Catégorie : comment ça marche

  • Un préalable à toute rêverie: connaître le monde tel qu’il est et non tel qu’il devrait être

    Je m’adresse ici aux jeunes contemporains qui se seraient, par mégarde, égarés sur ce site rébarbatif et ratiocineur. Jeunes hommes et jeunes femmes sincèrement persuadés que leur génération, branchée au monde grâce à leurs portables (téléphones cellulaires), sera complètement différente des générations précédentes.

    Je leur rappellerai aimablement, tout d’abord, que la génération existentialiste passionnée de jazz, du juste après guerre, ou celle des années soixante qui, après les Tino Rossi et autres Luis Mariano des parents, découvrait le rock américain sur les 45 tours; enfin, celle des années soixante huit, juste après la mise sur le marché de la pilule contraceptive ont éprouvé des sentiments analogues de renouveau de la pensée contemporaine. Ces anciens soixante-huitards, qui pensaient, avec sincérité, révolutionner le monde, étaient,  il y a peu, dans les affaires ou siégeaient dignement assoupis sur les rangs de diverses Assemblées, parmi les Réformateurs tièdes ou les Conservateurs éclairés.

    Oui, le monde change, avec les innovations technologiques, les progrès dans le domaine de la médecine et la mondialisation de l’économie et des échanges. Les portables, « made in China » ou « in Taiwan », qui font appel à de multiples technologies brumeuses ou carrément méconnues en Occident, sont accessibles à tous. Les modules photovoltaïques au Silicium, d’origines chinoises, sont maintenant bradés à vil prix, jusqu’à la capitulation définitive du dernier producteur occidental. Demain les véhicules électriques de prestige (hors de prix) européens  feront appel à des batteries électrochimiques asiatiques, bien souvent en provenance de Corée du Sud par exemple (choix de Mercedes).

    Le monde change et avec lui, tous, même les jeunes, prennent de l’âge. Banalité.

    Nouvelle génération qui vit quotidiennement  avec les dernières innovations technologiques les plus élaborées et qui n’en prend pas vraiment conscience, parce que son village européen, technologiquement, n’est plus dans le coup.

    Le progrès se serait-il arrêté, au virage du siècle? Non, bien-sûr, mais il a changé de place en migrant vers la Californie et l’Asie, rives du Pacifique.

    La nouvelle carte du monde présente l’Océan Pacifique en son centre et les peuplades européennes, riches encore, mais technologiquement attardées sont rejetées en haut, à gauche de la carte, vers la partie peu lisible.

    Préalablement à tout exercice de projection vers le futur il me semble indispensable de bien appréhender le présent et d »identifier les degrés de liberté qui détermineront l’évolution des marchés.

    Pour l’exemple, nous allons en passer certains en revue

    I-Le marché mondial des véhicules routiers:

    Certains penseurs, obnubilés par la pertinence des onéreux véhicules électriques américains, prévoient sans barguigner la fin imminente des carburants à la pompe. Faut-il les croire? Non bien-sûr.

    Le marché de ces véhicules routiers peut être segmenté en trois grandes classes:

    -les véhicules urbains personnels ou commerciaux

    -les grandes routières et les bus au long cours

    -les poids lourds et autres véhicules à remorques de plusieurs dizaines de tonnes de fret,

    Les premiers peuvent être aisément équipés de traction électrique et de batteries. Leur trajets quotidiens sont limités à quelques dizaines de kilomètres, ils peuvent être aisément chargés sur leurs parkings ou à domicile à l’aide de chargeurs simples embarqués.

