Catégorie : énergie fossile

  • Mois après mois, la facture énergétique de la France se réduit

    Mois après mois, la facture énergétique de la France se réduit

    La baisse continue des cours du pétrole depuis un plus haut de l’année du panier OPEP, vers les 110 dollars le baril, enregistré au mois de Juin dernier, la stabilité , puis la décroissance au mois d’Août de la consommation française en carburants routiers conduisent à une baisse régulière de la facture énergétique de notre pays (TAB.) qui devrait se poursuivre durant les mois suivants.

    Le panel examiné ici et reprenant les données publiées par les Douanes affiche un solde net des échanges exportatrices cumulées sur 12 mois déficitaires de 65 milliards d’euros. Il affichait  un solde négatif de 71 milliards d’euros à fin 2013. Une réduction du déficit énergétique de 5,7 milliards d’euros sur les 8 premiers mois de 2014 constitue une aide, non négligeable, à une hypothétique reprise économique pour la France.

    Un risque cependant, c’est que l’État à la recherche de rentrées fiscales sûres et indolores, soit tenté de confisquer ces économies par une augmentation des taxes sur les produits pétroliers, et dévie ces milliards d’euros économisés vers les sables mouvants de la dépense publique.

    CONSULTER le même état réalisé le mois précédent pour le mois de Juillet.

    Le 10 Octobre 2014

     

     

     

  • Faut-il passer les ressources canadiennes de sables bitumineux par zéro?

    Faut-il passer les ressources canadiennes de sables bitumineux par zéro?

    L’exploitation des ressources canadiennes de sables bitumineux fait l’objet de l’opposition de nombreux américains équipés de gros 4X4 et de puissants bateaux réservés à leurs loisirs de fin de semaine passés au bord des nombreux lacs du continent. La baisse actuelle des prix des carburants les conforte dans leur certitude de l’inutilité de ces réserves complexes et salissantes d’hydrocarbures.

    Se rajoutant à cette puissante opposition écologique à laquelle le Président Obama s’est rallié,  au grand dam du premier ministre canadien, arrive la baisse des prix du pétrole qui rend non rentables les investissements dans de nouveaux  projets industriels d’exploitation des sables bitumineux qui nécessiteraient des prix supérieurs à 110 dollars le baril.

    Enfin, cerise sur le gâteau, l’enclavement de l’Athabasca, rend hypothétique l’évacuation vers les côtes  américaines les bitumes extraits. Trois voies sont possibles (CARTE), celle vers le Sud qui rencontre l’opposition de l’Administration américaine au projet Keystone XL, celle vers l’Ouest qui ouvrirait la route vers l’Asie et la Californie à partir des rives canadiennes du Pacifique. A ces deux hypothèses se rajoute une nouvelle route vers l’Est qui permettrait de rendre ces bitumes accessibles au Golfe du Mexique et aux ports européens à partir des rives du Nouveau Brunswick canadien.

    Tout cela suppose de surmonter les oppositions écologiques, d’investir des milliards de dollars dans de nouveaux oléoducs et de nouveaux ports pétroliers, le tout dans un climat de baisse des cours. Ces conditions apparaissent bien peu favorables à une hypothétique prévision d’un développement important d’exploitation de ces ressources canadiennes.

    Il semble raisonnable aujourd’hui de considérer les ressources de bitume canadiennes comme figées pour quelques années. Le report récent par Statoil d’un nouveau projet de 40 mille barils par jour dans l’Alberta conforte cette conviction.

    Cet exemple illustre la volonté des grandes entreprises pétrolières de réduire leurs dépenses en capital, pour retrouver à terme de nouvelles conditions d’exploration et d’exploitation rentables des ressources pétrolières

     

    Le 9 Octobre 2014

     

     

  • Feu Vert de l’Administration américaine pour une nouvelle usine de production d’essence

    Les immenses réserves de gaz américaines constituent une ressource qui va permettre à l’avenir de synthétiser à moindres coûts, de grands volumes de carburants liquides pour les transports.

