Catégorie : actualités

  • Le problème américain.

    Le problème américain.

    Cnnlarge Le problème américain, en ce qui concerne l’énergie est simple.
    La production locale, pétrolière et gazière est très en deça de sa consommation. Pourtant, cette production est loin d’être marginale.
    Pour le pétrole, c’est 7 millions de barils/ jour produits, contre l’année dernière 20.5 consommés. Le rapport va, pour faire simple, du simple au triple.
    Pourtant, la production suffirait à un pays industriel développé. Ce serait grosso-modo la consommation française pour la même population.

    Le problème énergétique américain, outre le gaspillage, est celui d’être une grande puissance. Elle accapare, sans contrepartie finalement, une fraction importante des ressources planétaires. Elle paie son pétrole en $, donc, au cout très faible, de fabrication de ceux-ci.
    Mais cette manière de faire est indissociable du fait d’être une grande puissance. Si les USA cessent d’être une grande puissance, il n’y aura plus d’approvisionnement.
    Si les USA cessent d’être une grande puissance, la production locale déclinera énormément, car l’investissement en prospection est important.
    C’est le pays qui tout entier, risque la dislocation.

    Propos outrés, direz-vous ? Pas tellement. La conscience de la situation de dépendance était celle de Rumsfeld, et de tous les néo-cons. Ils ont essayés de faire perdurer la situation, ils l’ont gâché plus vite, en fait.
    Rumsfeld allait plus loin. Il posait la question de l’effondrement bureaucratique du pentagone, du complexe militaro-industriel, et a -vainement- essayé de reprendre la main.
    Bien entendu, l’effondrement du complexe militaro-industriel a bien des chances, comme en URSS, de provoquer l’effondrement du pays.
    Dans ce contexte, il est illusoire de penser au maintien d’une "demande" pétrolière que rien ne vient plus solvabiliser, ni l’argent, ni la puissance.
    Il a fort à parier que, même si les affaires ne vont pas si loin, la demande -locale- risque d’être bridée par la production locale.
    Une évolution plus linéaire, dans le sens de la baisse, voudrait dire que le pays subit une transition plus lisse, dans un contexte maitrisé. Hors, la baisse de la consommation à laquelle on peut assister, rapide et qui s’accélère, donne à penser que la situation économique est désormais, hors de contrôle. On le savait en matière financière, mais là, c’est l’économie réelle qui trinque.

    Affaire à suivre donc. Le prochain président prendra fonction dans presque 3 mois, et trois mois, dans un contexte pareil, c’est très long.

    Jeudi 6 octobre 2008

  • Le producteur d’éoliennes Vestas présente une bonne activité, mais avec quelques nuages pour 2009

    Le producteur d’éoliennes Vestas présente une bonne activité, mais avec quelques nuages pour 2009

                             Le premier fabricant d’éoliennes du monde, le danois Vestas, a publié ses résultats trimestriels qui sont globalement bons. Le chiffre d’affaire du troisième trimestre à 1,759 mrds d’euros est en croissance de 53% par rapport à celui du même trimestre 2007. En cumulé depuis le début de l’année l’activité croît de 19% à 3,55 milliards d’euros. Les résultats intermédiaires dans l’année ne veulent pas dire grand chose puisque l’essentiel du résultat et du cash est réalisé au quatrième trimestre. Compte tenu des travaux en chantier, le chiffre d’affaire du quatrième trimestre devrait être correct. Cependant il est possible de noter quelques nuages à l’horizon 2009, avec un carnet de commande en baisse à la fin du T3 à 5848 MW par rapport à un carnet de 6529 MW à la fin du T2. Vestas a plus livré d’éoliennes au cours du trimestre qu’il n’en a rentré en commande. Il a "mangé du carnet". La croissance des effectifs mondiaux de Vestas (FIG.) devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, mais elle pourrait s’arrêter en 2009 en attendant la fin du "credit crunch" affirme le communiqué.Vestaseffectifs2008t3

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                       Cette croissance continue des effectifs, pour des résultats en progrès certes, mais pas au point de justifier une variation de main d’oeuvre projetée à fin 2008 en croissance de 34% par rapport à fin 2007, est la traduction de la politique industrielle de Vestas. Ce Groupe dispose de nombreuses usines dans le monde (Danemark, Grande-Bretagne, Espagne, Etats-Unis, etc.) dans le but de pouvoir collecter les subsides alloués par les pouvoirs publics locaux. Mais cette politique de morcellement industriel nuit à la productivité globale de l’entreprise. Or le principal problème de l’éolien, c’est qu’il est trop cher. Le chiffre d’affaire de Vestas en 2007 a représenté un million d’euros par MW vendu. C’est trop cher! Une baisse, même conjoncturelle d’activité, pourrait affaiblir cette Société vulnérable.

