Catégorie : biologique

  • RWE :des granulés de bois américains pour les centrales thermiques européennes par centaines de milliers de tonnes

    RWE :des granulés de bois américains pour les centrales thermiques européennes par centaines de milliers de tonnes

    Pellets  Une des façons les plus simples d'utilisation de la biomasse consiste à brûler du bois en tout ou partie dans les centrales électriques au charbon. L'électricien allemand RWE est en train de développer sa propre filière de "pellets" confectionnés à partir de grumes de l’État de Géorgie aux États-Unis. Ils seront acheminés par bateau à partir de cet été vers ses centrales thermiques néerlandaise et britanniques. L'électricien annonce qu'il vient d'inaugurer une usine américaine capable de produire annuellement 750 mille tonnes de granulés dans cet Etat le plus boisé des USA après l'Oregon. Ces productions alimenteront tout d'abord la centrale thermique de Amer en Hollande qui brûle déjà 30% de biomasse importée et qui devrait porter cette proportion à 50% tout d'abord puis à 80%. RWE a décidé d'autre part à partir de la fin de cette année de convertir sa centrale britannique de Tilbury de 750 MW à la biomasse jusqu'à sa fermeture prévue au plus tard en 2015. Elle consommera d'ici à sa fermeture dans les 2 millions de tonnes de bois.

     RWE, tout comme d'autres grands Groupes dans le monde, sait que les besoins de granulés et autres biomasses de la part des distributeurs d'électricité européens ou américains va aller en croissant s'ils veulent atteindre les objectifs réglementaires d'énergie renouvelable dans leur mix énergétique. C'est la façon la plus simple d'utilisation de la biomasse à l'aide d'unités largement amorties. Une contrainte cependant: compte tenu de la faible énergie volumique du bois, même compacté en granulés, il faut manipuler des volumes deux fois supérieurs à ceux du charbon pour la même quantité d'énergie de combustion.

    Remarque à mon avis importante: la production mondiale de granulés de bois croît très rapidement. Elle était de l'ordre de 13 millions de tonnes en 2009, dont 8 millions ont été consommés en Europe. Les USA en auraient produits dans les 7 millions de tonnes dont 5 ont été exportées vers l'Europe. Ces volumes restent cependant négligeables par rapport aux 7 milliards de tonnes de charbon brûlés annuellement dans le monde. Une alouette un cheval, la recette du green-washing que pratique RWE avec une aisance toute germanique.

    LIRE le communiqué de RWE sur le sujet.

    Le 16 Mai 2011

  • Accord entre le danois Novozymes et le canadien Lignol pour mettre au point un procédé d’alcool cellulosique économiquement viable

    Accord entre le danois Novozymes et le canadien Lignol pour mettre au point un procédé d’alcool cellulosique économiquement viable

       Les temps sont durs dans la définition de procédés de production d'éthanol à partir de cellulose qui soient industriellement viables. Les voies technologiques possibles sont nombreuses sur le papier, mais l'équation économique nécessite de définir des procédés agricoles simples, mis en œuvre dans de petites unités à la taille du canton, ressemblant par leur tailles aux usines existantes utilisant le maïs comme ressource, pilotées par quelques dizaines d'opérateurs. On est loin des grands rêves d'immenses unités de BTL (biomass to liquid), sortes d'immenses unités de conversion ressemblant à des raffineries de pétrole et dont on ne sait toujours pas d'où et par quels moyens logistiques proviendraient les millions de tonnes de bois nécessaires à les alimenter.

