Catégorie : bio-carburants

  • Sommet sud-américain !

    Sommet sud-américain !

    Carteamerique_sudON PARLE QUE TRES POLIMENT DE CE QUI FACHE ! Telle est la moralité du sommet énergétique sud-américain. En effet, les positions de Chavez, reflétant celles de Castro sur l’éthanol (on n’enléve pas le maïs à la population pour alimenter les voitures) a été mis en sourdine. La négociation a eu lieu en coulisse. Il faut dire qu’il n’y a pas deux pays aux intérêts plus dissemblables que le Brésil et le Vénézuela. Le Brésil a soutenu envers et contre tous (et notamment le FMI), sa filière éthanol pendant plus de 20 ans, alors que les réserves de pétrole du Vénézuela, sont sans doute, à l’heure actuelle, les plus grosses du monde (235 milliards de tonnes, rien que pour la ceinture de l’Orénoque), et les populations des deux pays sont aussi trés dissemblables : 26 millions pour l’un, prés de 200 pour l’autre.
    Donc Chavez a laissé Paul Wolfowitz et la banque mondiale

    s’inquiéter de la sécurité alimentaire, et condamner le néolibéralisme… Pas d’annonce, non plus de construction de "gazoduc du sud", mais en revanche un traité garantissant la sécurité énergétique du continent.
    Une naissance : celle de l’Unasur (Union des nations sud-américaine), remplaçant la communauté sud américaine des nations, au point mort, sinon décédée.
    Chavez a rappelé à cette occasion que L’union européenne était née sur la question énergétique, à travers le CECA (mais les sudaméricains devraient se méfier : il n’y a plus de mines de charbon en Europe, et l’acier est indien)…

  • Banque mondiale : le grand changement

    Banque mondiale : le grand changement

    Banque_mondialeOn avait parlé de "Consensus de Washnigton" depuis une génération. Le gouvernement des Usa, n »y était à l’origine pour rien, ce consensus était entre la banque mondiale et le fond monétaire international. Aujourd’hui, il est enterré, ou plutôt, une nouvelle forme de consensus voit le jour.
    En effet, le Fmi n’a plus à l’heure actuelle de raison d’être, et la banque mondiale (Bird) dit : "les politiques néo-libérales d’ajustement structurel défendues par la banque mondiale et le  FMI ont eu un impact très direct et très négatif sur le monde rural des pays pauvres". José Bové n’aurait pas dit mieux…

    Exit donc, les privatisations, les déréglementations, les impôts faibles et la libéralisation des échanges…" la pauvreté n’a pas reculé et maintenant, il y a urgence environnementale".
    La clef de ce revirement ? la voila :
    "l’accélération du changement climatique, l’imminence de la crise de l’eau, la lente adoption des biotechnologies et le bourgeonnement de la demande de biocarburants et d’aliments pour le bétail créent de nouvelles incertitudes sur les conditions dans lesquelles sera disponible la nourriture dans l’économie mondiale". Wolfowitz, Chavez et Castro, même combat…
    On voit clairement donc que la déplétion pétroliére, entrainant la montée en puissance des biocarburants entraine un tête à queue idéologique qu’on attendait pas de certains.

    Il n’y a désormais que les 4 candidats principaux à la présidentielle en France à rester sur l’ancienne longueur d’onde…

    Source : pré-rapport de la Banque mondiale

  • Rapport du Sénat II

    Rapport du Sénat II

    Senat_iiiLe rapport du sénat, prévoie aussi de sécuriser les approvisionnements : politique du gros bâton, par le contrôle du détroit d’Ormuz. Là, on se demande si nos sénateurs voient clairs : la présence massive occidentale en générale et américaine en particulier dans le golfe, nuie autant, qu’elle assure l’approvisionnement…Assister aussi la Russie dans la modernisation de ses raffineries.
    le point suivant seul apporte un peu de fraicheur :
    ACTION SUR LA DEMANDE… Enfin…
    Et notamment RELANCE des économies d’énergies, façon

    polie de dire qu’on les avait complétement abandonné depuis 20 ans… Données révolutionnaires :
    – modernisation de l’industrie,
    – économies d’énergies du bâtiment (construction et réhabilitation),
    – optimisation des normes et de l’utilisation des appareils électroménagers,
    – réduction des consommations des véhicules à 3 L/100 km pour une puissance réduite…(Exit le 4X4 urbain).
    On note aussi :
    – diversification des sources d’énergies fossiles,
    – subventions et recherches,
    comme on le voit une approche trés classique… Et trés peu dévoilée… peut-être parce qu’elle marque la fin du libéralisme économique ?