    Aujourd’hui, au Texas,  c’est un futur ensemble de production de méthanol (1,75 million de tonnes par an) à partir de gaz naturel et de production d’essence (plus de 8 millions de barils par an ou 22000 barils par jour, soit le dixième d’une raffinerie classique) à partir de ce méthanol (MTG) qui vient d’obtenir une nécessaire autorisation de la part de  l’EPA.

    Un nouvel exemple sans ambition de substituabilité compétitive des ressources d’énergie. Le gaz américain, abondant et peu onéreux, permet d’accéder de façon rentable à des carburants de synthèse.

    LIRE le communiqué de l’EPA américaine.

  • La comparaison des coûts à venir des diverses formes d’énergie est un exercice complexe qui doit s’affranchir d’exercices puérils

      Dans un papier au démarrage correctement argumenté  reposant sur un accroissement à venir probable des prix du pétrole, nécessaire à assurer une rentabilité acceptable des investissements des Groupes pétroliers dans l’exploration et la production, une équipe d’économistes et financiers de chez Kepler-Cheuvreux, ont imaginé qu’en raison de cet accroissement des prix du pétrole, la Chine allait, dans les décennies à venir, probablement adopter massivement la traction électrique dans le transport routier:

    « EVs are a risk to long-term oil demand growth, with China the key »

    dit un en-tête de chapitre de ce papier.

        Moi je veux-bien et je ne sais pas trop ce que le Bureau Politique de cette grande nation si peu démocratique prendra comme grandes décisions dans ce domaine à l’avenir. Qui peut savoir? Même pas les Dieux qui n’ont pas la Carte du Parti.

       Je sais que la traction électrique des deux-roues est très démocratisée dans les villes chinoises, il se pourrait bien que ce principe soit aussi largement adopté pour les futurs véhicules à 4 roues en zone urbaine. Mais d’autres options sont possibles comme les véhicules hybrides ou hybrides rechargeables qui conservent l’option de pouvoir rouler en mode traditionnel thermique sur de longs trajets.

       Rappelons d’autre part que le Gouvernement japonais et le grand constructeur Toyota étudient activement la solution de véhicules à pile à combustible alimentés à l’Hydrogène, le gaz serait tout d’abord importé par le Japon. Une explication possible: en raison des contraintes urbaines, et non financières,  il est difficile d’envisager au Japon que les citoyens nippons soient propriétaire de deux véhicules l’un électrique pour les trajets urbains, l’autre thermique pour les trajets plus longs. On est loin du tout électrique rechargeable sur le réseau. La probabilité pour que les autorités chinoises s’inspirent de l’exemple japonais dans leur choix technologiques  me semble raisonnablement élevée. L’hydrogène proviendrait alors des gisements de gaz de schistes chinois qui restent à découvrir et à exploiter.

         Affirmer que la Chine va voir du jour au lendemain ou sur plusieurs années sa consommation de pétrole se stabiliser puis décroitre, comme le fait Kepler, me semble relever aujourd’hui du chapitre des prédictions de Nostradamus. C’est le monde enchanté bien connu du « tel qu’il devrait être » de l’idéologie écologique.

        La-dessus arrive un couplet sur un concept abscons et puéril qu’est l’EROCI (Retour d’énergie sur capital investi) qui compare, pour diverses ressources énergétiques, sur une décennie ou deux combien d’énergie dans la mobilité on peut récupérer après avoir investi 100 milliards de dollars. L’éolien onshore associé aux batteries et aux moteurs électriques apparait alors comme le gagnant toutes catégories confondues, après avoir oublié de chiffrer les nécessaires  investissements liés à l’intermittence comme les centrales au gaz en secours, les moyens de stockage d’énergie comme les stations de pompage turbinage ou l’adaptation des réseaux.

       Mais allez-donc, qu’est-ce-que Kepler peut bien faire de toutes ces contraintes alors qu’il vient de sortir un nouvel  indicateur écolo-bidon qui va être repris par tous les thuriféraires (porteurs d’encensoir) de l’écologie militante qui vont brandir l’EROCI ou l’EROLA.