    Le 6 Novembre 2008.

  • Etats-Unis: les ventes de voitures hybrides en Octobre fléchissent moins que les ventes générales de véhicules

    Etats-Unis: les ventes de voitures hybrides en Octobre fléchissent moins que les ventes générales de véhicules

                             Les ventes de voitures hybrides aux Etats-Unis ont atteint 22 mille exemplaires au mois d’Octobre. C’est mieux qu’en Septembre où les ventes avaient chuté à 20800 exemplaires, mais c’est 10% en-dessous des ventes du mois d’Octobre 2007. Ce chiffre est à comparer aux baisses de ventes générales de voitures de 27% durant ce mois. Les ventes de Toyota et de Ford sont en progrès sur ces modèles par rapport à celles du mois de Septembre. Il ressort donc que les ventes de voitures hybrides sont moins impactées par la crise que celles des modèles généraux. Elles représentent 2,6% des véhicules vendus aux Etats-Unis.Usaventeshybrides200810

    Le 6 Novembre 2008.

  • Etats-Unis: consommation de pétrole en forte chute au mois d’Août.

    Etats-Unis: consommation de pétrole en forte chute au mois d’Août.

                            La consommation moyenne en produits pétroliers des Etats-Unis a chuté de 8,5% au mois d’Août, par rapport à celle du même mois en 2007, nous indique l’Energy Information Administration. Cette valeur ne fait qu’amplifier la tendance observée depuis le début de l’année (FIG.). En cumulé depuis le début de l’année, la baisse de consommation moyenne journalière est 5,2% soit 1,075 millions de barils par jour. Dans ces chiffres figurent les consommations de fuel éthanol qui elles sont en croissance de 24% en cumulé à 0,6 millions de barils/jour. Il en résulte, après correction de ces volumes d’éthanol, que la baisse des consommations cumulées en purs produits pétroliers est de 1,19 millions de barils par jour.

                          A ce rythme de baisse du gaspillage américain, les économies de produits pétroliers réalisées en Amérique du Nord compenseront et même au-delà les accroissements de consommations réunies de la Chine, de l’Inde, du Moyen-Orient et de l’Amérique du Sud. Les consommations mondiales de 2008 ont de bonnes chances d’être inférieures à celles de 2007. Usconsoptroliers200808

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    Le 6 Novembre 2008.

  • Les propos du Président (Medvedev).

    Les propos du Président (Medvedev).

    Kaliningrad Un président est élu, un autre le prévient. Pour contrer le bouclier anti-missile en Europe de l’Est, la Russie va déployer missiles et système de brouillage dans l’enclave de Kaliningrad.
    Quand à la politique prévue par Obama vis-à-vis de la Russie, elle n’est pas, pour le moment, très pacifique.
    En effet, on peut la résumer ainsi : Ukraine et Géorgie dans l’Otan, Abm en Pologne et en république Tchéque, retrait (très partiel) d’Irak (réduction des troupes à 80 000 hommes) pour pouvoir accélèrer la guerre en Afghanistan ET au Pakistan, soit ce qui est concerné, c’est l’arc de cercle sud de la Russie…

    Bien entendu, la politique américaine hésite entre la poursuite de la dérive bushiste, qui ne relevait pas que de lui, mais aussi du complexe militaro-industriel et un retrait ordonné en bonne et due forme.
    Plus que jamais, l’inconnu est celle d’Obama. En effet, celui-ci est un pur produit du système américain, donc très lié aux cercles de pouvoirs (mêmes déclinants).
    Il faudra donc attendre de savoir s’il continue la même politique agressive à l’extérieur, qui avait fait l’impopularité de GW Bush, et donc sa tentative de main basse sur les ressources énergétiques, ou s’il entérine une acceptation de la baisse de puissance économique, politique et militaire.

    Dans ce cadre là, les missiles Iskander à Kaliningrad sont une invitation. L’accélération des conflits serait pour le nouveau président une possibilité, bien qu’une folie.
    L’armée US, complétement usée est de moins en moins capable de faire face aux conflits en cours, sans parler d’un renouveau de guerre froide…

    Mercredi 5 novembre 2008

  • Le programme du président.