  • Rapport du Sénat

    Rapport du Sénat

    Senat_iiRapport d’information n°105, déposé le 24 novembre 2005 : "La hausse des prix du pétrole : une fatalité ou le retour du politique".
    Ce rapport est éloquent, public, il est une mise au point qui met à plat tous les risques. Pourtant, il n’a guère été relayé par les médias.
    Liste, non exhaustive, des risques :
    – risques de conflits,
    – risques pour la croissance mondiale, les tensions ne peuvent être réduites qu’en limitant la consommation.

    Il est noté que la consommation du pétrole contribue au réchauffement climatique (on peut voir, dans cette allégation aussi, la volonté d’instrumentaliser ce changement climatique, ce qui est reproché à Al Gore).
    – L’offre de pétrole ne pourra satisfaire une demande (2030) comprise entre 115 Mbj et 138 Mbj. De plus, tous les producteurs n’ont strictement aucun intérêt à augmenter significativement leur offre. (Pourquoi vendre bon marché, ce que l’on peut vendre cher ?).
    – Concurrence (forcément déloyale) des nouveaux pays consommateurs.
    – Selon le sénat, le marché pétrolier est incapable de s’autoréguler.
    En conséquence, l’intervention de la puissance publique est nécessaire et vitale. Elle consiste :
    A) améliorer l’information des marchés (là, je me demande à quoi cela va servir ? et de plus, il apparait difficile d’avoir une vraie information : tout le monde ment),
    B) renforcer la transparence des marchés papier (là, on est dans l’idéologie pure, les marchés étant internationaux, on s’aligne sur le plus opaque et le plus menteur),
    C) meilleure utilisation des stocks stratégiques : c’est bien, mais ils ne sont pas éternels, non plus,
    D) aprés le verbiage des points A, B, et C, on atteint le point crucial : investir pour augmenter l’offre. Seulement, comme les pays producteurs ne semblent pas vouloir réellement l’augmenter et que les compagnies pétroliéres ont des bénéfices dont ils ne savent que faire, ce point atteindra vite ses limites. Mais le rapport du sénat ne s’arrête pas là…

  • Boire n’est pas bon.

    Boire n’est pas bon.

    AlcoolNi pour les humains, ni pour les voitures. En effet, la boisson d’homme au goût de pomme, n’est pas davantage bon pour les voitures. L’éthanol, selon une étude de l’université de Stanford (Californie), a dressé un bilan assez noir.
    "les résultats de nos modèles ordinateurs montrent qu’un mélange d’essence avec une concentration élevée d’éthanol présente un risque plus grand pour la santé publique que l’essence".
    L’éthanol provoque une plus grande formation d’ozone, et de smog.
    La mortalité augmenterait, ainsi que les crises d’asthmes.
    Pour être juste, à l’heure actuelle, le bioéthanol, c’est la combinaison suivante : 1 litre = biomasse + 1 kg charbon.  Donc, en plus, il faudra supporter la pollution du charbon.

    Aprés la pantalonnade des voitures PTT, voila la remise à plat de l’éthanol. Non seulement, ce n’est pas une solution, mais cela est dangereux. Pour revenir aux ptt qui se dotent d’une flotte de véhicules électriques, on est parfaitement dans le monde du politiquement correct. En effet, si les PTT veulent réduire significativement leur consommation (nette) d’énergie, il vaudrait beaucoup mieux qu’ils s’occupent de leur locaux. Et là, l’effet final serait bien supérieur. Ethanol, véhicules électriques, ne sont pour l’instant que des phantasmes. Plusieurs fois répétés, l’évidence est que le gain net d’énergie sera fait, dans l’immédiat, dans le bâtiment. Comme la Toyota Prius hybride, qui n’est que la justification d’une bonne conscience (de classe dirigeante) car ces spécimens sont chers. Une petite voiture, une voiture sobre, c’est bien meilleur…

    En attendant, allez voir votre "conseiller financier", négociez un prêt, et occupez vous de votre logement, pendant ce temps là, roulez tranquille avec votre voiture petite et sobre…

  • Colza : la hausse aussi

    Colza : la hausse aussi

    Colza Le colza sert quand à lui, à fabriquer du biofioul.
    Nécessitant de lourds investissements de départ, le Colza n’a pu se développer en Europe qu’à coup de subventions. Mais, désormais la Chine est tentée. Gros producteur, avec des récoltes de 12 à 15 millions de tonnes, la production y est peu développée. Les coûts s’abaissant, les politiques volontaristes s’affirment. On peut produire (biolux) 265 000 tonnes de biodiesel à partir de 700 000 tonnes de Colza. Mais, grâce à ces données, on voit trés clairement les limites de cette politique de transformation : quelques millions de tonnes. Ou alors, il faudrait notoirement augmenter les surfaces cultivées, alors que les terres arables diminuent déjà chaque année, et que l’autosuffisance alimentaire chinoise reléve de plus en plus du voeu pieux.

