Catégorie : actualités

  • THT : RTE condamné…

    THT : RTE condamné…

    Images_2 Le tribunal de grande Instance de Tulle a condamné RTE à verser 390 000 euros "à titre de dommages-intérêts compensatoires de ses préjudices résultant du surplomb de cette exploitation par une ligne THT  ".
    L’élevage souffrait d’un taux de natalité anormalement bas et d’un taux de mortalité infantile élevé.
    Bien entendu, si cette décision venait à être confirmée en appel, l’onde de choc économique serait énorme.
    En effet, on a beaucoup construit sous les lignes électriques. Surtout pendant les périodes de folies immobilières (ce sont les derniers terrains disponibles souvent).
    Il va s’en dire aussi, que cette décision est désormais, dans l’air du temps.

    Là aussi, un monde s’épuise.
    La logique de développement se renverse, les consommations baissent, et le mouvement "nimby"correspond finalement à un sentiment diffus.
    Celui, qu’il faut désormais souffler, et les paysages, lieux, qui évoluaient pas, ou peu, pendant de longues périodes avaient quelque part, un côté rassurant.
    Un homme pouvait faire sa vie, partir 50 ans, et revenir sur les lieux qu’il avait connu, et tout retrouver.
    Ce sentiment, désormais est rare, et en 50 ans un lieu, un quartier, un endroit aura été construit, réhabilité, démoli et reconstruit…

    Le côté le plus intéressant au niveau énergie (l’investissement qui dure) n’existait pas.

    Vendredi 14 novembre 2008.

  • The Will E Coyot CMI…

    The Will E Coyot CMI…

    Ticket Le complexe militaro-industriel (CMI) étasunien est comme le coyote poursuivant Bip-Bip. Pour le moment, il est dans le vide, mais comme il ne s’en est pas aperçu, il continue à courir.
    Comprendre sa logique est simple. C’est celle d’une bureaucratie, qui, comme toutes, s’accroit pour devenir tentaculaire, lance des projets les uns après les autres, les faits mûrir pour qu’on ne puisse revenir dessus, et, grâce à ses budgets publics, qui ont, en fait, échappé à tout contrôle public, fait du lobbying.
    Ce lobbying, c’est de la corruption pure et simple, vis-à-vis de l’intérieur et l’achat, clé en main de partis politiques dans certains pays (notamment de l’est européen).
    Seulement, la pression de la crise, ressentie comme "mortelle" en Europe, a remis des alliances en cause, notamment britannique.

    Et remet en cause, à l’intérieur même des USA, le deal de 1948.
    Les commandes militaires assuraient la prospérité (ou était censé le faire) et en conséquence, elles croissaient sans cesse.
    Quand, au début de la décennie 1990, on réduisit le budget de la défense, un lobbying intense fit remonter ce budget, pour "sortir de la crise".
    La prochaine administration Obama va sans aucun doute rentrer en collision avec le complexe militaro-industriel. Son poids est devenu trop lourd, sa prégnance trop grande.
    La logique du CMI est dans une logique d’affrontement avec la Russie, qui remplit le rôle du méchant. Les pays européen ne sont pas dans cette optique, l’administration US actuelle est plus tiède pour cet affrontement, et la future ne semble pas du tout sur cette longueur d’onde.

    En effet, on est rentré, comme dans la phase énergétique, dans une autre époque. Celle de l’inversion.
    Un modèle de croissance s’épuise, ne reste que la charge ressentie et réelle.
    Il y a 40 à 50 ans, le citoyen US rentrant chez lui, passait "du bon temps" au volant de sa voiture. "le meilleur de la journée". Aujourd’hui, les trajets domicile-travail, c’est la torture.
    Le CMI qui, selon certain, fit "la prospérité" se révèle, à l’heure de la rareté, un boulet.
    Derrière toutes les grandes orientations politiques, il y a le principe de réalité. Les USA étaient une grand puissance, parce qu’ils avaient de l’énergie abondante et bon marché. Elle ne manque pas réellement, mais elle est plus rationnée. Or un pays, comme l’Europe occidentale, d’ailleurs depuis 1945, qui a été bâti sur le mythe de la prospérité éternelle et toujours accrue, vit un grand stress, quand il change de paradigme.

    Vendredi 14 novembre 2008.