    Les seconds nécessitent d’imposantes batteries onéreuses et souvent dangereuses. Ils peuvent parcourir, quotidiennement, des centaines de kilomètres ce qui rend indispensable la mise à disposition d’un réseau national de chargeurs de très forte puissance, nécessaires pour recharger la batterie embarquée du véhicule en un quart d’heure environ. Ceci nécessite un chapelet d’onéreuses et complexes stations de recharge pouvant délivrer sur chaque poste de recharge une puissance électrique (en kW) quatre ou cinq fois supérieure à la valeur nominale de l’énergie embarquée du véhicule, exprimée en kWh. Pour recharger la batterie déchargée de 100 kWh d’un véhicule américain en un quart d’heure, il faut disposer d’un chargeur disponible d’au moins 500 kW de puissance. Cette contrainte élimine du marché les pays ne disposant pas de la puissance électrique nécessaire (plusieurs GW) et du réseau indispensables pour équiper les nombreuses stations de recharge, le long des grands axes routiers. Pour l’utilisateur, une option pertinente est de s’équiper en mode hybride rechargeable qui lui permet d’avoir à sa disposition un moteur à combustion interne et son précieux réservoir de carburant.

    Quand aux poids lourds de dizaines de tonnes, grands consommateurs de carburant, nous attendrons sagement la sortie de modèles hybrides à des prix compétitifs pour réduire leurs consommations énergétiques dans les bouchons routiers aux abords des métropoles. Ce serait un premier pas utile.

    Une autre approche quantitative peut être aussi utilisée pour analyser ce marché de centaines de milliards de dollars.

    Sur 12 mois, à mi-2016 il s’était vendu dans le monde 91 millions de véhicules routiers nous affirme l’OICA.

    Compte tenu d’une croissance annuelle des ventes de 2,5 millions de véhicules et du dynamisme des marchés en Europe et en Asie ces ventes mondiales en 2016 devraient dépasser les 92 millions d’exemplaires.

    Quel peut être l’impact sur la consommation de carburants de la vente, subventionnée, de quelques centaines de milliers de véhicules électriques? Tout au plus, à ce jour, une très légère baisse de la croissance des consommations. Action du second degré.

    Prenons l’exemple du premier marché mondial, celui de la Chine.

    Les ventes chinoises de véhicules routiers ont atteint en 2016 les 28 millions d’exemplaires, selon la CAAM, soit près d’un tiers du marché mondial. Parmi ces ventes, ont été inclus 409 mille véhicules électriques sur batteries (moins de 2%).

    Dans la foulée, au mois de Janvier 2017 ces ventes chinoises de véhicules électriques se sont effondrées à près de 5000 exemplaires. La raison, semble-t-il, proviendrait d’un arrêt des subventions accordées par les dirigeants de ce grand pays. Arrêt provisoire ou de longue durée? Allez savoir! Préservation de la puissance électrique disponible, issue de centrales au charbon polluantes?  C’est une hypothèse parmi d’autres.

    Cet exemple nous rappelle que ces marchés du véhicule électrique dans le monde sont pour l’instant largement subventionnés et que la pérennité de ces ventes dépendent largement de décisions politiques locales et, bien-sûr, de la disponibilité de puissance électrique à coût abordable et issue de centrales peu polluantes.

    Imaginez le cas de conscience des utilisateurs allemands qui opteront pour un véhicule électrique et relanceront ainsi certaines centrales au lignite ou au charbon, indispensables pour assurer la puissance nécessaire au réseau.

    II- Le marché mondial des produits pétroliers:

    Le marché mondial des produits pétrolier est essentiellement tiré par la demande d’énergie pour les transports. Ce marché des transports représente un quart de l’énergie consommée dans le monde et un tiers de l’énergie consommée aux États-Unis. Cette part de marché mondiale, avec le développement des échanges commerciaux et des voyages, est  appelée à croitre durant les décennies à venir, malgré les gains réalisés dans l’efficacité énergétique des processus.

    Les effets de mode, profonds et internationaux, qui orientent les consommateurs vers des véhicules lourds et imposants (SUV) accentuent ce phénomène. Les données de l’Université du Michigan (UMTRI) sur la consommation nominale moyenne en carburants des véhicules neufs commercialisés aux États-Unis  montrent, depuis plus de deux ans, une stabilisation de ces consommations vers les 9,4 litres aux cent kilomètres (FIG.). Elles illustrent les limites réelles des progrès dans la mise en œuvre de l’efficacité énergétique des processus.