    En réalité, si en France des agriculteurs roulent au biodiesel (avec une fabrication artisanale peu coûteuse), il serait là aussi difficile de remplacer, hors quantité symbolique, les 40 000 000 de tonnes (et quelques) par des biocarburants. Même si cette filière est quand même plus crédible que la filière éthanol. En réalité, pour un pays de la taille de la France, il serait, à l’heure actuelle beaucoup plus économe en carburant de faire remplacer (y compris à grand coups de subventions publiques) les chauffages au fioul, en les remplaçant par des technologies vertueuses. La priorité n’est pas le biocarburant, mais réduire, à tout prix la consommation, où c’est possible, où, c’est trés rentable, avec un gros effet de levier.
    Mais, il n’y a pas de lobby pour l’économie d’énergie, mais par contre, il existe un trés honorable lobby agricole… Le colza, à l’heure actuelle, va lui aussi être indexé sur le pétrole…

  • Maïs éthanol chinois.

    Maïs éthanol chinois.

    MasLa Chine développe la consommation de maïs pour la fabrication d’éthanol, et pas dans de petites proportions. Jugez en :
    – 50 millions de tonnes utilisées en 2007 à cette fin, contre 40 millions en 2006, 25 en 2005 et 13 en 2004.  On prévoit cette année une consommation de 155 millions de tonnes pour 146 de production (Jilin central grain wholesale market). On voit clairement que la consommation animale et humaine est réléguée.
    Néanmoins, le centre national d’informations des grains et huiles, lui, ne parle que de 140 et 145 millions de tonnes de consommation pour 2006/2007.

    De plus, deux événements concomittants et indépendants renforcent cette tendance : la fin de la grippe aviaire et la reconstitution des cheptels entrainent un accroissement de la demande animale, et le maïs transgénique est loin de tenir ses promesses…
    Partout dans le monde, la production d’éthanol s’envol : 1000 distilleries en activités aux Usa, 40 en construction, 20 % de la récolte pour cette finalité. La hausse du maïs devrait donc encore s’accélerer cette année.
    Le cours du maïs est désormais indexé sur le cours du pétrole, avec tous les risques politiques que cela comporte, notamment d’émeutes de la faim. Désormais, il est vital pour tous les pays d’accéder à l’autosuffisance alimentaire.

  • Bioéthanol européen

    Bioéthanol européen

    BiothanoleuropeChouette. Grâce au bioéthanol, on pourra rouler… 2 jours par an. 20 jours si le parc auto était réduit de 90 %, 80 jours avec le parc automobile de 1939. Ah, je respire ! On voit donc que le développement du bioéthanol européen n’ira donc pas bien loin, en y consacrant 10 % de la surface agricole, on pourra faire rouler une fraction du parc actuelle. Aprés, la concurrence entre carburant et nourriture serait intenable.
    Donc, à terme, le "pic automobile" devrait aussi montrer le

    bout de son nez. En effet, le marché automobile français en particulier et européen en général, a beaucoup de mal à se maintenir. En gros, l’équation qui existait : population éduquée = population motorisée, commence à devenir fausse. Ce n’est pas une avalanche pour le moment, mais c’est une tendance qui devient significative. le parc devient âgé (une automobile vit 17 ans en moyenne), le niveau global des ventes ne se maintient que par des "ventes de lots", des constructeurs, vers leurs concessionnaires. Aprés, le concessionnaire lui même doit baisser les prix. Donc marché artificiellement gonflé. Marché gonflé aussi par les politiques des garagistes de mise en casse ultra-rapide. En effet, le marché automobile européen apparait submergé, les exportations de voitures hors d’âge, les mises en casse sont des mesures de soulagement de la pression. En réalité, la seule chose qui pourrait relancer le marché du neuf serait une baisse massive des prix… Gonflement des prix de vente, gonflement des factures énergétiques, stagnation des salaires, sont les ingrédients de la baisse du marché automobile. A terme, oui, on risque d’arriver à un parc (trés réduit) abreuvé avec de l’énergie renouvelable…

