Catégorie : actualités

  • L’économie américaine dans la dépression.

    L’économie américaine dans la dépression.

    Castiglione Les deux mamelles de l’amérique sont sèches. La première, l’argent, a capoté avec la finance et l’immobilier, la seconde, l’énergie, vulgairement se ramasse avec les transports aériens, et les transports terrestres.
    GMC est le plus malade. Les liquidités s’épuisent, et certains ergotent encore pour savoir s’il faut aider, ou pas.
    Sachant que le bouillon d’un ou des trois grands de Detroit entrainerait 2.5 millions de licenciement : "Hormis la sous-traitance, les services financiers, les réseaux de vente, on compterait 1,4 million de "victimes collatérales" dans l’immobilier, la restauration, la santé ou l’éducation".
    On voit mieux l’impact, auquel on peut rajouter les retraités, paupérisés par la fin des fonds de pensions.

    Et dans l’automobile, ils sont plus nombreux que les actifs.
    Pour les compagnies aériennes yankees, c’est aussi simple, elles sont condamnées : " la plupart des compagnies aériennes américaines sont au bord du gouffre  ".
    Elles ne possèdent simplement plus d’actifs, ce sont des coquilles vides, des sociétés devenues des sociétés financières (et qui plus est, sans finances), avec des appareils anciens et couteux.

    Il n’y a rien à regretter. Certains avaient parlé de main invisible du marché, qu’il fallait laisser faire, absolument. La main invisible a mis une tarte à l’économie.
    Pour s’en sortir, les grandes entreprises, bonnes courtisanes (au pire sens du terme) demande de colossales subventions, des dépenses sociales "augmentation de la durée des prestations de chômage au-delà des vingt-six semaines légales actuelles, augmentation des coupons d’aide alimentaires, aide au financement de la couverture santé…  " et de dépenses d’infrastructures, notamment en ce qui concerne l’énergie.
    C’était donc ça, le libéralisme, s’endormir 30 ans, se réveiller dans l’urgence, et tout faire en catastrophe.

    Mercredi 12 novembre 2008

  • Comment l’Agence Internationale de l’Energie peut-elle imaginer que la consommation de pétrole américaine restera quasiment stable d’ici à 2030?

    Comment l’Agence Internationale de l’Energie peut-elle imaginer que la consommation de pétrole américaine restera quasiment stable d’ici à 2030?

                               Je vous avez montré dans un précédent post combien celui qui avait acheté, très chèrement, l’édition du Outlook 2007 de l’Agence Internationale de l’Energie s’était fait rouler il y a un an, par des chiffres fantaisistes, proches du délire intellectuel. La nouvelle Edition 2008 vient de sortir. Un seul chiffre permet de disqualifier ce travail: l’hypothèse retenue de baisse  de consommation de pétrole de l’OCDE et plus particulièrement celle d’Amérique du Nord à l’horizon 2030 dans le scénario central (FIG.). Outlook2008variations2007_2030

    D’après ces Messieurs de Paris, les Etats-Unis seraient en train de bouleverser toute leur industrie automobile, toute la politique produit, entraînant la plus grave crise du Secteur jamais connue de tous les temps,  pour économiser moins d’un million de barils/jour de pétrole (troisième petite barre rouge en partant du haut) d’ici à 2030. C’est bien simple, la seule réduction de 2008 a déjà dépassé l’objectif

    La légèreté d’un tel travail est attristante!

    Le 12 Novembre 2008.

  • Les augmentations de tarifs de gaz et d’électricité en Europe expliquent l’embellie d’EDF

    Les augmentations de tarifs de gaz et d’électricité en Europe expliquent l’embellie d’EDF

                          Pour les neuf premiers mois de l’année 2008, EDF annonce une progression de son chiffre d’affaire en euros de 6,9% à 45,6 mrds d’euros et une croissance organique, corrigée des effets de périmètre et des effets de change, de 9,7%. Ce résultat en décalage avec les crises actuelles, en dépit des faibles productions nucléaires en France cet été (FIG.), en dépit d’une baisse de la Livre Sterling de 13,6%, s’explique par les formidables révisions de tarifs échelonnées tout au long de l’année. Citons par exemple +7,9% et +17% pour l’électricité en Grande-Bretagne et +26,6% pour Edison en Italie. Edfnucleaireprod200809

                     Pour la fin de l’année EDF ne s’attend pas à une croissance significative de son résultat. A plus longue échéance, compte tenu du climat de déflation généralisé, EDF pourrait avoir à faire face à des baisses de tarifs en Europe. Il faudrait alors pour s’en tirer qu’elle présente des résultats opérationnels en France un peu plus attractifs, en particulier pour son activité électronucléaire qui détermine son bilan exportateur net d’électricité.