    En résumé, les consommations mondiales de produits pétroliers ne régressent pas. Au contraire, elles progressent de 1,6 % par an, tirées par l’Asie et les pays développés de l’OCDE. Il n’est pas certain que durant la décennie à venir nous observions une possible régression de cette croissance annuelle. Seule une augmentation subite des prix des carburants à la pompe, au cours des années vingt par exemple, pourrait efficacement amortir ce rythme de croissance.

    Le 9 Mars 2017

  • Une batterie au lithium polymère équipe le dernier ordinateur MacBook

    Une batterie au lithium polymère équipe le dernier ordinateur MacBook

                                                                                             Macbook L‘équipe de Nikkei Electronics a démonté un ordinateur MacBook Air dont l’épaisseur est inférieure à 20 mm. Equipé d’un microprocesseur Intel Core 2 Duo de 1.6 GHz et d’une mémoire de 2 GBytes. C’est un appareil haut de gamme. Sa source d’énergie est une batterie de type Lithium Polymère de 7,2V de tension et présentant une énergie de 37 Wh, soit une capacité de 5Ah environ. Elle occupe les deux tiers de la surface et qui est accessible quand on ouvre le fond en Aluminium de l’appareil.

    Macbookbatterie                   Les batteries au Lithium polymère mettent en oeuvre un électrolyte immobilisé par divers types de polymères qui par adhésion assurent une structure sandwich entre électrode positive, séparateur conducteur ionique et électrode négative. L’ensemble est emballé dans un sachet flexible aluminisé et thermo scellé. Les problèmes d’étanchéité et de passage des collecteurs de courants sont à ce jour résolus. Cependant en raison de changement de formes en cyclage et de possible formation de gaz, cette structure peut avoir tendance à gonfler, en particulier à haute température (70°C). La conception d’un tel système doit donc prévoir des échanges thermiques avec l’extérieur, ce qui explique que le fond de l’ordinateur soit en Aluminium, formé sous pression, de 1mm d’épaisseur environ.Macbookbatteriecoussin La batterie sur l’autre face comporte un "coussin" en élastomère alvéolé prévu pour absorber les éventuels phénomènes de gonflement et assurer un certain isolement thermique avec la partie électronique, source de chaleur.

                  Cet ordinateur présente un design et des caractéristiques techniques séduisantes. Le choix d’une batterie de type Lithium polymère peut cependant constituer une limite technique de ce produit en cas d’utilisation intensive sur batterie dans des conditions thermiques pénalisantes. La batterie peut être apparemment facilement remplacée ce qui minimise la remarque.

  • Révolte, crash boursier et effet laser

    Révolte, crash boursier et effet laser

    Laser                        Nombreux sont les évènements dont la date précise d’occurrence est difficilement prévisible. On sait qu’ils vont un jour arriver mais il est difficile de prévoir quand. C’est le cas des tremblements de terre durant lesquels des énergies considérables,  accumulées de longue date par les mouvement relatifs d’immenses plaques tectoniques, se libèrent subitement. C’est la foudre avant l’orage. Un bon exemple est l’effet laser où, par pompage optique, des niveaux supérieurs d’énergie d’un cristal sont peu à peu remplis par l’excitation au détriment de niveaux inférieurs. Arrive un moment où le taux d’occupation au niveau supérieur est suffisant pour qu’une décharge lumineuse puissante ramène l’ensemble à un niveau d’énergie plus stable. Les révoltes dans les banlieues obéissent à des lois similaires, les frustrations et l’ennui font monter le niveau d’insatisfaction d’individus qui s’ils sont suffisamment nombreux et artificiellement rassemblés en un même lieu, le quartier, sorte de cristal humain, arrive le moment où le moindre évènement peut produire la révolte ou pire la révolution. Le crash boursier obéit à ces règles de métastabilité des états hors d’équilibre.

