Catégorie : actualités

  • Deutsche Bahn : chute d’activité du fret de 40 %

    Deutsche Bahn : chute d’activité du fret de 40 %

    Db La chute d’activité du transporteur ferroviaire allemand atteint 40 % pour le fret.
    Contrairement à la France, où l’activité fret est devenue quasi marginale, la partie fret est une partie forte des chemins de fer allemand.
    Il faut dire que le pays est plus petit et ramassé, surtout sa part productive, que son réseau autoroutier est souvent engorgé et obsolète et que la culture du rail allemande est fondamentalement différente.
    Reste à constater, que 40 %, c’est beaucoup, comme les 12.7 % de baisse de consommation de produits pétroliers aux USA.
    Cela n’indique en rien, une récessionnette de 1 % (ou de 0.5, comme avouée), mais bien plus importante.

    Pour les USA, la chute de la consommation devrait atteindre 5 % au 4°trimestre. Le chiffre de la consommation était magique, il permettait de cacher la faiblesse de la croissance réelle, maintenant ce chiffre s’affaisse aussi. On va voir le roi nu, et une récession à l’islandaise, c’est à dire à moins 10 %. Et certainement pour plusieurs années de suite.
    Les déséquilibres doivent être corrigés. Les balances commerciales -toutes- doivent revenir à l’équilibre.
    En Chine, on rêve encore en pensant à une croissance de 7.5 %.
    On y a trop longtemps, là aussi, sacrifié les salaires.
    On mesure l’étendue de la fraude quand on constate les effondrements sectoriels constatés et la stagnation, ou le très léger recul global avoué.

    En Europe -Union européenne défunte-, Barroso a manqué le coche.
    Il pouvait demander une vraie relance. Il n’a fait qu’additionner les mesures nationales.
    Il a prouvé qu’il n’était rien, que l’Europe n’était rien.
    En attendant, il va y avoir du sport. Avec un tel déluge de mauvaises nouvelles, nos gouvernants devront se bouger à une allure oubliée depuis longtemps.

    Jeudi 27 novembre 2008

  • Un nouveau jeu revient à la mode: quels seront les prix moyens du pétrole en 2009?

    Un nouveau jeu revient à la mode: quels seront les prix moyens du pétrole en 2009?

                           Après les prévisions à 200$/baril, et les visions à 250$/baril d’un manager de Gazprom qui avait du trop se désaltérer ce jour là, l’exercice du talent de visionnaire allumé était passé de mode. Mais le ridicule ne tuant pas, le jeu des prévisions repart de plus belle, mais cette fois il semblerait que l’outrance ait changé de sens. C’est à la baisse qu’on en rajoute. On avait vendu en début 2008 du papier pétrole à la hausse, en 2009 on va en vendre à la baisse, l’essentiel c’est de faire rentrer les commissions. Alors un Merril Lynch, nous annonce ex-cathedra, que les charlots de l’OPEP ne pourront pas suivre leurs engagements et qu’il faut s’attendre à un cours moyen pour 2009 de 50$/baril et peut-être à une remontée vers 70$ vers 2010.Panieropec

                          Une large partie du niveau des cours du pétrole en 2009 va effectivement dépendre de l’attitude de l’OPEP, puisque le marché est pour l’instant en surproduction. Mais qui peut préjuger du comportement de l’Arabie Saoudite dans les mois qui viennent. Une chose est certaine, elle vient de repousser bon nombre d’investissements dans le raffinage et dans l’exploration production. Tout se passe aujourd’hui comme si elle voulait avoir toute liberté financière pour assumer ses futures décisions. Rien ne permet de penser qu’elle se satisfera d’un cours à 50$/baril. Un simple examen des prix du panier OPEP depuis 1995 montre 50$ le baril effacerait pratiquement les hausses de prix des trois dernières années. Un point 2009 vers 75 ou 80 $/baril serait plus dans la continuité tout en gommant les cours aberrants de 2008.

                           Si l’Arabie le veut, elle peut lancer ses purs et durs que sont l’Iran et le Venezuela en première ligne pour animer le débat. Ils ne demanderaient que cela. Pour l’instant l’Iran fait la police auprès des membres de l’OPEP pour qu’ils appliquent les quotas et que la rupture de pente de production soit nette. On va régler des comptes en famille au cours de la prochaine réunion le 17 Décembre à Oran.

    Le 27 Novembre 2008.

