Catégorie : actualités

  • Le cas OPEL et les USA…

    Le cas OPEL et les USA…

    Images_3 Opel défraie la chronique. La firme appel les états allemands au secours, alors qu’elle est bénéficiaire et que ses finances sont siphonnées par General motors.
    Sans sa filiale allemande, d’ailleurs, GM aurait cessé d’exister (3 milliards de US $ captés).
    Il faut dire que c’est sa seule filiale réellement rentable, et que c’est sa seule filiale qui dispose d’un savoir faire et d’une expérience réelle du "petit véhicule", qui pourrait aider GM dans un premier temps.
    Alors que GM vend tout ce qui est vendable, vendre Opel, ce serait mourir.
    Je ne rappellerais pas ce que dis un autre article du "blog énergie" sur le cas des constructeurs américains.
    Les hommes politiques nord américains jouent avec le feu, en ce qui concerne les "big three".
    La volonté de régression sociale imposée aux constructeurs par le biais d’un "chapitre 11", s’il épargnerait passablement

    les finances des constructeurs, créerait une crise sociale et économique difficilement maitrisable.
    Les grands constructeurs, les hommes politiques, n’ont jamais voulu créer de régimes généraux de santé. En conséquence, c’est aux salariés de s’assurer, et ce sont souvent les syndicats qui négociaient cela, comme les retraites d’ailleurs.
    Quand tout allait bien, GM ne VOULAIT pas être solidaire et PAYER pour les gros risques de santé, notamment.

    Bien sur, les constructeurs américains ont tout fait pour être antipathiques : suffisance démesurée, hypertrophie de l’égo, lobbying indécent, surdité aux demandes des consommateurs, idiotie économique démesurée, à l’échelle du secteur, incompétence…
    Mais le chapitre 11 risque de couter fort cher au contribuable, l’état devant se substituer socialement au constructeur et le cas "Opel", entrainé dans sa chute par la maison mère, risque de devenir le cas "Etats-unis", entrainé dans la chute du secteur automobile.
    Le plus probable est une hypothèse, dans ce cas là de "perestroïka" généralisée…

    Jeudi 20 novembre 2008

  • Le jeu des constructeurs.

    Le jeu des constructeurs.

    Jeudeloie_2 Les constructeurs automobiles sont pitoyables.
    Mendiants, aux 4 coins du monde, on peut faire le détail d’une journée chargée.
    Pour commencer, les "Big Three" sont dans une situation catastrophique, jouent de cette situation, et le PDG de Chrysler va jusqu’à ne vouloir être payé, qu’un seul dollar.
    Ce voeu, il peut l’exercer parce qu’il en a les moyens, mais il faut le reconnaitre, un dollar, c’est encore trop payé. Comparé aux "talents" déployés, il devrait payer pour travailler.
    Le PDG de Ford est plus classique, les efforts, ce sont pour les employés.
    Les constructeurs US vendent leurs derniers bijoux, les participations chez les constructeurs nippons.

    Mais tous sont d’accord, la mort d’un d’entre eux, signifierait la mort pour tous.
    En conséquence, ils montent tous en ligne pour défendre le plan de soutien, vivement combattu par les républicains (et leur base électorale).
    L’inculture économique crasse, véhiculée par les médias, cache la vérité aux Yankees. La mort de l’industrie automobile, c’est la mort de l’économie US. Elle mettra un siècle à s’en remettre.
    En Allemagne, un acquéreur (solarworld) s’est présenté pour Opel, qui "n’est pas à vendre" selon GM. Enfin, pas pour tout de suite.
    Opel est la seule marque de GM ayant un savoir faire certain pour les petites voitures.
    Mais si la crise s’aggrave, Opel risque d’être nationalisé outre-Rhin (ou Landerisé).
    Le bon sens étant une chose peu répandue, Daniel schwarz, de Commerzbank a estimé : "Ni le gouvernement, ni SolarWorld ne peuvent séparer Opel de GM.  "
    Une cht’ite loi de nationalisation, un coup de goupillon et le tour est joué…
    Le PDG de Renault, lui, persiste et signe. Bien que Nissan ne fasse plus de bénéfice, que celui de Renault diminue ntoablement, et que les deux firmes risquent de se retrouver à sec de trésorerie, il ne veut reonnaitre, ni son conformisme (grandir, c’est bien), ni son erreur fondamental de jugement.
    En effet, dans les conglomérats, la crise fait que les entreprises se plombent les unes les autres.
    C’est désormais aux constructeurs britanniques d’appeler à l’aide, face à l’effondrement du marché intérieur.
    Bien entendu, l’Asie n’est pas épargnée.