    Le programme du président.

    Images_3 Le président nouvellement élu des USA devra faire évoluer notablement son pays sur la question énergétique.
    Si ce n’est par choix, c’est par nécessité.
    Le détail du plan :
    – économiser davantage de pétrole que le pays n’en importe du moyen orient et du Vénézuela,
    – aider les foyers à faire face à la flambée des prix à la pompe,
    – créer 5 millions d’emplois grâce à 150 milliards d’investissements en 15 ans,
    – un million de voiture hybride en 2015, construits sur place,
    – réduire de 80 % les émissions de GES d’ici 2050,
    – 10 % de l’électricité devra provenir du renouvelable d’ici 2012 et 25 % d’ici 2025.

    A cela, on peut faire remarquer qu’il n’y a absolument rien d’infaisable, ni même de révolutionnaire dans ce programme.
    Aux USA, on s’est fort peu préoccupé des économies d’énergies, rejoindre le standard européen, c’est économiser la moitié, le standard européen n’étant pas parfait, qui peut, lui aussi, parfaitement réduire sa consommation de moitié, sans effort d’ici 2050.
    Un objectif donc, de réduction des GES de 80 % PARAIT ambitieux. Il n’est ambitieux que par rapport à la politique du chien crevé au fil de l’eau qui était la politique antérieure américaine, de la dérive de la consommation.
    Le montant des investissements envisagés est RI-DI-CU-LE, 150 milliards d’ici 2020, c’est peu, quand on voit le plan Paulson qui sert la confiture aux cochons banquiers.
    Le plan qui prévoit la stimulation de la production interne de pétrole et de se passer du Moyen-orient et du Vénézuela entérine la fin de l’empire.
    Il avoue implicitement que les USA ne seront plus en mesure de s’approprier les ressources.
    Le reste est assez classique comme facture : de l’investissement et de l’évolution technique.
    la relance, notamment de la prospection sera sans doute assez décevante. Le pétrole facile a été extrait. Les efforts ultérieurs ne donneront pas les résultats escomptés.

    Mercredi 5 novembre 2008

  • TOTAL : baisse des productions de pétrole et de gaz depuis trois trimestres consécutifs

    TOTAL : baisse des productions de pétrole et de gaz depuis trois trimestres consécutifs

                          Notre pétrolière nationale serait-elle tombée en léthargie? Certains indicateurs permettent de le penser. L’évolution  des productions moyennes trimestrielles, malgré des affirmations répétées des responsables opérationnels, présente une évolution inquiétante (FIG.). Les volumes extraits de gaz et de pétrole se réduisent depuis trois trimestres consécutifs. Bien sûr une partie de cette baisse s’explique par les accords de partage de production qui pénalisent mathématiquement les productions de la pétrolière quand les cours augmentent, bien sûr il y a le Golfe du Niger perturbé par le MEND, bien sûr il y a la déplétion des champs en exploitation, mais le résultat est là : la politique d’investissement en quantité et en qualité n’assure pas, pour le moins, le renouvellement des productions.Totalprod2008t3

                          Cette somnolence opérationnelle se traduit, comparée à 2007, par un accroissement très moyen des flux de trésorerie d’exploitation pour les neuf premiers mois, de 8% en euros et de 22% en dollars, à 22 milliards de dollars, malgré la formidable envolée des cours des hydrocarbures durant la période. L’Italienne ENI, avec des volumes de production inférieurs, génère plus de cash que Total (FIG.).

                         Une remise en cause de la gestion opérationnelle de cette Société semble nécessaire. Les superbes résultats de BP, avec un accroissement de cash généré de 59% sur les neuf premiers mois, montrent qu’un management plus percutant peut apporter assez rapidement des résultats dans cette industrie, où les causes d’évaporation de cash doivent être innombrables.

                         Le cours de l’action Total, déjà fortement déprimé, à 43 euros, perd 3,2% en Bourse par rapport à la veille sur un marché en baisse de 2,7%.