    Lignol[2]

     La preuve de ces difficultés est apportée par l'annonce de l'alliance bien tardive conclue entre le danois Novozymes et le canadien Lignol dans la mise au point d'un tel procédé économiquement soutenable. Le premier apporte son expertise dans la définition et la production d'enzymes de conversion de la cellulose en sucres, le second apporte un procédé d'extraction par solvants de la cellulose à partir de diverses matières premières, mis au point par l'excellent Dr Kendall Pye. Les intérêts majeurs du procédé Lignol résident dans la pureté de la cellulose extraite qui doit permettre d'atteindre des "bières"  concentrées en alcool et dans la possible valorisation des résidus ligneux par la production de panneaux de particules et autres produits dérivés (FIG.). L'alliance des deux industriels pourrait conduire un jour à définir un procédé économiquement viable à partir d'enzymes efficaces et d'un prix abordable, mises en œuvre  dans un procédé qui valoriserait au mieux les sous-produits. Mais la réussite de tels projets nécessite bien des efforts que les divers plans plus ou moins fumeux de montées en cadence des productions d'éthanol cellulosique élaborés jusque là avaient de toute évidence sous-estimés.

    LIRE le communiqué de Novozymes.

    Le 16 Juin 2010

  • De la représentation de l’enjeu des biotechnologies ou du Marketing effréné de WWF Danemark

    De la représentation de l’enjeu des biotechnologies ou du Marketing effréné de WWF Danemark

     WWF Danemark, associé à Novozymes, présente deux rapports pour illustrer l'avenir radieux des biotechnologies à l'horizon 2030. Pour cela nous avons droit à des représentations graphiques remarquables qui nous suggèrent que la solution aux émissions de CO2 repose sur les biotechnologies, au travers de superbes courbes adimensionnelles qui montrent l'importance de ces technologies associées au recyclage (FIG., courbes du haut). D'après cette étude 1 à 2,5 milliards de tonnes d'émissions annuelles de CO2 peuvent être évitées, à l'horizon 2030, grâce à ces "nouvelles" technologies. Le graphique le montre, les émissions de GHG sont maîtrisées par les biotechnologies. Mais voila si l'on rapporte cet enjeu aux seules émissions de CO2 dans le monde qui sont à peu près identifiées et si l'on représente la courbe verte du haut à l'échelle on obtient cette courbe verte, des plus quelconques, sur le graphique du bas. Vous avouerez que c'est franchement  beaucoup moins vendeur. Il y a là toute la différence entre science et marketing.

    Ceci illustre bien que les biotechnologies ne sont qu'un des éléments du puzzle à prendre en compte pour résoudre le problème des émissions de CO2 et autres gaz à effet de serre. Si les chiffres de WWF sont exacts, ils ne portent que sur 4 à 8% des volumes de rejets de CO2 et de 3 à 6% environ des rejets de GHG totaux. Ce n'est pas négligeable, mais cela ne suffira pas.

    Biotech-WWF-2009

    CONSULTER ces présentations

    Le 21 Septembre 2009

  • Une cyanobactérie produisant de la cellulose aisément transformable en éthanol

    Une cyanobactérie produisant de la cellulose aisément transformable en éthanol

    Noblesandbrown                       Malcom Brown et David Nobles de l’Université d’Austin, Texas, ont par manipulation génétique, donné la possibilité à une cyanobactérie de synthétiser de la cellulose et des sucres à partir de la seule énergie solaire, du CO2 et de l’eau. Cette propriété a été obtenue en utilisant le gène de programmation de la synthèse de la cellulose d’une bactérie du vinaigre l’acetobacter xylinum, producteur prolifique de cellulose.

                           Bien sûr l’utilisation d’une telle bactérie pour produire industriellement une matière première de synthèse d’éthanol ou de butanol n’est pas pour demain. Elle illustre cependant, les possibilités immenses du génie génétique dans la résolution de problèmes, par association de propriétés au sein d’un organisme vivant.

    Lire l’article de l’Université du Texas (en anglais)

    Le 24 Avril 2008

  • Miscanthus se développe en France.

    Miscanthus se développe en France.

    Miscanthus L’herbe à éléphants (Miscanthus giganteus) fait un début timide en France.
    D’abord testé en grande-Bretagne, en France ensuite sur des terres polluées, cette herbe montre de grandes qualités comme combustible.
    Ce roseau demande peu de travail, sauf au moment de la récolte au printemps, elle repousse chaque année à partir de son rhizome.
    Son pouvoir calorifique est important (5000 kw par tonne).
    15 000 hectares sont plantés en Grande-Bretagne contre 800 en France.