  • Europe: les variations des PIB mesurées sur une base annuelle montrent que la décroissance ne date pas d’hier

    Europe: les variations des PIB mesurées sur une base annuelle montrent que la décroissance ne date pas d’hier

                             Les variations du PIB, corrigées des données saisonnières, d’un trimestre à l’autre, outre les incertitudes sur la validité des chiffres portant sur une faible variation, indiquent la pente d’une courbe beaucoup plus parlante sur les tendances à moyen terme: celle des variations sur quatre trimestres glissants (FIG.). On y discerne beaucoup plus d’informations que de savoir si la France sur trois mois a fait +0,14% (!!) ou 0% ou -0,1%. On peut remarquer sur ces courbes:

    • le formidable plongeon de l’Italie (courbe verte), étranglée par ses prix de l’énergie et la concurrence des pays à faible taux de main d’oeuvre,
    • les chutes, mais venant de haut, de l’Espagne (courbe rouge) et de la Grande-Bretagne (courbe parme) qui ont commencé dès 2007,
    • la décroissance de l’Allemagne (courbe noire) qui s’est accélérée sur les deux derniers trimestres avec la dégradation de la conjoncture mondiale,
    • la nonchalance de la France (courbe bleue), dont les variations du PIB reflètent l’aversion de ce pays à prendre des risques et à entreprendre. Pour elle aussi la décroissance avait débuté dès 2007.

                            L’allure de ces courbes et le climat économique mondial actuel incitent à être très pessimiste pour les résultats des trimestres suivants.Pib2008t3

    Le 14 Novembre 2008.

  • Les consommations de pétrole de l’OCDE ont baissé de 1,6 millions de barils/jour au mois de Juillet

    Les consommations de pétrole de l’OCDE ont baissé de 1,6 millions de barils/jour au mois de Juillet

                          Les statistiques de l’Energy Information Administration nous apprennent que les consommations de pétrole de tous les grands pays de l’OCDE ont baissé au mois de Juillet par rapport à l’an dernier, à l’exception de l’Italie (+41 mille bl/jour) et de la très écologique Allemagne (+134 mille bl/jour). L’ensemble des pays de l’OCDE affiche pour le mois de Juillet, une consommation en baisse de 1,6 millions de barils/jour par rapport à l’an dernier. Cette baisse se décompose en 1,3 millions de barils/jour provenant des USA et 0,3 millions attribuables aux autres pays de l’OCDE.Consoocde200807_2

                    En cumulé depuis le début de l’année, la consommation des pays de l’OCDE apparaît en baisse de 1,17 millions de barils/jour (FIG.) dont près d’un million attribuables aux Etats-Unis. Seules l’Allemagne et la France apparaissent en augmentation dans ce bilan sur sept mois. Une extrapolation à fin d’année sur la base des résultats du mois de Juillet, conduirait le résultat de fin d’année pour les pays de l’OCDE, à une baisse des consommations de 1,35 millions de barils par jour, ce qui devrait compenser les accroissements de consommation de pétrole des pays NON OCDE.

                     La consommation mondiale de pétrole de 2008 devrait être au niveau de celle de 2007 ou légèrement inférieure en fonction de l’ampleur des effets de la crise au quatrième trimestre de cette année.

    Le 14 Novembre 2008.

  • En raison de faibles importations, les stocks hebdomadaires pétroliers américains se sont stabilisés

    En raison de faibles importations, les stocks hebdomadaires pétroliers américains se sont stabilisés

                         Après les perturbations importantes des productions de gaz cet de pétrole dans le Golfe du Mexique cet été, les opérateurs pétroliers US s’étaient largement approvisionnés sur le marché international, faisant ainsi grimper des stocks de pétrole et de produits dérivés en face d’une demande essoufflée. Il semblerait que cet épisode se soit terminé la semaine dernière. La demande en produits pétroliers est toujours faible à 19 millions de barils par jour. Elle est satisfaite par des importations de pétrole brut de 9,5 millions de barils/jour et de produits raffinés ou intermédiaires de 2,5 millions de barils/jour auxquelles s’ajoutent les productions locales voisines de 7 millions de barils par jour de pétrole et de condensats ainsi que les productions d’éthanol qui atteignent 0,7 millions de barils/jour (FIG.). Bilanpetrolierus200845

                  Compte tenu de ces importations modérées les stocks en fin de semaine, à 1701 millions de barils, ne se sont accrus que d’un million de barils. Un rétablissement des cours du WTI en l’absence de reprise de la demande, nécessiterait une baisse de ces stocks d’environ 50 millions de barils et donc une  baisse des importations américaines encore plus marquée. Il faudra suivre ces mouvements dans les semaines à venir. La raréfaction du crédit devrait militer pour une gestion des stocks et donc du besoin en fond de roulement au plus juste de la part des professionnels.