  • Très forte chute des consommations américaines en produits pétroliers au mois de Septembre

    Très forte chute des consommations américaines en produits pétroliers au mois de Septembre

                              Les publications hebdomadaires de l’Energy Information Administration avaient indiqué de fortes baisses de consommations américaines en produits pétroliers, attribuables à la fois à la crise économique, à la réduction du trafic routier et aux formidables perturbations occasionnées sur les côtes du Golfe du Mexique par les ouragans successifs. Mais la publication mensuelle qui vient de paraître montre, pour le mois de Septembre, une chute plus vive qu’attendue avec des consommations à moins de 17,8 millions de barils/jour (FIG.). Ceci correspond par rapport au même mois de 2007 à une baisse de 12,7%. En cumulé depuis le début de l’année la consommation journalière moyenne ressort en recul de 6% à 19,5 millions de barils/jour.Usconsoptroliers200809

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    Le 27 Novembre 2008.

  • Le retour du massacreur…

    Le retour du massacreur…

    Janus Paul Volcker va revenir aux affaires. L’homme, qui, comme ancien président de la FED a, dans un accès de rage monétariste, massacré l’industrie américaine, et finalement, le capitalisme aux USA, est de retour.
    Par le simple jeu de la manipulation monétaire, sans égard aux performances réelles de l’économie américaine, il a multiplié par 3 la devise américaine entre 1978 et 1986, en montant les taux d’intérêts au ciel.
    Les maux des USA étaient curables, en 1978.
    L’industrie souffrait de l’effondrement de l’investissement en 1968, la dernière usine ouverte datait de 1969, sa gamme était vieillissante et sa qualité, devenue moyenne.
    Grâce à sa politique de taux d’intérêts, et conjugué à la stupidité de R. Reagan, le commerce extérieur s’est effondré, passant de – 20 milliards de $ à – 150 sous son administration.

    Les dégâts de ce triste sire ont été si importants sur l’industrie, la société et l’économie américaine, que les USA vont renoncer au monétarisme, pour ne plus y revenir. Greenspan, après cette période, apparaitra comme un homme mesuré et responsable.
    Des ravages de P. Volcker, on peut retenir les délocalisations (sous l’effet de la monnaie forte), le blocage des salaires et la bulle du crédit date de Greenspan sera la conséquence directe de cette période.

    De cette période, date un formidable archaïsme technique, juste tempéré par les importations de produits plus modernes, les firmes automobiles, particulièrement, se distinguant par leur non-innovation.
    A cette époque, les entreprises américaines avaient besoin de se moderniser techniquement, de renouveler leur cadre de pensée.
    A cette époque, la consommation énergétique, déjà aberrante a été sacralisée.
    Grâce à Volcker, les USA ont ratés ce rendez-vous de la fin du 20°siècle, pour un morceau de papier, dont ils ont usés et abusés.
    Il est aussi, directement responsable de la crise de la dette du tiers monde et des politiques régressives qui y ont été menés.
    Il aura droit à la figure de Janus. Il a mené la puissance américaine à être un empire et il a considérablement contribué à la détruire.
    C’est pour cela qu’il a sa place au pouvoir, pour finir le travail ?

    Mercredi 26 novembre 2008

  • Le pingre, le rat, le radin, le fesse-mathieu, etc…

    Le pingre, le rat, le radin, le fesse-mathieu, etc…

    Baril_petrole J. M Barroso aura bien mérité toutes ces épithètes.
    Alors que le gouvernement chinois relance (4 000 milliards de Yuan), les autorités locales chinoises rajoutent 10 000 milliards pour moderniser le pays, le super-dupont de la commission européenne annonce un plan de relance de… 200 milliards.
    Il faudrait que ce monsieur s’achète un dictionnaire.
    A l’échelle de l’union européenne, 200 milliards, c’est de la menu monnaie.
    Les chinois investissent pour sauver la situation, 2050 milliards de $, plus de 60 % du pib (3280 milliards de US $), l’UE envisage … 1.5 %…(base pib 2007 16748 Milliards US $).

    On peut penser que "l’effort" européen, est, à la mesure des défis énergétiques à relever, complètement idiot.
    C’est trop et c’est trop peu. Par rapport au carcan de Maastricht, c’est démesuré, et pour les besoins, c’est ridicule.
    Rien que le besoin de modernisation pour adaptation des bâtiments couterait 10 000 milliards.

    Bien entendu, le contenu du plan laisse aussi à désirer. Si comme les britanniques, on entend baisser la TVA, c’est inutile, si on entend relancer le secteur automobile, c’est inutile aussi. Bien sûr, ce qui est visible, ce sont les 2 millions de véhicules en stocks en France et il y a gros à parier que c’est ce secteur qu’on voudra soutenir. La bonne question, c’est : "Et l’investissement dans tout ça ?"