                                  Jusqu’en Juillet 2006 les taux administrés américains n’ont cessé de croître, suivis par ceux de la BCE jusqu’en Juin 2007. Au mois d’Août la crise des hypothèques a montré que de larges pans de l’économie US, trop endettés, ne pouvaient pas supporter des taux d’intérêts supérieurs à 5%. La FED a tardé à réagir et surtout a amorcé une décroissance de ses taux administrés par petits paliers imbéciles, plutôt que de faire un grand saut de 1% ou 1.5%, ce qui a incité le Marché à attendre le prochain rabais. Le Marché interbancaire s’est grippé, les banques ont réduit leur appétence à prêter à n’importe qui. Entre temps, les cours du pétrole ont quasiment doublé entre Janvier et Novembre 2007. La succession des incidents, des restrictions, des blocages, des applications de remèdes inadaptés ont fait croître le pessimisme des acteurs boursiers et le nombre de ces insatisfaits, aux dépens de la population des optimistes ou des crédules. Alors une rumeur sur une banque qui s’apprêterait à passer de nouvelles provisions enclenche "l’inversion de population" de l’effet laser et c’est le crash boursier.

                                    Mais ces phénomènes violents de retour à un état plus stable permettent de reconstruire une stratégie et de repartir vers de nouvelles aventures, s’ils ne vous ont pas financièrement tué.

  • Disparités des mix énergétiques de l’électricité des pays européens

    Disparités des mix énergétiques de l’électricité des pays européens

    Le_commissaire                      Le commissaire européen à l’Energie, Andris Piebalgs, est convaincu que la hausse des prix de l’électricité en Europe est due à l’absence de concurrence. Ainsi, déclare-t-il : "les bénéfices de certains groupes d’électricité et de gaz ont doublé ou triplé pendant que les factures des citoyens grimpaient". Cette analyse est semble-t-il un peu juste. Il faudrait aller plus à fond dans l’analyse, pour savoir quels sont ces groupes et quantifier l’impact de ces profits sur les prix de vente et juger s’ils sont à la dimension des augmentations de prix constatées. Pour mémoire, d’après Eurostat,  les prix industriels de l’électricité pour un MWh en Janvier 2006 et leurs augmentations en un an étaient les suivants: Allemagne (99,4 euros, +10%), Royaume-Uni (82 euros, +36%), France (57,8 euros, +0%).On le voit les disparités de prix et d’augmentations de ces prix sont considérables.

                          A titre d’exemple, le chiffre d’affaire 2006 d’EDF représentait 93 euros par MWh commercialisé (58932 Meuros/633 GWh) et son résultat net 9 euros par MWh (5777/633). Une concurrence effrainée pourrait donc théoriquement faire baisser les prix de quelques euros dans un premier temps. Cette baisse ne serait durable qu’à condition que les investissements de modernisation et d’économies puissent être réalisés malgré une profitabilité réduite. Ce n’est donc pas l’absence de concurrence qui est le paramètre de premier ordre dans l’explication de la hausse des prix, sinon l’Angleterre, où le marché est très ouvert,serait un exemple à suivre.

                         L’autre paramètre que n’examine pas le Commissaire, c’est la structure des coûts de production. Les coûts les plus stables sont ceux de l’électricité hydraulique et de l’électricité nucléaire, peu sensible aux variations de cours  de l’Uranium. Les coûts du solaire et de l’éolien sont également stables mais très élevés, les prix subventionnés sont supérieurs au prix du marché; tout accroissement de production se traduit  donc, par une montée moyenne du prix de vente du mix énergétique. Les coûts de l’électricité thermique par contre, subissent de plein fouet l’accroissement des cours du charbon, du gaz et autres dérivés du pétrole. Les variations de prix par pays vont dépendre du mix énergétique.Elect Le TABLEAU issu des statistiques de la commission à l’Energie montre la disparité des mix énergétiques utilisés par les trois pays européens. L’Allemagne, fortement dépendante du charbon et des énergies renouvelables subventionnées subit de plein fouet l’accroissement des cours du charbon et de son acheminement en Europe ainsi que de la montée en puissance des énergies renouvelables. La France à plus de 88% alimentée par le nucléaire et l’hydraulique est la mieux armée pour supporter les changements de prix des ressources primaires énergétiques, c’est l’explication du zéro pourcent d’augmentation des prix industriels en 2005. Le Royaume-Uni a une partie de son mix partagée entre gaz de la Mer du Nord et charbon, entre Charybde et Scylla diraient les Grecs, c’est lui qui a la part de nucléaire la plus faible. Il est donc fortement exposé aux variations de prix du gaz et du charbon. C’est lui qui a appliqué les plus fortes augmentations de prix en 2005, alors que c’est là que la concurrence était la plus vive.