    Le 14 Novembre 2008.

  • Ambivalence vis à vis de la Russie.

    Ambivalence vis à vis de la Russie.

    Images_2 Les pays européens "unis" dans la construction européenne, sont surtout réunis dans un panier de crabes.
    "L’europe" veut être moins dépendante du gaz russe.
    Chouette. Il ne reste plus qu’à trouver un remplacement pour 30 % du gaz mondial.
    On veut relancer le gazoduc Nabucco (par le sud), pour être indépendant des russes, mais ce gazoduc ne pourra fonctionner… sans gaz russe.

    Berlusconi lui trouve que : "Je vais vous le dire franchement: nous estimons qu’il y a eu des provocations à l’encontre de la Russie  " et ces provocations sont : "le projet de déploiement du bouclier antimissile en Pologne et en République tchèque, la reconnaissance unilatérale du Kosovo et l’accélération du processus d’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine à l’OTAN. "
    Quand à Nicolas sarkozy, il se livre au meurtre du père (Deubeuliou), en l’attaquant vivement, notamment sur le dossier géorgien.
    Quand au président Medvedev, il essaie pour l’instant de disloquer le front interne américain. Il propose "l’option zéro" pour le bouclier anti-missile (abandon du bouclier américain, contre non déploiement de missiles à Kaliningrad), manoeuvre qui consiste à enfoncer un coin, entre le nouveau président Obama et le complexe militaro-industriel américain, pour qui le bouclier, n’est que sujet d’encore plus de subventions…
    Or, l’enveloppe du pentagone, dans un temps de difficultés budgétaires, ne pourra être éternellement sanctuarisé.

    Mais, pour bien comprendre la réalité européenne, il faut savoir que certains partis et personnalités est-européennes ne sont, ni plus, ni moins que des représentants stipendiés du complexe militaro-industriel US…

    Jeudi 13 novembre 2008

  • Taper dans ses mains.

    Taper dans ses mains.

    Alu Taper dans ses mains nécessite de la coordination et deux mains.
    Qu’il manque l’un ou l’autre, et ce sera plus difficile.
    Essayer de taper dans les mains avec une seule, c’est compliqué.
    Essayer de taper dans les mains avec des tremblements, ce n’est pas simple non plus.
    Pourtant, en économie, on nous a fait croire que si.
    D’un côté, il y avait les pays plutôt consommateurs (USA, Royaume-Uni, Espagne, Grande-Bretagne, et à un moindre degré, France), et les pays producteurs (Chine, japon, Allemagne).

    Le marché de l’aluminium est emblématique : il s’effondre. Il est passé de 3400 $ la tonne à 2000 $.
    Et encore, il devrait se ramasser, bien plus bas encore.
    Les pays producteurs voient leur production baisser (Allemagne et Japon, pour rentrer dans la récession), et si la Chine continue de progresser, c’est à un rythme, pour l’instant ralenti et qui ne résistera pas à l’épreuve de vérité sur les taux de récession en occident.
    Comme pour le transport maritime, les investissements réalisés au moment de la crête des prix arrivent sur le marché au moment de la rétractation des commandes. On a vu les résultats sur le prix du fret : – 90 %.
    D’une manière générale, l’occident semble arrivé, à bout de souffle, dans sa logique de développement. Les consommateurs américains sont les plus touchés. Les dépenses "nécessaires" et "indispensables" surtout au niveau énergétique, n’apportent plus aucun confort supplémentaire, mais des charges disproportionnées aux revenus, et de plus en plus ressenties comme une contrainte.
    Par contrecoup, les pays surproducteurs sont eux-mêmes atteints, peut être plus lourdement même que les pays consommateurs.
    Plus de la moitié des usines de jouets ont fermées en Chine.  La suite au prochain numéro…

    jeudi 13 novembre 2008.