    Si la productivité attendue (15 à 25 tonnes à l’hectare) est au rendez vous, nul doute qu’il y aura là un concurrent sérieux aux forêts.
    Le coût à l’usage de cette plante est le 1/3 d’un chauffage fioul classique.
    De plus, il n’est pas inintéressant sans doute pour d’autres utilisations d’avoir une plante capable de produire autant de biomasse régulièrement.
    Feuilleton à suivre donc.

  • Energies renouvelables : l’heure de la maturité

    Energies renouvelables : l’heure de la maturité

    Logo_eurobarometer_en_2 Les énergies renouvelables ont commencées à exister en Europe à partir de 1995. Sans bruit, des politiques ont mis en avant un changement technologique majeur et amorcés l’ébauche d’une nouvelle révolution industrielle. Depuis 1995, éolien, solaire, géothermique et biomasse ont connus des taux de croissance annuels trés importants, digne de touté industrie en devenir souvent plus de 30% l’an, un taux approchant les 10 apparait comme "médiocre". Regardées comme "réveries", "pas au point", "jamais competitives", ces industries désormais sont réparties entre deux sortes de pays en Europe : les suiveurs et les concepteurs. Dans le camp des concepteurs, l’Allemagne, de toutes les conceptions, et d’une manière générale l’Europe du Nord, certains pays du sud bien dotés par la nature par leurs ressources qu’elles soient solaires ou autres.

    Desormais, sans que personne ne s’en soient aperçus, cette industrie atteint pour certaines applications, sa maturité. La technologie est là, elle ne demande qu’à être développé et généralisée. L’Allemagne, toujours elle voit ses taux de croissance se réduire, bien que le total de ses installations reste bien plus importante que la plupart des pays.
    Des industries restent techniquement dans l’enfance et demandent encore des percées technologiques, des budgets, de la volonté politique, mais aucune ne peut désormais être écartée. Toute peuvent être potentiellement exploitable, et la leçon de la décennie est que ceux qui les mépriseront en paieront le prix.
    La France, quand à elle, reste prisonnier d’un choix énergétique de manière monothéiste, intolérante et stérilisante, y compris dans son choix initiale, le nucléaire, dont on voit bien qu’il s’est autostérilisé dans l’autoconsécration de sa réussite, de son génie, de son infaillibilité.
    Certaines industries du renouvelable atteignent donc leur maturité, soit industrielle (solaire photovoltaïque et solaire thermique) soit conceptuelle (photovoltaïque electrique), soit par la généralisation et le développement du savoir faire (géothermie).

  • Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article I

    Le bois énergie ou la longue histoire de la forêt en France. Article I

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    Les 17 000 000 d’hectares de forêts viennent d’être officiellement dépassé en France, soit 30 % du territoire national.

    Officiellement elle progresse de 60 000 hectares à l’année, elle est composée à 64 % de feuillus de 36 % de résineux.

    On peut classer les feuillus comme une forêt ancienne. Et les résineux comme une forêt plus récente.

    Contrairement à ce que l’on croit la forêt n’est pas un espace naturel (la forêt primaire qui a pu se reconstituer en France couvre moins d’un pour cent de la superficie), mais un espace cultivé.

    La culture se fait simplement sur 25 à 200 ans suivant l’espèce. Les espèces qui se développent le plus lentement comme le chêne sont évidemments de grande valeure, les espèces plus rapides servent surtout à la fabrication de la pâte à papier, n’ont ni les mêmes qualités de résistance mécaniques, ni les mêmes qualités énergétiques.

  • Avec de la m…. ?

    Avec de la m…. ?

    ElephantLe zoo de New York travaille sérieusement à un projet visant à récupérer le methane généré par les excréments de ses animaux. Sachant qu’un éléphant défècque quasiement une tonne de substance par an et que le zoo en compte six, on peut prévoir de récupérer quelques mètres cube de methane! Ces gaz (c’est le cas de le dire) pourraient alimenter soit un bruleur, soit une pile à combustible SOFC! Comme quoi, les nouvelles énergies pourront décongestionner bien des fosses!