Catégorie : actualités

  • EDF peine à boucler l’achat de BE.

    EDF peine à boucler l’achat de BE.

    Image EDF, ou plutôt les banques qui ont en charge la syndication de l’emprunt de 11 milliards de £ destiné à l’achat de British Energy, on du mal à refourguer les lots. Il faut dire que les 7 banques en question, sont du "beau linge" : BNP Paribas, Société Générale, Calyon, HSBC, Royal Bank of Scotland, Barclays Capital et le japonais Mitsubishi UFJ, après cette opération, ils pourront s’attaquer au remake du "bal des morts vivants".
    En effet, ce n’est plus un pool bancaire, c’est un club de bras cassés.

    Quand au bien fondé de la continuation de l’opération, il tient à l’aveuglement d’un PDG qui ne veut pas avouer s’être monstrueusement trompé, et qui protège, simplement sa situation personnelle.
    On se demande d’ailleurs, pourquoi monter jusqu’à 65 % du capital ? Quand 50 % plus une voix suffisent ?
    Redécouvre t’on les vertus de la saignée, absolument nécessaire pour guérir EDF de son embonpoint ?

    La tâche des salariés et des consommateurs sera beaucoup plus simple : ils n’auront qu’à se serrer la ceinture un peu plus pour financer cette opération pharaonique et Délirante.
    Le gouvernement britannique, d’ailleurs, n’est pas en reste. Ayant nationalisé un certain nombre de banques, il devra les financer, notamment pour qu’elles fassent les prêts destinés à lui payer ses actions.

    Mardi 4 novembre 2008

  • Avec la crise, la débâcle des prix du Silicium a débuté plus tôt que prévu

    Avec la crise, la débâcle des prix du Silicium a débuté plus tôt que prévu

    Silicium1                         En raison d’investissements tous azimuts en Chine, au Japon, en Norvège, en Allemagne, etc. tout le monde s’attendait à une baisse des cours du Silicium polycristallin (polysilicon) pour 2009, en raison d’un excédent d’offre par rapport à une demande tirée essentiellement par une industrie photovoltaïque en forte croissance  de 40% par an (LIRE). Mais voila, la crise est arrivée, les besoins en Silicium pour l’industrie électronique sont en retrait et les industriels du photovoltaïque qui en ont bien profité jusque là, ont subitement des états d’âme. En effet leur activité repose sur deux pattes: des subventions gouvernementales et des investissements à la rentabilité sinon douteuse du moins très lointaine. Alors les cours du polysilicium ont perdu 20 à 30% en trois semaines. A 300 dollars le kilogramme il a perdu 100 dollars. Mais pour certains qui voient des baisses des commandes encore plus fortes au premier trimestre 2009, allant jusqu’à -60%, en raison de l’existence d’un encours important de matière première et de produits semi-ouvrés dans toute la chaîne d’élaboration des modules photovoltaïques, la baisse des prix devrait se poursuivre.

                        Un peu de concurrence dans cette activité permettra de faire repartir cette industrie du photovoltaïque sur de nouvelles bases assainies. Les prix astronomiques pratiqués par certains, par exemple en Espagne durant le premier semestre, ressemblaient à s’y méprendre à de l’escroquerie.

    Le 4 Novembre 2008.

  • Etats-Unis : la mévente de voitures au mois d’Octobre touche tous les constucteurs

    Etats-Unis : la mévente de voitures au mois d’Octobre touche tous les constucteurs

                          Les ventes globales de voitures au mois d’Octobre aux Etats-Unis apparaissent en baisse d’un tiers par rapport au même mois 2007. Elles atteignent même -41% pour les 4X4. En cumulé à fin Octobre, avec 11,5 millions d’exemplaires, ce sont 2 millions de voitures en moins qui ont été vendus par rapport à 2007, soit plus de 20 milliards de dollars de ventes perdues. Tous les constructeurs sont touchés par le mal (FIG.) du très atteint GM (-47%), il avait fait des promotions les mois précédents et gonflé ses ventes, aux inattendus Nissan (-35%), Honda (-28%) et Daimler (-27%) qui ne s’en étaient pas trop mal tirés jusque là. En cumulé sur l’année seul Daimler reste positif par rapport à 2007.Usvoituresventes200810

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    Le 4 Novembre 2008.