    .Petrolierescash2008t1t2t3_2

    Le 5 Novembre 2008

  • Le Japon devrait remettre en production le plus gros complexe de centrales électronucléaires du monde

    Le Japon devrait remettre en production le plus gros complexe de centrales électronucléaires du monde

                              La centrale électronucléaire japonaise de Kashiwazaki Kariwa comporte 7 réacteurs qui totalisent une puissance électrique de 8200 MW, ce qui en fait la plus grosse centrale électronucléaire du monde. Elle a été arrêtée en Juillet 2007 à la suite d’un puissant tremblement de terre qui a ébranlé une partie de la  côte Ouest du Japon. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (IAEA) vient d’annoncer qu’elle allait envoyer des inspecteurs pour faire le point avec les responsables japonais de la Sécurité Nucléaire et du Groupe Tokyo Electric Power. L’objectif de cette mission est de valider avec eux, la possibilité de relancer les productions d’énergie à partir du premier Décembre. Ce qui est surprenant pour cet arrêt de 18 mois c’est l’affirmation par l’AIEA précisant que lors précédente inspection, au mois de Janvier, ses inspecteurs "n’avaient décelé aucun dommage grave". On peut penser que les procédures administratives japonaises ont du créer le délai.

                     Ce démarrage des productions est très important pour réduire les consommations japonaises de pétrole et de charbon qui assuraient jusque là, les productions d’électricité nécessaires, sur des centrales thermiques à flamme. Japoncentraleslectronuclaires_2

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    Le 5 Novembre 2008.

  • Mirages européens…

    Mirages européens…

    Images_5 Les européens veulent faire partie intégrante de la direction de l’empire. Ils rêvent. "Les Européens proposent un partenariat d’égal à égal au prochain président des Etats-Unis  ".
    Ils sont une périphérie dominée depuis la seconde guerre mondiale, qui avait remis les pendules à l’heure. Les grandes puissances étaient énergétiques (Russie et USA), les autres, des féaux, des clients, des obligés, rien d’autre…
    Puis la roue tourna, l’URSS disparue et l’économie US se révèle bien malade, pire, le centre de gravité du monde semble être bien repassé en Europe.
    Un signe ne trompe pas. La récession est toujours précoce et plus dure en son centre, mais elle y dure moins longtemps.

    Cette pathologie des élites européennes, est une affection mentale. Celle de l’habitude. Les USA ne sont pas les USA de 1945.
    Ses ressources énergétiques sont très amoindries, son économie n’est plus qu’une force de nuisance, sa devise se caractérise par son laxisme.
    Plus rien ne justifie désormais un leadership US.
    "ll sera en ce sens très intéressant de suivre l’évolution de l’opinion dans les oligarchies financières occidentales. Elles éprouvent un sentiment de solidarité avec l’Amérique. Mais elles viennent aussi de se faire plumer  "…
    La périphérie de l’empire, ce n’est pas fait pour être égal. C’est fait pour être plumé. Plumé des produits industriels de consommation (Chine), de produits industriels d’équipements (Europe), de scientifiques en tout genre (Monde), de pétrole (pays arabes), de gaz …Et partout, de leur épargne…

    Ce sentiment de servilité est déplorable.

    Mardi 4 novembre 2008.

  • L’Asie bouge.

    L’Asie bouge.

    Images_4 L’Asie, loin des médias occidentaux, cherche un nouvel équilibre économique.
    Toujours la même donne, une hyperpuissance énergétique, la Russie, et des pays émergents gigantesques (Chine et Inde), qui regardent ses ressources avec envie et avec tout autant d’envie que l’occident.
    L’Europe, quand à elle, vivait confortablement. Le réseau gazier issu de l’URSS était tourné vers l’ouest, et on ne change pas la direction des gazoducs d’un claquement de doigt.
    La coopération sino-russe est encore plus poussée. Coopération militaire, politique, qui ne demande qu’à s’amplifier au niveau économique : on parle d’abandonner le $ comme monnaie d’usage entre les deux pays au profit du Yuan et du rouble.

    Cette volonté commune de se passer du dollar dans leurs échanges, donnerait un nouveau coup à la devise US et concrétiserait une volonté russe nouvelle : négocier ses ressources en roubles et faire de la devise nationale, une devise internationale, et non plus un billet de monopoly auquel on accorde peu de valeur.
    Le mouvement de désaffection vis à vis du dollar avait commencé par l’Irak, avant de se poursuivre par le Vénézuela, l’Iran et la Russie.
    Une bonne partie, donc, du commerce des hydrocarbure échappe donc désormais à la sphère dollar.
    Ce mouvement devrait se confirmer et s’amplifier .
    L’Asie a déjà vécue une économie autocentrée sur le continent et qui était florissante.

    Mardi 4 novembre 2008.