    Le 12 Novembre 2008.

  • Quelques nouvelles du monde mouvant et complexe des batteries et des véhicules les utilisant

    Quelques nouvelles du monde mouvant et complexe des batteries et des véhicules les utilisant

    Businessupdate                     Le mariage Sanyo-Panasonic  semble avancer à grands pas. Sanyo resterait soi-disant une filiale autonome de Panasonic, mais on n’a jamais vu une filiale entrer en compétition avec la Maison Mère de façon durable sur un même Marché. La fusion sera obligatoirement suivie de redistribution des cartes commerciales et industrielles entre les deux entités dans le domaine des batteries. Par contre dans la partie photovoltaïque, Sanyo pourra profiter du réseau de vente mondial de Panasonic et des capacités d’investissement et d’innovation du Groupe.

                         Nissan va fournir des véhicules électriques à la ville de Yokohama dès 2010. Cela fait beaucoup de promesses de la part du consortium Renault-Nissan qui devra servir en priorité les besoins en nouveaux véhicules d’Israël, du Danemark, du Portugal, de la France et de l’Etat du Tennessee.

                        Volkswagen recherche un partenaire chinois pour ses futures batteries de véhicule électrique. C’est ce qu’a annoncé un haut responsable de Volkswagen Chine lors du Forum Annuel de l’Industrie Automobile à Shangaï. Ce constructeur imagine 20% de nouveaux véhicules vendus en 2020 qui seraient électriques ou hybrides électriques. Mais ce pourrait-être plus en fonction des politiques d’incitations appliquées d’ici là par divers pays, dont bien sûr la Chine. Rappelons que Volkswagen travaille pour l’instant en relation avec Sanyo Electric.

                         Le Groupe DCNS veut équiper les sous-marins Scorpène de batteries Lithium-Ion ce qui permettrait de doubler l’autonomie en plongée de ces submersibles. Pour cela DCNS travaille en collaboration avec SAFT qui fournit des batteries Li-Ion similaires à celles élaborées pour les satellites.

                         Le Gouvernement anglais à fait réaliser une étude par le BERR (Business Enterprise and Regulatory Reform) sur les opportunités britanniques liées à l’arrivée des véhicules électrifiés de nouvelle technologie. Il ressort du gros rapport publié, de façon bien prévisible, que la Grande-Bretagne ne dispose que bien peu d’atouts dans ce nouveau business. Les ambitions de Gordon Brown dans le domaine risquent d’être déçues. Passer de la Banque à l’Industrie n’est pas chose aisée.

    Le 12 Novembre 2008.

  • Le problème de l’eau.

    Le problème de l’eau.

    Images_2 Le problème de l’eau vient de loin et nécessite une bonne approche.
    Cette bonne approche, c’est l’investissement. Comme tout bien investit, il doit être désinvestit pour cause d’obsolescence, d’usure ou de dangerosité.
    Les crises de l’eau aussi viennent de loin, on ne les voit pas venir de loin, pourtant, elles mettent énormément de temps à germer.
    Saint-Etienne (loire, 42) a eu souvent des problèmes d’eau. Au XVIII° siècle, un illuminé voulut la transformer en Venise, car ses inondations étaient fréquentes. Les cours d’eau, s’ils étaient petits, servaient de force motrice, alimentant de nombreux moulins industriels et apportaient leurs lots de

    désagréments. Les inondations étaient fréquentes, et quand, pour travaux, on découvre parfois le cours du Furan, les témoins restent stupéfaits des ouvrages de génie civils existants.
    Comme toutes les villes qui sont au pied du massif du Pilat, on entrepris (19° siècle et début 20°), la construction de barrages, et pour alimenter la Ville et pour lever cette hypothèque des inondations.
    La ville de Saint Etienne bâtit deux barrages sur le cours du Furan qui l’avait si souvent inondé et qui avait si souvent tué. Furent donc construit le barrage du pas-du-Riot, et celui du Gouffre-d’enfer. Le Gouffre-d’enfer ayant passablement vieilli, il est devenu un simple écréteur de crue. Par contre, son existence permis ce mois-ci d’éviter une inondation ravageuse. Il fut rempli en un clin d’oeil.
    Leur contenance étant réduite (3 millions de M3) et insuffisante, plus tard fut érigée sur le Lignon Vellave, le barrage de La Valette, beaucoup plus vaste et rehaussé dans l’immédiat après guerre, il y a plus de 60 ans.

