008.

  • Une affaire d’état.

    Une affaire d’état.

    Images Dans le bitume canadien, les jets d’éponges se multiplient.
    La baisse des cours et la lourdeurs des investissements à envisager renvoient crument à la réalité, seul un état à l’envergure pour les faire : "il est devenu évident que le secteur privé et le laisser-faire ne suffiront pas à garantir la mise en valeur des sables bitumineux sur une grande échelle. Les coûts, les risques ainsi que les défis technologiques et environnementaux sont tout simplement trop grands. "
    D’après d’anciens secrétaires d’état (Schlesinger, Deutch), on ne peut compter sur le marché ni pour les prévisions, ni pour la sécurité nationale, ni pour l’environnement.

    L’enjeu est lourd, le problème du pétrole canadien va devenir un enjeu de politique national, mais le Canada lui même est un poids trop léger pour assurer l’exploitation de ce pétrole.
    Reste que les problèmes Yankee sont eux-mêmes, graves et que le pétrole risque de devenir le cadet de leurs soucis.
    D’abord, effet de crise économique oblige, la consommation dégringole à toute vitesse et seule la foi du charbonnier peut penser sans avoir peur de se tromper qu’elle remontera.
    Trop d’inconnus pèsent. D’abord, la reconstruction des USA sera longue, le changement technique influera, et les risques de dislocation du pays sont désormais évoqués, clairement.

    On a parlé d’Obama comme d’un Gorbatchev, un dirigeant issu du sérail, mais qui démolit le système ancien. Toujours est il qu’il se comporte comme lui. Non dans le fait qu’il dit ce qu’il fera, qu’il enclenchera pérestroïka et glasnost.
    Non, il se comporte comme Gorbatchev en s’entourant d’hommes et de femmes du pouvoir central, plus connu pour être des dirigeants maitrisant les cercles et les rouages de pouvoirs, pouvant être à poigne, et constitués en Soviet
    C’est une situation proprement révolutionnaire, une concentration des pouvoirs absolue et sans précédent, dans le centre de pouvoir. La périphérie n’existe plus, le monde n’existe plus.
    Le bitume canadien, dans ce contexte là, risque d’avoir le futur du gisement de Kashagan. Il aura toujours un bel avenir

    Jeudi 27 novembre 2008