  • Nécro-carburants

    Nécro-carburants

    Mas L’université de Cornell (Ithaca, New-York) et le professeur Pimentel ont rendus leur verdict sur le bilan énergétique de la production d’éthanol à partir de Maïs.
    Il est non seulement complétement négatif, mais aussi catastrophique. En effet, pour un litre d’éthanol, il faut :
    – 2.37 kg de maïs,
    – 500 grammes de charbon,
    – 4 litres d’eau.
    De plus, il faut compter, en sus :
    – les intrants pour la production des engrais et pesticides,
    – 500 à 1500 litres d’eau pour produire 1 kg de maïs. Soit de 1200 à 3600 litres d’eau par litre d’éthanol.

    Rien de nouveau, donc, mais la confirmation scientifique de ce qu’on savait déjà : certaines plantes ne sont pas faites pour fabriquer de l’éthanol, seul la canne à sucre s’y prête vraiment. Le problème est le même avec le blé, et beaucoup d’autres sources. De telles sources d’éthanol, voudrait dire, que l’on va réduire drastiquement le parc automobile (de l’ordre de 90 %) pour ne le réserver qu’aux plus aisés, ou serve simplement d’outil de stabilisation des cours.
    En ce qui concerne la canne à sucre, l’accent est mis à certains endroits sur l’emploi d’une main d’oeuvre quasi-esclavagisée, décimée par des conditions de travail épouvantable, notamment en Colombie, dans une moindre mesure au Brésil.
    Les problèmes de concurrence entre alimentation humaine et éthanol, vont clairement se poser. D’abord pour le maïs (les 25 kg sont passés de 1.85 $ à 4.05 $ en 15 mois), et la production de blé est en recul, parfois considérable (elle s’effondre en Australie de plus de moitié). De plus, même aux Usa, cette substitution risque poser des problèmes alimentaires (toutes les productions animales sont nourries au maïs).
    Donc le nécro-carburant, pose plus de problème qu’il n’en résoud. Voire, risque de créer de nouvelles émeutes de la faim. Même dans les pays industrialisés.

  • Mexique : la crise s’aggrave

    Mexique : la crise s’aggrave

    Calderon Entre les Usa et le Mexique, la crise s’aggrave. Elle porte le nom de maïs, distillé aux Usa pour produire des biocarburants, elle prive ses habitants de la tortilla, base de la nourriture nationale.
    La production de biocarburant par le maïs crée une crise de l’alimentation humaine et animale. Pour un résultat incertain. En effet, produire du biocarburant avec du maïs est absolument peu production, voir pas productif du tout. En gros avec un de fossile (charbon)+biomasse, on produit un de carburant. Le seul "avantage" est de pouvoir se passer des émirs du pétrole.
    Inconséquence profonde des Usa en la matière.
    Rappelons un point d’histoire. Pendant la seconde guerre mondiale, Hitler est obnubilé par les ressources pétrolières, il lancera des opérations risquées, notamment dans le caucase, pour s’en emparer, ou tout du moins, pour en priver ses ennemis. Mais le paradoxe est que ses tanks en 1945 rouleront au carburant synthétique, issu de l’hydogénation de la houille, l’allemagne en produira des quantités considérables (10 millions de tonnes en 1945).

    En 1945, les Usa entreprendront de détruire l’allemagne comme puissance industrielle, ce sera commencé, mais arrêté, et l’allemagne industrielle se reconstruira.
    Mais un secteur sera demantelé totalement, c’est celui des carburants synthétiques
    Seulement depuis, on a perdu le savoir-faire, qui serait précieux à l’heure actuelle (il permettrait de passer directement de la houille au carburant, sans utiliser de maïs), le président Bush avait évoqué cette possibilité, mais rien n’est prêt, et surtout, on ne sait plus faire.
    Total, on distille le maïs, créeant une tension sur l’alimentation, notamment au Mexique.
    Le président Calderon, s’en est d’ailleurs pris violemment au président Bush lors de sa visite au mexique. d’autant plus violemment qu’il est proche de lui idéologiquement, que les campagnes mexicaines ont été largement vidées et saignées par la signature de l’Alena en 1994, qui avait entrainé, dans un premier temps, l’effondrement des cours du maïs…
    D’autant que dans une situation intérieure explosive, le dernier recours pour un président mexicain, c’est toujours le même : taper sur les yankees…