    Le constat est désormais simple à faire. Tous ces barrages sont vieux (ceux-ci et d’autres non cité), certains ont été vidé, certains sont en reconstructions (barrage des plats à Firminy), non sans conséquences. Les barrages anciens étaient amortis, remboursés et RENTABLES.
    Le barrage d’eau potable le plus grand de la région (La Valette) a des problèmes de vannes (elles sont vieilles) et cela a été souligné aussi par la dernière inondation.
    Le problème général est donc celui d’une reconstruction. On (certains) a encaissé les bénéfices ces dernières années, et il n’y aura plus qu’à ouvrir le porte-monnaie.
    Suite au prochain numéro : la vidande de La Valette (prévu en 2012), et la futur vidange de Grangent (Hydroélectricité), prévue aux calendes grecques (il y a VRAIMENT de quoi polluer) et pour crise de caractère nationale…

    Mardi 11 novembre 2008

  • Un projet politique.

    Un projet politique.

    Images "Produire de l’électricité sans polluer d’ici 10 ans aux Etats-Unis: Al Gore a un plan  "…
    Révolutionnaire, consistant en un mix de solaire, éolien géothermique, rénovation des réseaux, isolation, taxation et voiture électrique.
    Comme on voit, rien de bien compliqué. Si bien sûr, certains points sont discutables, les plus forts sont les plus simple.
    400 milliards pour les réseaux, qui perdent chaque année 120 milliards à cause de la vétusté. L’isolation, elle aussi a un rôle à jouer, plutôt que le chauffage ou la climatisation.

    Quand au reste, c’est l’application du progrès technique. Naturellement et mécaniquement, la part du renouvelable augmentera : en réduisant, à confort égale, une consommation de moitié… Certains qualifient le plan  "d’ambitieux mais réalisable et critique ", quand à la critique, certains de ces arguments, sont non pas à la limite, mais carrément débiles : "Et l’argent ? "…
    Faire la moitié du chemin (et plus) seulement aurait des résultats spectaculaire et ne requière AUCUNE technologie spécifique : les lignes électriques et l’isolation.
    Rien que dans l’investissement dans la partie "lignes électriques", le rendement en UNE année dépassera le mythique taux des néolibéraux, les fameux 15 %.
    En outre, dans un temps de crise économique qui va s’avérer sévère, il n’est pas du tout indifférent d’avoir une possibilité de relance et de création d’emploi forte.

    Bien sûr, c’est plus qu’un plan électricité, c’est largement un plan habitat et mode de vie.

    Mardi 11 novembre 2008

  • Gorbatchev ou Louis XV ?

    Gorbatchev ou Louis XV ?

    Images_4 La crise US se fait pressente et la lourde et lente politique américaine va, semble t’il évoluer.
    Pressé par la situation qui devient de plus en plus grave, Obama deviendra OBLIGE de réorienter la politique de défense, la guerre contre le terrorisme est évacuée, abandonnée, ringardisée, au profit de problèmes internes, et le plus pressent des problèmes internes, c’est le pentagone.
    L’administration de la défense ne maitrise plus ses budgets, et ceux-ci sont devenus insoutenables économiquement.
    A l’est, cela aura des conséquences. Le déploiement des ABM sera "suspendu" sans doute définitivement, malgré la pression de certains milieux des pays de l’est, pour qu’il soit déployé.

    Angela Merkel rejette l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN, en termes diplomatiques : "L’Ukraine et la Géorgie pourront devenir membres de l’OTAN à condition remplir les exigences nécessaires, ce qui n’est pas envisageable dans un proche avenir, a estimé la chancelière allemande."
    Le désir de coopération, y compris américain, avec la Russie, l’emporte sur la frange qui désire la confrontation.
    Il faut dire, que, désormais, les USA n’ont guère le choix, deux fronts, l’irakien et l’afghan à tenir, c’est déjà beaucoup (et difficile), alors, le front russe…
    L’évolution de la situation ne laissera sans doute, au nouveau président, pas d’autre choix que la remise en cause du système intérieur, comme Gorbatchev, comme la révolution royale de Louis XV (1770-1774), comme ses deux prédécesseurs, ils devra affronter une partie des tenants du statu-quo (le complexe militaro-industriel fait vivre beaucoup de gens) et certains parlent de mobiliser la population en appui, via internet.
    Avec les deux risques. Celui rencontré par Louis XV, de n’être pas ou pas assez suivi et soutenu, et de mourir dans une impopularité totale, pendant que la noblesse acclamait son successeur, ou celui de ne plus maitriser et d’être dépassé par le mouvement, comme Gorbatchev.

    La pression des évènements ne laisse guère le choix.
    Et la voie est étroite, entre les deux dénouements. Il faudra aussi maitriser le mouvement.
    La Russie, quand à elle, semble savourer une puissance retrouvée, qui fait profil bas.
    Il faut dire que quand on maitrise 30 % de la production mondiale de gaz, on maitrise aussi un vrai pouvoir. On est une vraie puissance. Il n’y a pas besoin de se la jouer, ni de proclamer à tout bout de champ : "nous sommes les meilleurs"… C’est tellement évident, qu’il n’y a aucun besoin de le rappeler.