                           On le comprend, les prix de l’électricité en Europe ne pourront pas se stabiliser sans l’existence de gros opérateurs compétitifs pouvant investir massivement dans l’énergie électronucléaire. La décision est pratiquement prise en UK, le Belge Electrabel veut participer aux projets de troisième génération, la Chancelière allemande attend les élections 2009 pour y aller et Siemens le sait bien. L’existence de soi-disant petits compétiteurs, vivant aux crochets des gros, n’ajoute que confusion au débat et n’a aucune influence réelle sur les prix.

  • Un casse-tête pétrolier: les variations hebdomadaires de stocks U.S.

    Un casse-tête pétrolier: les variations hebdomadaires de stocks U.S.

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           La prévision des  variations de stocks hebdomadaires en produits pétroliers aux U.S.A. est un jeu complexe, répandu et risqué. Les soi-disant « experts » qui pratiquent cet exercice se trompent régulièrement et d’amplitude et de signe. L’agence Bloomberg fait une médiane de plusieurs dizaines de pronostics et bien sûr elle a « tout faux » de façon très régulière, au point qu’il est possible de s’interroger, sur les raisons de sa constance dans cet exercice. En effet l’enjeu économique d’une bonne prévision est évident, pour ceux qui jouent à terme sur les « future » au Nymex.

                Alors, voyons pourquoi ce sport cérébral est-il si complexe ?

                Tout d’abord il y a plusieurs produits : les principaux sont le pétrole brut, l’essence et le fuel-gasoil (« distillates »). L’essence est importante à suivre l’été, les « distillates » l’hiver.

                Le bilan des stocks est la résultante des consommations, des productions et des importations.             

                Examinons tout d’abord l’équation globale. La consommation US en produits pétroliers est de l’ordre de  21 millions de barils par jour (25% de la consommation mondiale), sa production en liquides est voisine de 7 mbl/j (5,2 d’extraction de pétrole brut et 1,8 de condensats obtenus lors de l’extraction de gaz naturel) auxquels il faut ajouter les 0,4 mbl/j de fuel-éthanol, ses importations atteignent 13.6mbl/j. Près des deux tiers de la consommation américaine sont importés. Les produits proviennent de toutes les parties du monde, mais le principal fournisseur est le Canada. Le bilan est donc globalement équilibré, mais les variations hebdomadaires des consommations et surtout des importations sont très fortes. Plus ou moins 0,7 mbl/j pour la plage de variation des premières et plus ou moins 1 mbl/j pour celle des importations. Comme il faut multiplier par 7 pour obtenir les variations hebdomadaires de stocks, on observe régulièrement des variations de stocks supérieures à 5,5 mbl qui est la valeur de l’écart type des variations de stocks hebdomadaires, depuis le début de l’année.

                Prenons l’exemple de la semaine dernière. Les consommations ont été soutenues à 21 mbl/j, mais les importations de brut et de produits raffinés ont été importantes à 14,2 mbl/j (10,4 de brut et 3,8 de produits raffinés) auxquels il faut rajouter les 7,4 mbl/j de productions autochtones. Le bilan est positif de 0,6mbl/j soit un gain de stocks de 4 mbl en 7 jours.

                Pour prévoir les variations de produits bruts ou raffinés individuels il faut introduire un nouveau paramètre, tout aussi aléatoire : la production du raffinage local. Les raffineries US sont vétustes, parfois peu maintenues, souvent arrêtées par des incidents et handicapées par des spécifications de produits qui varient d’une saison à l’autre, sinon d’un Etat à l’autre. Lorsqu’elles fonctionnent mal les stocks de brut, peu consommés, augmentent. Dans le cas inverse se sont les valeurs de stocks de produits raffinés qui croissent. La plage de variation de brut traité est de 15,5 ± 0,8  mbl/j. La prévision des variations hebdomadaires de chacun des produits, devient alors un exercice de haute école.

