Concurrencées par des importations américaines à prix de dumping, entravées par les politiques de go and stop des gouvernements des pays européens, dont les politiques évoluent au gré des opinions écologiques à la mode du moment, les productions européennes de biodiesel se sont tout de même accrues en 2008 pour atteindre, d'après l'European Biodiesel Board, 5,7 millions de tonnes, ce qui correspond, en unités pétrole, à environ 168 mille barils/jour (FIG.).
La mise en place de barrières douanières antidumping européennes contre les importations américaines devrait, d'après la profession, soutenir les productions en 2009.
Mais le vrai problème des biocarburants pour l'Europe réside dans le fait qu'ils ne disposent pas des surfaces agraires à la taille de leurs ambitions. Pensez que la production de maïs aux Etats-Unis occupe 34 millions d'hectares, les 2/3 de la surface de la France, le pays européen le plus étendu (LIRE). Sur la base d'une production d'huile moyenne de 5000 litres/hectare/an, la production de biodiesel européenne correspond sensiblement à l'exploitation dans le monde de 1,8 millions d'hectares de cultures de produits oléagineux. L'Europe est donc tenue à importer des huiles de palme de Malaisie et d'Indonésie, si elle désire produire du biodiesel.
Ces considérations géographiques élémentaires, sans aller chercher le renchérissement des produits agricoles observé en 2008 et qui n'était que purement spéculatif et non pas dû à une quelconque pénurie de terres arables, montrent que les biocarburants en Europe, quelle que soit la matière première végétale de base, ont un avenir relativement borné. Le rendement énergétique des cultures pour produire des biocarburants qui ne dépasse pas un watt par m2, est trop faible pour l'Europe (LIRE).
LIRE le papier de l'EBB.
Le 17 Juillet 2009






