    Le tableau général est donc que l’économie mondialisée, de par les canaux qui ont été crée, les interconnexions, généralise la crise. L’ouverture des marchés, des frontières, se révèle donc être la première cause de la crise généralisée de l’économie productive.

    Mercredi 19 novembre 2008.

  • La Chine voudrait construire un oléoduc-gazoduc traversant la Birmanie

    La Chine voudrait construire un oléoduc-gazoduc traversant la Birmanie

                           Un coup d’oeil sur une carte de l’Asie montre le caractère stratégique évident d’une telle liaison entre les côtes du Myanmar et le Sud-ouest de la Chine. Les pétroliers et les navires chargés de gaz naturel liquéfié venant du Moyen-Orient verraient leur trajet réduit et ne passeraient plus par le détroit de Malacca le long des côtes malaises. Les productions locales pourraient être expédiées directement en Chine. De plus la Birmanie ne peut rien refuser à son puissant voisin qui la protège.Birmaniechine2

    Le 19 Novembre 2008.

  • La montée des stocks américains en produits pétroliers est-elle provoquée par les prix bas?

    La montée des stocks américains en produits pétroliers est-elle provoquée par les prix bas?

                           La hausse lente des stocks hebdomadaires en produits pétroliers américains, au delà de 1,7 milliards de barils (FIG.), n’est compréhensible qu’en supposant des mouvements d’achats d’opportunité provoqués par des prix jugés bas, en anticipation d’une hypothétique reprise en Janvier ou Février. En effet en cette période de très faibles consommations, de baisse continue des prix, de raréfaction des liquidités qui peut bien vouloir mettre en stock du pétrole aux Etats-Unis? Deux hypothèses sont envisageables: soit les stocks publiés sont erronés, ce qui ne serait pas un scoop, soit certains anticipent une reprise de la consommation en raison de l’hiver, des prix bas des carburants et d’une reconstitution des en-cours tout au long de la chaîne logistique allant de la raffinerie au client final. La baisse "comptable" des stocks en fin d’année, pour éviter certaines taxes locales, peut être également un élément à prendre en compte. A suivre.Usastockshebdo200811

  • Etats-Unis : les prix de l’essence à la pompe divisés par deux, depuis le mois de Juillet

    Etats-Unis : les prix de l’essence à la pompe divisés par deux, depuis le mois de Juillet

                          Plus rien ne retient les cours des produits pétroliers: la crise altère profondément les consommations, tous les mois les prévisions de consommations américaines baissent, les importations d’essence à un cours inférieur à celui du pétrole, ont été réduites par deux. Même le fuel de chauffage ne trouve plus sa clientèle! Alors les cours s’effondrent, la spéculation joue la baisse, entretenue par certaines déclarations comme celles du patron de la pétrolière chinoise CNOOC, qui envisage un cours à 40 dollars le baril. Le côté positif de ce mouvement c’est la baisse des prix à la pompe qui pour l’essence ont été réduits par deux par rapport au mois de Juillet (FIG.), les prix passant en dessous de ceux de Janvier 2007. Les américains vont payer beaucoup moins cher pour rouler et se chauffer cet hiver. Comme régulateur automatique anti crise on ne pouvait imaginer mieux.Usaprixessence200811

    Le 19 Novembre 2008.

  • Grenelle de l’environnement, quelle logique ?

    Grenelle de l’environnement, quelle logique ?

    Devant l’annonce par JL Borloo de son plan "énergie renouvelable", on a une impression de gribouille.
    Images_3 Alors que la base de travail était relativement simple.
    Dans un premier temps, il fallait économiser massivement, là où l’effet de levier était maximum et les économies importantes et immédiates, c’est à dire, d’abord dans le bâtiment, ensuite dans l’automobile, enfin dans l’industrie, et pour ce qui est de la production, on pouvait se permettre de prendre du recul.
    Naturellement et mécaniquement, le recul de la consommation aurait fait augmenter les énergies renouvelables.
    Or, de quoi nous parle t’on ? De "mise en concurrence" pour l’hydroélectricité…
    De qui se moque t’on ? La concurrence est donc devenu le saint Graal, alors qu’il n’y a strictement aucun rapport de cause à effet, entre la mise en concurrence et la modernisation des barrages.
    De même, dans le solaire, on peine à trouver un fil conducteur. Simplification des procédures ? Et alors ?