  • Les racines de la crise.

    Les racines de la crise.

    Images_6 Quelle est la racine profonde de la crise ? Immobilière ? Financière ? Ou Energétique ?
    La montée du prix de l’énergie a été elle-même causée par la tentative de spéculateurs mis à mal sur le marché immobilier de se refaire sur le marché des matières premières. Là aussi, cela a mal tourné.
    La flambée des matières premières en générale, du pétrole en particulier a rongé le revenu disponible des ménages et précipité la récession.
    Mais il est clair aussi que le revenu disponible des ménages stagne aussi pour des raisons politiques (politique de l’offre), vieille de 30 ans.
    Si le renchérissement des prix de l’énergie en général a désolvabilisé les ménages, ils l’étaient davantage encore par la compression de leurs salaires, le tripatouillage des taux d’inflation, allant du simple au triple aux USA, sans doute du simple au double en Europe.

    JC Trichet a donné des milliards aux spéculateurs véreux et brandis les foudres au moindre "risque" de "dérapage" salarial.
    Entre des revenus réels, au pire en baisse, au mieux stagnant, l’envolée des prix de l’énergie ne pouvait que produire une crise de grande ampleur.
    Mais, en 1974, j’ai bien souvenir que les salaires augmentaient fortement…
    Le grand écart entre les propositions de régulation au plan international du gouvernement français et la dérégulation sociale en France sont bien plus responsable de la crise que la flambée des prix du pétrole.

    D’ailleurs, davantage que la montée du prix du pétrole, c’est la réaction des ménages que est une des données de la crise : ils ont moins consommé d’énergie, soit en se modernisant, soit en se privant.
    Mais la tendance lourde (la modernisation), créera des contreparties à toute augmentation des prix. Curieux que des gens, soi-disant instruit considèrent les citoyens comme du bétail incapable de réaction…

    Lundi 3 novembre 2008

  • Virage à 180°

    Virage à 180°

    Images_4 Les puissances anglo-saxonnes amorcent un virage à 180°.
    La Grande Bretagne, désindustrialisée, désargentée, avec une production pétrolière qui se sent mal en mer du nord, une perception des USA comme "ayant passé la main", réaligne sa politique avec Moscou.
    La déshérence énergétique du Royaume a amené ce passage au réalisme et à Canossa. Mandelson a donc été s’étonner diplomatiquement des mauvaises relations antérieures de la Grande Bretagne avec la Russie (à vue de nez, ce mauvais état des relations remonte à 1815, il en aura fallu du temps…), causé par on ne sait plus quoi…
    La Russie devient donc le nouvel-ami-de-toujours-de-la-grande-bretagne, faisant s’étouffer de rage les derniers néo-cons.

    Mais le virage à 180° murit aussi outre-atlantique. Les problèmes des investissements de défense, le coût des voies de communications amène à la solution romaine : il devient indispensable de réduire les distances, réduire les coûts, réduire les consommations.
    L’usure de l’armée américaine, l’usure du matériel, l’usure des hommes, le coût de plus en plus dispendieux de la logistique, des approvisionnements, a eu raison de la puissance, fatiguée de la distance qu’elle a dans les jambes.
    La crise financière, la crise énergétique, oubliée, mais toujours là, entraine désormais une évolution qui parait évidente : il faut réduire la voilure…
    "Il s’agirait de tenter de régler les principaux conflits et crises en cours (Afghanistan, Irak, Iran, conflit israélo-palestinien) pour permettre un repli général des USA (et des autres puissances qui lui sont associées) et une concentration sur les grands problèmes intérieurs et les crises systémiques en cours.   "
    L’élection présidentielle américaine se fera demain, mais les mouvements au saint de l’establishment a sans doute déjà décidé une inflexion de la politique.
    L’amérique abandonne aussi quelques illusions, et, en même temps, l’influence de certains cercles sur le gouvernement diminue notablement.