                En conclusion la prévision détaillée des variations de stocks hebdomadaires US est un exercice tellement complexe, en raison de multiples paramètres de consommation, de production et d’importation, qu’il ne faut surtout pas croire aux anticipations des experts en la matière et plutôt, se fier à son intuition du moment. Exemple : les professionnels, malgré la cherté du pétrole brut, reconstituent, en ce moment, les stocks en prévision de l’hiver. Les prix aux USA sont très attractifs pour tous les exportateurs mondiaux de brut ou de produits intermédiaires et raffinés.

  • Ma cabane au Canada est bioclimatique

    Ma cabane au Canada est bioclimatique

    Cabane_canadaEn cette rentré des fêtes, oû les températures sont enfin hivernales et que l’on peut enfin espérer voir la neige arriver, beaucoup d’entre nous réfléchissent à comment réduire la facture du chauffage. Pour ceux qui veulent se lancer dans la construction d’un chalet à la montagne ou en plaine, le concept d’une cabane bioclimatique peut solutionner bien des problèmes d’énergie, comme nous l’explique Daniel Pecquer.

    Une maison autonome de plein pied en ossature bois de 100m2 habitables, peut être réalisé à un prix raisonnable et de très bonne qualité de construction de la manière suivante:

    Commencez par réaliser un radier, c’est à dire une dalle de béton coffré au dimension de la maison. Prévoyez toute les sortie et les entrées des eaux usées et eau potable, ainsi que l’arrivé des câbles électriques et du téléphone par des réservations dans le radier. Quand cela est possible, mettre en place le chauffage au sol sur un isolant de 4 cm d’épaisseur. Cela donne la possibilité de réaliser une chape sèche. Le plancher ou le carrelage se met directement en place sur ce support. L’ossature bois va venir ce placer sur le pourtour de ce radier. L’ ossature recevant une isolation de 140 mm dans les murs "ouate de cellulose" et 250 mm dans la toiture "ouate de cellulose". Les murs extérieurs pourrons recevoir plusieurs finition bois canexel fibrociment ou de la pierre reconstitué. Les murs intérieurs du placo farmacel lambris ou des panneaux bois. La réalisation du sanitaire se fera en PE. Les appareills seront de bonne qualité. L’électricité sera réalisée avec du câble sans gaine, qui passe dans les murs et le plafond. Le toit sera recouvert de bardeaux d’asphalte garantis à vie. Ce matériaux permet de faire les noues et les arrétiers très facilement. Prévoyez au moment ou le terrassier est sur le chantier de creusé pour recevoir 1 cuves de 7000l pour recevoir les eaux de pluie. L’équipement de filtration et de tube ultraviolet complétera cette installation. L’architecture sera personnalisé il sera prévu un pan de toit orienté plein sud pour recevoir les panneaux photovoltaïques de 3 kW en crète et les panneaux pour l’eau chaude sanitaire. Enfin, différents types de chauffage peuvent se concevoir sans plombé le budget. La vente des kW à l’EDF permet de prévoir un chauffage électrique pompe à chaleur, Air-air et air eau. Une cheminée bois peut suffire à chauffer ce type de construction. La réalisation d’un puit Canadien ou puit provençal couplé avec une VMC double flux complétera l’installation. Une construction de ce type réalisé en partie en auto construction peut s’avérer très économique, à la construction et à la vie de tous les jours. A vos truelles!

    Source: Résidence Ossature Bois

  • Exemple d’une Maison de Maçon

    Exemple d’une Maison de Maçon

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    Bâtir une maison est un acte énergétique de grande conséquence. A l’heure où le secteur de la construction livre des milliers de logements, il faut se rendre compte que bâtir est un acte qui va de fortement consommateur d’énergie à… producteur net d’énergie. Ce qu’on appelle à l’heure actuelle « maison de maçon » est une aberration. On pense au pavillon « classique » en moellon et en béton, avec une structure acier, c’est une forme de construction récente.

    Ce modèle est surtout celui de l’après-guerre, où on a construit massivement de cette manière là.
    La formation de la main d’œuvre, largement confié à l’afpa est une militarisation de la construction, où le maçon a été largement déqualifié, et est formé en quelques mois.