    Panneaux solaire sur les toits des collèges ? Fort bien, mais quelle ligne directrice ?
    Encadrement règlementaire, fiscalité, là aussi, une bouillie assez peu engageante d’aspect…
    mais, tous comptes faits, on a oublié finalement, ce qu’était une planification.
    On s’en tient à un dogme, alors que c’est beaucoup plus basique que cela. D’un côté on définit un objectif, de l’autre, des moyens. Et après des périodes intermédiaires, on ajuste.
    Là, il n’y a aucune finalité, sinon ésotérique (les 20 % de ceci, de cela, les 20 millions de TEP économisées, mais sans dire la consommation globale en 2020), les moyens sont réduits.

    Parti sur de bonnes bases, le plan Borloo est devenu, donc, un empilement de mesures, signe de lobbying, plus que d’intérêt général et signe d’un mal plus général qui veut qu’on s’occupe de détails, tout en refusant de vraiment s’occuper de l’ensemble.
    Il n’y aura donc, là aussi, pas de résultat spectaculaire sans rejet de l’idéologie libérale, qui paralyse tout.

    Mardi 18 novembre 2008

  • Demande de pétrole en contraction.

    Demande de pétrole en contraction.

    Images_2 Pour la première fois depuis 25 ans, la demande de pétrole devrait se contracter.
    C’est, sans doute, la concomitance de deux pics. Le pic de la production, et celui de la consommation.
    Si, en effet, il reste beaucoup de pétrole sous la surface de la terre, le problème est désormais, à quel coût ?
    Le pétrole bon marché "permettait" de le gaspiller. Sa raréfaction, relative (forte dans certains pays du tiers-monde, faible en OCDE) seulement, est néanmoins un signal fort pour les usages non-vitaux.
    Le gaspillage ostentatoire souffre. C’est le plus visible dans une civilisation, même si ce n’est pas le plus important.
    Tout le monde pense aux gigantesques SUW US, aux tours de villes automobiles de la jeunesse, deux signes en voies d’extinction.

    Ce sont ces usages, clinquants, qui trinquent en premier.
    Mais il est clair que d’autres usages, moins visibles, plus liés à des flux économiques, sont bien plus dispendieux.
    La mauvaise construction coûte cher, le chauffage qu’elle nécessite, et la climatisation qu’elle réclame par la suite sont des gouffres bien plus importants, mais passent inaperçus.
    On peut aussi rajouter ces si bons haricots kenyans, que vous avez acheté à votre supermarché.
    Pour soigner l’un des symptômes, c’est facile. On peut continuer à sortir.
    A pieds. On peut réduire tout ce qui n’est pas strictement indispensable.
    Et investir. Dans des véhicules moins gourmands, dans des appareils moins gourmands, dans de la réhabilitation.
    Mais le pic de la consommation, vient sans doute d’un élément bien plus profond, c’est la remise en cause du système économique, du haricot kényan.
    C’est l’épuisement d’un schéma, de la croyance de la résilience éternelle du système, au delà de tous les aléas.

    Attali parle de 10 à 20 % de récession, Roubini, de 5 % (sur deux ans). La consommation des pays développés va dégringoler, mais celle des pays émergents aussi. Jamais la Chine, même avec son plan de soutien, ne pourra pallier la déconfiture économiques US, sans parler d’une japonaise et d’une européenne…
    Là aussi, sur le plan énergétique, le découplage est une idiotie. On a fait en sorte de mondialiser. Maintenant il faut payer la note. Sur le plan énergétique, les consommations vont donc chuter. Souvenez vous de l’URSS.

    Mardi 18 novembre 2008

  • Les ventes de wafers de Silicium dans le monde ont marqué le pas au troisième trimestre

    Les ventes de wafers de Silicium dans le monde ont marqué le pas au troisième trimestre

                             Indicateurs de la marche des activités électroniques et photovoltaïques les ventes de wafers dans le monde ont fortement progressé depuis le ralentissement de 2001. Une baisse de conjoncture économique se traduit par une contraction des stocks qui se répercutent immédiatement sur les volumes vendus. Après quatre trimestres plats en 2007 et début 2008, le deuxième trimestre avait marqué une embellie inattendue (FIG.) pout atteindre le record de 2,3 milliards de square inches de wafers de silicium vendus durant un trimestre. Mais le troisième trimestre 2008 s’affiche en léger recul de 2,6% par rapport au trimestre précédent à 2,24 milliards de SQI, nous indique le groupe des producteurs de silicium au sein du SEMI.