    Mercredi 26 novembre 2008.

  • Ron Paul : « laissez-les tomber »…

    Ron Paul : « laissez-les tomber »…

    Chevrolet Ron Paul, libertarien et ancien candidat à la présidence des Etats-Unis, vient de donner son avis. Il faut laisser tomber les trois grands de l’automobile, et d’une manière générale, ne pas soutenir les firmes en difficultés.
    On peut noter qu’il a au moins raison sur un plan, il s’alarme des prélèvements obligatoires, et le taux de ceux-ci dépassera 100 % cette année.
    Grâce à une propagande habile ("Nous sommes les meilleurs, le peuple élu"), dans tous les domaines, les USA ont 50 ans de retard, spécialement dans l’automobile.

    Mais, Ron Paul reste, quand même, un homme de son époque et de son lieu.
    Il n’envisage, semble t’il, guère les conséquences de cet acte.
    Des villes entières rayées de la carte.
    Une crise politique inouï, voire, une guerre civile, une dislocation.
    D’autres les regardent, tel Igor Paranine, Politologue russe. Pour lui, les USA vont à l’éclatement sur un modèle soviétique, en 6 régions (Pacifique, Texas, Sud, Côte atlantique, 5 états peuplés par les indiens, et nord qui basculerait côté canadien).
    Les puissances dominantes deviendraient Russie et Chine.
    Bien entendu, ce scénario a des faiblesses. La fin du rôle US de régulateurs, pénalisera aussi ses fournisseurs. Voire, les tuera aussi. On peut penser que la Chine coure de très grands risques.

    A qui vendront ils pétrole et produits industrialisés ? Avec un effondrement de ce type, les 800 milliards de $ de déficits extérieurs seront ramenés à zéro illico, comme le déficit Britannique, espagnol aussi, etc…
    La fin des déséquilibres est profondément déséquilibrante. On s’habitue à tout, même au déséquilibre.

    Mercredi 26 novembre 2008

  • SAFT et ABB veulent utiliser les batteries Lithium-Ion pour stabiliser les réseaux électriques

    SAFT et ABB veulent utiliser les batteries Lithium-Ion pour stabiliser les réseaux électriques

                          L‘introduction croissante dans les réseaux électriques de sources d’énergie d’origine éolienne apporte de plus en plus de perturbations, jugées inacceptables pour un réseau moderne d’électricité (FIG. profil de puissance produit par une ferme américaine de 138 éoliennes).Eolienformecourant_2 

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    Une des améliorations possibles est de mettre en tampon dans le réseau des ressources d’énergies réversibles du type volant à inertie ou batterie électrochimique. ABB et SAFT travaillent de pair pour évaluer un contrôle dynamique de la tension et si possible de l’énergie du réseau par le système Static Var Compensation Light d’ABB. Pour cela Saft propose un système batterie Lithium-Ion 5,2 kV de 41 Ah capable de délivrer une puissance électrique de 200 kW pendant une heure ou 800 kW pendant un quart d’heure. Ce système est composé de 8 racks de 646V mis en série, chacun comportant dans les 180 éléments Li-Ion de 41Ah. Le système permet de connaître l’état de charge des batteries et assure le contrôle de l’ensemble

                                 Les réseaux vont de plus en plus découvrir les contraintes apportées par les énergies éoliennes qui ne disposent pas de leur propre système de stockage d’énergie associé. Les solutions à apporter seront parfois très sophistiquées et donc onéreuses.

    LIRE le communiqué de SAFT

    Le 26 Novembre 2008.

  • Paupérisation…

    Paupérisation…

    Fleche A moins d’une gigantesque relance, la crise économique et sociale qui s’annonce devrait déclencher une gigantesque vague d’économie d’énergie pour cause de paupérisation.
    Les jeunes diplômés chinois peinent à trouver un travail et les rémunérations sont en chute libre.
    Le fond de pension du New-jersey est à l’agonie. Il envisage de réduire les pensions de 50 %.
    Dans un tel contexte, le débat sur les économies d’énergie risque de devenir rapidement caduque.
    Cela se fera de la pire des manières. Regroupement des familles, abandon de l’automobile, chauffage réduit, ou inexistant, climatisation au rencart, mais d’autres nouvelles sont plus radicales.