    Lundi 10 novembre 2008

  • Les mendiants.

    Les mendiants.

    Images_3 Si certains sont très pessimistes sur les chances de survie des grands groupes automobiles en général et des "bigs three" yankee en particulier, je pense raisonnablement qu’ils ont raison.
    Opel nous prouve ce qu’est devenu General Motors : une firme spécialisée non dans la construction automobile, où ils se sont plantés en beauté, mais un courtisan, affairé auprès du prince, habillé, perruqué, connaissant par coeur l’étiquette et n’espèrant qu’une chose, la pension, alors que son activité ne lui permet plus de "tenir son rang".
    Opel désormais, demande l’aide de la chancellerie allemande. Et pas qu’un peu.
    40 milliards d’euros, et de regonfler le marché.

    Marché que les firmes automobiles, les grandes entreprises, en général, les petites et moyennes aussi, ont littéralement tués, à force de compression  des salaires, de licenciements, de plans sociaux diverses…
    Et oui, parce que, leurs clients, ce sont aussi les salariés, et il est fort beau de chercher un ailleurs meilleur, mais quand, partout où sévit la même politique, partout sévit les mêmes travers.

    Bien entendu, ces grands groupes, banques et autres trouvent sur leurs arrières, des ennemis inattendus et des alliés insoupçonnés.
    Les partisans de l’intervention de l’état savaient fort bien que l’idéologie de la responsabilité, du laisser-faire, c’était du vent.
    Les réponses apportées par le passé avait été simple et puissante : la création d’une économie administrée qui lissait la conjoncture, ils se retrouvent paradoxalement les alliés de grands groupes, même si les modalités d’aides les offusquent.
    Mais, comme avec le plan Paulson première mouture, c’est dans le corps électoral de la droite que sévit l’opposition la plus farouche : ils y croyaient, au bien fondé du discours…
    Ils se sont entrevus une âme de cocus, une âme farouchement anticapitaliste en voyant ces patrons mendier des aides et empocher bonus, stocks-options et salaires himalayens.

    Lundi 10 novembre 2008

  • Les Groupes pétroliers russes n’exporteront que les trois quarts des volumes prévus au mois de Novembre

    Les Groupes pétroliers russes n’exporteront que les trois quarts des volumes prévus au mois de Novembre

    Kremlinmoscow_2                      Préalablement aux dernières décisions de réductions de quotas de l’OPEP de nombreuses réunions avaient été tenues entre les responsables du cartel et les autorités russes. Des communiqués soulignant l’unicité des points de vue entre les interlocuteurs avaient été publiés. On attendait donc un geste de solidarité de la Russie envers les mesures de restriction des volumes de l’OPEP. Il semblerait, d’après une information laconique de Reuters datée de Dimanche, que ces mesures soient en train d’être prises. Le gouvernement russe ayant peu réduit les taxes à l’exportation de pétrole, les Groupes pétroliers exportateurs annoncent qu’ils ne livreront que les 3/4 des volumes de pétrole initialement prévus pour le mois de Novembre.

                           Il est évident qu’une telle décision est pilotée par le Kremlin. Pour des raisons diplomatiques complexes, de non alignement de la politique russe du pétrole avec celle de  l’OPEP, l’information est communiquée en sous-main. Elle semble cependant importante pour juger de l’évolution des cours du brut d’ici à la fin de l’année.

    Le 10 Novembre 2008.

  • RDC : l’Angola en guerre ?

    RDC : l’Angola en guerre ?

    Congokinshasa_mappng Les convoitises pour les ressources minières de la république du Congo s’aiguisent.
    Oublions les prétextes et voyons une carte, c’est la géopolitique qui s’exprime ici.
    Le Rwanda voisin par chefs de guerre interposé entend mettre au pillage l’est du Congo.
    Le gouvernement Kinois qui n’arrive pas à reprendre seul le terrain pense visiblement à faire appel à une "épée" (fort bien équipée, aguerrie et combattive, grâce au pétrole), l’armée angolaise, armée importante aussi, faut il le signaler, plus importante qu’il ne faut pour les "besoins" du pays en matière de défense.

    L’armée angolaise a déjà appuyé la RDC de 1998 à 2003.
    Derrière chaque armée, derrière chaque chef de guerre, des multinationales.
    Les gouvernements occidentaux, notamment anglo-saxons ont quand à eux fermement réagi quand elles ont été mises en causes.
    Ils ont exigés (et obtenus) qu’on arrête d’en parler

    The show must gon on. Vous reprendrez bien quelques millions de victimes ?

    Dimanche 9 novembre 2008