    Lundi 3 novembre 2008

  • L’absorption de Sanyo Electric par Panasonic créerait un leader mondial dominant le marché des batteries

    L’absorption de Sanyo Electric par Panasonic créerait un leader mondial dominant le marché des batteries

                           Une telle fusion serait impensable en Europe, mais au Japon c’est une affaire de famille: Sanyo a été créé en 1947 par Toshio Inoue, le beau-frère de Konosuke Matsushita. Panasonic pèse 9000 milliards de Yens et Sanyo 2000. L’ensemble constituerait le plus grand Groupe japonais dans le domaine de l’électronique. Mais là où un tel rapprochement serait vraiment dangereux, c’est le domaine des batteries. Sanyo est le N°1 mondial, Panasonic le N°2 dans les petites batteries, c’est l’inverse dans les batteries Ni-MH pour voitures hybrides. La fusion des deux Groupes formerait un énorme leader mondial dans les batteries qui monopoliserait le marché et surtout aurait la main sur tout le réseau de sous-traitance japonais qui pouvait, jusque là, travailler pour l’un ou pour l’autre. Panasonic mettrait également un pied dans l’industrie en plein développement du photovoltaïque où Sanyo possède une place honorable. Les actionnaires de Sanyo qui sont les banquiers Sumitomo Mitsui, Daiwa et Goldman Sachs se donnent jusqu’à la fin de l’année pour trouver un accord avec Panasonic. La fusion pourrait avoir lieu au 1er Avril 2009, début de l’année fiscale japonaise.

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    Le 3 Novembre 2008.

  • Climatiseurs et PAC.

    Climatiseurs et PAC.

    Ventilateur Deux marchés voisins qui s’affrontent, le climatiseur et la pac. L’un est en pleine ascension, l’autre en dégringolade.
    La PAC, quand à elle, marche du tonnerre de dieu. Le marché est passé de 51 497 en  2007 à 100 000 voire 120 000 cette année (pas encore finie). Cette progression s’appuie sur des capacités industrielles neuves, des installateurs en nombre suffisant (plus de 400 en France), qui permet de rendre cette technologie généralisable, et s’appuie sur le crédit d’impôt, qui est conséquent.
    La climatisation, elle, est en recul.

    Le nombre de climatisateurs vendus devrait chuter de 520 000 en 2007 à 380 000 à 2008, soit retomber sur son chiffre de 2006.
    Il est clair qu’au vu des quantités vendus, les marchés ne sont pas les mêmes. La maturité est atteinte pour les climatiseurs, et c’est encore un marché de conquête pour les PAC.
    Néanmoins, la baisse du prix du fioul fait baisser la pression sur les installateurs de pac, baisse plus que bienvenue, car le manque d’appareil, de main d’oeuvre, de pièces d’équipement divers se faisait fortement sentir.
    Différence de finalité aussi. L’un est un progrès dans la frugalité énergétique, l’autre un gaspillage injustifiable, causé, lui aussi par des défauts de conceptions des bâtiments, un replâtrage.

    Dimanche 2 novembre 2008.

  • L’amorce d’un centre de compétence technique européen: l’European Energy Research Alliance

    L’amorce d’un centre de compétence technique européen: l’European Energy Research Alliance

    Eera                      Les décisions de la Commission Européenne dans le domaine de l’énergie se distinguent par leur niveau d’incompétence technique. Une fois sorti de l’éolien, les rédacteurs de projets ont apparemment du mal à comprendre ce qu’ils écrivent. L’électrification du parc de véhicules était complètement ignoré il y a encore six mois, le rôle des biocarburants et leur impact sur la filière énergétique ne sont pas encore clairement évalués, ne parlons pas du nucléaire qui est évacué de toute discussion, quand au photovoltaïque et ses diverses technologies d’avenir, ils sont à peine effleurés comme une technologie marginale. Il manque donc un pôle de compétence technique fort, en charge de la compréhension des données et de l’élaboration des possibles grands axes stratégiques énergétiques européens. Dix grands centres de recherches européens dans le domaine de l’énergie viennent de décider avec la bénédiction des Commissaires à l’Energie et à la Recherche, de créer l’European Energy Research Alliance. Pour la France c’est le CEA qui s’y colle (LIRE).