    Feuilletez le poulet de Cheuvreux, mais n’y perdez pas trop de temps!

    Le 24 Septembre 2014

  • Etats-Unis: les véhicules neufs consomment encore plus de 9 litres aux cent kilomètres

    Etats-Unis: les véhicules neufs consomment encore plus de 9 litres aux cent kilomètres

    L’UMTRI de l’Université du Michigan, haut lieu historique de l’industrie automobile, publie tous les mois l’autonomie en miles par gallon des nouveaux véhicules immatriculés durant le mois précédent aux États-Unis. Les auteurs de cet « eco-driving index » se réjouissent mois après mois de l’accroissement de cet indice qui a atteint au mois d’Août les 25,8 miles par gallon, ce qui correspond à 235,2/25,8 = 9,1 litres aux cent kilomètres.

    L’historique de ces consommations des voitures et autres SUV’s américains (FIG.) montre que la vitesse  régulière de décroissance annuelle de ces consommations est de l’ordre de 3,2% par an. Elles étaient proches de 12 litres aux cent km en 2007, elles sont encore supérieures à 9 litres en 2014.

    Cette donnée montre que les consommations de carburants routiers aux États-Unis, au sein d’un parc automobile saturé,  peuvent encore fortement décroître dans l’hypothèse d’une augmentation des prix à venir des produits pétroliers, augmentation indispensable pour assurer la rentabilité des productions et explorations les plus onéreuses.

    CONSULTER les données de l’UMTRI.

    Le 5 Septembre 2014

  • L’Aramco va investir $40 mrds par an pour préserver sa capacité d’extraction de pétrole

    Un intéressant papier publié dans Trade Arabia et qui reporte les propos du CEO de l’Aramco, tenus lors d’une conférence en Norvège. Ce dernier affirme qu’il va devoir investir dans les 400 milliards de dollars durant la décennie à venir pour développer de nouveaux champs, en particulier en offshore et qui lui permettront de conserver la capacité d’extraction pétrolière de l’Aramco autour de 12 millions de barils/jour mais aussi de doubler les extractions de gaz naturel en Arabie Saoudite.

    Vaste programme qui nécessite des prix de marché du pétrole soutenus.

    LIRE ce papier

    Le 27 Août 2014

  • Escalade des sanctions économiques américaines contre la Russie

    La décision du Président américain de faire monter de plusieurs crans le niveau des sanctions économiques contre la Russie en élargissant leur champ d’application aux industries gazières comme Gazprom, Novatek ou Rosneft va sûrement poser problème à l’Europe dont les entreprises allemandes, britanniques et françaises ont établi de nombreux liens industriels et commerciaux avec ces grandes entreprises russes.

    Il y a dans ces décisions une amorce d’une politique économique unilatérale américaine qui pourrait, à terme,  fragiliser certaines alliances et remettre même en cause la primauté du dollar comme monnaie d’échange dans certaines parties du monde.

    Une des ripostes éventuelles de la Russie consisterait à réduire ses exportations de pétrole et faire flamber les cours mondiaux du pétrole. C’est, à mon avis, la seule riposte économique, à la hauteur, dont elle dispose.

    LIRE  les récentes sanctions décidées par le Department of the Treasury américain.

     

    Le 17 Juillet 2014

  • La baisse des taux d’intérêts et des coûts des modules photovoltaïques favorise leur part de marché

    Ne passez pas à côté de l’excellent exposé d’Arnaud Chaperon de chez Total, troisième acteur mondial du photovoltaïque.  Pour cet intervenant, lors d’une série d’exposés au Collège de France, il apparaît que le photovoltaïque qui représente 134 GW en 2013, devrait atteindre les 500 GW d’ici à 2020 et les 2 TW au delà de 2035. A ce stade de développement, le photovoltaïque ne génèrerait alors que  8% de la production d’électricité mondiale.

    Pour cet industriel le photovoltaïque non subventionné est dès à présent compétitif dans une quinzaine de pays dans le monde ou l’ensoleillement et les prix du MWh électrique sont élevés. Ce palmarès devrait progresser grâce au gains de productivité des industriels, à la disponibilité de capitaux peu dispendieux et aux progrès techniques dans les systèmes.