                       Kazuyo Heinink en charge du Marketing chez un producteur de silicium, MEMC, confirme que ces chiffres traduisent un ralentissement de la demande dans des secteurs jusque là épargnés par la crise.Wafersventestrim2008t3_2

    Le  18 Novembre 2008

  • Autoroutes : les cocus.

    Autoroutes : les cocus.

    Images_3 Les fonds d’investissements qui pensaient se gaver avec l’achat à prix très doux des sociétés d’autoroutes, risquent de se retrouver cocus avec une ramure aussi impressionnante que joyeuse et réjouissante.
    L’état envisage, en effet, des augmentations substantielles de redevances, qui pourraient se coupler avec des augmentations pas réellement affriolantes.
    En effet, une crise, c’est avant tout la remise en cause des dogmes.
    En 1914, les possédants râlaient contre le projet d’impôt sur le revenu (taux marginal : 2 %), pour se retrouver, dix ans plus tard, avec des taux à 90 % (et sans sourciller).
    On se souvient de la loi de 1914. Elle bloqua les loyers, jusqu’en 1948.
    Les sociétés ont, dans leur infinie bêtise, oublié ce que voulait dire "immobilier", et une autoroute, c’est un placement immobilier.

    Il a pour principale caractéristique de ne pas pouvoir bouger.
    Le gouvernement, celui-là, ou un autre, en arrivera logiquement à l’équation suivante : je bloque les augmentations, et j’augmente la redevance.
    Solution logique, car en bonne économie, il y a une chose qu’on ne peut garantir sur le long terme, ni même le cours, c’est la rentabilité.
    D’ailleurs, le cochon de payeur s’y met aussi. Il roule beaucoup moins, et sur certains parcours, l’intérêt de l’autoroute est voisin de zéro.
    En effet, par rapport au coût, il faut qu’il y ait gain, notamment de temps. Si ce gain est vérifiable pour les grands parcours (rares), il est souvent peu important pour les parcours fréquent et conduit l’utilisateur à d’autres solutions…

    En outre, il faut bien voir que ce "partenariat public-privé" a peu de chance de perdurer. Il s’appuyait sur l’endettement, d’agents privés. Or, vu l’état présent et surtout futur des marchés des capitaux, il est probable que certaines sociétés ne pourront faire face.

    Lundi 17 novembre 2008.

  • Renault : chute de la production…

    Renault : chute de la production…

    Images_2 Quand on fait appel à un "cost-killer", on met d’ailleurs quelques usines en sous-traitance,  on pressure ceux-ci et les anciens, et on s’aperçoit, au bout de quelques années, que la politique "géniale", c’était n’importe quoi.
    Le savoir faire est parti du constructeur chez le fournisseur, le constructeur n’est plus qu’assembleur et le VRAI départ des problèmes, ce n’est pas chez GMC par exemple, mais chez DELPHI.
    Le constructeur n’est plus qu’une enveloppe vide, le plus souvent une société financière.

    Suite à l’éclatement de la bulle immobilière, à la crise financière, les marchés reculent fortement, pour ne pas dire s’effondrent dans les pays OCDE.
    En effet, à – 40 % en Espagne, on ne peut pas parler de simple crise.
    Plus important, les marchés émergents, censé faire progresser encore la croissance, et notamment les BRIC, ont l’air d’arrêter brutalement leur expansion.
    Dans le cas de Renault, c’est visible surtout au niveau Brésil et Russie.
    Le marché automobile, comme le marché pétrolier, vit dans une illusion. Que la croissance de l’un, "compense" la récession de l’autre.
    Or, on oublie la politique imposée, celle de la globalisation. La récession américaine a provoqué la récession européenne et nipponne. On voit mal, à part la foi du charbonnier, ce qui pourrait empêcher les pays émergents de plonger à leur tour (vous avez vu ce jeu de mots ?). Leur développement était largement extroverti, les occidentaux, les clients solvables de bien des usines dans le monde.

    On a organisé un monde suivant un schéma d’échanges, et l’on s’attend à ce qu’il réagisse comme précédemment. Une crise, dans l’organisation économique actuelle, ne peut être que mondiale.
    Automobile, pétrole, ces deux consommations vont piquer du nez. A la liste des pays en récession, on peut ajouter tous les pays vivant de l’envoi d’argent de leurs émigrés : pour le Mexique, c’est apparent depuis quelques mois, l’Afrique noire est touchée, l’Asie aussi.
    Ce qu’on qualifiait de "voies de la prospérité", les routes commerciales, vont aussi véhiculer, désormais, la crise.

    Lundi 17 novembre 2008.