    En effet, pour J. Rogers, le dollar va être dévalué.
    Le plus gros consommateur d’énergie, les USA, réduiront sans doute drastiquement leur consommation, sous l’effet de la perte massive d’un pouvoir d’achat.
    L’échéance étant le retour à l’équilibre de la balance commerciale, on peut penser à une réduction de moitié de la consommation. Ce chiffre n’a rien d’irréaliste, c’est le chiffre de contraction observé dans les crises des pays en transitions à l’est, les crises de certains pays industrialisés du tiers monde.
    A ce moment, le marché automobile plonge, les industries les plus anciennes sont arrêtés et la consommation globale d’énergie baisse, au profit d’une plus grande efficacité.

    Mais, les nouvelles les plus inquiétantes viennent de Bloomberg. La crise du crédit compromet les récoltes brésiliennes. Café, soja ne trouvent plus de financement et les aides de l’état sont dérisoires.
    Pour la canne à sucre, la crise se conjugue avec la chute du prix du pétrole. La rentabilité du secteur éthanol est en chute libre et l’on se rappelle les années 1930. Les brésiliens utilisaient leur café pour faire rouler les locomotives.
    Et si la crise financière sauvait l’Amazonie ?

    Mardi 25 novembre 2008.

  • Tourisme 2009

    Tourisme 2009

    Chinois41 La croissance de l’industrie hautement dévoreuse d’énergie qu’est le tourisme devrait être de 2 % en 2008 et nulle en 2009.
    Le secteur se vautre encore dans ses illusions et se dit que les vacances font partie du "noyau dur" des dépenses, aux détriments des dépenses classiques de survie.
    "Si la crise reste sous contrôle, les résultats du secteur ne seront pas bons, mais a priori, il devait se montrer plus résistant que les autres secteurs que sont la finance, l’immobilier ou l’automobile  ".

    Bien entendu, c’est de l’aveuglement pur. On reprend une constante déjà vue dans le passé (le tourisme est toujours reparti en premier) et on le reporte en avant, sans voir que les choses changent radicalement.
    La paupérisation est massive dans les pays développés.
    La déconfiture des fonds de pensions atteindra la clientèle retraitée, fortement consommatrice.
    La phase actuelle est celle du désendettement, plus de flamber.

    Il faut voir l’industrie du tourisme comme elle est, celle d’une activité humaine, pas franchement utile, mais qu’on a utilisé pour pallier les délocalisations diverses et la désindustrialisation. Une activité occupationnelle, souvent destiné aux retraités, qui gardaient un certain pouvoir d’achat.
    Aujourd’hui, cette crise du tourisme annonce une autre crise, celle du transport aérien qui devrait logiquement s’aggraver.
    Et les illusions perdurent dans la théorie du découplage. Non, les pays émergents ne résisteront pas à la crise, et leurs touristes ne remplaceront pas ceux qui manquent en occident. Ils sont producteurs, les pays industrialisés sont leurs consommateurs. La crise des uns, se répercutera chez les autres.

    Mardi 25 novembre 2008.

  • Nouvelles énergétiques de la semaine du 25 Novembre 2008

    Nouvelles énergétiques de la semaine du 25 Novembre 2008

    Businessupdate_2                       Nissan annule sa participation au Salon de l’Auto de Detroit qui se déroulera en Janvier prochain, deux mois après celui de Los Angeles. Cette décision arrive après la même défcision de non participation de Suzuki, de Mitsubishi et de Porsche. Les temps sont durs!

                           L’Aramco a prévenu l’italien Saipem qu’il allait remettre en cause le développement de 9 milliards de dollars de son champ pétrolier Manifa. Il n’est pas vrai que la baisse des cours du pétrole n’aura que peu d’impact sur les dépenses d’exploration production dans le monde. Tout projet peut être ralenti ou provisoirement interrompu dans l’attente de jours meilleurs et de baisse des prix des équipements. Simple processus déflationniste dans un climat de récession.

                        Le Cambodge, avec l’inauguration d’une nouvelle usine de production, va devenir producteur d’éthanol à partir de manioc, pour l’exporter vers l’Europe. L’objectif est d’exporter 45 millions de litres d’éthanol qui seront produits à partir de 100 mille tonnes de pulpe de manioc. Les paysans cambodgiens en produiraient aujourd’hui plus de 500 mille tonnes.

                          Furukawa au Japon veut accroître de 50% ses capacités de production de feuillard de cuivre électro déposé de quelques microns d’épaisseur qui sert de support et de collecteur de courant aux électrodes négatives des batteries Lithium-Ion. Cette nouvelle unité sera opérationnelle en Septembre 2010 et produira à saturation durant l’été 2012. L’objectif de Furukawa est de produire le tiers des besoins mondiaux de feuillards de cuivre destinés aux batteries pour véhicules électriques.

    Le 25 Novembre 2008.