  • Les prévisions de consommations de pétrole pour 2008 et 2009 profondément revues par l’AIE

    Les prévisions de consommations de pétrole pour 2008 et 2009 profondément revues par l’AIE

                                Il est un exercice intellectuel gagnant à tous les coups: c’est de prévoir pour le mois suivant, les prévisions de consommations de pétrole mondiales de l’Agence Internationale de l’Energie pour 2008. Cette vénérable institution, alors que nous sommes au mois de Novembre, a encore du mal à appréhender quelles seront les consommations mondiales de pétrole de l’année. Quelle entreprise garderait une telle contrôleuse de gestion?  Elle vient tout de même de revoir dans son édition mensuelle de Novembre sa prévision pour 2008 en baisse, par rapport à celle du mois précédent, de 310 mille barils par jour et celle de 2009 de 710 mille barils par jour, une paille! (FIG.). Pronostiquons pour le mois prochain qu’elle poursuivra sa politique de réduction pour faire passer les consommations 2008 en dessous de celles de 2007.Aieprvisions200811

                 

                           C’est dur pour elle, elle vient d’affirmer dans son WEO 2008 que les consommations de pétrole allaient croître de 1,6% par an entre 2007 et 2030, ce qui est supérieur au rythme de croissance observé entre 1995 à 2007 alors que le monde consommait du pétrole à tout-va. Vous me direz que c’est beaucoup mieux qu’en 2007 ou elle avait prévu une croissance des consommations jusqu’en 2012 de 2,2% par an. La lecture rétrospective de ces projections rend pour le moins perplexe le lecteur. La courbe verte des pronostics de consommation en 2008, illustre l’incompréhension qu’a cette institution du marché du pétrole, du moins côté demande.

    Le 13 Novembre 2008.

  • Arabie Saoudite : le démarrage de la construction de la raffinerie de Jubail pourrait être retardé

    Arabie Saoudite : le démarrage de la construction de la raffinerie de Jubail pourrait être retardé

    Total                              Tout comme les appels d’offre concernant le projet de la raffinerie de Yanbu en Arabie Saoudite ont été repoussés par l’Aramco et Conoco-Phillips à une date à préciser en 2009, il semblerait que le projet de la raffinerie de Jubail, plus avancé que le précédent, soit lui aussi provisoirement repoussé. L’Aramco et Total doivent construire ensemble ce complexe pétrochimique moderne de 400 mille barils par jour qui sera alimenté par le pétrole lourd. Il semblerait que les deux protagonistes aient décidé de repousser le démarrage des travaux. L’Arabie va fermer des vannes avec l’OPEP, ce n’est plus le moment d’investir à tout-va.

                                    La déflation généralisée de l’économie mondiale va se concrétiser par de nombreux reports de projets, soit par manque de cash, soit par la volonté de vouloir renégocier à la baisse un certain nombre de prestations, soit par disparition de la demande. Il n’est pas vrai que le domaine de l’énergie ferait exception à la règle. Bon nombre de projets non urgents ou de rentabilité marginale seront repoussés ou laissés à la traîne par les pétroliers, en attendant des jours meilleurs et moins chers.

    Le 13 Novembre 2008.

  • Epr : la localisation était bien choisie…

    Epr : la localisation était bien choisie…

    Philippe_auguste Cela, c’était de la sagacité. Placer l’EPR en Normandie. C’était ben vu. C’est pour ça qu’un (Areva) vous dit que l’EPR ne fonctionnera qu’en 2013, l’autre (EDF) en 2012… P’têt ben que ce sera comme ça ou p’têt ben comme ceci.
    Pour A. Lauvergeon d’Areva, c’est de la faute à EDF.
    Mais pour EDF, tout baigne et c’est la course pour démarrer avant l’EPR Finlandais, qui d’après Areva, voit son chantier "se dérouler normalement" (2.5 ans de retard pour 4 ans prévus à l’origine…)

    Reste que cette querelle de boutiquier laisse pantois.
    Manque de rigueur, rivalités, brouille, volonté de montrer qu’on est "meilleur que l’autre", voilà l’ingrédient idéal pour aboutir à deux échecs retentissants.
    Bien entendu, un seul point rassemblera les deux intervenants : le dépassement des budgets.
    Mais là, aucune importance, c’est le cochon de consommateur ou le cochon de contribuable qui paiera.

    On ne va pas s’en faire pour si peu, alors qu’une querelle de boutiquier est bien plus importante.

    Mercredi 12 novembre 2008.