                                Espérons que cette démarche constituera la première pierre de la mise en place d’un Institut Européen de l’Energie digne de ce nom, en charge, au contact avec les industriels, des études et de l’élaboration des grands axes d’une future politique européenne de l’énergie. Le modèle de fonctionnement californien peut servir de benchmark dans ce domaine.

    Le 2 Novembre 2008.

  • ENI S.p.a maintient ses productions dans un champ d’activités largement diversifiées

    ENI S.p.a maintient ses productions dans un champ d’activités largement diversifiées

                          Le modèle économique de la pétrolière italienne ENI est unique parmi les grandes Sociétés pétrolières intégrées. Non seulement elle explore, exploite, raffine, transforme et distribue des produits pétroliers comme les autres, mais en plus elle produit de l’énergie électrique et la distribue avec le gaz; enfin elle possède une part de contrôle (43%) dans le groupe d’ingénierie Saipem. C’est bien sûr c’est l’activité Exploration-Production qui apporte la plus grande contribution (FIG.), mais les autres activités permettent à ENI de mettre à profit toute la chaîne de valeur ajoutée, de la production à la distribution de carburants, de gaz et d’électricité. L’acquisition de 57% du belge Distrigaz pour 2,74 mrds d’euros auprès de GDF-Suez va renforcer le pôle gaz et énergie.Roactivits2008t3_2

                          Par une politique de croissance externe et de développement interne ENI a réussi à maintenir ses productions d’hydrocarbures (FIG.), malgré quelques fautes lourdes, comme le plantage du développement du gisement de Kashagan au Kazakhstan. Après avoir acheté l’Anglais Burren Energy, ENI envisage d’absorber le Canadien First Calgary Petroleum qui possède des gisements en Algérie.Eniprodtrim2008t3

                     La génération de cash des activités, de 5,7 milliards d’euros au troisième trimestre et de 15,7 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2008, donne les moyens à ENI d’assurer cette politique agressive d’investissement. Malgré cela depuis le début de l’année, son endettement s’est accru de 1,5 milliards d’euros. La baisse des revenus à attendre de la baisse des cours du pétrole va obliger ENI à s’endetter plus pour assurer son train de vie.

                    La lecture des aventures industrielles de l’ENI nous éloigne des pingreries d’un Exxon-Mobil qui ne sait que faire de son cash, sinon de racheter ses propres actions pour les annuler.

    Le 2 Novembre 2008.

  • La dégringolade du prix du pétrole.

    La dégringolade du prix du pétrole.

    Baril_petrole Le prix du pétrole dégringole, il est passé de 147.5 $ le baril à moins de 65.
    A ce tarif là, un certain nombre d’exploitations ne deviennent plus rentables. C’est le cas des sables de l’Alberta, mais beaucoup d’investissements aussi, deviennent problématiques : offshore profond, Orénoque, alors que pendant ce temps, l’AIE va annoncer une chute "plus rapide que prévue" de la production.
    Le "Pic-oil" va donc devenir officiel.
    Pendant ce temps, n’ayez aucune inquiétude sur les bénéfices des pétroliers, ils n’ont jamais été meilleurs.
    C’est là, d’ailleurs, qu’on voit le "hic". Il n’y a plus aucun rapport entre l’investissement et le bénéfice.

    En ce qui concerne certains états, qui étaient en forte croissance, comme l’Alberta, voire comme l’Amazone de l’éthanol, on risque de retomber dans ce que l’on avait déjà connu, le cycle des matières premières. Le prix de celle-ci vous font riche un jour, et gueux l’autre.
    Pour le Canada, passé le temps de la fièvre de l’or, le résultat sera sans appel : pollution durable et catastrophe écologique, pour un pétrole, des ressources, dont finalement, le Canada n’a guère besoin lui-même, et dont il est l’honnête courtier vis à vis des USA, qui le paie en papier hygiénique appelé monnaie fiduciaire.

    Nous vivons une époque formidable et le progrès est en marche (piqué à un lecteur).

    Dimanche 2 novembre 2008.