    La complémentarité entre la flexibilité des centrales au gaz naturel et les énergies intermittentes devra être favorisée en Europe par une révision de la politique d’ordre de mérite des ressources sur le réseau ouest-européen qui pour l’instant sacrifie le gaz naturel au profit du charbon.

    Les contraintes de stockage n’ont pas été évoquées.

    ACCEDER à cet exposé du 23 Mai 2014.

     

    Le 14 Juin 2014

  • Un exercice loufoque: la comparaison des coûts de l’électricité nucléaire et de celle des énergies intermittentes

    De savants comptables de Greenpeace  ont l’habitude de se poser et de résoudre un certain nombre de questions stupides telles que, récemment, la comparaison des coûts entre l’électricité d’origine nucléaire  et celle d’origines renouvelables intermittentes comme l’éolien ou le solaire. Bien sûr, les conclusions fondamentales de ces travaux éminents ont immédiatement été reprises par l’AFP, une des caisses de résonance  des divers groupes altermondialistes aujourd’hui en cour et pour lesquels  la question de légitimité n’est jamais posée. Leur légitimité serait-elle  immanente? Postulat de l’idéologie écologique?

    Comparer les coûts des deux ressources n’aurait de sens que s’il y avait possibilité d’arbitrage, de mise en concurrence, de substitution de l’une par rapport à l’autre. Dans le cas du nucléaire et des énergies intermittentes ce n’est pas le cas: ces deux ressources sont tout simplement complémentaires.

    Les énergies électriques intermittentes ne sont opérationnelles sur le continent ouest européen qu’en raison de l’existence d’une ressource électrique de base abondante générée par les centrales au lignite ou au charbon en Allemagne et les centrales électronucléaires en Allemagne et en France. Enlevez ces ressources de base et les énergies intermittentes deviendraient tout simplement impraticables.

    Allonger la durée de vie des centrales nucléaires et accroître leur sécurité coûte cher à EDF, personne n’en disconvient.

    Mais pour comparer les prix des électricités potentiellement alternatives et concurrentes au nucléaire je ne vois que deux options possibles, après avoir éliminé, par dépit,  les centrales au gaz naturel à cycle combiné toutes neuves actuellement sous cocon car non compétitives:

    1- soit le remplacement programmé, en France, des centrales nucléaires par des centrales au charbon, seules capables de fournir de l’énergie électrique de base à des prix compétitifs et donc éligibles par les teneurs de réseau. C’est le choix allemand du « paradoxe merkélien » (moins de nucléaire et moins de CO2…?) et qui dispose du lignite local.

    2- soit d’imaginer un continent ouest-européen recouvert peu à peu d’un parc surdimensionné d’éoliennes, de panneaux solaires, d’onéreuse stations de pompage turbinage ou mieux encore de systèmes de batteries électrochimiques en tampon largement répartis sur le territoire pour suppléer aux manques occasionnels de puissance. Les dirigeants français, visionnaires, affirment vouloir suivre cette audacieuse voie.

    Dans ces deux cas de comparaison je suis entièrement convaincu que le choix de modernisation du parc électronucléaire français est un bon choix économique.

    Ceci dit, chacun a le droit d’avoir peur de la centrale nucléaire du coin, personnellement elle ne m’empêche pas de dormir.

     

    Le 13 Juin 2014

  • Et si les gaz de schistes n’étaient que l’invention d’une petite fille qui aimerait le rose?

    Et si cette carte établie en Mai 2011 par le Ministère de l’Énergie américain et représentant les gisements de gaz de schistes sur le territoire des États-Unis n’était que la création d’une petite fille d’un employé de l’EIA et qui aimerait le rose.

    Certains le pensent. La tache à gauche dans le far-west, celle de Monterey, ne serait pas avérée et doit être retouchée.

    Allez savoir? Avec tous ces artistes modernes. Tout cela vaut peut-être des centaines de milliards de dollars.

    Consultez l’originale.

    Le 31 Mai 2014